Extrait de mon roman policier pour les curieux
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Extrait de mon roman policier pour les curieux
Salut la compagnie ! Voici un petit bout de mon roman sans nom (eh oui, encore et toujours lol).
J'espère qu'il vous plaira ! N'oubliez pas de donner vos avis, et si vous avez quoi que ce soit à dire, n'hésitez surtout pas, je suis toute ouïe !
----
Un flocon apparut dans le ciel.
L'hiver était là. Il le savait. Bientôt, ce serait les fêtes, et on commencerait à accrocher les premières décorations de Noël. La ville serait alors illuminée de toutes parts... tout ce qu'il détestait.
Un bruit attira soudain son attention. Deux enfants, excités à la vue de la neige, sautaient sur place en poussant des cris de joie sous les regards attendris de leurs parents.
En somme, rien d'intéressant.
Il quitta la petite butte sur laquelle il était et descendit le long du chemin qui longeait le grand lac. De temps en temps, il venait marcher ici. Cela lui permettait de faire un tri dans sa tête.
Il s'arrêta au bord du lac tandis que de plus en plus de flocons se mettaient à tomber. Il se pencha pour observer sa surface. Gelée. Un peu comme lui, en fin de compte...
Il boitait toujours. Ses mains étaient devenues rouge vif. Le froid lui mordait la peau, et ses jointures saignaient doucement alors qu'il se remettait en route.
Il porta alors sa main à ses lèvres, suçotant le liquide vermeille.
Il avait entendu dire un jour que le masque du bonheur était le plus difficile à porter. C'était entièrement faux. Il le savait car lui-même portait un masque, un horrible masque destiné à le camoufler, à le faire se fondre dans la masse, dans cette masse d'idiots inconscients.
Si les gens voyaient son vrai visage...
Plus que toute autre chose, il détestait cette fichue règle qu'il s'était imposée le jour où il avait tué pour la première fois.
Ah, sa première fois... Il s'en souvenait comme si c'était hier. Le vent frais de la nuit, l'herbe haute qui lui effleurait les mains, la lueur des étoiles... Puis le sang qui lui coulait sur les mains et sur le visage, ainsi que les hurlements de terreur de sa jeune victime.
Un frisson le parcourut. L'excitation le gagna peu à peu, mais ce n'était pas la neige. Il serra les poings, faisant couler un peu de sang par terre. Ils devaient tous périr. Tous autant qu'ils étaient.
Il était leur maître, eux n'étaient rien, n'avaient rien, ne pouvaient rien, ils étaient à lui et à lui seul !
Sa respiration s'accéléra. Un horrible mal lui perfora la tête, et il ne put retenir un sifflement.
Périr. Ils devaient tous périr.
Sentant son désir de sang et de corps se ranimer, il se dirigea vers la forêt, une main sur sa tempe. Non, il ne devait pas. C'était imprudent. Pas maintenant. Pas sans y avoir réfléchi.
Périr ! Ils devaient tous périr !
Il s'affala contre un arbre. Sa migraine devenait de plus en plus persistante. Il devait tuer. Et vite.
Une lueur sauvage dans les yeux, il poussa alors sur l'arbre pour se remettre sur pieds, et piqua vers le lac où les enfants jouaient toujours.
C'est alors que, tandis qu'il poussait des petits sifflements, les dents serrées, il aperçut une jeune femme, droit devant lui. Celle-ci regardait en l'air. Elle regardait les flocons qui venaient se poser un à un sur sa main ouverte, un sourire aux lèvres.
Il poussa un cri de douleur, attirant l'attention de la jeune femme. Cette dernière fronça les sourcils, inquiète, tandis qu'il se rapprochait dangereusement, un couteau dissimulé dans son dos.
- Bonjour, dit-elle alors. Je peux vous aider ?
- Je veux... Je veux...
- Vous êtes sûr que ça va ?
Il poussa un grognement, sorte de monosyllabe incompréhensible, et la jeune femme détourna son regard. Cela fut presque comme un signal pour lui. Il sortait son couteau de l'ombre, prêt à l'abattre sur la jeune femme, lorsque une petite fille d'environ cinq ans vint se jeter dans les bras de celle qu'il voulait abattre.
La lueur dans ses yeux disparut d'un seul coup, et il lâcha son arme. Le couteau tomba par terre, entre les feuilles mortes, et il vint y poser son pied, son regard venant alors se réfugier sur les lacets de ses boots noires, réflexe qu'il adoptait toujours quand il se sentait défaillir.
Sentant le regard de la jeune femme posé sur lui, il mit sa main au dessus de ses yeux, puis commença à reculer doucement. Il n'avait qu'une envie, c'était fuir. Fuir et remettre le masque qu'il avait malencontreusement baissé en l'espace de quelques secondes.
Lorsqu'il tourna définitivement le dos à la jeune femme, cette dernière serrait sa fille contre elle. Il ne regarda pas derrière lui et se mit à marcher dans la forêt.
Sa démarche était de plus en plus rapide. Sa jambe lui faisait mal.
Il s'en était fallu de peu. Et sa migraine était toujours là.
Sa colère devint plus grande, et il marcha dans la forêt durant un bon quart d'heure sans s'arrêter, espérant que le mal finirait par cesser.
Lorsqu'il s'arrêta enfin, près d'un rocher couvert de mousse et de champignons, il était épuisé.
Prudent. Il devait se montrer plus prudent. Sinon, il ne pourrait pas accomplir son œuvre.
Un papillon passa soudain près de lui. Il l'attrapa d'une main, emprisonnant le petit lépidoptère entre ses cinq doigts en faisant attention à ne pas le blesser, puis s'assit contre le rocher.
Il étira un sourire en ouvrant la main. Un vulcain. Magnifique.
J'espère qu'il vous plaira ! N'oubliez pas de donner vos avis, et si vous avez quoi que ce soit à dire, n'hésitez surtout pas, je suis toute ouïe !
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Un flocon apparut dans le ciel.
L'hiver était là. Il le savait. Bientôt, ce serait les fêtes, et on commencerait à accrocher les premières décorations de Noël. La ville serait alors illuminée de toutes parts... tout ce qu'il détestait.
Un bruit attira soudain son attention. Deux enfants, excités à la vue de la neige, sautaient sur place en poussant des cris de joie sous les regards attendris de leurs parents.
En somme, rien d'intéressant.
Il quitta la petite butte sur laquelle il était et descendit le long du chemin qui longeait le grand lac. De temps en temps, il venait marcher ici. Cela lui permettait de faire un tri dans sa tête.
Il s'arrêta au bord du lac tandis que de plus en plus de flocons se mettaient à tomber. Il se pencha pour observer sa surface. Gelée. Un peu comme lui, en fin de compte...
Il boitait toujours. Ses mains étaient devenues rouge vif. Le froid lui mordait la peau, et ses jointures saignaient doucement alors qu'il se remettait en route.
Il porta alors sa main à ses lèvres, suçotant le liquide vermeille.
Il avait entendu dire un jour que le masque du bonheur était le plus difficile à porter. C'était entièrement faux. Il le savait car lui-même portait un masque, un horrible masque destiné à le camoufler, à le faire se fondre dans la masse, dans cette masse d'idiots inconscients.
Si les gens voyaient son vrai visage...
Plus que toute autre chose, il détestait cette fichue règle qu'il s'était imposée le jour où il avait tué pour la première fois.
Ah, sa première fois... Il s'en souvenait comme si c'était hier. Le vent frais de la nuit, l'herbe haute qui lui effleurait les mains, la lueur des étoiles... Puis le sang qui lui coulait sur les mains et sur le visage, ainsi que les hurlements de terreur de sa jeune victime.
Un frisson le parcourut. L'excitation le gagna peu à peu, mais ce n'était pas la neige. Il serra les poings, faisant couler un peu de sang par terre. Ils devaient tous périr. Tous autant qu'ils étaient.
Il était leur maître, eux n'étaient rien, n'avaient rien, ne pouvaient rien, ils étaient à lui et à lui seul !
Sa respiration s'accéléra. Un horrible mal lui perfora la tête, et il ne put retenir un sifflement.
Périr. Ils devaient tous périr.
Sentant son désir de sang et de corps se ranimer, il se dirigea vers la forêt, une main sur sa tempe. Non, il ne devait pas. C'était imprudent. Pas maintenant. Pas sans y avoir réfléchi.
Périr ! Ils devaient tous périr !
Il s'affala contre un arbre. Sa migraine devenait de plus en plus persistante. Il devait tuer. Et vite.
Une lueur sauvage dans les yeux, il poussa alors sur l'arbre pour se remettre sur pieds, et piqua vers le lac où les enfants jouaient toujours.
C'est alors que, tandis qu'il poussait des petits sifflements, les dents serrées, il aperçut une jeune femme, droit devant lui. Celle-ci regardait en l'air. Elle regardait les flocons qui venaient se poser un à un sur sa main ouverte, un sourire aux lèvres.
Il poussa un cri de douleur, attirant l'attention de la jeune femme. Cette dernière fronça les sourcils, inquiète, tandis qu'il se rapprochait dangereusement, un couteau dissimulé dans son dos.
- Bonjour, dit-elle alors. Je peux vous aider ?
- Je veux... Je veux...
- Vous êtes sûr que ça va ?
Il poussa un grognement, sorte de monosyllabe incompréhensible, et la jeune femme détourna son regard. Cela fut presque comme un signal pour lui. Il sortait son couteau de l'ombre, prêt à l'abattre sur la jeune femme, lorsque une petite fille d'environ cinq ans vint se jeter dans les bras de celle qu'il voulait abattre.
La lueur dans ses yeux disparut d'un seul coup, et il lâcha son arme. Le couteau tomba par terre, entre les feuilles mortes, et il vint y poser son pied, son regard venant alors se réfugier sur les lacets de ses boots noires, réflexe qu'il adoptait toujours quand il se sentait défaillir.
Sentant le regard de la jeune femme posé sur lui, il mit sa main au dessus de ses yeux, puis commença à reculer doucement. Il n'avait qu'une envie, c'était fuir. Fuir et remettre le masque qu'il avait malencontreusement baissé en l'espace de quelques secondes.
Lorsqu'il tourna définitivement le dos à la jeune femme, cette dernière serrait sa fille contre elle. Il ne regarda pas derrière lui et se mit à marcher dans la forêt.
Sa démarche était de plus en plus rapide. Sa jambe lui faisait mal.
Il s'en était fallu de peu. Et sa migraine était toujours là.
Sa colère devint plus grande, et il marcha dans la forêt durant un bon quart d'heure sans s'arrêter, espérant que le mal finirait par cesser.
Lorsqu'il s'arrêta enfin, près d'un rocher couvert de mousse et de champignons, il était épuisé.
Prudent. Il devait se montrer plus prudent. Sinon, il ne pourrait pas accomplir son œuvre.
Un papillon passa soudain près de lui. Il l'attrapa d'une main, emprisonnant le petit lépidoptère entre ses cinq doigts en faisant attention à ne pas le blesser, puis s'assit contre le rocher.
Il étira un sourire en ouvrant la main. Un vulcain. Magnifique.
Dernière édition par Loddy44 le Sam 11 Fév - 21:44, édité 1 fois
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
Ben ça a l'air sympa ! Le roman policier n'est pas mon genre préféré --- loin s'en faut --- mais franchement ce début m'a plu J'aime les gros psychopathes ^^ Vivement la suite
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
J'aime les gros psychopathes ^^
Aha, eh bien là, crois-moi, tu es servi
Merci beaucoup d'avoir commenté sinon !
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
oui, bien sympathique ce début. la maman l'a échapé belle dis donc.
je relève ceci :
I
je relève ceci :
I
cette phrase est construite de telle façon, que j'ai l'impression que ce sont les enfants qui ont la lueur sauvage dans les yeux.l poussa alors sur l'arbre pour se remettre sur pieds, et piqua vers le lac où les enfants jouaient toujours, une lueur sauvage dans les yeux.
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
En effet ! Merci Extialis, je corrige ça tout de suite
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
J'aime bien avoir le point de vu de l'assassin ! C'est original. Je trouve que tu pourrais encore plus torturer ton personnage.
Pourquoi se refuse-t-il à tuer un enfant ? Et lui qui a autant envie de meurtre, comment vit-il le fait qu'il n'y ait (a priori) que des enfants à proximité ? Quel sentiment a-t-il en voyant la femme ? Soulagement, monter d'adrénaline, stresse ?
En fait, pour une fois qu'on vit l'histoire à travers le regard du "méchant" je trouve intéressant d'insister sur ses sentiments (ou sur l'absence de sentiments peut-être).
Pourquoi se refuse-t-il à tuer un enfant ? Et lui qui a autant envie de meurtre, comment vit-il le fait qu'il n'y ait (a priori) que des enfants à proximité ? Quel sentiment a-t-il en voyant la femme ? Soulagement, monter d'adrénaline, stresse ?
En fait, pour une fois qu'on vit l'histoire à travers le regard du "méchant" je trouve intéressant d'insister sur ses sentiments (ou sur l'absence de sentiments peut-être).
Re: Extrait de mon roman policier pour les curieux
Oui, je voulais insister sur ce qui se passe dans sa tête, ce qu'il ressent, je vais essayer d'améliorer ça, de le rendre encore plus psychopathe qu'il ne l'est
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
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