Premier chapitre de mon nouveau projet, roman policier...
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Premier chapitre de mon nouveau projet, roman policier...
○ Cette histoire n'a pas encore de titre, je me creuse la tête tous les jours pour en chercher un, mais rien ne vient lol. Brefouille, je ne vais pas vous baratiner pendant deux heures, voici l'extrait
Chapitre 1 : Meeltrick et Wentle
Une fois de plus, le spécialiste en psychologie manuscrite Melvin Meeltrick passait une nuit blanche. Il ressortait tout droit d'une longue et sulfureuse affaire en France qui n'aurait très certainement pas touché à sa fin si ses sens aiguisés et sa malice n'étaient pas encore une fois venus en aide à son ami et collègue américain chargé de l'enquête, l'inspecteur Clive Wentle.
Melvin Meeltrick passait donc une nuit blanche. Comme à chaque fois qu'il quittait son Irlande natale et traversait la Manche, il n'arrivait pas à fermer l'œil. Pourtant habitué à ces ferry avec lesquels ils allaient et venaient, Wentle et lui, il ne réussissait jamais à dormir plus d'une dizaine de minutes, ce qui, encore, était un exploit.
Le spécialiste en psychologie manuscrite, allongé sur le dos sur sa couchette, passa bien une heure à ressasser les différentes enquêtes sur lesquelles il avait travaillé avec son ami américain. La deuxième heure, dans une position différente, il s'essayait à des rêves pas possibles, passant par tous les endroits, toutes les époques et toutes les températures. Il se redressa soudain, dépité, et s'adossa au mur adjacent à sa couchette, tandis que ses yeux grand ouverts cartographiaient, grâce aux diodes de la chaîne hi-fi, la moindre petite trace sur le mur d'en face, celles-ci nées sans aucun doute d'un quelconque défaut de peinture. Au bout de quelques minutes, il put même répertorier, après un moment d'attention, un phalène du bouleau, deux hiboux, et quelque chose qui ressemblait vaguement à l'Afrique, mais sans la Mauritanie.
C'est alors qu'il tourna la tête vers Clive Wentle. L'américain dormait profondément, les bras croisés, une jambe par-dessus l'autre – vieille habitude qu'il avait prise lorsqu'il avait commencé à travailler dans les bureaux, du haut des grandes tours de verres de Little Italy – et son chapeau de cow-boy digne des plus grands westerns. Meeltrick n'avait jamais compris l'intérêt profond que son collègue yankee apportait à son couvre-chef, car ce dernier n'en parlait jamais.
Il fallait dire que Clive Wentle n'était pas l'homme le plus facile à vivre. Homme d'action, d'un naturel très impulsif et renfermé, il était donc presque impossible de prévoir ses réactions. D'ailleurs, Meeltrick en avait déjà fait les frais lorsque, lors de leur première enquête en commun, il avait commencé à critiquer le système politique des États Unis. Fier de ses origines et de son pays, Wentle avait réagi au quart de tour, et son caractère impulsif avait fait que son poing avait malencontreusement rencontré le nez du spécialiste en psychologie manuscrite. Meeltrick s'était alors excusé, puis dans l'espoir de se rattraper, avait proposé une bière à l'américain qui s'était alors laissé tenter. Mais son esprit de psychologue ne s'était lui pas arrêté là. Sa spécialité étant de déceler le moindre petit secret chez une personne rien qu'en observant son écriture, il avait alors donné une feuille à Wentle. L'américain avait tout d'abord arqué un sourcil, puis s'était finalement prêté au jeu. Une cinquantaine de secondes plus tard, après n'avoir écrit que deux petites lignes, Meeltrick relatait sa vie dans les moindres détails. De son enfance malheureuse dans les quartiers pauvres de New York à ses études pour entrer au FBI, en passant par de nombreuses bagarres contre des voyous, et le sentiment de justice grandissant en lui au fil des années, avant d'être muté en Grande-Bretagne, et plus précisément en Irlande.
Bizarre, vous diriez-vous ? Il n'empêchait que les dons de Meeltrick avaient grandement contribué aux enquêtes menées par Wentle depuis le début de leur coopération, soit six ans plus tôt. Le tandem procédait généralement ainsi : on leur présentait les suspects, Meeltrick faisait son travail de psychologue « mutant », comme l'appelait parfois Wentle, et ce dernier se chargeait d'arrêter le coupable et de le trouver s'ils avaient affaire à la mauvaise personne.
Meeltrick, lui, n'était pas un policier. Il était une sorte de professionnel indépendant, qui allait d'hôpitaux psychiatriques en prisons pour détenus dangereux atteints de maladies mentales. Wentle, de qui il ne se séparait jamais, l'accompagnait toujours avec méfiance dans ces lieux où la plupart des gens avaient depuis longtemps dit adieu à ce qu'il leur restait de raison.
Le reste du temps, Melvin Meeltrick le passait chez lui, à Killarney, dans le sud-ouest de l'Irlande, même si depuis quelques temps, il avait pris l'habitude de visiter le même hôpital psychiatrique, non loin de Dublin.
Le psychologue fut soudain tiré de ses pensées par un bruit sourd. Ses yeux aussi bleu qu'un morceau de ciel qu'il aurait déchiré se posèrent alors sur le revolver de son ami américain, tombé de sa table de chevet. Il se pencha pour le ramasser, puis le posa délicatement près des comprimés que Wentle prenait contre le mal de mer. Ce dernier était parcouru de légers soubresauts, et ne cessait de se tourner dans son lit. Au bout d'un moment, Meeltrick eut comme l'impression qu'il peignait un mur invisible tellement la gestuelle était ressemblante. Dans quel rêve son ami yankee s'était-il encore embarqué ? Dans l'espoir de percer sa bulle et de le réveiller, il simula une forte quinte de toux, sans succès. Meeltrick se frotta les yeux, tandis que l'américain se tournait et se retournait de plus belle. Il se leva finalement et marcha jusqu'à la salle de bain. Le ferry fut soudain pris d'une petite secousse, et il tomba à plat ventre contre le lavabo. Il jeta alors un coup d'œil dans la glace en face de lui. Pour ses trente-deux ans, il en paraissait peut-être vingt-huit, ou bien vingt-neuf. Il avait les cheveux mi-longs, d'un châtain foncé aux reflets roux, un visage fin, et des yeux bleus vifs presque transparents. Personne ne se douterait que derrière ce visage assez banal se cachait quelqu'un pourvu d'un don peu commun. Mais en dehors de cet incroyable talent caché, Melvin Meeltrick était un jeune homme tout à fait comme les autres. Intelligent, calme, agité lorsqu'il le fallait, galant auprès des dames. Tout ce dont un gentleman pouvait se vanter d'avoir. Lorsqu'il en eut assez de se regarder en chien de faïence avec lui-même, il attrapa un verre et ouvrit discrètement le robinet. Il but quelques gorgées, puis retourna dans son lit. Wentle s'était apaisé. Meeltrick se coucha alors, tentant une énième fois de fermer l'œil.
Voili voilou, j'espère que cela vous a plu
Chapitre 1 : Meeltrick et Wentle
Une fois de plus, le spécialiste en psychologie manuscrite Melvin Meeltrick passait une nuit blanche. Il ressortait tout droit d'une longue et sulfureuse affaire en France qui n'aurait très certainement pas touché à sa fin si ses sens aiguisés et sa malice n'étaient pas encore une fois venus en aide à son ami et collègue américain chargé de l'enquête, l'inspecteur Clive Wentle.
Melvin Meeltrick passait donc une nuit blanche. Comme à chaque fois qu'il quittait son Irlande natale et traversait la Manche, il n'arrivait pas à fermer l'œil. Pourtant habitué à ces ferry avec lesquels ils allaient et venaient, Wentle et lui, il ne réussissait jamais à dormir plus d'une dizaine de minutes, ce qui, encore, était un exploit.
Le spécialiste en psychologie manuscrite, allongé sur le dos sur sa couchette, passa bien une heure à ressasser les différentes enquêtes sur lesquelles il avait travaillé avec son ami américain. La deuxième heure, dans une position différente, il s'essayait à des rêves pas possibles, passant par tous les endroits, toutes les époques et toutes les températures. Il se redressa soudain, dépité, et s'adossa au mur adjacent à sa couchette, tandis que ses yeux grand ouverts cartographiaient, grâce aux diodes de la chaîne hi-fi, la moindre petite trace sur le mur d'en face, celles-ci nées sans aucun doute d'un quelconque défaut de peinture. Au bout de quelques minutes, il put même répertorier, après un moment d'attention, un phalène du bouleau, deux hiboux, et quelque chose qui ressemblait vaguement à l'Afrique, mais sans la Mauritanie.
C'est alors qu'il tourna la tête vers Clive Wentle. L'américain dormait profondément, les bras croisés, une jambe par-dessus l'autre – vieille habitude qu'il avait prise lorsqu'il avait commencé à travailler dans les bureaux, du haut des grandes tours de verres de Little Italy – et son chapeau de cow-boy digne des plus grands westerns. Meeltrick n'avait jamais compris l'intérêt profond que son collègue yankee apportait à son couvre-chef, car ce dernier n'en parlait jamais.
Il fallait dire que Clive Wentle n'était pas l'homme le plus facile à vivre. Homme d'action, d'un naturel très impulsif et renfermé, il était donc presque impossible de prévoir ses réactions. D'ailleurs, Meeltrick en avait déjà fait les frais lorsque, lors de leur première enquête en commun, il avait commencé à critiquer le système politique des États Unis. Fier de ses origines et de son pays, Wentle avait réagi au quart de tour, et son caractère impulsif avait fait que son poing avait malencontreusement rencontré le nez du spécialiste en psychologie manuscrite. Meeltrick s'était alors excusé, puis dans l'espoir de se rattraper, avait proposé une bière à l'américain qui s'était alors laissé tenter. Mais son esprit de psychologue ne s'était lui pas arrêté là. Sa spécialité étant de déceler le moindre petit secret chez une personne rien qu'en observant son écriture, il avait alors donné une feuille à Wentle. L'américain avait tout d'abord arqué un sourcil, puis s'était finalement prêté au jeu. Une cinquantaine de secondes plus tard, après n'avoir écrit que deux petites lignes, Meeltrick relatait sa vie dans les moindres détails. De son enfance malheureuse dans les quartiers pauvres de New York à ses études pour entrer au FBI, en passant par de nombreuses bagarres contre des voyous, et le sentiment de justice grandissant en lui au fil des années, avant d'être muté en Grande-Bretagne, et plus précisément en Irlande.
Bizarre, vous diriez-vous ? Il n'empêchait que les dons de Meeltrick avaient grandement contribué aux enquêtes menées par Wentle depuis le début de leur coopération, soit six ans plus tôt. Le tandem procédait généralement ainsi : on leur présentait les suspects, Meeltrick faisait son travail de psychologue « mutant », comme l'appelait parfois Wentle, et ce dernier se chargeait d'arrêter le coupable et de le trouver s'ils avaient affaire à la mauvaise personne.
Meeltrick, lui, n'était pas un policier. Il était une sorte de professionnel indépendant, qui allait d'hôpitaux psychiatriques en prisons pour détenus dangereux atteints de maladies mentales. Wentle, de qui il ne se séparait jamais, l'accompagnait toujours avec méfiance dans ces lieux où la plupart des gens avaient depuis longtemps dit adieu à ce qu'il leur restait de raison.
Le reste du temps, Melvin Meeltrick le passait chez lui, à Killarney, dans le sud-ouest de l'Irlande, même si depuis quelques temps, il avait pris l'habitude de visiter le même hôpital psychiatrique, non loin de Dublin.
Le psychologue fut soudain tiré de ses pensées par un bruit sourd. Ses yeux aussi bleu qu'un morceau de ciel qu'il aurait déchiré se posèrent alors sur le revolver de son ami américain, tombé de sa table de chevet. Il se pencha pour le ramasser, puis le posa délicatement près des comprimés que Wentle prenait contre le mal de mer. Ce dernier était parcouru de légers soubresauts, et ne cessait de se tourner dans son lit. Au bout d'un moment, Meeltrick eut comme l'impression qu'il peignait un mur invisible tellement la gestuelle était ressemblante. Dans quel rêve son ami yankee s'était-il encore embarqué ? Dans l'espoir de percer sa bulle et de le réveiller, il simula une forte quinte de toux, sans succès. Meeltrick se frotta les yeux, tandis que l'américain se tournait et se retournait de plus belle. Il se leva finalement et marcha jusqu'à la salle de bain. Le ferry fut soudain pris d'une petite secousse, et il tomba à plat ventre contre le lavabo. Il jeta alors un coup d'œil dans la glace en face de lui. Pour ses trente-deux ans, il en paraissait peut-être vingt-huit, ou bien vingt-neuf. Il avait les cheveux mi-longs, d'un châtain foncé aux reflets roux, un visage fin, et des yeux bleus vifs presque transparents. Personne ne se douterait que derrière ce visage assez banal se cachait quelqu'un pourvu d'un don peu commun. Mais en dehors de cet incroyable talent caché, Melvin Meeltrick était un jeune homme tout à fait comme les autres. Intelligent, calme, agité lorsqu'il le fallait, galant auprès des dames. Tout ce dont un gentleman pouvait se vanter d'avoir. Lorsqu'il en eut assez de se regarder en chien de faïence avec lui-même, il attrapa un verre et ouvrit discrètement le robinet. Il but quelques gorgées, puis retourna dans son lit. Wentle s'était apaisé. Meeltrick se coucha alors, tentant une énième fois de fermer l'œil.
Voili voilou, j'espère que cela vous a plu
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
Re: Premier chapitre de mon nouveau projet, roman policier...
Est-ce bien ici qu'il faut poster les commentaires ? Sinon, n'hésitez pas à me déplacer
Alors, j'ai lu ce premier chapitre. J'ai trouvé ça pas mal, mais il y a quelques maladresses. Je vais relever celles que j'ai repérées. Go !
Voilà. D'une façon générale, je pense que tu peux couper certaines phrases, trop longues ou alambiquées, et séparer ton texte en de plus nombreux paragraphes. La lecture sera plus fluide.
A part ça, tes persos me sont déjà sympathiques, et je suis curieuse de lire la suite.
Alors, j'ai lu ce premier chapitre. J'ai trouvé ça pas mal, mais il y a quelques maladresses. Je vais relever celles que j'ai repérées. Go !
J'écrirais "ces ferries", et "à bord desquels".Pourtant habitué à ces ferry avec lesquels
Deux fois le mot "sur" presque à la suite, c'est un peu lourd.allongé sur le dos sur sa couchette,
Là, pour moi, il manque quelque chose à la fin de la phrase, du genre "avec" son chapeau, ou "son chapeau de cow-boy digne des plus grands westerns posé sur la tête"...L'américain dormait
profondément, les bras croisés, une jambe par-dessus l'autre – vieille
habitude qu'il avait prise lorsqu'il avait commencé à travailler dans
les bureaux, du haut des grandes tours de verres de Little Italy – et
son chapeau de cow-boy digne des plus grands westerns.
Un peu trop de "avait"Wentle avait réagi
au quart de tour, et son caractère impulsif avait fait que son poing
avait malencontreusement rencontré le nez du spécialiste en psychologie
manuscrite.
Maladroit. J'écrirais : "mais son esprit de psychologue, lui, ne s'était pas arrêté là."ne s'était lui pas arrêté là
Là, je n'y comprends rien. Qui est-ce qui relate (= raconte) sa vie ? Wentle ou Meeltrick ? Ou bien veux-tu dire "connaissait sa vie" ?L'américain avait
tout d'abord arqué un sourcil, puis s'était finalement prêté au jeu. Une
cinquantaine de secondes plus tard, après n'avoir écrit que deux
petites lignes, Meeltrick relatait sa vie dans les moindres détails.
"vous direz-vous" me paraît plus adapté.Bizarre, vous diriez-vous ?
Il vaut mieux choisir entre 28 et 29, mettre les deux âges est inutile et lourd. Et aussi, tu as déjà parlé de ses yeux bleus plus haut.Pour ses trente-deux
ans, il en paraissait peut-être vingt-huit, ou bien vingt-neuf. Il
avait les cheveux mi-longs, d'un châtain foncé aux reflets roux, un
visage fin, et des yeux bleus vifs presque transparents.
"d'avoir" est à supprimer. Ou alors, tu supprimes "dont" et tu écris : "tout ce qu'un gentleman pouvait se vanter d'avoir."Tout ce dont un gentleman pouvait se vanter d'avoir
Voilà. D'une façon générale, je pense que tu peux couper certaines phrases, trop longues ou alambiquées, et séparer ton texte en de plus nombreux paragraphes. La lecture sera plus fluide.
A part ça, tes persos me sont déjà sympathiques, et je suis curieuse de lire la suite.
Molly Brius- Date d'inscription : 02/09/2011
Localisation : Lille
Re: Premier chapitre de mon nouveau projet, roman policier...
si loddy n'a pas créé de lien vers les coms, tu es au bon endroit. chacun fait à sa mode
Re: Premier chapitre de mon nouveau projet, roman policier...
Merci pour les tuyaux, je corrige ça de ce pas
Loddy44- Date d'inscription : 27/06/2011
Age : 29
Localisation : Dublin
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