Incipit de mon 1er roman ( policier )" noir dessein en verte erinn"
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Incipit de mon 1er roman ( policier )" noir dessein en verte erinn"
Juste à la demande de quelques personnes, et pour mieux me présenter, voici un extrait de mon roman, la 1ere page ou incipit, de Noir dessein en verte erinn", roman policier se déroulant en partie en Irlande ( et à New York ). Ici, présentation du personnage principal ( celui du tueur ).
pour le résumé et la critique du roman, voir le site K-Libre ( je ne peux pas mettre de lien mais faire K-libre sur google +le titre du roman )
Extrait de Noir dessein en verte erinn
1979
Mike nettoya l’arme encore chaude, un Walther 7.65 mm, et la replaça
avec précaution dans l’étui, aux côtés de la flûte traversière en bois
de rose… Il caressa les deux objets d’un geste doux et emprunt de
respect. Le Bien et le Mal, voisinant ainsi dans l’espace le plus réduit
qui soit, fit naître sur ses lèvres un sourire malicieux. Nul ne sait
quand naissent les vocations, mais les vagues de chaleur de cette nuit
d’été avaient quelque chose de spécial.
Etaient-ce les lumières blanches du ring, dans ce petit club de New
York où il venait d’être engagé ? Etaient-ce la peau d’ébène de son
adversaire ? Les gants rouges qui avaient fusé vers lui ? La clameur du
public ? Rien ne pourrait jamais lui dire à coup sûr quand cela s’était
produit. Il avait eu 17 ans 2 jours plus tôt et ce soir le monde était à
ses pieds. Au premier coup de gong, il avait senti l’odeur âcre des
cigarettes mêlée à celles de la bière et il avait dansé comme jamais
auparavant sur un ring, envoyant 10 fois, 20 fois son adversaire dans
les cordes, jusqu’à ce que le sang jaillisse, jusqu’à ce que le colosse
s’effondre, en pleurant à ses pieds, sous les huées du public, et il
avait aimé cela. Le goût de la victoire…
Une jolie rousse au premier rang avait franchi les cordes pour
l’embrasser à pleine bouche. Son parfum, mêlé à sa propre sueur, l’avait
tétanisé et, comme un homme ivre, la douleur et la peur avait déserté
son corps. Il savait ce que c’était. Il savait que jamais plus il
n’aimerait davantage ce que lui offrait la vie. Un parfum d’amour et de
haine, et la victoire sur l’un et l’autre. Mike approcha de son reflet
dans le miroir, il fixa longuement la photo de Robert de Niro sur le
mur, et s’efforça de copier la pose de l’acteur. La radio jouait son air
préféré « Behind Blue Eyes » des Who. Mike trouva son regard dans la
glace bien plus fascinant que celui de l’acteur. Un bleu profond ombré
de vert sombre ; « saphir et émeraude » avait murmuré la fille rousse
dans ses bras. Il accentua son sourire, prit la pose, poings levés, et
se souvint de ce qu’il lui avait murmuré au creux de l’oreille, au plus
fort de leur étreinte :« personne ne sait ce que c’est que d’être le
mauvais garçon aux yeux bleus »…et elle avait éclaté de rire tandis
qu’il enfouissait ses larmes dans les boucles rousses.
Mike se recoiffa, sourit à son reflet. Le plus difficile était fait.
Il serra les poings, asséna un direct dans le vide, puis il baissa la
garde et inclina la tête comme un enfant prit en faute. Il abandonna le
miroir et retournant, à la table, ferma l’étui qui contenait
l’instrument de musique et l’instrument de mort. Il jeta un regard
par-dessus son épaule à la jolie rousse qui gisait, nue, sur le lit. Une
longue ligne rouge coulait lentement de son front vers l’épaule… On ne
sait jamais quand vont naître les vocations.
pour le résumé et la critique du roman, voir le site K-Libre ( je ne peux pas mettre de lien mais faire K-libre sur google +le titre du roman )
Extrait de Noir dessein en verte erinn
1979
Mike nettoya l’arme encore chaude, un Walther 7.65 mm, et la replaça
avec précaution dans l’étui, aux côtés de la flûte traversière en bois
de rose… Il caressa les deux objets d’un geste doux et emprunt de
respect. Le Bien et le Mal, voisinant ainsi dans l’espace le plus réduit
qui soit, fit naître sur ses lèvres un sourire malicieux. Nul ne sait
quand naissent les vocations, mais les vagues de chaleur de cette nuit
d’été avaient quelque chose de spécial.
Etaient-ce les lumières blanches du ring, dans ce petit club de New
York où il venait d’être engagé ? Etaient-ce la peau d’ébène de son
adversaire ? Les gants rouges qui avaient fusé vers lui ? La clameur du
public ? Rien ne pourrait jamais lui dire à coup sûr quand cela s’était
produit. Il avait eu 17 ans 2 jours plus tôt et ce soir le monde était à
ses pieds. Au premier coup de gong, il avait senti l’odeur âcre des
cigarettes mêlée à celles de la bière et il avait dansé comme jamais
auparavant sur un ring, envoyant 10 fois, 20 fois son adversaire dans
les cordes, jusqu’à ce que le sang jaillisse, jusqu’à ce que le colosse
s’effondre, en pleurant à ses pieds, sous les huées du public, et il
avait aimé cela. Le goût de la victoire…
Une jolie rousse au premier rang avait franchi les cordes pour
l’embrasser à pleine bouche. Son parfum, mêlé à sa propre sueur, l’avait
tétanisé et, comme un homme ivre, la douleur et la peur avait déserté
son corps. Il savait ce que c’était. Il savait que jamais plus il
n’aimerait davantage ce que lui offrait la vie. Un parfum d’amour et de
haine, et la victoire sur l’un et l’autre. Mike approcha de son reflet
dans le miroir, il fixa longuement la photo de Robert de Niro sur le
mur, et s’efforça de copier la pose de l’acteur. La radio jouait son air
préféré « Behind Blue Eyes » des Who. Mike trouva son regard dans la
glace bien plus fascinant que celui de l’acteur. Un bleu profond ombré
de vert sombre ; « saphir et émeraude » avait murmuré la fille rousse
dans ses bras. Il accentua son sourire, prit la pose, poings levés, et
se souvint de ce qu’il lui avait murmuré au creux de l’oreille, au plus
fort de leur étreinte :« personne ne sait ce que c’est que d’être le
mauvais garçon aux yeux bleus »…et elle avait éclaté de rire tandis
qu’il enfouissait ses larmes dans les boucles rousses.
Mike se recoiffa, sourit à son reflet. Le plus difficile était fait.
Il serra les poings, asséna un direct dans le vide, puis il baissa la
garde et inclina la tête comme un enfant prit en faute. Il abandonna le
miroir et retournant, à la table, ferma l’étui qui contenait
l’instrument de musique et l’instrument de mort. Il jeta un regard
par-dessus son épaule à la jolie rousse qui gisait, nue, sur le lit. Une
longue ligne rouge coulait lentement de son front vers l’épaule… On ne
sait jamais quand vont naître les vocations.
Re: Incipit de mon 1er roman ( policier )" noir dessein en verte erinn"
Moi aussi j'ai bien aimé. J'ai eu envie de savoir la suite. Un jeune homme assassin. Pourquoi a t-il tué? Qui est-il? Que s'est-il passé avant pour qu'il ait une arme et une flûte? 17 ans, c'est encore bien jeune, presqu'un gamin.
Emsuite, comment une femme peut-elle prendre pour héros un homme et un homme prendre pour héros une femme? C'est assez courant. Cela demande beaucoup de sensibilité pour arriver à pratiquement changer de sexe quand on écrit, et beaucoup d'imagination.
Personnellement, je ne peux écrire que ce que j'ai vécu. Si je rédigeais un texte qui donnerait l'impression d'être imaginaire, ce serait encore autobiographique. Je le cacherais en changeant les noms, les lieux, en remplaçant un objet par un autre, une profession par une autre... mais ce je ne pourrais pas faire plus.
Pourquoi encore l'Amérique?
Emsuite, comment une femme peut-elle prendre pour héros un homme et un homme prendre pour héros une femme? C'est assez courant. Cela demande beaucoup de sensibilité pour arriver à pratiquement changer de sexe quand on écrit, et beaucoup d'imagination.
Personnellement, je ne peux écrire que ce que j'ai vécu. Si je rédigeais un texte qui donnerait l'impression d'être imaginaire, ce serait encore autobiographique. Je le cacherais en changeant les noms, les lieux, en remplaçant un objet par un autre, une profession par une autre... mais ce je ne pourrais pas faire plus.
Pourquoi encore l'Amérique?
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Incipit de mon 1er roman ( policier )" noir dessein en verte erinn"
@Alissa : Merci
@Amie de tous : la suite du roman se déroule un peu partout en Europe et principalement en Irlande. j'ai du mal à concevoir une histoire se passant en France. j'écris pour m'évader de mon quotidien, de mon pays, alors c'est peut-être cela. J'ai choisi des pays étrangers, aussi parce que j'ai toujours été influencée par le cinéma , et principalement le ciné américain. Après c'est question de goût, bien sûr. Chacun a ses propres choix.
L'idée de l'incipit c'est effectivement de donner envie de tourner les pages alors mieux vaut en dire un maximum en peu de lignes pour retenir l'attention...Et pour ce qui est de changer de sexe dans l'écriture, je le pratique régulièrement c'est bien plus drôle.
Dans une des "chroniques martiennes" de Ray Bradbury, il y a un personnage, un martien, qui n'a pas d'identité et de ce fait devient , à volonté, ce que l'on projette sur lui : la femme aimée, le mari décédé, le fils revenu au foyer. ( dans l'histoire c'est même assez effrayant ! ) .. Je vois l'activité d'écriture un peu comme cela : on 'est tout le monde et personne à la fois, on peut se glisser dans n'importe quel costume.
@Amie de tous : la suite du roman se déroule un peu partout en Europe et principalement en Irlande. j'ai du mal à concevoir une histoire se passant en France. j'écris pour m'évader de mon quotidien, de mon pays, alors c'est peut-être cela. J'ai choisi des pays étrangers, aussi parce que j'ai toujours été influencée par le cinéma , et principalement le ciné américain. Après c'est question de goût, bien sûr. Chacun a ses propres choix.
L'idée de l'incipit c'est effectivement de donner envie de tourner les pages alors mieux vaut en dire un maximum en peu de lignes pour retenir l'attention...Et pour ce qui est de changer de sexe dans l'écriture, je le pratique régulièrement c'est bien plus drôle.
Dans une des "chroniques martiennes" de Ray Bradbury, il y a un personnage, un martien, qui n'a pas d'identité et de ce fait devient , à volonté, ce que l'on projette sur lui : la femme aimée, le mari décédé, le fils revenu au foyer. ( dans l'histoire c'est même assez effrayant ! ) .. Je vois l'activité d'écriture un peu comme cela : on 'est tout le monde et personne à la fois, on peut se glisser dans n'importe quel costume.
Re: Incipit de mon 1er roman ( policier )" noir dessein en verte erinn"
moi aussi j'ai bien aimé cet incipit
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