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Chapitre 1 de "Lively Red".

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Oorgan
AlexyFree
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Chapitre 1 de "Lively Red". Empty Chapitre 1 de "Lively Red".

Message par AlexyFree Sam 20 Oct - 13:06

Je viens de terminer le premier chapitre de mon roman. Mais même après plusieurs relectures je n'arrive pas à voir ce que cela donne. J'ai donc besoin de vos lumières, critiques et conseils. Merci.

The End.

Ils me possèdent, ils me hantent. Ils sont mon inconscient. Ils sont là, ils sont toujours là. Ils ne me quittent jamais. J'aimerais ne plus les entendre, les chasser. Mais rien n'y fait, j'ai beau leur demander de se taire, le bourdonnement ne cesse jamais. Ils me suivent, ils me traquent, là où je suis ils sont aussi, la nuit, le jour... tout le temps. Je me demande comment j'ai pu en arriver là. Leur présence, pourtant si agréable autrefois, m'irrite. Pourquoi ne veulent-ils pas me laisser en paix, je ne demande que quelques heures de répit. J'ai oublier le bruit du silence, j'ai oublier la solitude. J'ai oublier ce que ça fait d'avoir des pensés secrètes. J'ai oublier comment on vit. Il m'arrive de me demander pourquoi moi ? Qu'ai-je de si particulier pour qu'ils aient jeté leur dévolu sur moi ? J'ignore comment me débarrasser d'eux. Ils m'arrivent de croire que je ne le pourrait jamais. Ils ont finit par me posséder. Ils ont pris le contrôle de mon esprit, puis de mon corps. Je ne suis plus moi, je ne suis plus rien. Je suis condamnée à vivre avec eux, ils me pourchassent, ils me torturent l'esprit. Mais dans quel but ? J'ai en tête une chanson de Red ''Fight Inside'', cette musique me correspond tout à fait à cette heure ci. Ils sont de petites voix incessantes qui résonnent dans ma tête. Et chaque minute passée est un véritable combat intérieur. Ils cherchent à me briser, ils y parviendront. Ils sont si fort, et je suis si insignifiante. Je me sens faiblir sous l'assaut de leurs bavardages ininterrompus. Chacune de leur parole est faite pour me tirer vers le bas. Ils se nourrissent de mon impuissance. Impossible de faire le vide quand ils occupent le peu d'espace qu'il restait dans ma tête. Ils sont mon passé, mon présent et mon futur. Sauf si je mets un terme à tout cela. Mais je ne sais pas comment faire. Comment reprendre les commandes de mon propres corps. Comment faire renaître mon libre arbitre. Je ne sais plus quoi penser.
Je m'affale sur le divan, épuisée par leurs jacassements. Il vont finir par me rendre dingue ! J'enfouis ma tête dans l'un des oreillers posés sur le canapé dans l'espoir infantile de ne plus rien entendre. Bien évidemment cela n'y fait rien. Je me redresse et sors de ma poche mon sachet de blanche. Je prends une dernière ligne. La cocaïne. Un de mes nombreux vices. Un parmi tant d'autres. Comme si celui ci ne suffisait pas. Je ne me rappelle plus comment j'en suis arrivée là. Tout ce que je me rappelle c'est que j'avais commencée à fumer mes premiers joints avec des copains, comme un bon nombre de jeunes. La drogue c'est une belle connerie, sans doute la plus grosse de ma vie. Quand on commence et qu'on devient accroc, c'est la dope qui gouverne notre vie. Mais bien que cela semble paradoxal, la drogue nous donne l'impression d'être invincible, indestructible. Nous sommes intouchables et pourtant si fragile. Les camés sont les déchets de notre société. Nous vivons comme des animaux apeurés, terrés au fond de leur cage. Notre corps, notre esprit se retrouve dévoré, intoxiqué par le produit. C'est la came qui coule dans nos veines, plus de chaire, plus de sang, seulement de la drogue. J'ai oublié les plaisirs de la vie, j'ai oublié la vie. Je voyais en la drogue un moyen d'oublier, mais elle m'a pillée, elle m'a pris tout ce qu'il me restait. Un drogué n'a plus d’identité que pour ses dealers. Nous sommes des anonymes devenus les fantômes de notre civilisation. Je ne suis plus que l'ombre de moi même. '' On est les enfants oubliés de l'histoire '' c'est une citation du film Fight Club, je trouve qu'elle correspond bien à la description qu'on peut faire d'un drogué. Un gamin autrefois heureux de vivre, doué à l'école finira par être un cadavre de plus retrouvé le visage ensanglanté dans le caniveaux. Sa mort paraîtra dans la rubrique fait divers et donnera matière à bavasser aux gens les moins bienveillant. C'est comme cela que les choses fonctionnent dans notre monde.
Ma dernière dose. Je sais qu'ensuite ce sera terrible. Le manque, ce pincement qui me déchire la poitrine. La manque c'est ça. Le manque c'est toujours douloureux, tant qu'il y a la drogue il y a le manque. Mais c'est si bon. La cocaïne me brûle littéralement les narines. Je ne peux plus m'en passer. C'est Max qui m'a entraîné là dedans. Les tentatives de Thom et Kim pour m'en dissuader n'aboutirent à rien. Cela mit Max très en colère rien de plus. Ils sont en moi. Ils sont moi. Je me suis construite avec eux. La cocaïne me monte à la tête et en quelques minutes je suis stone. Complètement dans les vapes. Je déconnecte de la réalité. Être défoncée c'est comme ça. C'est comme tomber sans jamais s'arrêter, sans jamais toucher le fond. J'appelle ça une descente. Une descente aux enfers. Être défoncée c'est comme être le maître du monde. Avoir l'impression que rien ne peut nous arriver ? Quand on est stone, quelque soit le produit avec le quel on se shoot, on se sent fort. Sous l'emprise de stupéfiants, la peur disparaît complètement. Je ne suis plus consciente de rien. Mes faits et gestes ne sont pas contrôles que par la drogue mais par une force intérieur. Je ne me souviens plus à quelle période, exactement, ils ont pris le dessus sur moi. Les jours se confondent, je n'ai plus conscience du temps qui passe. On doit être jeudi, vendredi peut être. Je ne sais pas. Et pour être tout à fait honnête, je m'en fiche. Nous sommes au début du mois, ça je le sais. Mon loyer vient d'être viré. Les factures, c'est mon point de repère. La seule et unique chose qui me relie au monde réel, au monde des vivants. J'attends toujours ma paye. Mon compte est dans le rouge. Comme bon nombre d'entre nous. Les drogués vivent sur leur découvert, et ma prochaine dose accentuera un peu plus ce découvert. C'est toujours comme ça, c'est une question d'habitude. D'ici trente minutes je vais être en manque, quarante cinq tout au plus. Je vais probablement péter les plombs. Çà aussi c'est une question d'habitude. Avachie sur le canapé je scrute le plafond. Il fait bon. Nous sommes au mois d'octobre. La fenêtre du salon est grande ouverts. J'aime ce vent frais qui s'engouffre dans l'appartement, et me fais frissonner. Il n'est pas plus de dix neuf heure. J'allume la télévision en attendant. En attendant quoi ? Je ne sais pas. En attendant simplement que le temps passe. Quand la vie d'une personne est gouvernée par quelque chose comme la drogue, il est difficile d'y trouver un autre intérêt. On attend que le temps passe, on attend l'heure d'aller voir son dealer. Notre vie est gouvernée par un produit, mais pas seulement. On devient parano, on a peur. On flippe complètement à chaque fois que la sirène des flics résonne. Quand quelqu'un frappe à la porte on a peur qu'un uniforme se plante en face de nous et nous embarque. La vie de drogué, c'est comme la vie d'un animal traqué. On se planque, on a peur. Et c'est pour ça qu'il nous faut une dose. Pour oublier la peur ; je me suis assoupi. En me réveillant, environ 20 minutes plus tard, je commence à avoir mal au ventre. Je sens que je vais vomir. Je cours vers les toilettes. L'effet de la blanche s’atténue, et annonce avec lui le début du manque. Je vomis mes tripes. J'ai du mal à me relever. J'ai mal à l'estomac, ça me déchire les entrailles. Je tire la chasse d'eau et me passe de l'eau sur le visage. Max s'affole.
- Putain ! Trouve une solution, bouges toi et trouve moi une dose.
- Ta gueule Max. dit Thom.
- Fais quelque chose bordel !
- La ferme Max ! Lui dis-je.
- J'ai mal putain ! Hurle Max.
- Tais toi ! Laisse moi tranquille.
Je n'en peux plus d'eux. Je voudrais qu'ils se taisent. Ils sont insupportables. Seule Kim reste tranquille. Elle est discrète. Je prends ma tête entre mes mains. J'ai mal au crâne. Les cachets ne me font aucun effet, d'ailleurs je n'en ai aucun. Pas même un cachet d'aspirine qui traîne. Je fouille au fond d'un tiroir. Il doit me rester un peu de shit quelque part. Je sais pertinemment que ce n'est pas ce qu'il me faut, mais ça pourra atténuer le manque un petit moment. Par chance il m'en reste un peu de la dernière fois. Mes mains tremblent. Je suis habituée à ça aussi. Je sors une feuille slim et une cigarette dont je coupe le bout pour en faire un filtre, puis je répartis le reste du tabac dans ma feuille. J’attrape mon briquet, fais brûler le shit et l’effrite avant de le mélanger au tabac. J'en mes une bonne dose. Il faudra au moins ça. Je referme la feuille après l'avoir léchée. Je tasse le joint sur la table. Le mal de crâne est fulgurant. Je sens que je vais exploser. J'allume le joint et m'empresse de tirer dessus. J'essaye d'oublier la déchirure dans ma poitrine et ce n'est pas chose facile. La télévision est toujours allumée. Je ne prête aucune attention à ce qu'il se dit dans le poste. Soudain un nom m'interpelle. Celui de Kyling. Je me concentre alors sur l 'écran. L'arrestation d'un des plus gros dealer de la ville a eu lieu cette après-midi. « Après plus de deux mois de filature, de planque et d'infiltration, le plus gros réseau de vente de produit illicite de la ville vient d'âtre écroué. Le dealer principal, un certain Kyling, nie l’existence d'un tel réseau. Pourtant lors de la perquisition du domicile de l'accusé, plus de deux kilos de cocaïne ont étaient trouvés et saisit. ». mes yeux dérivent, impossible de me concentrer d'avantage. Je tire de nouveau sur le joint. Le stress commence à monter.
- Putain Kyle mais qu'est ce que tu as foutu ?!
Kyle ou Kyling, c'est mon dealer. C'est mon putain de fournisseur. Sans Kyle je n'ai pas de coke, et sans coke... je ne suis plus rien. Il vient de se faire attraper et une bonne dizaine de personnes vont se retrouver dans la merde, et plonger avec lui. C'est le plus gros dealer de la ville, mais au delà de ça, c'est surtout un gros fournisseur de la région. Je ne sais pas du tout comment je vais pouvoir faire. Où est-ce que je vais trouver ma dope maintenant , je crois que je n'ai pas encore conscience de la situation. Je fume, le shit me monte à la tête. Je suis défoncée, mais pas encore assez pour oublier que ça risque d'être dur. Je pose le joint dans le cendrier et attrape le bang posé à côté de la table basse. Avec un peu de chance ça me défoncera pour un petit moment. Je prépare tout ce qu'il faut, j’effrite du shit, le mélange au tabac. Je prépare ma douille et fais brûler le tout. La fumée glisse dans la douille avec légèreté. J'aspire d'un coup sec et la fumée disparaît en entrant dan mes poumons. Je bloque ma respiration et garde la fumé dans mes poumons un long moment. Je sens que ça monte. Je crache la fumée et recommence une nouvelle fois. C'est bon, mais pas autant qu'une ligne. Je m'avachis dans le canapé. Mon mal de crâne a disparut. Mais pas la déchirure dans ma poitrine. Je commence à prendre conscience que rien de ce que j'ai ici ne pourra faire retomber le manque. Je vais dans la cuisine et me sers un grand verre de whisky. J'en prends une gorgée et vais m'asseoir sur le canapé. J'allume une cigarette.
J'ai du m'endormir, ou somnoler. Une brise fraîche m'a réveillée. Je redresse avec peine mon corps endolorit et courbaturé. J'ignore qu'elle heure il est, la télé continue de brailler inutilement. Le feuilleton du soir a déjà commencer, j'en déduis qu'il est environ neuf heures. Je tente de me mettre debout mais une douleur poignante saisit mes entrailles. La nausée me prend d'un seul coup. Je me plie en deux tant la douleur est foudroyante. La panique s'empare de moi brutalement. Max n'arrête plus de m'empoisonner l'esprit, il scande à tout bout de champ : '' Trouve-moi-une-dose-putain ! ''. Les échanges incessants commencent Thom répond : '' Arrête Max, fiches lui la paix !''. Je tente de faire abstraction, de barricader mon esprit, mais plus rien n'est étanche chez moi. Je vide nerveusement mes poches dans l'espoir d'y trouver quelque chose, je sais bien que cela ne sert à rien. Je n'ai plus rien. Je met l'appartement sans dessus dessous afin de trouver un petit truc à me mettre sous la dent, comme on dit. Et malgré tout mes efforts payent, je trouve au fond d'un tiroir un cristal de crack. J'avais du l'égarer. Mais vu la dose, j'ai de quoi m'offrir du répit pour dix, peut être quinze minutes mais âpres ce serra pire. Je prépare ma pipe à air et mon cristal. Je saisis mon briquet et chauffe le petit cailloux blanc qui se met à crépiter sous l’effet de la flamme. Les vapeurs remontent dans le tube. J'aspire doucement et les émanations emplissent mes poumons. Mais comme toute les autres drogues, le freebase se consomme vite, d'autant que la quantité que je possédais était très faible. Je me sens soudainement légère. Je sais que les minutes me sont comptées à partir de maintenant. Le répit serra de courte durée. Je débouche la bouteille de scotch et avale une grande gorgée. Le liquide me brûle la gorge, il faut bien dire que je n'ai pas l'habitude de boire.
- On ne va pas tenir longtemps si tu ne nous trouve rien ! Hurle Max dans ma tête.
- Tais toi je t'en prie. Dis-je tout bas.
- Aller, bouge toi le cul. Sors, trouve moi un truc à sniffer et une fille à baiser …
- Arrête un peu de dire n'importe quoi Max. dit Thom avec un aplomb déconcertant.
Max ne s'arrête plus de parler, il me harcèle. De toute manière même si je sortais, je ne sais pas où trouver une dose. Kyle s'est fait attraper et à mon avis le quartier est infesté de flics. Je ne prendrais pas le risque de me faire piquer. J'aime autant mourir ici plutôt que pourrir là bas, en taule. Alors je reste là, seule et pitoyable. Cloîtrée dans mon silence. Je réfléchis, du moins j'essaye. Comment vais-je pouvoir faire ?
- Tu cherches quelqu'un d'autre ! Insiste max.
- Mais je cherche où ? Dis-je complètement anéantie.
- Tu ne cherches rien du tout. Dit Kim.
- Si ! Il faut que tu en trouves un peu. Pas grand chose, la dernière dose, ensuite on arrête. Insiste Max.
- Max arrête ! Six mois, ça fait six mois que tu dis que c'est la dernière dose ! Et depuis six moi tu augmentes les doses. - -- Arrêtes maintenant ! Dit Thom en colère.
- Mais on en a besoin ! Nous tous on a en besoin. Ajoute Max.
- Arrêtez ! Ça suffit ! Taisez vous ! Dis-je en hurlant à moitié.
Ce sont eux qui me donnent la migraine. Je prends une nouvelle gorgée de whisky. Le liquide me brûle la gorge puis l'estomac. Je n'en peux plus, la douleur et le manque deviennent incontrôlables. La douleur dans ma poitrine grandit. Le cocktail de la cocaïne, du shit et du whisky risque bien de causer ma perte, mais ça m'est égal. Il faut que je trouve une solution alternative, pour pouvoir oublier, pour que cette douleur cesse d'être et de se propager en moi. Je fixe la lame de rasoir posée sur la table basse. Je regarde mes bras déjà meurtris. Des cicatrices, certaines datent de plusieurs semaines, plusieurs mois voire de plusieurs années. D'autres sont plus fraîches. Je saisis la lame. Mes mains trembles. Je pose la lame su ma peau. Je frissonne au contact du métal glacé. Je ferme les yeux et fais une première entaille. L'entaille est nette et profonde. Je commence à ressentir des picotements sur ma peau. Je poursuis mon œuvre. Je suis dans une autre dimension. Je crois que je n'ai pas conscience de mes actes. Les entailles sur mes bras me procurent un plaisir intense, c'en est presque jouissif. En fait c'est juste une pause, un trêve à mon autre douleur, celle qui vagabonde dans ma poitrine. Le sang coule sur mes bras. C'est encore une question d'habitude. La douleur se propage le long de mes avants bras jusque dans le bout de mes doigts.
- Putain … mais qu'est ce que tu fou Alex ? Qu'est ce que tu es entrain de faire ? Me dis Kim d'un ton désolé.
- Je ne sais pas, je ne sais plus ce que je fais. Dis-je à haute voix.
Les entailles sont profondes, parfaitement alignées qui plus est. Je verse un peu de whisky sur mes blessures, la brûlure se propage et s'intensifie. Pendant un instant mes blessures me font oublier à quel point je suis en manque. Je tourne et vire dans l'appartement. Je fouille partout à la recherche d'un sachet de cocaïne oublier par hasard dans un tiroir. Je sais que ma quête est vaine. Je sais que je ne trouverais rien, mais j'espère encore et toujours. Ma tête va finir par exploser. C'est comme si je m'étais injecté une dose de poison directement dans les veines et qu'il se propageait. Je devins folle. Mes allers et retours dans l'appartement m'épuisent. Dans un élan de folie je monte sur le rebord de la fenêtre ouverte. Je regarde au loin les lumières de la ville.
- Putain descends de là ! Crie Max.
- Alex, fais pas de connerie. Putain descend, déconne pas ! Dit Thom d'une voix angoissée.
- Alex, s'il te plaît. Je t'en prie. Arrête ça. Descend de là. Dit Kim d'une voix douce.
- Putain mais qu'est ce que tu fou ! Hurle Max.
- Mais fermez là ! Sortez de ma tête ! Dis-je en criant.
Je ferme les yeux et tente d'oublier leur bavardages incessants. J'écarte les bras. Le vent caresse mon visage. Je me sens partir. Quand j'ouvre enfin les yeux, le trottoir approche de moi à la vitesse grand V. je prends conscience de ce qu'il est entrain de se passer. Mais c'est trop tard. Le choc est violent. La douleur dans ma poitrine disparaît pour laisser place à une douleur fracassante.
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Message par Oorgan Sam 20 Oct - 20:16

Eh bien ! Ce n'est pas gai. Mais c'est franchement "chouette".

Le personnage rendu schizophrène par la drogue (référence à Syd Barrett, premier guitariste des Pink Floyd ? A moins que la cocaïne n'induise cet effet "normalement" ?) est assez bien pensé, il faut le dire. Le manque sont plutôt bien rendues (les phrases brèves) (Je ne pensais pas que l'on pouvait atteindre un tel niveau de dépendance ! pale ) Le chapitre se finit bien - on veut savoir ce qui va se passer.

En fait, le seul défaut que je voie, c'est peut-être que l'arrestation du dealer tombe peut-être un peu trop bien, juste au moment où elle n'a plus rien. Enfin, ce n'est pas très grave.

En tout cas, dans un sens, il fallait l'oser, quelque chose d'aussi sombre ! J'aime bien. (Fait curieux : je suis aussi en train sur un machin avec une droguée pour héroïne. Ca pourrait être rigolo de comparer les deux textes.)

Ah oui, est-ce que le titre du chapitre - the End - est une référence à la chanson du même nom des Doors ? Parce que, ça aussi c'est un sale truc de drogué/suicidaire :


(- Father ! - Yes, son ? I want to kill you ! Mother ! I want to... )

J'en ai profité pour écouter Fight Inside. - C'est pas trop mon genre, même si je tolère Razz De Wild Bill Davis à ça, j'ai été un peu choqué, je dois dire ^^ Les apocalypses de la guitare sont cools, cependant. (Mon petit côté métalleux, sans doute.)
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Message par AlexyFree Sam 20 Oct - 22:14

Merci Oorgan pour ton commentaire. La référence vient de je ne sais trop où, j'ai entrecoupé mon expérience, celles de certains de mes amis, des témoignages que j'ai lu et bien d'autres choses. en effet la prise successive de différentes substances psycho-active peut entraîner des troubles de la personnalité, des maladies mentales apparentées à la schizophrénie, des délires psychotiques ou paranoïdes et j'en passe. La schizophrénie est une maladie qui me passionne depuis toujours ( en partie à cause du film Fight Club que je vais lire sans tarder ). Je me suis donc dit qu'écrire quelque chose à partir de cela serrait sans doute une expérience sympa.
En effet l'arrestation du dealer tombe à pic, mais c'est le début, par la suite vous apprendrez le reste des aventures qu'elle a traversée jusqu'ici. Il m'a semblait que c'était un bon moyen d'introduire mon histoire, à tord peut être.
J'adorerais lire ce que tu écris, et comparer nos deux histoires ne pourra que nous enrichir.
Le titre du chapitre ne fait référence à rien de particulier, je n'avais même pas fais le lien avec The Doors tu vois, c'est aussi le titre d'une chanson de Linkin Park au passage.
J'adore Fight Inside, j'écoute beaucoup Red en écrivant. D'ailleurs je n'écris qu'en musique. Et tout au long du roman il y aura des clint d'oeil aux musiques que j'ai écoutés en écrivant le passage ...
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Message par Oorgan Sam 20 Oct - 22:30

AlexyFree a écrit: La référence vient de je ne sais trop où, j'ai entrecoupé mon expérience, celles de certains de mes amis, des témoignages que j'ai lu et bien d'autres choses. en effet la prise successive de différentes substances psycho-active peut entraîner des troubles de la personnalité, des maladies mentales apparentées à la schizophrénie, des délires psychotiques ou paranoïdes et j'en passe.

Barrett a connu un truc comme ça. C'est pas très cool, je pense Sad

La schizophrénie est une maladie qui me passionne depuis toujours ( en partie à cause du film Fight Club que je vais lire sans tarder ). Je me suis donc dit qu'écrire quelque chose à partir de cela serrait sans doute une expérience sympa.

J'ai aussi un intérêt morbide pour les maladies mentales...

En effet l'arrestation du dealer tombe à pic, mais c'est le début, par la suite vous apprendrez le reste des aventures qu'elle a traversée jusqu'ici. Il m'a semblait que c'était un bon moyen d'introduire mon histoire, à tord peut être.

Non, ça introduit bien (je crois.) C'est juste un détail sans grand importance, le fait que ça tombe "trop" bien.

J'adore Fight Inside, j'écoute beaucoup Red en écrivant. D'ailleurs je n'écris qu'en musique. Et tout au long du roman il y aura des clint d'oeil aux musiques que j'ai écoutés en écrivant le passage ...

J'écris beaucoup en musique (et surtout des musiques de drogués, curieusement, même si rien d'aussi récent que Red - plutôt jazz depuis le bop, rock, Bob Marley, Joy Division (carrément cramés, eux)...)
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Message par AlexyFree Dim 21 Oct - 10:47

Ce genre d'histoire a bien du arriver plus d'une fois. Les maladies mentales ont beau être mises en scène, écrites, racontées, elles regorgent de secret. Quoi de plus complexe que le cerveau humain.
On est tous des drogués d'une manière ou du notre ... Wink
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Message par extialis Lun 22 Oct - 19:37

je suis de l'avis d'oorgan. ça pulse, c'est bien écrit (malgré les fautes, lol)
fait attention aux clichés comme :
Quand j'ouvre enfin les yeux, le trottoir approche de moi à la vitesse grand V
.

les phrases courtes donnent un effet de vitesse que tu as très bien rendu je trouve. et on a vraiment l'impression que tu as vécu la période "drogues" (je le sais pour avoir expérimenté un peu la chose Laughing, mais juste un peu, alors, je ne peux pas aller plus loin dans l'analyse de tes descriptions)

le fait de commencer par la fin est une bonne idée aussi. écrits puis passe le tout au correcteur d'ortho (mais écrit avant Very Happy, faut pas perdre le fil)
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Message par AlexyFree Lun 22 Oct - 20:19

Merci beaucoup Extialis, ça m'encourage à poursuivre =).
Si tu as un conseil à me donner pour changer cette expression bidon je l'avoue je suis preneuse, je n'ai rien trouvé de mieux à vrai dire =$.
Ce chapitre n'est pas exactement la fin, la vie d'Alexy sera comme partagée en deux périodes, l'avant et l'après. Mais vous le verrez dans les prochains chapitres que je posterais dans la semaine, ce soir peut être =).
Je fais corriger mes fautes par mon papa, mais comme c'est un flemmard, il traîne ...
J'ai un peu vécu "la drogue" mais pas à ce point, j'imagine simplement ce que ça fait, je devrais peut être le faire lire à un drogué, lui saurais me dire lol ..
le fil est belle est bien là, mais je ne cesse de revenir sur ce que j'écris par peur que le tout ne soit pas cohérent, ou que ce soit carrément sans intérêt .. ce qui serrait dommage ...
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Message par extialis Lun 22 Oct - 20:58

ecrit et revient après dessus, seulement après.

Quand j'ouvre enfin les yeux, le trottoir approche de moi à la vitesse grand V

proposition (il est tard, prend le comme... un post en retard, lol) : quand j'ouvre enfin les yeux, le trottoir s'approche de moi à la vitesse (du vent, d'un cheval au galop, ou bien : le trottoir me montre la porte de sortie, la grande. ou bien tout simplement : quand j'ouvre enfin les yeux, je vois, c'est la fin. tant mieux)
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Message par AlexyFree Mar 23 Oct - 18:44

j'adore tes propositions !! =D
puis-je te les subtiliser ? ( enfin une seule suffira mais je suis indécise )
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Message par extialis Mar 23 Oct - 19:34

bah je te laisse choisir Laughing

(mais je reprendrai ton texte plus sérieusement quand j'en aurai le temps. il en vaut le coup, je dis)
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Message par AlexyFree Mar 23 Oct - 19:49

je suis ouverte à toutes critiques et toutes propositions .. il se peut qu'il y ait des incohérences dans le textes par moment, ou bien qu'il semble qu'il manque des choses ... j'aurais besoin de le savoir, mais j'ai tellement la tête dedans que je vois pas bien où il pourrait manquer des éléments ... je fais lire à mon père et à une amie qui me donnent leur avis de simples lecteurs mais les vôtres me seront utiles pour les retouches je pense .. mais je vous fait confiance =)
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Message par extialis Mar 23 Oct - 20:24

c'est gentil, merci Very Happy
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Chapitre 1 de "Lively Red". Empty Re: Chapitre 1 de "Lively Red".

Message par Amiedetous Mer 24 Oct - 12:39

Bonjour,

J'ai lu ton texte en entier. Je le trouve bon, mais je ne suis pas paticulièrement qualifiée pour faire des critiques litéraires. Je ne connais rien à l'univers des drogués mais avec tes descriptions il me semble entrer dedans. Question indiscète: Est-ce de la fiction pure, ou bien t'es bien documentée? Ou bien as-tu expérimenté?
Continue! Ça en vaut la peine. J'attends la suite.

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Message par AlexyFree Mer 24 Oct - 18:25

merci beaucoup de ce commentaire. Ce qui m'importe c'est surtout de savoir si le texte t'a plus. C'est un mélange de fiction, d’expérience, de témoignages. J'ai expérimenté un peu la drogue mais pas à ce point ( dieu merci d'ailleurs ). Je me suis documenté aussi, j'ai fais pas mal de recherche. Cependant j'ai écrit ce texte avant même de rechercher quoi que ce soit.
Je vais poster la suite dans la soirée.
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Message par AlexyFree Mer 24 Oct - 18:56

Voilà le chapitre suivant. J'espère qu'il vous plaira autant que le précédent. Bonne lecture...

Difficult Walking.

Je peine à ouvrir les yeux. J'ai l'impression d'avoir dormi durant un mois entier. Le soleil brille. Ma vue est trouble, j'ai du mal à comprendre où je me trouve. Les murs sont blancs, le plafond aussi. Au plafond il y a deux grands néons, comme ceux qu'il y a dans les bureaux ou les salles de classes. Je vois maintenant un peu plus clair. Je me redresse. Une douleur me déchire le flanc gauche. Je soulève la chemise de nuit à petits carreaux blancs et bleus, et découvre un bandage qui recouvre mes côtes. Je comprends mieux pourquoi j'ai si mal. Mes avants bras aussi sont recouverts de pansements. Je n'y comprend rien. Je remarque que les draps dans lesquels je suis allongés sont eux aussi blanc. Le mobilier est rudimentaire, un fauteuil, une table de nuit, une petite table et un grand placard avec des portes coulissantes. Soudain je comprend que je ne suis pas chez moi, ni chez un ami d'ailleurs. Je suis … à l'hôpital.
- Qu'est ce qu'on fait là ? Demande Thom.
Je suis perdue. Je ne comprend pas pourquoi je suis à l'hôpital. Des milliers de questions se confondent dans mon esprit. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Quel jour sommes nous ? Je ne sais pas. Quelqu'un frappe à la porte. Une femme en blouse blanche entre dans la chambre, suivit d'une jeune fille.
- Bonjour Alexy. Comment vous sentez-vous ? Demande la femme en blouse blanche.
- Je crois que ça va.
- Je suis le docteur Vallières, je suis votre médecin référent.
- Et elle ? Dis-je en regardant la jeune fille derrière elle.
- C'est une stagiaire. Dit le docteur Vallières en souriant.
Je ne réponds rien, mes yeux restent rivés sur la jeune fille. Elle est discrète, un aveugle ne la remarquerait pas. Elle est silencieuse, observatrice.
- Vous savez quel jour nous sommes ? Demande le médecin en regardant la perfusion.
- À vrai dire … non. Je n'en ai pas la moindre idée. Dis-je en toute honnêteté.
- Nous sommes de 18 octobre. Il est 14 heures 30.
- Que s'est-il passé ?
- Et bien, vous vous êtes défenestrée. Vous êtes tombée du troisième étage. Vous étiez sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool aussi. Vous vous êtes cassé deux côtes et une autre est fêlée. Nous vous avons plongé dans un coma artificiel pour purger votre organisme. Vous avez été dans le coma pendant quatorze jours très exactement. Nous avons commencé un traitement de substitution à la drogue. Ça prendra un peu de temps, mais les effets du manque vont progressivement s’atténuer. Explique le docteur.
- Quand est-ce que je vais pouvoir rentrer chez moi ?
- Pas pour le moment. Vous devez être suivit pas un psychiatre pendant environ un an.
- Quoi !? Me suis-je exclamée.
- Nous vous expliquerons plus en détails. Pour le moment allez prendre une douche. Dit le médecin.
Le docteur Vallières quitte la chambre. La stagiaire, elle, reste là. Elle pose sur le fauteuil mes vêtements propres. Elle me regarde avec insistance. Elle a de grands yeux bleus. Des yeux de la couleur des océans. Elle me sourit puis s'approche de moi. « Elle est sacrément jolie. » dit Max avec une voix de pervers. Je ne me donne même pas la peine de lui répondre. Je reste concentrée.
- Vous êtes sûre que ça va ?
- Je crois que oui. Je suis où exactement ?
-Dans le service psychiatrique de l'hôpital. Dit elle d'un air désolé.
- Ah … Dans combien de temps je vais pouvoir rentrer chez moi ?
- Pas pour l'instant. Je ne peux pas vous le dire, ça ne dépend pas de moi.
- Je sais. Dis-je consciente de ce qu'elle vient de me dire.
Je me lève du lit. Mes jambes sont molles. J'ai crut que j'allais m’effondrer. La stagiaire m'a rattrapée avant que ne je m'écroule sur le sol. Elle me regarde avec un regard inquiet.
- Vous êtes sûre que tout va bien ? Demande t-elle.
- Oui, ça va aller. Ne vous inquiétez pas.
- Je peux appeler l'infirmière si vous voulez.
- Non ça ira. Merci.
Je me lève à nouveau. Je saisis mes vêtements propres et la serviette posée sur le lit. Je pose ma main sur la poignée de la porte, au même moment la stagiaire m'indique où se trouve les douches. Dans le couloir on entend les mouches voler. Si seulement il y en avait. Je me dirige vers les douches. Je rentre dans l'une d'elles et ferme la porte à clef. J'allume l'eau et me déshabille avant d'entrer dans le bac de douche. L'eau brûlante me fait frissonner. J'ai complètement oublié de retirer mes pansements. Je m'en fiche. Je repense à la petite stagiaire. Max a raison, elle est plutôt mignonne. L'eau brûle mes blessures. Je viens de prendre conscience que sans la drogue la vie n'est plus la même. Et ces choses là deviennent douloureuses. Je me savonne puis me rince. Après m'être séchée je m'habille. C'est agréable de prendre une douche, de se sentir propre à nouveau. J'ai oublié le contact de l'au sur ma peau, j'ai oublié l'odeur du savon, du déodorant, et même celle de mon parfum. Quand on est drogué on ne prête pas attention à ces choses là. Je ressors de la douche environ dix minutes plus tard, puis je retourne dans ma chambre. J'ai l'impression d'être un zombi. J'étends la serviette dans le cabinet de toilette avant de me brosser les dents. Puis je vais m'allonger sur le lit.
- Pourquoi en est-on arrivé là ? Me suis-je demandé.
- Parce qu'on a pas été assez fort. On n'a pas su faire les bons choix. Me dit Thom.
- Je suis une grosse merde en réalité. Dis-je.
- Non, on n'était pas à la hauteur c'est tout. Ce n'est pas de ta faute. Ce n'est pas plus de la tienne que de la notre. Dit Kim pour me rassurer.
- C'est moi le corps. C'est à moi de décider.
- On est faible c'est tout. Dit Max d'une voix tranchante.
- Ta gueule Max. Elle est déjà au fond du trou, ce n'est vraiment pas la peine d'en rajouter. Dit Thom
J'ai envie d'une cigarette. Je me demande d'ailleurs comment j'ai pu tenir 14 jour sans toucher une cigarette. Ceci dit je n'ai jamais vu de comateux entrain de cloper. Je suppose que je ne peux pas sortir comme je veux, alors je décide d'aller demander. Je sors de la chambre et me dirige vers la salle qui se situe au milieu du service. Le docteur Vallières est là, entouré de deux infirmières. Un tas de dossier ouverts sur la table devant elles. La jeune stagiaire est là elle aussi.
- Bonjour. Dis-je gênée.
- Bonjour Mademoiselle. Dit l'une des infirmières.
- Vous avez pris une douche ? Me demande le docteur Vallières.
- Euh, oui. Dis-je en passant mes doigts dans mes cheveux encore mouillés.
- Je vais venir vous faire vos pansements. Dit l'autre infirmière en se lavant.
- Bien. Vous vous sentez mieux ? Demande le médecin.
- Oui, merci. Dis-je en esquissant un sourire.
Je retourne dans la chambre, je m'assois sur le lit et l'infirmière entre. Je relève les manches de ma chemise. L'infirmière regarde d'abord mes blessures avant de les désinfecter.
- Vous avez mal ? Me demande t-elle en jetant la compresse dans le petit bac prévu à cet effet.
- Non, c'est supportable.
Elle pose ensuite des compresses neuves sur mes plaies puis elle met un strapping par dessus pour les faire tenir. Une fois mes deux bras bandés, elle relève ma chemise pour s'occuper de mes côtes. Elle regarde les deux énormes bleus sur mon flanc, puis elle y étale de la crème. Au contact de ses doigts, mes muscles se contractent, déclenchant une douleur intense. J'étouffe un cri.
- Je vous ai fait mal ? S'inquiète l'infirmière.
- Ce n'est pas votre faute. Mais en effet, c'est douloureux.
- Vous allez avoir mal pendant un bon moment. Évitez tous geste brusques, ne vous appuyez pas sur ce flanc là. Ne forcez pas, si vous sentez que ça vous tiraille n’insistez pas. Explique l'infirmière.
Elle fixe la bande puis se relève. Elle redescend ma chemise. Je regarde faire sans bouger. Puis je finis par lui demander :
- C'est possible d'aller fumer une cigarette ?
- Oui, bien-sûre, mais quelqu'un doit vous accompagner. Dit elle en ramenant le chariot prés de la salle.
L'infirmière entre dans la salle et dit :
- Alix, tu veux bien l'accompagner au jardin pour qu'elle fume une cigarette.
- Oui, bien sûre. Dit-elle d'une voix douce et calme.
La stagiaire se lève, souriante. Je lui souris à mon tour. De l’intérieur mon sourire me semble pas trop mal, mais de l’extérieur il doit être pitoyable. Je retourne dans ma chambre chercher mon paquet de cigarette et mon briquet posé sur la table. Nous quittons la chambre. Je suis la stagiaire, Alix. Nous descendons une série d’escaliers. Puis Alix ouvre une ports vitrée. De l'autre côté un jardin, il ressemble un peu à un jardin public. Mis à part qu'il est entouré d'un muret d'environ une mètre cinquante surplombé d'un grillage doublé. Le jardin est joli, encore fleuri. D'ici peu de temps les parterres seront déserts. De petites haies bordent les sentiers. Et des bancs sont installés de part et d'autre de l'espace. Je m'assoie sur l'un d'eux. Le premier que je croise. J'allume ma cigarette. La première bouffée est toujours la meilleure. Je m'adosse au banc et regarde les nuages. C'est la première fois depuis des lustres que je fais ça. J'adorais regarder les nuages autrefois. Y chercher des formes, des visages et bien souvent des animaux. C'est un jeu puéril et enfantin qui ne nous quitte jamais. Je lance un regard furtif à Alix. Elle semble songeuse. « Parles lui. » dit Thom. Je lui répond en silence : « Et pour lui dire quoi au juste ? ». Kim me répond à son tour : « Je ne sais pas, n'importe quoi, mais trouve quelque chose. ».
- Que faites vous ? Dans la vie je veux dire ? Dis-je entre deux bouffés.
- Je suis étudiante en deuxième année de psychologie.
- Cool.
- Et vous ?
- Oh, moi je suis en hôpital psychiatrique. Dis-je du tac au tac.
- Ça je le sais. Mais en dehors de ces murs ?
- J'ai une vie sans grand intérêt.
- Ça je n'en suis pas si sûre. Dit-elle.
- C'est vous mon psychiatre ?
- Non, excusez moi, je ne voulez pas être indiscrète.
- Vous ne l'étiez pas, mais je n'ai pas envie de parler de moi.
J'écrase mon mégot dans le cendrier et nous remontons dans le service. Le clame plane toujours. Je retourne dans ma chambre. Je m'allonge sur le lit et ferme les yeux. J'essaye de me vider la tête. Ce qui n'est pas évident quand trois personnes passent leur temps à papoter.
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Message par Amiedetous Jeu 25 Oct - 16:42

Bonsoir AlexyFree. J'ai lu cette suite et elle est elle aussi très bien. On se représente bien exactement l'environnement, les émotions... ça sonne là aussi comme du vécu. Une toute petite remarque, si tu le permets, on "ouvre l'eau" et on "allume la lumière".
D'après ce que je comprends, Thom et Kim seraient des hallucinations ou des personnalités secondaires de l'héroine.
Continue surtout et ne te fais pas de soucis pour l'orthographe: elle devrait s'améliorer à force d'écrire si par exemple tu prends le temps de vérifier un ou deux verbes par chapitre.
Je pense que tu as beaucoup lu et que c'est de cette manière que tu as acquis cette aisance à t'exprimer par écrit...
A une prochaine!

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Message par Oorgan Sam 27 Oct - 13:30

Amiedetous a écrit:
D'après ce que je comprends, Thom et Kim seraient des hallucinations ou des personnalités secondaires de l'héroine.

Si jeu de mots il y a, il est bien trouvé !

Bon, j'ai lu cette suite (avec Paraoh's Dance de Miles Davis en fond ; je sais pas si tu vois le genre - premier album de jazz-rock, et non le moindre -, mais le trompettiste (et probablement les dix autres) se faisait eux aussi des piquouzes et des rails, comme on dit), et je l'ai trouvé plutôt pas mal, je dois dire...
C'est pas le même genre que le précédent, mais j'aime bien le réveil, et le drogué qui se rend compte que la vie est bien moins amusante sans sa dose...
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Message par alissa Dim 28 Oct - 11:02

Il y a une très belle pièce de théâtre que je ne saurais assez recommander qui traite de la schizophrénie. C'est "4.48 psychose" de Sarah Kane. Je te la conseille, peut-être qu'elle te permettra de pousser le phénomène à fond.
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Message par AlexyFree Dim 28 Oct - 15:52

Merci de ces commentaires. J'avoue que le jeu de mots est bien trouvé. C'est en effet ça, Max, Thom et Kim sont des personnalités secondaires apparues suite à la prise de drogues. Je vais poster le troisième chapitre d'ici peu, le début n'est pas vraiment la partie la plus intéressante mais elle est nécessaire.
Je vais me renseigner au sujet de cette pièce, je vais approfondir dans la déchéance d'Alexy et la progression et régression de sa maladie. Je prends tout ce qui me permettra de rendre plus réelle et plus plausible mon histoire.
En tout les cas, merci et j'espère que le reste vous plaira tout autant ...
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Message par alissa Dim 28 Oct - 18:52

ce n'est pas le même style que toi du fait que c'est une pièce de théâtre, et que, par conséquent, le (ou les ? ) personnages parlent à la première personne. Mais tu as bien traité ce phénomène de dissociation de la personnalité.

Au fait, pour l'annecdote, on appelle couramment cela schizophrénie mais en réalité le fait d'entendre des voix ne relève pas de cette maladie. Ce phénomène peut être à l'origine de maladies psychiques autres et diverses.
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Message par AlexyFree Mar 30 Oct - 16:42

Voilà la suite. Le troisième dans l'ordre chronologique des choses. A vos stylo chers critiques, et bon voyage j'espère ...


Hysterics.

J'ai du m'endormir. Quelqu'un frappe à la porte. La porte s’entrebâille. Un homme aux cheveux grisonnant apparaît. Il me regarde puis me dit :
⁃ Bonjour Mademoiselle, je suis le docteur Chalen, votre médecin psychiatre.
⁃ Bonjour.
⁃ Vous me suivez ?
Je m'exécute. Je quitte mon lit et le suis. Nous arrivons à son bureau. Son nom est écrit sur une plaque de métal fixée sur la porte. Il ouvre cette dernière et entre. J'entre à mon tour et referme la porte derrière moi. Il s'assoit derrière son bureau et je m'assoie en face de lui. Il ouvre mon dossier devant lui. Il lit quelques notes écrites sur ma feuilles d'évaluation. Celle ci est d'ailleurs presque vierge. Il attrape une feuille blanche sur laquelle il écrit la date du jour.
⁃ Bien. Pendant la durée de votre séjour, vous allez suivre un programme particulier. Des séances de thérapie individuelle quotidienne, un traitement de substitution pour la drogue, et un autre pour la schizophrénie. Mais sachez que rien ne marche si vous n'êtes pas partenaire et actrice de votre guérison. L’abstinence est le maître mot de la guérison en ce qui concerne votre problème d'addiction. Mais la thérapie vous aidera à vous rendre moins vulnérable. Nous devons travailler sur les raisons qui vous ont amener dans la drogue et dans la maladies. Vous comprenez ? Explique t-il.
⁃ Oui je comprends.
⁃ Alors nous pouvons commencer. Dit-il ensuite.
⁃ Par quoi on commence ?
⁃ Ce que vous voulez. De quoi voulez vous qu'on parle ?
⁃ De rien. Je n'ai pas envie de parler, ni à vous, ni à personne d'autre. Dis-je sèche et tranchante.
⁃ Puis-je vous demander pourquoi ?
⁃ Je n'ai rien à dire.
⁃ Mademoiselle … Alexy, si je peux vous appeler comme ça. Nous avons tous quelque chose à dire. Dites moi ce qui vous passe par la tête. Insiste t-il.
⁃ Écoutez, je n'ai pas envie de vous parler de mon enfance tragique, des conneries que j'ai pu faire. Vous ne vous y intéressez même pas. Vous avez quoi ? Cinquante, cinquante cinq ans, presque soixante, vous allez partir à la retraite. Ne me dites pas que mon histoire compte pour vous, que vous ne dormirez pas la nuit si vous n'arrivez pas à m'aider. Épargnez moi cette hypocrisie.
⁃ Vous êtes amère, sur la défensive. Vous partez du principe que votre vie ne compte pas, et que les gens se fichent pas mal de vous. Mais vous êtes vous déjà posé la question de savoir si vous aviez tord ?
⁃ Je n'ai pas à me poser la question. Si les gens intéressez à moi ils ne m'auraient pas tous abandonnés.
⁃ Vous rejetez la faute sur les autres Alexy. Mais vous êtes tout aussi coupable. Avez vous pris le temps de montrer à ces personnes combien elles comptaient pour vous ?
⁃ Je n'ai pas besoin qu'on me fasse la morale ! Je n'ai besoin de rien ! Rien que vous ne puissiez m'offrir. J'ai hurler en me levant brusquement. ⁃ Alexy calmez vous. On peut discuter calmement non ?
Je m'approche du médecin et le fusille du regard en lui disant :
⁃ Je rentre chez moi. Je n'ai rien à faire ici. Je vais parfaitement bien !
Je quitte le bureau du médecin et regagne ma chambre. Ces paroles n’émanent pas de moi, mais de Max. Sa haine, sa colère et sa rage me dépasse. Je ne le maîtrise plus. J'ai mal de le voir me dominer avec tant d'aisance. Il m'écrase de sa puissance. Je claque la porte de ma chambre et de colère j'envoie un violent coup de point dans la cloison. Un seul ne suffit visiblement pas calmer Max, alors je frappe encore, et encore. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et résonne dans mes oreilles. Une infirmière entre précipitamment dans la chambre.
⁃ Mademoiselle arrêtez, vous allez vous faire mal. Dit elle complètement paniquée.
Rien ne m'arrête, je continue de frapper dans ce mur inlassablement. L'infirmière quitte la chambre en courant, elle revient peu après accompagnée du médecin. Le docteur Vallières chercher mon regard, elle ne tente pas de m'arrêter. Elle me laisse cogner dans ce mur qui feint de craquer.
⁃ Alexy, calmez vous. Votre colère est normale. Mais elle ne vient pas de vous.
Mes poings sont endoloris, mais même la douleur ne me stoppe pas. Les os de mes phalanges percutent le plâtre, ma peau meurtrie laisse s’échapper un filet de sang.
⁃ Alexy, vous êtes plus forte qu'eux. Vous pouvez vous arrêter. Vous pouvez y arriver, reprenez le dessus. Redevenez vous même.
Cette fois ci le coup est violent. Ma main traverse la cloison. Je m’effondre sur le sol, prenant conscience de ce que je viens de faire. J'ai honte de moi, je me déteste. Le docteur Vallières s'accroupit à côté de moi. Sa main sur mon épaule elle me dit :
⁃ Calmez vous. Respirez profondément.
Je camoufle mon visage derrière mes mains écorchées. Ma respiration s'apaise, les tambourinements dans ma poitrine cessent progressivement.
⁃ Regardez moi Alexy.
Je lève à peine la tête et aperçoit la mine soulagée du médecin. Elle me sourit timidement.
⁃ Vous allez parvenir à contrôler ces pulsions. Vous êtes suffisamment forte pour cela.
Je ne vois pas bien comment me sortir de cette situation. Max est violent depuis toujours, je ne sais comment évacuer ce trop plein de rancœur. Frapper, cogner, est le seul moyen de l’apaiser, de le soulager. C'est le seul moyen dont je dispose pour évacuer tous ces sentiments qui ne m'appartiennent pas. Rien d'autre ne lui convient. Lui ça le soulage, mais moi je me sens coupable. La violence ne me correspond pas. Mais son instinct a toujours été plus fort que ma raison. Les coups partent avant même que j'ai le temps de brider cet excès de rage. Mais lui ne regrette rien, il frappe toujours plus fort, toujours plus profond. Il m'oblige à me plier à cette volonté et à ce besoin. La douleur ne le stoppe pas, elle l'encourage à poursuivre. Lui ne ressent pas la douleur physique, il se contente de se libérer de sa souffrance. Et c'est moi qui trinque et qui en paye le prix par la suite. Je me relève et regarde mes poings meurtris. Je sens une vague de culpabilité m'envahir. Je jette un furtif regard en direction du mur défoncé.
⁃ Désolé, pour le mur. Dis-je un peu honteuse.
⁃ Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas la première. Me rassure le docteur Vallières.
⁃ J'ai besoin de sortir.
Je descends dans le jardin accompagnée du docteur Vallières. Je m'assois sur le dossier d'un banc. J'allume ma cigarette nerveusement. J'espère jute que le docteur Vallières ne va pas me poser de questions. Je n'ai pas envie d'expliquer ce qu'il vient de se passer dans ma tête. Le médecin allume aussi une cigarette. Elle ne dit rien, j'espère juste que ça va durer.
⁃ Alexy, que voulez vous faire ? Me demande le médecin en me regardant.
⁃ Je vais rentrer chez moi.
⁃ Vous commettez une erreur vous savez. Vous ne vous en sortirez pas toute seule. Mais nous pouvons vous aider vous savez ?
⁃ Je ne vois pas comment. Je perds mon temps ici. Une fois dehors tout redeviendra comme avant. Alors au lieu de rester enfermer ici, je vais retourner dans la rue, me défoncer comme avant. Vous m'oublierez je vous oublierez et ce sera comme si je n'étais jamais venue.
⁃ Vous fuyez votre problème. En effet une fois dehors tout redeviendra comme avant. Vous avez l'opportunité d'aller mieux, de changer.
⁃ Vous avez la prétention de croire que vous pourrez me faire changer ? ⁃ On en a changé plus d'un vous savez. Et des bien pire que vous. La maladie qui vous ronge vous rend nerveuse et méprisante. Mais dans le fond ce n'est pas ce que vous êtes. Réfléchissez à ça ? Sois vous perdez votre temps ici en essayant de guérir, soit vois perdez votre temps dehors en attendant de mourir. C'est à vous de voir. Dit le docteur Vallières en se levant.
Elle jette son mégot dans le cendrier et me laisse là. Je partirais demain. Mais d'un autre côté ce qu'elle m'a dit a fait tilte dans ma tête. J'ai en effet peur d'affronter la réalité. « Si tu acceptes de rester c'est parce que tu es faible ! » me dit Max plus accusateur que jamais. Mes faiblesses me rattrapent toujours. Sa force de caractère à toujours raison de moi. Je termine ma cigarette sans me presser puis remonte. Je rassemble le peu d'affaires que j'ai ici. Je pose mon sac sur le lit et me poste devant la fenêtre. Je pense à ma vie dehors. Je vais reprendre ma pitoyable vie. Je vais retrouver mes amis, mes addictions et ma déprime. Je crois qu'au fond de moi je sais qu'il vaut mieux que je reste. Mais je n'en vois pas franchement l’intérêt. Max a raison, je suis faible. Incapable de leur imposer la moindre de mes volontés. Je décide d'aller me coucher, et de m'accorder la nuit pour réfléchir à cette décision plus en profondeur.
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Message par Margaux1999 Dim 4 Nov - 10:50

J'aime bien.
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