Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
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Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
J'ai découvert la spiritualité orthodoxe,* la beauté des liturgies qui élèvent l'âme et qui, malgré une durée de plusieurs heures, me semblaient toujours finir trop vite. Et tout en lisant et relisant Krishnamurti* dont on m'avait offert le premier livre à vingt ans, je faisais autant mes délices des Pères du Désert*, de Silouane*, d'Ignace Briantchaninov* que des écrits de Thérèse d'Avila. Je savourais les "Carnets de Pèlerinage"" de Ramdas* et l'enseignement de Ramakrishna.* Pour moi, c'était la même musique qui se laissait deviner derrière ces textes, la même réalité sous-jacente exprimée dans des contextes culturels différents. Je m'exerçais à la Prière de Jésus* et l'instablilté de mon esprit me faisait verser des larmes amères sur mon manque de ferveur, responsable, à mon avis, du silence du Ciel.
J'ai fréquenté assidûment, tout au long de ces années, des monastères de contemplatifs et de contemplatives: les soeurs d'Eygalières*, les dominicaines de Chalais*, la trappe de Chambaran*, l'abbaye de la Pierre-qui-Vire* et les Petites Soeurs de Bethléem*. Alors que je faisais un séjour dans une hôtellerie de monastère, j'ai été surprise un jour par une explosion de pleurs que j'ai dû contenir à grand-peine. La violence de mon chagrin, que rien n'avait annoncé, dépassait ma compréhension. J'avais toutes les peines du monde à cacher mon émotion aux autres personnes qui assistaient à l'office en même temps que moi, dans la sobre église de pierres, au milieu des icônes* et des lampes à huile. J'avais la certitude que ma place était au milieu des religieuses, que celle où je me sentais reléguée provenait d'une erreur monstrueuse qui allait bientôt éclater aux yeux de toutes, qu'elles allaient m'inviter à me joindre à elles... mais rien de cela ne se produisit bien sûr. Il m'a fallu un long moment pour retrouver mon calme.
J'ai commencé à me poser sérieusement la question de la vie monastique.
Je priais; je lisais, le cerveau concentré, à la limite de l'éclatement, pour essayer de toucher l'expérience qui se cache derrière les écrits des mystiques. Je priais de nouveau. Je suppliais le Ciel de me répondre, suffoquant de souffrance parce que Dieu ne voulait pas de moi.
J'ai pleuré après une direction spirituelle. J'ai fait les "trente jours"* de saint Ignace* pour trouver quelle était la volonté de Dieu à mon égard. Il est resté muet. Et mon angoisse de ne pas Le trouver a grandi.
Puis ce fut la découverte de la vie monastique, en clôture et non plus en hôte, dans un ordre érémitique.* Mais malheureusement ce n'était pas là que Dieu me voulait. Ce fut la mort dans l'âme que j'ai quitté mon cher monastère et les soeurs. Je menais de nouveau une vie communautaire, laique cette fois, à l'Arche* de Jean Vanier,* ou adultes déficients mentaux et non handicapés vivent ensemble.
J'ai crée avec une poignée de jeunes adultes extrordinaires une communaité thérapeutique (on donnait à l'époque à ce genre d'institution le nom de "Lieu de Vie") dans laquelle nous vivions entre autres avec une jeune femme autistiqe déficitaire qui depuis, vieillit tranquillement dans un des foyers de l'Arche*. Pendant les sept années passées avec cette jeune femme et un prêtre atteint de graves troubles du comportement à la suite de lésions cérébrales, et d'autres qui sont restés moins longtemps, ( déficiente mentale, schizophrène...) j'ai eu l'impression d'avoir pleinement compris ce que veut dire Jean Vanier quand il déclare, à la suite de saint Vincent de Paul*, que "les pauvres sont nos maîtres.". J'entendrai presque deux décennies plus tard, avec une joie mêlée d'étonnement, le Maître qui m'aura choisie comme élève dire exactement ces mêmes mots!
Je fréquentais la messe du dimanche peu près régulièrement, de préférence au monastère le plus proche, mais j'allais aussi à celle de la paroisse.* Certaines phrases prononcées par le prêtre pendant la célébration , spécialement une de celles qu'il énonce au moment de la liturgie eucharistique,* pendant les rites de la préparation des dons (qu'on appelait "offertoire" dans ma jeunesse": "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'alliance puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité" me faisaient trembler. Elles sortaient en silence de moi en même temps que le prêtre les disait tout en versant le vin et l'eau dans la coupe. C'était mon cri intérieur le plus secret qu'il lançait à toute l'assemblée. Je guettais ces moments, je vibrais en entendant une autre voix que la mienne dévoiler ma raison de vivre.
Comment pouvait-on être distrait en écoutant cela? Et comment pouvait-on réciter à haute voix une telle prière avec la même indifférence que celle que l'on met à débiter une récitation apprise par coeur?
J'avais honte de mon émotion et je jouais le désintérêt relatif pour surtout ne pas me faire remarquer. Dans le milieu que je fréquentais, il était de bon ton d'avoir la foi à condition qu'elle soit modérée.
Le monastère tibétain de Montchardon* avait bien entendu reçu ma visite, mais les moines ne parlaient que l'anglais. Mon médiocre niveau oral dans cette langue me contraignait à recourir aux services d'interprètes bénévoles, ce qui me freinait beaucoup. Ces personnes, qui gravitaient autour du monastère, mélangeaient traduction et commentaires personnels et me faisaient sentir qu'elles appartenaient à une sorte d'élite. Ces gens donnaient aux échanges un ton de conversation de salon plutôt que d'entretien spirituel.
La dernière fois que j'y suis allée, c'était à l'occasion de la visite d'un Rimpoché*, je ne sais plus lequel. J'ai assisté aux cérémonies qui se sont déroulées sous une grande tente dressée pour la circonstance. J'ai eu beau me crever les yeux, je n'ai vu qu'un gentil grand-père, plus simple et plus spontané peut-être, que la masse des visiteurs qui affluaient pour prendre part à l'événement, mais pas d'auréole au-dessus de sa tête!
Comme l'a commenté Christiane, membre de notre communauté, quand nous fûmes sur le chemin du retour, c'était "comme chez nous". L'officiant portait la robe monastique brun-rouge au lieu de l'aube blanche, de l'étole et de la chasuble; les rites étaient différents , mais c'était des rites, aussi codifiés que "chez nous"; les participants à la "grand-messe tibétaine" se voyaient déposer autour du cou l'écharpe blanche qu'ils avaient eux-mêmes apportée au lieu de recevoir au creux de la main une hostie* cuite chez les trappistines* d'à côté.
Je croyais dur comme fer que si je vivais chaque moment de ma vie dans la plus grande des honnêtetés, si je cherchais Dieu en fuyant de toutes mes forces la tiédeur ("Puisque tu n'es ni chaud, ni froid, mais que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche")*, si je prenais des risques en Son Nom á partir de ce que je pouvais interpréter comme un signe, alors, même si je me trompais, Dieu ne permettrait pas que ce fut pour longtemps. Ma bonne volonté et ma bonne foi suffiraient pour que mes erreurs me soient pardonnées. Il saurait bien me faire trouver la route qui devait être la mienne, même si je prenais des sentiers détournés.
J'ai demandé à différentes étapes de ce parcourt, à des prêtres de me prendre sous leur direction, notamment à un père jésuite* de grande valeur, le Père d'Oncieux. Mais s'ils étaient tous très gentils, partients et le plus souvent pleins de bon sens, aucun ne m'a offert ce après quoi je me languissais. Un, particulièrement, du diocèse* de Lyon, jouissait d'une réputation établie. Mais il ne répondait pas à mes attentes, ne sachant discerner si mes impatiences par exemple provenaient d'un besoin urgent de repos ou véritablement de manque d'esprit de service. Je retrouvais souvent cette absence de discernement chez mes directeurs. Il arrivait que le remède proposé ne fasse qu'aggraver le mal initial. Je ne les gardais jamais bien longtemps.
Je criais intérieurement après un starets*, et ce, si fort, que j'étais persuadée que, s'il en restait encore ne serait-ce qu'un seul, caché dans une de ces immenses forêts de Russie, il ne pouvait pas ne pas m'entendre, en vertu du mystère de la communion des saints.*
Je me suis remise à voir des fantômes, ce qui ne m'était plus arrivé depuis mon enfance. Alors que ce phénomène était simplement intéressant lorsque j'étais petite, c'était devenu quelque chose qui me terrifiait.
Celui à qui je confierai plus tard la direction de ma vie me certifiera à plusieurs reprises que les fantômes n'existent pas et que quand on est mort, on l'est bel et bien.
C'est un sujet que je n'ai abordé que peu de fois avec lui, notamment à cause d'une de ses élèves qui dit être souvent tourmentée par les trois mêmes esprits qui lui rendent visite fréquemmemt. Quand je suis chez elle et qu'elle me signale qu'ils sont là, je ne les vois pas et je ne ressens pas non plus leur présence.
Au cours de ces années j'ai quand même parfois connu des courts moments d'apaisement, comme cette nuit où mon désespoir était plus profond encore et où je venais de poser un recueil de paroles d'Anandamayi*. Je l'ai appelée au secours et j'ai ressenti une paix qui m'a redonné espoir et force; ou quand j'ai vécu l'expérience de l'"Effusion du Saint-Esprit"*, expérience inoubliable oì je me suis sentie entourée et pénetrée de quelque chose que je décrirais comme une "lumière d'amour consciente et intelligente" que je voyais je ne sais pas comment puisque les personnes qui m'entouraient à ce moment là n'en ont vu que les effets qu'elle produisait sur moi, ainsi que les changements durables qui en ont découlé.
J'ai reconnu plus tard que sur cette "expérience du Saint-Esprit" je pouvais mettre les mots "Etre-Conscience-Béatitude" qu'on lit dans les écrits des adavitins*. Ou cela correspondait peut-être à ce que certains Pères* chrétiens appelaient "vision de la Lumière Incrée". Cette expérience ineffable s'est malheureusement peu à peu estompée et aucun de mes effports n'a pu jusqu'à présent la faire revenir.
Une année, j'avais réussi á mettre un peu d'argent de côté et au lieu de faire comme d'habitude, c'est-à-dire de permettre à une famille d'aller à l'étranger chercher un programme de stimulation sensori-motrice pour leur enfant handicapé, j'avais choisi de l'utiliser pour participer aux rencontres de Saanen, en Suisse, où Krishnamurti* parlait une fois par an. Folle de joie, brûlante du désir de voir enfin en chair et en os celui dont je lisais les livres depuis mes vingt ans, celui dont la vue, la voix, les paroles vivantes suffiraient, pensais-je, à me faire toucher du doigt ce que je cherchais depuis si longtemps, j'attendais la confirmation de mon inscription... Une lettre de l'association Krishnamurti de Paris m'arriva. il venait de mourir.
J'ai fréquenté assidûment, tout au long de ces années, des monastères de contemplatifs et de contemplatives: les soeurs d'Eygalières*, les dominicaines de Chalais*, la trappe de Chambaran*, l'abbaye de la Pierre-qui-Vire* et les Petites Soeurs de Bethléem*. Alors que je faisais un séjour dans une hôtellerie de monastère, j'ai été surprise un jour par une explosion de pleurs que j'ai dû contenir à grand-peine. La violence de mon chagrin, que rien n'avait annoncé, dépassait ma compréhension. J'avais toutes les peines du monde à cacher mon émotion aux autres personnes qui assistaient à l'office en même temps que moi, dans la sobre église de pierres, au milieu des icônes* et des lampes à huile. J'avais la certitude que ma place était au milieu des religieuses, que celle où je me sentais reléguée provenait d'une erreur monstrueuse qui allait bientôt éclater aux yeux de toutes, qu'elles allaient m'inviter à me joindre à elles... mais rien de cela ne se produisit bien sûr. Il m'a fallu un long moment pour retrouver mon calme.
J'ai commencé à me poser sérieusement la question de la vie monastique.
Je priais; je lisais, le cerveau concentré, à la limite de l'éclatement, pour essayer de toucher l'expérience qui se cache derrière les écrits des mystiques. Je priais de nouveau. Je suppliais le Ciel de me répondre, suffoquant de souffrance parce que Dieu ne voulait pas de moi.
J'ai pleuré après une direction spirituelle. J'ai fait les "trente jours"* de saint Ignace* pour trouver quelle était la volonté de Dieu à mon égard. Il est resté muet. Et mon angoisse de ne pas Le trouver a grandi.
Puis ce fut la découverte de la vie monastique, en clôture et non plus en hôte, dans un ordre érémitique.* Mais malheureusement ce n'était pas là que Dieu me voulait. Ce fut la mort dans l'âme que j'ai quitté mon cher monastère et les soeurs. Je menais de nouveau une vie communautaire, laique cette fois, à l'Arche* de Jean Vanier,* ou adultes déficients mentaux et non handicapés vivent ensemble.
J'ai crée avec une poignée de jeunes adultes extrordinaires une communaité thérapeutique (on donnait à l'époque à ce genre d'institution le nom de "Lieu de Vie") dans laquelle nous vivions entre autres avec une jeune femme autistiqe déficitaire qui depuis, vieillit tranquillement dans un des foyers de l'Arche*. Pendant les sept années passées avec cette jeune femme et un prêtre atteint de graves troubles du comportement à la suite de lésions cérébrales, et d'autres qui sont restés moins longtemps, ( déficiente mentale, schizophrène...) j'ai eu l'impression d'avoir pleinement compris ce que veut dire Jean Vanier quand il déclare, à la suite de saint Vincent de Paul*, que "les pauvres sont nos maîtres.". J'entendrai presque deux décennies plus tard, avec une joie mêlée d'étonnement, le Maître qui m'aura choisie comme élève dire exactement ces mêmes mots!
Je fréquentais la messe du dimanche peu près régulièrement, de préférence au monastère le plus proche, mais j'allais aussi à celle de la paroisse.* Certaines phrases prononcées par le prêtre pendant la célébration , spécialement une de celles qu'il énonce au moment de la liturgie eucharistique,* pendant les rites de la préparation des dons (qu'on appelait "offertoire" dans ma jeunesse": "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'alliance puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité" me faisaient trembler. Elles sortaient en silence de moi en même temps que le prêtre les disait tout en versant le vin et l'eau dans la coupe. C'était mon cri intérieur le plus secret qu'il lançait à toute l'assemblée. Je guettais ces moments, je vibrais en entendant une autre voix que la mienne dévoiler ma raison de vivre.
Comment pouvait-on être distrait en écoutant cela? Et comment pouvait-on réciter à haute voix une telle prière avec la même indifférence que celle que l'on met à débiter une récitation apprise par coeur?
J'avais honte de mon émotion et je jouais le désintérêt relatif pour surtout ne pas me faire remarquer. Dans le milieu que je fréquentais, il était de bon ton d'avoir la foi à condition qu'elle soit modérée.
Le monastère tibétain de Montchardon* avait bien entendu reçu ma visite, mais les moines ne parlaient que l'anglais. Mon médiocre niveau oral dans cette langue me contraignait à recourir aux services d'interprètes bénévoles, ce qui me freinait beaucoup. Ces personnes, qui gravitaient autour du monastère, mélangeaient traduction et commentaires personnels et me faisaient sentir qu'elles appartenaient à une sorte d'élite. Ces gens donnaient aux échanges un ton de conversation de salon plutôt que d'entretien spirituel.
La dernière fois que j'y suis allée, c'était à l'occasion de la visite d'un Rimpoché*, je ne sais plus lequel. J'ai assisté aux cérémonies qui se sont déroulées sous une grande tente dressée pour la circonstance. J'ai eu beau me crever les yeux, je n'ai vu qu'un gentil grand-père, plus simple et plus spontané peut-être, que la masse des visiteurs qui affluaient pour prendre part à l'événement, mais pas d'auréole au-dessus de sa tête!
Comme l'a commenté Christiane, membre de notre communauté, quand nous fûmes sur le chemin du retour, c'était "comme chez nous". L'officiant portait la robe monastique brun-rouge au lieu de l'aube blanche, de l'étole et de la chasuble; les rites étaient différents , mais c'était des rites, aussi codifiés que "chez nous"; les participants à la "grand-messe tibétaine" se voyaient déposer autour du cou l'écharpe blanche qu'ils avaient eux-mêmes apportée au lieu de recevoir au creux de la main une hostie* cuite chez les trappistines* d'à côté.
Je croyais dur comme fer que si je vivais chaque moment de ma vie dans la plus grande des honnêtetés, si je cherchais Dieu en fuyant de toutes mes forces la tiédeur ("Puisque tu n'es ni chaud, ni froid, mais que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche")*, si je prenais des risques en Son Nom á partir de ce que je pouvais interpréter comme un signe, alors, même si je me trompais, Dieu ne permettrait pas que ce fut pour longtemps. Ma bonne volonté et ma bonne foi suffiraient pour que mes erreurs me soient pardonnées. Il saurait bien me faire trouver la route qui devait être la mienne, même si je prenais des sentiers détournés.
J'ai demandé à différentes étapes de ce parcourt, à des prêtres de me prendre sous leur direction, notamment à un père jésuite* de grande valeur, le Père d'Oncieux. Mais s'ils étaient tous très gentils, partients et le plus souvent pleins de bon sens, aucun ne m'a offert ce après quoi je me languissais. Un, particulièrement, du diocèse* de Lyon, jouissait d'une réputation établie. Mais il ne répondait pas à mes attentes, ne sachant discerner si mes impatiences par exemple provenaient d'un besoin urgent de repos ou véritablement de manque d'esprit de service. Je retrouvais souvent cette absence de discernement chez mes directeurs. Il arrivait que le remède proposé ne fasse qu'aggraver le mal initial. Je ne les gardais jamais bien longtemps.
Je criais intérieurement après un starets*, et ce, si fort, que j'étais persuadée que, s'il en restait encore ne serait-ce qu'un seul, caché dans une de ces immenses forêts de Russie, il ne pouvait pas ne pas m'entendre, en vertu du mystère de la communion des saints.*
Je me suis remise à voir des fantômes, ce qui ne m'était plus arrivé depuis mon enfance. Alors que ce phénomène était simplement intéressant lorsque j'étais petite, c'était devenu quelque chose qui me terrifiait.
Celui à qui je confierai plus tard la direction de ma vie me certifiera à plusieurs reprises que les fantômes n'existent pas et que quand on est mort, on l'est bel et bien.
C'est un sujet que je n'ai abordé que peu de fois avec lui, notamment à cause d'une de ses élèves qui dit être souvent tourmentée par les trois mêmes esprits qui lui rendent visite fréquemmemt. Quand je suis chez elle et qu'elle me signale qu'ils sont là, je ne les vois pas et je ne ressens pas non plus leur présence.
Au cours de ces années j'ai quand même parfois connu des courts moments d'apaisement, comme cette nuit où mon désespoir était plus profond encore et où je venais de poser un recueil de paroles d'Anandamayi*. Je l'ai appelée au secours et j'ai ressenti une paix qui m'a redonné espoir et force; ou quand j'ai vécu l'expérience de l'"Effusion du Saint-Esprit"*, expérience inoubliable oì je me suis sentie entourée et pénetrée de quelque chose que je décrirais comme une "lumière d'amour consciente et intelligente" que je voyais je ne sais pas comment puisque les personnes qui m'entouraient à ce moment là n'en ont vu que les effets qu'elle produisait sur moi, ainsi que les changements durables qui en ont découlé.
J'ai reconnu plus tard que sur cette "expérience du Saint-Esprit" je pouvais mettre les mots "Etre-Conscience-Béatitude" qu'on lit dans les écrits des adavitins*. Ou cela correspondait peut-être à ce que certains Pères* chrétiens appelaient "vision de la Lumière Incrée". Cette expérience ineffable s'est malheureusement peu à peu estompée et aucun de mes effports n'a pu jusqu'à présent la faire revenir.
Une année, j'avais réussi á mettre un peu d'argent de côté et au lieu de faire comme d'habitude, c'est-à-dire de permettre à une famille d'aller à l'étranger chercher un programme de stimulation sensori-motrice pour leur enfant handicapé, j'avais choisi de l'utiliser pour participer aux rencontres de Saanen, en Suisse, où Krishnamurti* parlait une fois par an. Folle de joie, brûlante du désir de voir enfin en chair et en os celui dont je lisais les livres depuis mes vingt ans, celui dont la vue, la voix, les paroles vivantes suffiraient, pensais-je, à me faire toucher du doigt ce que je cherchais depuis si longtemps, j'attendais la confirmation de mon inscription... Une lettre de l'association Krishnamurti de Paris m'arriva. il venait de mourir.
Dernière édition par Amiedetous le Sam 14 Juil - 20:28, édité 1 fois
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
J'ai sauté un paragraphe et je ne sais pas comment l'insérer. Il se trouve juste après
"Et mon angoisse de ne pas Le trouver a grandi" et "J'ai créé avec une poignée d'adultes extraordinaires une communauté thérapeutique". Le voici:
Puis ce fut la découverte de la vie monastique, en clôture et non plus en hôte, dans un ordre érémitique.* Mais ce n'était pas là que Dieu me voulait. ce fut en pleurant que j'ai quitté mon cher monastère. je menai à nouveau une vie communautaire, laique cette fois, à l'Arche* de Jean Vanier*, ou adultes déficiens mentaux et non handicapés mènent ensemble leur vie quotidienne."
Je vous présente mes excuses pour ce râté. Je n'ai pas de i tréma sur mon clavier. cela peut gêner pour deux ou trois mots laique; advaidin et peut-être un autre.
"Et mon angoisse de ne pas Le trouver a grandi" et "J'ai créé avec une poignée d'adultes extraordinaires une communauté thérapeutique". Le voici:
Puis ce fut la découverte de la vie monastique, en clôture et non plus en hôte, dans un ordre érémitique.* Mais ce n'était pas là que Dieu me voulait. ce fut en pleurant que j'ai quitté mon cher monastère. je menai à nouveau une vie communautaire, laique cette fois, à l'Arche* de Jean Vanier*, ou adultes déficiens mentaux et non handicapés mènent ensemble leur vie quotidienne."
Je vous présente mes excuses pour ce râté. Je n'ai pas de i tréma sur mon clavier. cela peut gêner pour deux ou trois mots laique; advaidin et peut-être un autre.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Pas lu ton texte (pour l'instant), mais pour ce qui est d'insérer ton paragraphe, tu cliques sur "éditer" (sur le message correspondant), ce qui ouvre une fenêtre dans laquelle tu peux modifier ton message
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Je reviendrai sur tes textes quand j'aurai un peu plus de temps, pour quelques petites corrections orthographiques.
Mais je reviens, sous une autre angle, sur un point déjà soulevé :
A qui s'adresse cette histoire ?
A ce stade, je pense qu'elle peut toucher toute personne ayant déjà traversé une période mystique ou s'étant plongée à un moment ou un autre dans la théologie au sens le plus large.
Cependant il n'est pas encore facile, (même si je ne doute pas que cela puisse venir au fil du récit), de s’identifier dans ton personnage.
Car on en voit surtout le côté initiatique, mais on manque un peu d'appuis pour l'imager et pour pouvoir entrer en lui.
Cependant c'est peut-être volontaire, avec l'intention de se cantonner aux seuls aspects spirituels ?
Mais je reviens, sous une autre angle, sur un point déjà soulevé :
A qui s'adresse cette histoire ?
A ce stade, je pense qu'elle peut toucher toute personne ayant déjà traversé une période mystique ou s'étant plongée à un moment ou un autre dans la théologie au sens le plus large.
Cependant il n'est pas encore facile, (même si je ne doute pas que cela puisse venir au fil du récit), de s’identifier dans ton personnage.
Car on en voit surtout le côté initiatique, mais on manque un peu d'appuis pour l'imager et pour pouvoir entrer en lui.
Cependant c'est peut-être volontaire, avec l'intention de se cantonner aux seuls aspects spirituels ?
DanBert- Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 67
Localisation : Fontaine de Vaucluse
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Merci pour les offres de correction d'orthographe. J'en laisse toujours, même en me relisant, et il arrive que je bondisse moi-même intérieurement quand je tombe sur une faute d'accord... c'est moins grave quand je tape une lettre pour une autre, mais ça agaçe le lecteur.
TU (je m'oblige, mais je vais m'habituer) as raison: ce livre ne s'adresse pas à tout le monde, car il est indigeste pour ceux qui ne se préoccupent pas intensément de recherche spirituelle hors sentiers battus. Les chrétiens ne veulent pas de moi, les bouddhistes non plus, les philosophes encore moins et les férus d'ésotérisme laissent tomber bien vite quand ils s'aperçoivent que rien ne part dans cette direction. Je n'ai donc pas de lecteurs, à part mon fils et une amie âgée qui me lisent surtout par pure gentillesse. Je teste ici: quelqu'uin va t-il avoir envie de lire plus loin? Jusqu'où?
Tu es dans la phase "susucre Médor". Le personnage central de ce tome arrive bientôt. Mais c'est si long de retaper un texte que je ne le fais que par petits bouts. J'ai essayé un copier-coller, mais ça ne fonctionne pas.
Au fait, j'ai trouvé la cédille: je frappe accent aigu puis c. Je vais peut-être tomber par hasard sur le tréma... sauf si quelqu'un me donne le truc. Mon clavier a les lettres dans cet ordre: qwertzuiopü+'puis asdfghjklöä# et yxcvbnm,.- Si quelqu'un le connaît et peut me donner des tuyaux, je serai bien contente.
TU (je m'oblige, mais je vais m'habituer) as raison: ce livre ne s'adresse pas à tout le monde, car il est indigeste pour ceux qui ne se préoccupent pas intensément de recherche spirituelle hors sentiers battus. Les chrétiens ne veulent pas de moi, les bouddhistes non plus, les philosophes encore moins et les férus d'ésotérisme laissent tomber bien vite quand ils s'aperçoivent que rien ne part dans cette direction. Je n'ai donc pas de lecteurs, à part mon fils et une amie âgée qui me lisent surtout par pure gentillesse. Je teste ici: quelqu'uin va t-il avoir envie de lire plus loin? Jusqu'où?
Tu es dans la phase "susucre Médor". Le personnage central de ce tome arrive bientôt. Mais c'est si long de retaper un texte que je ne le fais que par petits bouts. J'ai essayé un copier-coller, mais ça ne fonctionne pas.
Au fait, j'ai trouvé la cédille: je frappe accent aigu puis c. Je vais peut-être tomber par hasard sur le tréma... sauf si quelqu'un me donne le truc. Mon clavier a les lettres dans cet ordre: qwertzuiopü+'puis asdfghjklöä# et yxcvbnm,.- Si quelqu'un le connaît et peut me donner des tuyaux, je serai bien contente.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Ton clavier est activé en "qwerty", il faut juste le passer en "azerty".
Il me semble que tu en as parlé ailleurs, mais je ne me souviens plus.
Quelle est ta configuration ?
PC ou laptop sous Windows ? Si oui quelle version de Windows ?
Avec ces infos je pourrai te guider.
Il me semble que tu en as parlé ailleurs, mais je ne me souviens plus.
Quelle est ta configuration ?
PC ou laptop sous Windows ? Si oui quelle version de Windows ?
Avec ces infos je pourrai te guider.
DanBert- Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 67
Localisation : Fontaine de Vaucluse
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Merci Dan pour cette offre d'aide, mais je ne sais pas répondre à ces questions. J'ai un mini-ordinateur avec un système peu courant. Ce n'est pas windows. Le symbole est une demie-orange avec trois quartiers. Je peux avoir les particularités françaises (e dans l'o, tréma sur le i ou le u) quand je tape grâce à la rubrique "signes particuliers". Mais je ne peux pas les taper quand j'écris pour ce forum.
Sinon, le plus important pour moi, est de voir si quelqu'un se laisse prendre à mon récit au point de réclamer la suite. Je vais poster la fin de ce chapitre, le ou les deux suivants et puis attendre. Si cela n'intéresse personne, je me cantonnerai dans des petits textes tirés de "Creusements Intérieurs". Les commentaires sur la forme sont utiles, mais ce qui me ferait vraiment, mais vraiment plaisir, ce sont des commentaires ou des questions sur le fond, quitte à ce que cela se passe en dehors du forum. Comme je le disais dans mon texte de présentation, je cherche des lecteurs. Je n'attends plus d'être éditée, mais seulement lue. Problème: par qui? Merci encore.
Sinon, le plus important pour moi, est de voir si quelqu'un se laisse prendre à mon récit au point de réclamer la suite. Je vais poster la fin de ce chapitre, le ou les deux suivants et puis attendre. Si cela n'intéresse personne, je me cantonnerai dans des petits textes tirés de "Creusements Intérieurs". Les commentaires sur la forme sont utiles, mais ce qui me ferait vraiment, mais vraiment plaisir, ce sont des commentaires ou des questions sur le fond, quitte à ce que cela se passe en dehors du forum. Comme je le disais dans mon texte de présentation, je cherche des lecteurs. Je n'attends plus d'être éditée, mais seulement lue. Problème: par qui? Merci encore.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
pour ce qui est du fond, perso (et la question des croyances est vraiment très personnelle à chacun de nous), je me réfère à l'histoire quelle qu'elle soit. boudhisme, les coptes de nag hammadi... c'est mon choix, remonter dans l'histoire et le récit des historiens, donc je le redit, les croyances restent pour moi très perso. je respecte celle des autres, je fais mes propres découvertes.
il en est une qui a fait plusieurs expériences de mort imminente aussi. je lis tout donc (est-ce pour me rassurer? va savoir)
il en est une qui a fait plusieurs expériences de mort imminente aussi. je lis tout donc (est-ce pour me rassurer? va savoir)
Re: Témoignage. Première partie. Chapitre 1 suite
Je reviens sur ce problème de clavier.
Le symbole que tu indiques... ne me parle guère.
Mais j'ai bien compris que ton clavier physique est un qwerty, (clavier conçu pour la langue anglaise).
Il existe différents raccourcis permettant d'accéder aux caractères dit "spéciaux", mais ils diffèrent selon le système d'exploitation.
Et dans tous les cas, ce n'est pas vraiment idéal, rien ne vaut un clavier azerty pour saisir dans la langue de Molière.
Tu dois très certainement disposer d'au moins un port USB disponible ?
Le plus simple et à budget raisonnable, c'est d'investir dans un clavier séparé, étant donné le temps que tu consacres à écrire sur ton ordi, cela en vaut largement la peine.
Tu peux opter pour un grand clavier ergonomique, de ce type :
http://www.amazon.fr/Logitech-Keyboard-Clavier-filaire-Azerty/dp/B003V4A5VG
Pour un clavier facile à transporter :
http://www.ldlc.com/fiche/PB00096816.html
Pour un "mini" clavier, (mais le paradoxe veut toujours que plus c'est petit, plus c'est cher !), tu n'auras pas le pavé des chiffres mais tu l'as peut-être déjà sur ton mini ordi ?
http://www.amazon.fr/Keysonic-Clavier-Azerty-SoftSkin-ACK-3400U/dp/B002CPO6BK
Tous ces claviers existent aussi "sans fil", (il faut quand-même un port USB pour le connecteur bluetooth, et prévoir des batteries rechargeables, plus économiques que les piles sur la durée), exemple pour un "mini" :
http://www.pixmania.com/fr/fr/10571518/art/advance/mini-clavier-sans-fil-sma.html
Version "nec + ultra" :
http://www.cdiscount.com/informatique/clavier-souris-webcam/logitech-dinovo-mini/f-10702151602-920000587.html
Mais dans tous les cas, il faudrait déjà s'assurer de la compatibilité avec le système de ton mini ordi.
Si tu ne trouves nulle part le nom de ce système, (paramètres système ? "à propos" ? panneau de configuration ?), tu dois au moins pouvoir dire comment s'appelle l'ordi lui-même, (un nom affiché quelque part, devant, dessous, au dos !), à partir de là on devrait pouvoir trouver toutes les infos voulues.
Le symbole que tu indiques... ne me parle guère.
Mais j'ai bien compris que ton clavier physique est un qwerty, (clavier conçu pour la langue anglaise).
Il existe différents raccourcis permettant d'accéder aux caractères dit "spéciaux", mais ils diffèrent selon le système d'exploitation.
Et dans tous les cas, ce n'est pas vraiment idéal, rien ne vaut un clavier azerty pour saisir dans la langue de Molière.
Tu dois très certainement disposer d'au moins un port USB disponible ?
Le plus simple et à budget raisonnable, c'est d'investir dans un clavier séparé, étant donné le temps que tu consacres à écrire sur ton ordi, cela en vaut largement la peine.
Tu peux opter pour un grand clavier ergonomique, de ce type :
http://www.amazon.fr/Logitech-Keyboard-Clavier-filaire-Azerty/dp/B003V4A5VG
Pour un clavier facile à transporter :
http://www.ldlc.com/fiche/PB00096816.html
Pour un "mini" clavier, (mais le paradoxe veut toujours que plus c'est petit, plus c'est cher !), tu n'auras pas le pavé des chiffres mais tu l'as peut-être déjà sur ton mini ordi ?
http://www.amazon.fr/Keysonic-Clavier-Azerty-SoftSkin-ACK-3400U/dp/B002CPO6BK
Tous ces claviers existent aussi "sans fil", (il faut quand-même un port USB pour le connecteur bluetooth, et prévoir des batteries rechargeables, plus économiques que les piles sur la durée), exemple pour un "mini" :
http://www.pixmania.com/fr/fr/10571518/art/advance/mini-clavier-sans-fil-sma.html
Version "nec + ultra" :
http://www.cdiscount.com/informatique/clavier-souris-webcam/logitech-dinovo-mini/f-10702151602-920000587.html
Mais dans tous les cas, il faudrait déjà s'assurer de la compatibilité avec le système de ton mini ordi.
Si tu ne trouves nulle part le nom de ce système, (paramètres système ? "à propos" ? panneau de configuration ?), tu dois au moins pouvoir dire comment s'appelle l'ordi lui-même, (un nom affiché quelque part, devant, dessous, au dos !), à partir de là on devrait pouvoir trouver toutes les infos voulues.
DanBert- Date d'inscription : 07/07/2012
Age : 67
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