"L'occasion de me découvrir à travers une petite présentation."

ok

ah oui, le bonhomme est louche. mais sa vidéo, m'a fait peur quand même

c'est comme ces histoires de grands dirigeants qui se réunissent pour se concerter, voir comment se faire plus de fric et qui pour s'amuser, torturent des filles. j'avais vu une vidéo choc dans le genre, il y a quelques temps. je pense que n'importe qui peut se faire avoir par ce genre d'info...? ou intox. après, on n'arrive même plus à savoir qui dit la vérité et qui ment

Voilà, Extialis. En même temps, cette vidéo est instructive, dans le sens où elle démontre la nécessité de s'informer sur l'auteur des documents qui nous sont présentés."Ne pas accepter sans contrôle ce qui nous est dit, toujours exercer son esprit critique", même si l'information provient d'un personnage qui s'exprime avec conviction, fût-il prof. d'université.

Elle est d'autant plus redoutable qu'elle présente des faits historiques réels et vérifiables, appuyés par des images d'archives irréfutables, mélangés à des spéculations douteuses et à des conclusions... Hasardeuses.

c'est vrai mais pour le commun des mortels, faut s'attendre à voir se développer la haine raciale et autres "trucs" immondes.
je crois que le danger vient plus de la vidéo que des livres finalement. puisqu'on est dans une ère visuelle

Alors que faire ? Animé par de beaux et nobles sentiments, on censure tout, on élague, on tranche et on brûle ? Car les censeurs commencent toujours par ce qui est le plus évident, le plus flagrant, pour finir, animés par le zèle et l'émulation, par traquer le moindre indice déviant.
Ou alors, on éduque à la réflexion personnelle et indépendante, à l'analyse, à la logique, au scepticisme ? On pousse les gens à développer leur propre vision du monde, libérée des a priori, ou bien on continue à les considérer comme d'éternels mineurs, incapables de porter un jugement sain par eux-mêmes?

On censure leurs livres, leurs films, on les gave avec la bonne bouillie bien tiède du conformisme universitaire et télévisuel, avec de bons grumeaux de prêt-à-penser universel ?

Ou alors on prend le risque qu'ils se trompent parfois, qu'ils commettent des erreurs tragiques, mais en toute liberté et indépendance, comme des humains libres, pas comme des sujets...

Je dirais que le souci principal, pour moi, viens du fait que même si les livres ne sont pas censurés (ce que j'apprécie grandement, parce que comme vous, j'aime l'idée de pouvoir lire tout ce qui me chante), les médias, la télé, tout ce qui domine aujourd'hui, censure son flot d'informations... Partant de là, il est difficile d'offrir aux nouvelles générations une vision plus que globale du monde dans lequel ils évoluent...

C'est vrai, Jessica, et je suis contre toute forme de censure concernant les artistes, surtout cette censure hypocrite et moralisante qui veut qu'un artiste ayant été un "salaud" (selon les critères contemporains) doit être mis au ban.

Concernant les médias, il me semble qu'aujourd'hui, avec tous les moyens à notre disposition, les nouvelles générations ont davantage de moyens pour s'informer de façon pluraliste. Il s'agit plus d'une question de volonté que de moyens.

Cessons d'être des oies que l'on gave, pour devenir des albatros capables de pêcher leur propre nourriture...
(Tiens, ça aussi, c'est une métaphore!)

Je pense que cette censure, même si ce n'est pas une bonne chose, part d'une bonne intension, parce qu'elle se veut lutter contre ce qui est moralement dérangeant pour le bien-être des nouvelles générations (soyons clairs, de nos enfants). S'il y a censure, c'est avant tout parce que les dirigeants (gouvernements, associations, partis, etc...) veulent éviter de reproduire les mêmes erreurs, sans comprendre que c'est en faisant des erreurs qu'on apprend et qu'on en sort plus grands. Ils privent justement les nouvelles générations d'auto-censure, puisqu'ils leur disent comment penser, de quel moule il faut être fait. Ce qui conduit, je les crains, les jeunes d'aujourd'hui à se poser beaucoup moins de questions d'ordre politiques, polémiques, etc... qu'avant. Aujourd'hui, les jeunes grandissent dans une espèce de bulle protectrice qui les rend purement égoïste. Ils ne se soucient plus que de ce qu'il se passe dans leur cercle restreint, sans voir au-delà.
Entendons nous bien : je fais là une généralité, mais si nous prenions du cas par cas, mes derniers arguments seraient démontés.
C'est malheureusement l'image que je me fais de la nouvelle génération. Déjà, ceux de mon époque (fin décénies 80) ne se préoccupent que très peu de politique. Très peu sont engagés pour une cause ou une autre. Ils ne veulent que les petits profits personnels, sans voir au-delà, sans voir le bien pour la population.
Je ne critique pas cette génération, parce que j'estime en faire parti. J'ai des idées qui me sont propres, mais je n'irais pas les défendre haut et fort parce que pour moi, l'important est de savoir ce en quoi je crois. Je n'aime pas les débats politiques, je n'aime pas exprimer mon opinion autrement qu'à l'écrit, ...

Mais pour en revenir au débat initial, il faut effectivement laissé aux jeunes la possibilités de faire leurs propres erreurs, de trouver leur propre chemin. Déjà qu'on suit le plus souvent les traces de nos parents...

C'est curieux, je fréquente pas mal de jeunes, et j'ai l'impression que vous généralisez en effet beaucoup, comme vous le notez. J'ai plutôt l'impression que pas mal de jeunes sont moins dupes.

Avez-vous remarqué que la plupart des massacres, génocides et autres joyeusetés de l'histoire partent de "bonnes intentions" ? La Vendée, les hôpitaux psychiatriques en URSS, le goulag, tout ça était dans l'intention d'apporter le bonheur sur terre. Pol Pot voulait "rééduquer" son peuple, il n'est parvenu qu'à l'anéantir... C'est pourquoi j'écrivais au début de ce fil que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Je me méfie des bonnes intentions !

Certains parents pétris de bonnes et louables intentions écartent leurs enfants de tout ce qui pourrait les blesser, les choquer, les traumatiser. Au final, ils en font des inadaptés, incapables de se confronter aux pénibles réalités de l'existence.

Cacher le mal n'anéantit pas le mal. Il ne fait que le rendre plus fort.

Les gens ne sont pas des électrons libres qui se promènent tous seuls dans l'espace comme les incrédules de Pascal.
Nous vivons en société, c'est comme ça. Nous ne sommes pas des ours. Il y a des règles que l'on peut -et que l'on doit- se forger soi-même, et il y en a d'autres qui s'inscrivent dans un cadre plus large. Une société sans règles, ça n'existe pas.
Je ne compte pas lâcher mes enfants dans la nature avec pour seul conseil de faire tout et n'importe quoi. Il existe des règles qui sont plutôt des normes sociales ( celle, par exemple, qui préconise aux gens de faire "ce qu'ils veulent tant qu'ils ne nuisent à personne"- mon œil ), et celles-là, il faut en avoir conscience pour ne pas suivre son monde comme un simple mouton. En revanche, il existe une éthique générale dont on ne peut pas se passer si l'on veut qu'une société reste une société et non un amas de personne qui se promène le nez en l'air.
Tu as très bien fait de pointer du doigt l'égoïsme dont "souffre" notre génération, Jessica. C'est vrai. Mais je pense qu'à l'inverse, elle vient du fait qu'aujourd'hui, "tout est permis tant qu'on ne fait de mal à personne". Du coup, c'est chacun pour sa petite tronche, inéluctablement. ça me rappelle dangereusement la décadence de l'empire romain...

l'empire romain, c'est vrai on y vient et on va y plonger tantôt je pense.
à chacun d'armer ses enfants contre cette société de consommation qui me plonge dans la stupéfaction.
j'ai lu le début des "cadavres " de céline (enfin un titre dans ce gout là) qui est interdit en france mais bien diffusé sur le net et j'ai pas accroché tout simplement parce que ça ne me parle pas. c'est une suite de délires ininterrompus pour moi
stupéfaction de ce monde actuel, j'y revient parce qu'aujourd'hui, quelques hommes d'affaire font un gueuleton et qu'au bout du compte, il faut jeter des tonnes de bidoche, des plats entiers de poissons et autres (vin, coca, eau...) tout ce que je ne peux offrir à mes gosses, tout ce que pas mal de gens ne peuvent s'offrir sans penser aux animeaux qui sont morts pour finir à la poubelle (bonjour le respect et c'est comme ça tous les jours )

donc ne censurons rien mais communiquons sur ce qu'on lit, ce qu'on voit passer sur la toile. sur les jeux violents, sur les films bizarres... sur ce qui se dit dans les bandes de copains (tiens d'ailleurs, je demanderai bien à donnet de poster sa nouvelle ici, très édifiant de voir comment un réfugié africain voie cette fange européenne et comment il arrive à s'y perdre)

Ce serait une excellente idée ! Je me demande comment, dans son cas, on peut voir les choses...
Ce que tu viens de dire à propos de la société de consomation sera justement le sujet de mon prochain roman; c'est exactement cela que je n'arrivais pas à exprimer dans mes carnets préparatoires, exactement, c'est affreux de se dire tant d'animaux morts qui passent à la poubelle pour rien... Si tu me le permets, je recopierais ton propos dans mon carnet en guise d'inspiration.

je t'en prie, ma collègue et moi, sommes vraiment dégoutées de ce gâchis. alors qu'ici on garde tout, quitte à resservir la même chose au soir.

je milite (enfin je partage plein de liens en fait) pour le respect de l'animal, pour même manger moins de viande (pas tous les jours en tout cas), contre ce gachis qui me dégoute tous les jours à tel point que je ne sais plus en manger. et je ne m'en porte pas plus mal

je sais, j'ai partagé un de tes liens. ^^ (celui pour la laie Gypsie). Entièrement d'accord, à quoi ça servirait de manger du boeuf tous les jours ? C'est juste mauvais pour la santé.

Entièrement d'accord, à quoi ça servirait de manger du boeuf tous les jours ? C'est juste mauvais pour la santé.

Sans parler de tous ces gens qui ne savent même plus qu'il est complètement anormal, voire dangereux, de trouver tous les fruits et tous les légumes à n'importe quelle période de l'année... L'humanité est un troupeau d'oies se gavant sans réfléchir pour mieux aller rouler jusqu'à son canapé posé devant sa télé... C'est pourquoi, "extialis", il m'intéresserait de lire "comment un réfugié africain voit cette fange européenne".

ok j'envoie un mail à donnet

Tiens, le débat aurait-il tourné vers notre société décadente ? ^^

Toujours intéressant me direz-vous, mais c'est assez difficile de savoir ce que pense le voisin quand on ne le connaît pas. Et puis, les émissions porte à porte sont tellement truquées que se fier à elles, c'est se fier à la barbe du père noël (bon d'accord, c'est complètement hors de propos, mais j'en avais besoin).

Le fait est que je sais que je mange mal, par exemple, mais avec l'argent que j'ai pour mes études - autant une petite flopée de choses qui ressemblent à des pièces - et bien manger devient difficile. Souvent, ce qui finit dans mon assiette, c'est le moins cher... et c'est pas toujours très varié. Le prix de tout nous pousse aussi à manger sans organisation, non ?
Après, je ne sais... pas je ne suis pas un expert... je devrais me renseigner sur cela, mais déjà 40 euros par semaine pour moi ça me tue... alors ! ^^

En ce qui concerne notre société et le fait que les gens ne font plus attention aux uns aux autres, cela dépend aussi des personnes. Et heureusement. Même si beaucoup de gens autour de moi se disent : "moi j'ai envie d'être heureux, si ça rend malheureux quelqu'un, et bien qu'il aille pleurer dans son coin, je m'en fous !" et tout ça sans honte... quelle tristesse.

Quelques lignes juste avant de sauter dans le bus.

Le problème: comment se nourrir pas trop mal quand on n'a pas un sou et sans faire de mal: ne pas tuer d'animaux et ne pas accepter qu'ils soient elevés et transportés comme cela se pratique (ils sont aussi sensibles que nous), ne pas fermer les yeux sur l'exploitation des paysans de chez nous et d'ailleurs, et ne pas s'empoisonner avec des aliments qui sont sensés nous donner des forces et non nous en prendre. C'est devenu un art bien difficle, que je pratique depuis tellement d'années!
Nous avons mangé à deux, puis à trois avec moins de 40 € par semaine. On y arrive très bien avec une discipline de fer et surtout, avec la mise de côté de toutes nos croyances à propos de ce qu'il faut absolument manger pour rester en bonne santé.

Je suis devenue avec le temps "modérément respirienne", ce qui est une aide fantastique pour la prière et la méditation. Ce qui semblait une malédiction (ne pas pouvoir me nourrir comme je le voulais) est devenu une bénédiction. Ce n'est pas sans raison que, dans toutes les religions, l'ascèse consiste à : réduire sa nourriture (pas n'importe comment), à prier ou/et méditer et contrôler ses pensées. Ensuite, les trois domaines sont liés: on travaille sur l'un de ces points, et les deux autres progressent. On se relâche sur l'un d'eux, et il y a un relâchement sur les deux autres aussi.

J'ai une moyenne de course de 20 à 40 euros. Je ne me plains pas de ce que je mange quand même, par rapport à certains étudiants, je me considère comme assez équilibré. Néanmoins, je dois dire que je suis quelqu'un qui aime manger, de ce côté là, je ne laisse jamais rien dans mon assiette, parce que je pense qu'il y a un respect à avoir. J'admire les gens qui arrivent à faire des choses qui me sont difficiles, et j'aimerai en faire autant (il faudrait que je m'y concentre, mais quand je stresse - ce qui est le cas ces dernières semaines - je mange).

Bah, allez courage à moi ^^

Idem, quand on est étudiant, on manque toujours un peu d'argent... C'est vrai que le "5 fruits et légumes par jour" c'est surtout pour les riches, à parler franchement. Soit ceux qui peuvent s'offrir un bon bout de terre devant leur porte ou qui ont les moyens de bien se nourrir. J'entends par-là manger bio, pas en conserve, etc. En général, les étudiants n'ont pas trop les moyens, j'en sais quelque chose.

Je m'en doute, nous sommes tous plus au moins dans la même galère. Mais nous étudions pour éviter que cela ne soit une vérité à vie. Espérons que notre persévérance soit récompensée !