Premier master création littéraire français
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ROUDANE
lester
alissa
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moustika
extialis
10 participants
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Premier master création littéraire français
bonjour, voici ce que j'ai reçu ce matin dans ma boite mp. sans doute cette annonce pourrait-elle intéresser quelques jeunes par ici. je vous la livre donc :
L’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen
et l’Université du Havre créent le premier Master Création Littéraire français
Dès la rentrée 2012, l’Université du Havre, en partenariat avec l’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-
Rouen, lance le nouveau Master « Lettres et Création Littéraire ».
UNE FORMATION INNOVANTE AVEC DEUX PARCOURS DISTINCTS :
Pour la première fois, un master est destiné aux étudiants passionnés de littérature et d’écriture.
La formation dispense un socle de connaissance vaste en littérature, en art et en média afin de
parcourir tous les aspects de l’écriture.
« Création littéraire contemporaine »
Il propose une approche expérimentale de
différentes pratiques d’écriture en relation
avec les arts et les modes de diffusions du
travail de création littéraire.
« Recherche en littérature française »
Il repose sur une approche théorique et
méthodologique destinée à l’initiation et à
la préparation à la recherche.
L’originalité de la formation découle de sa complémentarité entre les deux parcours qui pose les
fondations d’une solide formation préparant les étudiants tant au monde professionnel qu’à la
recherche.
UN CURSUS EXIGEANT ET PROFESSIONNALISANT :
L’étudiant réalise chaque année la rédaction d’un projet de création littéraire ou la rédaction d’un
mémoire de recherche.
Un stage professionnel est également requis afin de faciliter l’insertion professionnelle.
Les débouchés professionnels sont divers :
Métiers de la rédaction : écrivain, critique littéraire ou artistique, scénariste, domaine de la
communication…
Métiers de l’enseignement : professeur en milieu scolaire et recherche doctorale
Journalisme professionnel dans la presse ou les médias
RENSEIGNEMENTS :
ESADHaR : 02 35 53 30 31 / esadhar.fr
Université du Havre : 02 32 74 42 43 / univ-lehavre.fr
Re: Premier master création littéraire français
c'est super !!! je trouve que c'est une très bonne chose
moustika- Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 36
Localisation : sarthe
Re: Premier master création littéraire français
Moi aussi ! La question de l'orientation va bientôt arriver d'ici un an et demi et ceci est une très bonne piste !
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Premier master création littéraire français
hé bien moi pas du tout. Débouché: écrivain. N'importe quoi!!! Et voilà, cette grosse machine crée par les états-unis arrive en France, comme je l'avais prévu. Ecrire -surtout aujourd'hui-, n'est pas un métier, c'est un art. Il n'empêche pas que l'on puisse en vivre, mais création d'un master d'écriture=formatage de l'écriture! J'ai entendu un de ces professeurs parler à la télé, un jour (un américain), il disait par exemple qu'il interdisait formellement à ses élèves d'utiliser des adjectifs, parce que POUR LUI, les adjectifs, c'est moche. Bientôt il va falloir postuler auprès des maisons d'édition comme à une offre d'embauche,avec cv! Le temps où tout le monde, professeurs, docteurs, bouchers, charpentiers, agriculteurs, plombiers, boulangers, pâtissiers, etc, avait le droit d'écrire va être révolu. Ce qu'il y a de plus beau dans l'art de l'écriture, ils vont le détruire. Désormais seuls les étudiants en master création littéraire pourront envoyer leur lettre de motivation en vue d'une publication; J'imagine bien la formule: "Madame, monsieur l'éditeur,titulaire du diplôme création littéraire, je vous joins mon manuscrit... En effet, mes professeurs m'ont appris que l'écriture pouvait être un débouché professionel intéressant..." MENTEURS!!!! Aux jeunes qui n'ont pas encore passé le bac: ceci est une arnaque!
Re: Premier master création littéraire français
réaction intéressante, les débats sont ouverts donc.
pour moi il est trop tard et tu n'as pas tort, alissa, les éditeurs risquent de mettre des diamants bruts de côté pour prendre ce qui est bien taillé et brille, brille...
d'ailleurs, aujourd'hui, les créateurs de pub et autres commerciaux reviennent en arrière et embauche des "artistes" pour donner du sang neuf à leur entreprise, des gens non formatés à ces hautes études
pour moi il est trop tard et tu n'as pas tort, alissa, les éditeurs risquent de mettre des diamants bruts de côté pour prendre ce qui est bien taillé et brille, brille...
d'ailleurs, aujourd'hui, les créateurs de pub et autres commerciaux reviennent en arrière et embauche des "artistes" pour donner du sang neuf à leur entreprise, des gens non formatés à ces hautes études
Re: Premier master création littéraire français
Hé bien voilà une information qui fait plaisir! Parce que, formatés par ces écoles, ces gens finissent par produire tous le même travail. Ce n'est plus de l'art à ce niveau, mais de l'industrie, un peu comme le gros cinéma d'hollywood. D'ailleurs ce qui est le plus révoltant (outre le fait que ces professeurs interdisent insidieusement à toute personne """non lettrée""" d'écrire), c'est qu'ils font miroiter monts et merveilles aux jeunes pour rien. Faire une carrière d'écrivain aujourd'hui, c'est comme faire une carrière de politicien. Un écrivain doit être quelqu'un qui connait la vraie vie et le sens des réalités; quelqu'un qui fait de cet art sa profession perd cette spontanéité, sans compter que c'est presque impossible.
Aucun des grands auteurs classiques (ou presque), n'était écrivain de proffession. Zola, journaliste, les soeurs Brontë, gouvernantes, Boris Vian, ingénieur... et j'en passe. Si j'en crois mes lointaines connaissances, Dickens et Malraux n'avaient même pas fait d'études. Et quels auteurs brillants! Par pitié, qu'on ne nous ôte pas la chance d'en lire d'autres...
Aucun des grands auteurs classiques (ou presque), n'était écrivain de proffession. Zola, journaliste, les soeurs Brontë, gouvernantes, Boris Vian, ingénieur... et j'en passe. Si j'en crois mes lointaines connaissances, Dickens et Malraux n'avaient même pas fait d'études. Et quels auteurs brillants! Par pitié, qu'on ne nous ôte pas la chance d'en lire d'autres...
Re: Premier master création littéraire français
Bravo Alissa !
lester- Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 62
Localisation : centre
Re: Premier master création littéraire français
Vu sous cet angle, ce n'est pas faux. Mais soyons réaliste : quels débouchés après un bac L ? Une fac de lettres ? Et après ? Une prépa ? Et après ? Sciences Po ? Et après ? Enseigner ? Tenter l'édition ou le journalisme et se retrouver à Pôle Emploi ou avoir un salaire de 200€/mois ? Passer sa vie à écrire, à partager est peut-être une illusion, mais une illusion vitale. A quoi bon étudier si c'est pour faire un métier pendant 50 ans qui ne nous plait pas ? J'ai choisi bac L, pour l'année prochaine, mais quand je suis allée voir le COP, la seule chose qu'il m'a dite c'est "Il faut viser l'excellence, sinon il n'y a pas de débouchés" ; alors
personnellement, je me réjouie que de nouvelles filières de fac ouvrent, parce que j'aurai plus de choix, et parce que ça laisse espérer de nouveaux débouchés et, qui sait, de nouveaux métiers (là, c'est vraiment de l'hypothétique irréalisable...)
personnellement, je me réjouie que de nouvelles filières de fac ouvrent, parce que j'aurai plus de choix, et parce que ça laisse espérer de nouveaux débouchés et, qui sait, de nouveaux métiers (là, c'est vraiment de l'hypothétique irréalisable...)
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Premier master création littéraire français
C'est vrai qu'aujourd'hui pas mal de chefs d'entreprises ont un esprit assez étroit, et jugent que les L valent moins que les ES qui eux-mêmes valent mieux que les saints S. Nous sommes d'accord, c'est absurde. Les études littéraires sont extrêment exigeantes et apprennent l'esprit d'initiative et de distance critique. Mais bon, passons sur ce sujet.
Quels débouchés après un bac L? Une fac de lettres, d'histoire, de géo, de langues, les CPGE, science Po, le droit, le journalisme, les écoles de traduction, l'ENS, l'école des chartes, l'IUFM, et récemment, les écoles de commerce (via CPGE)... et j'en passe.
Bien sûr, il faut savoir tirer son épingle du jeu et avoir une vision pragmatique de son avenir. Avoir fait une classe L ne signifie pas forcément vivre d'amour et d'eau fraîche, il faut cesser d'entretenir ce préjugé dans le lequel se complaisent les employeurs.
Non, je regrette, être écrivain n'est pas un métier et tout le monde a le droit d'écrire. Et ce n'est pas parce qu'une nouvelle filière ouvre qu'elle est forcément recommandable...
??? Là il faut m'expliquer ^^
Quels débouchés après un bac L? Une fac de lettres, d'histoire, de géo, de langues, les CPGE, science Po, le droit, le journalisme, les écoles de traduction, l'ENS, l'école des chartes, l'IUFM, et récemment, les écoles de commerce (via CPGE)... et j'en passe.
Bien sûr, il faut savoir tirer son épingle du jeu et avoir une vision pragmatique de son avenir. Avoir fait une classe L ne signifie pas forcément vivre d'amour et d'eau fraîche, il faut cesser d'entretenir ce préjugé dans le lequel se complaisent les employeurs.
Non, je regrette, être écrivain n'est pas un métier et tout le monde a le droit d'écrire. Et ce n'est pas parce qu'une nouvelle filière ouvre qu'elle est forcément recommandable...
Passer sa vie à écrire, à partager est peut-être une illusion, mais une illusion vitale.
??? Là il faut m'expliquer ^^
Re: Premier master création littéraire français
Je m'insurge contre l'idée qu'écrire de la fiction est un métier comme un autre, comme menuisier, plombier ou autre (métiers qui sont très respectables, et souvent passionnants. Comme j'aurais aimé savoir fabriquer un meuble qui tienne debout !). Selon cette idée, il suffirait d'apprendre quatre trucs et trois ficelles, des savoir-faire basiques, pour se retrouver "écrivain".
Je vais passer pour un vieux machin idéaliste, mais écrire est un art, et "faire de l'art" dans un but lucratif suffit à déplacer l’œuvre hors du champ de l'Art.
Je vais passer pour un vieux machin idéaliste, mais écrire est un art, et "faire de l'art" dans un but lucratif suffit à déplacer l’œuvre hors du champ de l'Art.
lester- Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 62
Localisation : centre
Re: Premier master création littéraire français
Tout à fait! Un livre ne se "fabrique" pas. C'est quelque chose de trop personnel, en dépit de toutes les tentatives américaines, pour en faire une profession. Bien sûr, il y a des règles, mais pas de recettes, de bons plans, d'astuces. Ce serait trop vilain et trop facile. Mais on veut nous faire crire que tout se vend, même des soi-disants conseils pour devenir auteur...
Re: Premier master création littéraire français
Je ne parlais pas d'écrivain comme un métier ! Parce que je suis totalement d'accord avec vous ; ou si écrivain était un métier, alors être écrivain serait être Musso ou Lévy et écrire juste sur commande pour vendre !
Oui, il y a des débouchés, je ne le nie pas, mais les places sont chères et rares. Un exemple tout bête : on sort de fac de droit, on peut trouver un métier tout de suite, sans passer d'autres concours/examens ; on sort d'une fac de lettre, c'est quand même un peu plus dur !
Ce que je voulais dire, et ça rejoint le "Passer sa vie à écrire, à partager est peut-être une illusion, mais une illusion vitale." est que trouver un métier où l'on peu écrire et vivre de ce que l'on aime (par extension) est presque impossible, donc presque une illusion, mais une illusion vitale, parce que je ne me vois pas faire quelque chose pendant cinquante ans que je n'aime pas, et ce que j'aime c'est partager et écrire...
Ce n'était pas très clair... mais j'espère que vous avez compris, sinon j'essayerai d'expliquer autrement !
Oui, il y a des débouchés, je ne le nie pas, mais les places sont chères et rares. Un exemple tout bête : on sort de fac de droit, on peut trouver un métier tout de suite, sans passer d'autres concours/examens ; on sort d'une fac de lettre, c'est quand même un peu plus dur !
Ce que je voulais dire, et ça rejoint le "Passer sa vie à écrire, à partager est peut-être une illusion, mais une illusion vitale." est que trouver un métier où l'on peu écrire et vivre de ce que l'on aime (par extension) est presque impossible, donc presque une illusion, mais une illusion vitale, parce que je ne me vois pas faire quelque chose pendant cinquante ans que je n'aime pas, et ce que j'aime c'est partager et écrire...
Ce n'était pas très clair... mais j'espère que vous avez compris, sinon j'essayerai d'expliquer autrement !
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Premier master création littéraire français
Ce n'est pas leur master en... qui va nous empêcher d'écrire. L'écriture pour beaucoup d'entre nous est une passion et nous n'écrivons pas pour vivre de nos plumes. Notre passion, toujours plus grande, nous imposera sur le terrain. Par notre détermination à vouloir continuer, sans relâche dans notre parcours du combattant, fera de nous cet écrivain que les grandes maisons d'édition méprisent. Alors bon courage à tous, ne baissez pas les bras !
ROUDANE- Date d'inscription : 01/06/2011
Age : 76
Re: Premier master création littéraire français
entièrement d'accord avec toi, Roudane.
Mathmatha, je comprends mieux ce que tu voulais dire, maintenant
Mathmatha, je comprends mieux ce que tu voulais dire, maintenant
Re: Premier master création littéraire français
alissa a écrit:hé bien moi pas du tout. Débouché: écrivain. N'importe quoi!!! Et voilà, cette grosse machine crée par les états-unis arrive en France, comme je l'avais prévu. Ecrire -surtout aujourd'hui-, n'est pas un métier, c'est un art. Il n'empêche pas que l'on puisse en vivre, mais création d'un master d'écriture=formatage de l'écriture! J'ai entendu un de ces professeurs parler à la télé, un jour (un américain), il disait par exemple qu'il interdisait formellement à ses élèves d'utiliser des adjectifs, parce que POUR LUI, les adjectifs, c'est moche. Bientôt il va falloir postuler auprès des maisons d'édition comme à une offre d'embauche,avec cv! Le temps où tout le monde, professeurs, docteurs, bouchers, charpentiers, agriculteurs, plombiers, boulangers, pâtissiers, etc, avait le droit d'écrire va être révolu. Ce qu'il y a de plus beau dans l'art de l'écriture, ils vont le détruire. Désormais seuls les étudiants en master création littéraire pourront envoyer leur lettre de motivation en vue d'une publication; J'imagine bien la formule: "Madame, monsieur l'éditeur,titulaire du diplôme création littéraire, je vous joins mon manuscrit... En effet, mes professeurs m'ont appris que l'écriture pouvait être un débouché professionel intéressant..." MENTEURS!!!! Aux jeunes qui n'ont pas encore passé le bac: ceci est une arnaque!
Je suis assez d'accord. Non à l'oncle Sam !
De toute façon, après mon bac, je ferai soit une fac d'Histoire, soit de lettres classiques. Puis... Chômage, sans doute...
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Premier master création littéraire français
J'entends parler des ateliers d'écriture, aux USA, depuis les années 80, j'ai lu des auteurs issus de ces "creative writing", et certains d'entre eux ( pas tous, OK) n'étaient pas mauvais du tout ! Mais il semble qu'à la base il vaut mieux avoir un minimum de "don" pour profiter de ce genre de formation... sinon, cela me paraît difficile de l'acquérir.
Toutefois, je pense que si ce genre de cursus avait existé en France à l'époque où je faisais mes études, j'y serais allée, parce que cela m'aurait peut-être permis d'acquérir plus vite une meilleure maîtrise de l'écriture.
Car : quoiqu'on en dise, la plupart des maisons d'éditions "sérieuses" ( donc à compte d'éditeurs) vous demandent de réécrire une partie du texte, cela fait même partie de leur travail, une fois le texte sélectionné, il est rare qu'ils ne prodiguent pas des conseils pour l'améliorer, parfois même ils l'exigent ou refusent vos corrections ultérieures : il s'agit d'aider l'auteur à accoucher de son texte. Pas pareil me direz -vous ? Pourtant, quand un texte est pris sans modification dans une maison d'édition ce n'est pas " bon" signe. C'est même à cela que l'on reconnait une maison d'édition à compte d'auteurs....Alors, croire que l'on peut réussir sans personne, et sans un avis professionnel, me laisse sceptique. Donc pourquoi refuser de but en blanc ces cours qui permettent de s'améliorer ? C'est à voir...et à tester surtout !
Bien sûr il faut avoir des profs à la hauteur, et c'est LA raison de mon "peut-être" au début de ce post : Vont-ils recruter des écrivains ou des profs de français ? S'ils recrutent selon le cachet labellisé de l'éducation nationale ( autrement dit la sacro sainte "agrégation" de Lettres), cette montagne de Master bien pompeuse risque fort d'accoucher d'une souris.
Enfin, "débouché écrivain", certes non, mais dans les entreprises, de plus en plus souvent on a besoin de personnes capables d'écrire SANS faute, ne serait-ce que pour le marketing. Les métiers faisant appel à l'écriture, via le net, loin de disparaître, se diversifient..
Toutefois, je pense que si ce genre de cursus avait existé en France à l'époque où je faisais mes études, j'y serais allée, parce que cela m'aurait peut-être permis d'acquérir plus vite une meilleure maîtrise de l'écriture.
Car : quoiqu'on en dise, la plupart des maisons d'éditions "sérieuses" ( donc à compte d'éditeurs) vous demandent de réécrire une partie du texte, cela fait même partie de leur travail, une fois le texte sélectionné, il est rare qu'ils ne prodiguent pas des conseils pour l'améliorer, parfois même ils l'exigent ou refusent vos corrections ultérieures : il s'agit d'aider l'auteur à accoucher de son texte. Pas pareil me direz -vous ? Pourtant, quand un texte est pris sans modification dans une maison d'édition ce n'est pas " bon" signe. C'est même à cela que l'on reconnait une maison d'édition à compte d'auteurs....Alors, croire que l'on peut réussir sans personne, et sans un avis professionnel, me laisse sceptique. Donc pourquoi refuser de but en blanc ces cours qui permettent de s'améliorer ? C'est à voir...et à tester surtout !
Bien sûr il faut avoir des profs à la hauteur, et c'est LA raison de mon "peut-être" au début de ce post : Vont-ils recruter des écrivains ou des profs de français ? S'ils recrutent selon le cachet labellisé de l'éducation nationale ( autrement dit la sacro sainte "agrégation" de Lettres), cette montagne de Master bien pompeuse risque fort d'accoucher d'une souris.
Enfin, "débouché écrivain", certes non, mais dans les entreprises, de plus en plus souvent on a besoin de personnes capables d'écrire SANS faute, ne serait-ce que pour le marketing. Les métiers faisant appel à l'écriture, via le net, loin de disparaître, se diversifient..
Re: Premier master création littéraire français
Effectivement, les élèves capables, en terminale, d'écrire sans faute et d'exprimer clairement leurs idées se raréfient. Je parle pour l'Allemagne, parce que c'est là que je vis, mais quand je lis des commentaires français sur internet rédigés par de jeunes adultes et non des petits du CE1 ("sai" pour "c'est" par exemple) et, pour les meilleurs, l'incapacité à savoir quand écrire "ce qui" ou "ce qu'il"... cela me choque.
Maintenant, un master d'écriture? Ecrire, rédiger correctement, c'était un des objectifs principaux du lycée. J'y suis entrée en 1966. Depuis la 6e juqu'à la terminale, nous devions rédiger des devoirs dans toutes les matières: histoire, géographie, musique, anglais, allemand, espagnol, instruction civique... c'est à dire, organiser nos idées, suivre un plan dans l'exposition par exemple des "causes de la défaite française de1870"... sujet qui n'était pas traité dans le manuel mais que nous devions creuser nous même en lisant quatre à cinq bouquins dont les titres étaient notés au tableau en début de cours. Les fautes d'othographe étaient sanctionnées dans toutes les matières. Les profs divisaient la note "connaisance" par deux quand il y avait trop de fautes.
Les grands auteurs des 19e et 20e siècles n'ont certes pas suivi de master de création littéraire. Ils savaient écrire!
Les quelques participants de ce forum rédigent clairement, souvent avec du talent, et sans fautes. C'est donc possible.
Maintenant, si j'avais la chance de tomber sur une maison d'édition qui voudrait bien publier mes écrits à condition que je retravaille tout, je refuserais. Corriger des maladresses, des répétitions, quelques passages même, bien sûr, mais pas plus.
J'ai regardé une vidéo intéressante, mais pour moi navrante. On y voyait des étudiants americains (donc à l'université) suivre un cours d'écriture. Le prof expliquait que le premier chapitre d'un livre était un chapitre d'exposition: il fallait répondre aux questions qui, quand et où. Il fallait aussi expliquer ce qui allait conduire le personnage principal à agir comme il le fera dans le roman. Bref, j'ai trouvé cela très élémentaire pour un cours de fac!
En classe de troisième, qui était la classe où l'on travaillait le plus l'écriture, le prof exigeait que nous rendions un plan détaillé de notre dissertation avant de rédiger cette dernière. Il était noté. Il devait obligatoirement comporter l'introduction et la conclusion rédigées comme elles le seraient dans le devoir, et le corps du texte devait au minimum comporter deux grandes parties: A a, b, c. B a,b,c. C'était très formateur!
Dans les "petites classes" nous avions systématiquement étudié les techniques de la description de paysages, de personnages, analysé les caractères etc.
La jeune génération est bien plus éveillée que nous l'étions. La preuve est qu'il a fallu ces deux ou trois dernières décennies re-étalonner les tests de QI.
Là où le niveau a baissé, c'est dans le domaine des connaissances générales. C'est à tel point qu'ici, en N.R.W, mes élèves de 5e ne comprennent pas les textes de leur manuel de français que je prends soin de traduire avec eux. (langue étrangère 2). Si quelqu'un veut des exemples, j'en donnerai volontiers!
Maintenant, un master d'écriture? Ecrire, rédiger correctement, c'était un des objectifs principaux du lycée. J'y suis entrée en 1966. Depuis la 6e juqu'à la terminale, nous devions rédiger des devoirs dans toutes les matières: histoire, géographie, musique, anglais, allemand, espagnol, instruction civique... c'est à dire, organiser nos idées, suivre un plan dans l'exposition par exemple des "causes de la défaite française de1870"... sujet qui n'était pas traité dans le manuel mais que nous devions creuser nous même en lisant quatre à cinq bouquins dont les titres étaient notés au tableau en début de cours. Les fautes d'othographe étaient sanctionnées dans toutes les matières. Les profs divisaient la note "connaisance" par deux quand il y avait trop de fautes.
Les grands auteurs des 19e et 20e siècles n'ont certes pas suivi de master de création littéraire. Ils savaient écrire!
Les quelques participants de ce forum rédigent clairement, souvent avec du talent, et sans fautes. C'est donc possible.
Maintenant, si j'avais la chance de tomber sur une maison d'édition qui voudrait bien publier mes écrits à condition que je retravaille tout, je refuserais. Corriger des maladresses, des répétitions, quelques passages même, bien sûr, mais pas plus.
J'ai regardé une vidéo intéressante, mais pour moi navrante. On y voyait des étudiants americains (donc à l'université) suivre un cours d'écriture. Le prof expliquait que le premier chapitre d'un livre était un chapitre d'exposition: il fallait répondre aux questions qui, quand et où. Il fallait aussi expliquer ce qui allait conduire le personnage principal à agir comme il le fera dans le roman. Bref, j'ai trouvé cela très élémentaire pour un cours de fac!
En classe de troisième, qui était la classe où l'on travaillait le plus l'écriture, le prof exigeait que nous rendions un plan détaillé de notre dissertation avant de rédiger cette dernière. Il était noté. Il devait obligatoirement comporter l'introduction et la conclusion rédigées comme elles le seraient dans le devoir, et le corps du texte devait au minimum comporter deux grandes parties: A a, b, c. B a,b,c. C'était très formateur!
Dans les "petites classes" nous avions systématiquement étudié les techniques de la description de paysages, de personnages, analysé les caractères etc.
La jeune génération est bien plus éveillée que nous l'étions. La preuve est qu'il a fallu ces deux ou trois dernières décennies re-étalonner les tests de QI.
Là où le niveau a baissé, c'est dans le domaine des connaissances générales. C'est à tel point qu'ici, en N.R.W, mes élèves de 5e ne comprennent pas les textes de leur manuel de français que je prends soin de traduire avec eux. (langue étrangère 2). Si quelqu'un veut des exemples, j'en donnerai volontiers!
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Premier master création littéraire français
Des élèves de 5 eme qui ne comprennent pas les textes de leur manuel, je veux bien le croire. Que voulez-vous, voilà ce qu'on récolte quand on fait lire du Amélie Nothomb ou du clan des 7 à l'école. Il n'empêche qu'à votre époque, Amiedetous, on apprenait vraiment à travailler. Je fais parti de cette génération à qui on a appris ni l'orthographe ni la grammaire ( ou à peine ), et croyez-moi j'en ai souffert. Résultat, nos élèves seront éduqués par des gens qui auront appris tout cela sur le tard -c'est possible, mais pas très logique-.
Pour revenir sur ce master de création éditoriale, écrire sans faute et savoir écrire un roman, ce n'est pas la même chose. Pourquoi pas rajouter des heures de langue française, où l'on apprendrait notamment à rédiger correctement une lettre, mais apprendre à écrire un roman, je ne vois même pas comment cela serait possible. Un bon écrivain a nécessairement un style particulier. Cela veut dire quoi, qu'il ferait de ses élèves des clones ? Dans ce cas, ce ne sera plus que du plagiat.
Qu'une telle matière soit enseignée par des professeurs de français ( agrégés ou non ), qui n'auraient jamais touché une plume de leur vie, cela me paraît tout aussi ridicule. Nous sommes face à une voix sans issue.
Quant aux corrections qu'exige une maison d'édition, si on a été capable de fournir un bon texte au départ, il n'y a aucune raison pour qu'on ne sache pas le corriger. A moins que l'on doive entièrement le réécrire, dans ce cas ce n'est plus le même texte, comme le dit Amiedetous.
Pour revenir sur ce master de création éditoriale, écrire sans faute et savoir écrire un roman, ce n'est pas la même chose. Pourquoi pas rajouter des heures de langue française, où l'on apprendrait notamment à rédiger correctement une lettre, mais apprendre à écrire un roman, je ne vois même pas comment cela serait possible. Un bon écrivain a nécessairement un style particulier. Cela veut dire quoi, qu'il ferait de ses élèves des clones ? Dans ce cas, ce ne sera plus que du plagiat.
Qu'une telle matière soit enseignée par des professeurs de français ( agrégés ou non ), qui n'auraient jamais touché une plume de leur vie, cela me paraît tout aussi ridicule. Nous sommes face à une voix sans issue.
Quant aux corrections qu'exige une maison d'édition, si on a été capable de fournir un bon texte au départ, il n'y a aucune raison pour qu'on ne sache pas le corriger. A moins que l'on doive entièrement le réécrire, dans ce cas ce n'est plus le même texte, comme le dit Amiedetous.
Re: Premier master création littéraire français
Vous me feriez très plaisir et en même temps vous me rendriez un grand service si vous vouliez lire "introduction au tome 1" et en faire des critiques. Mon but est, évidemment, qu'on ait envie de lire le livre. Je tombe à votre avis juste ou à côté?
Et je suis toujours très heureuse quand on lit mes essais... Il nous manque des lecteurs aussi sur ce forum.
Au plaisir de lire ce que vous posterez prochainement. En attendant, j'aime vos interventions. Bonne journée, Jessica.
Et je suis toujours très heureuse quand on lit mes essais... Il nous manque des lecteurs aussi sur ce forum.
Au plaisir de lire ce que vous posterez prochainement. En attendant, j'aime vos interventions. Bonne journée, Jessica.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Premier master création littéraire français
Amiedetous, je crois que vous vous trompez de sujet, Jessica n'est pas intervenue ici.
Re: Premier master création littéraire français
Padonnez-moi Alissa, c'est "ma fourche qui a langué" parce que depuis un bon moment j'envoie des mails à Jessica qui me réponds. Bien sûr que ce n'est pas à Jessica que j'avais répondu, mais à vous. Encore une fois, pardonnez-moi. Bonne journée, ALISSA.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Premier master création littéraire français
Mais maintenant, oui ^^ J'interviens!
Pour rebondir ce que tu disais au début, Alissa, je suis d'accord qu'il y a risque de formatage, mais je trouve que c'est également une bonne chose parce que ça pourrait permettre aux gens talentueux d'approfondir leur art. Pour ma part, je me renseignais déjà avant sur une école d'écriture au Québec parce que je voulais vraiment en faire quelque chose. Alors si ça arrive en France, je ne peux que saluer cette initiative, parce que ça signifie que l'écriture est enfin mise en avant sur notre territoire, chose qui n'était jusqu'alors pas le cas...
Après, à nous de savoir sortir du lot! En espérant que les éditeurs sauront faire la différence entre "un diamant brut" et un quelconque manuscrit.
Pour rebondir ce que tu disais au début, Alissa, je suis d'accord qu'il y a risque de formatage, mais je trouve que c'est également une bonne chose parce que ça pourrait permettre aux gens talentueux d'approfondir leur art. Pour ma part, je me renseignais déjà avant sur une école d'écriture au Québec parce que je voulais vraiment en faire quelque chose. Alors si ça arrive en France, je ne peux que saluer cette initiative, parce que ça signifie que l'écriture est enfin mise en avant sur notre territoire, chose qui n'était jusqu'alors pas le cas...
Après, à nous de savoir sortir du lot! En espérant que les éditeurs sauront faire la différence entre "un diamant brut" et un quelconque manuscrit.
Re: Premier master création littéraire français
Je suis bien contente alors que cela ne soit pas venu en France à temps, sinon je n'aurais peut-être pas eu la chance de lire ton roman tel qu'il est maintenant.
Re: Premier master création littéraire français
Ah! Je ne pense pas que ça aurait donné quelque chose de trop cloisonné quoi qu'il arrive, parce que je n'aime pas quand ça rentre dans des cases. Quand tout est trop carré, je n'arrive pas à lire, donc je ne pense pas qu'il fallait t'inquiéter sur ça !!
Par contre, je suis contente que tu sois la première personne à m'avoir accompagné tout au long de cette aventure!
Par contre, je suis contente que tu sois la première personne à m'avoir accompagné tout au long de cette aventure!
Re: Premier master création littéraire français
Jessica a écrit:Mais maintenant, oui ^^ J'interviens!
Pour rebondir ce que tu disais au début, Alissa, je suis d'accord qu'il y a risque de formatage, mais je trouve que c'est également une bonne chose parce que ça pourrait permettre aux gens talentueux d'approfondir leur art. Pour ma part, je me renseignais déjà avant sur une école d'écriture au Québec parce que je voulais vraiment en faire quelque chose. Alors si ça arrive en France, je ne peux que saluer cette initiative, parce que ça signifie que l'écriture est enfin mise en avant sur notre territoire, chose qui n'était jusqu'alors pas le cas...
Après, à nous de savoir sortir du lot! En espérant que les éditeurs sauront faire la différence entre "un diamant brut" et un quelconque manuscrit.
J'aime bien l'approche Québécoise, en fait, voilà : si l'on souhaite approfondir , s'améliorer, ce n'est pas mal d'essayer. Pourquoi pas ?
Je me souviens, au temps de mes nombreux refus éditoriaux, que l'université de Québec m'avait répondue et fourni une analyse approfondie des poitns positifs et négatifs de mon roman ( aujourd'hui édité ! ) j'ai conservé ces documents, où figurait par ailleurs des conseils de lectures pour m'améliorer.
un exemple précis : Le prof ( de littérature ) et éditeur avait remarqué que mon récit comptait beaucoup de dialogues, et que certains dialogues étaient bons mais d'autres moins percutants, il m'avait donc conseillé "les combustibles, d'Amélie Nothomb, une pièce courte mais bien ficelée , avec un sujet -un peu - similaire à ce que j'avais écrit ( un huit-clos entre 3 personnages ). C'était vraiment un BON conseil.
OK, j'extrapole, il ne s'agit pas là d'un ' master d'écriture littéraire", mais d'un éditeur prodiguant des conseils mais ceci pour dire que nombre de conseils se révèlent pertinents et que ne pas vouloir les entendre c'est (peut-être ) se fermer des portes éditoriales sur le long terme.
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