Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
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Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Il était deux heures du matin, mon téléphone cellulaire m’en informa par une mélodie ingénue préalablement programmée. Après avoir fait, en guise d’au-revoir mais aussi d’ « a-bientôt », un signe de tête amical au maitre des lieux, je sortais du bistrot et descendais dans la rue sombre qui, chaque vendredi soir, me ramenais invariablement chez moi. Je n’avais pas fait cinq mètres quand j’aperçus, en provenance du quai de la Rose-Fourche, un type à la démarche étrange et dont la lumière des réverbères éclairait subrepticement le vieux visage au teint halé, un arpenteur nocturne aussi ivre que moi à en juger par son allure chancelante, me venir droit dessus, à vive allure. Je me dis : « Il va me rentrer dedans, l’animal ! »
En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction, et ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net, me dévisagea de ses yeux troubles constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là et, ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars. » Le cœur battant, pressentant l’imminence du pire, je me taisais, puis, comme si mon seul silence l’avait offensé, sur un ton renfrogné, il me demanda en s’approchant encore: « Tu sais quoi des gens comme moi, toi ? »
Devais-je lui répondre ? Il ne m’en laissa pas le temps et poursuivit, sur le même ton inapproprié, car exagérément intime, sur le même ton inquiétant, car à la fois amical et menaçant, un discours si curieusement alambiqué qu’il me donna la chair de poule.
« Y’a pas deux mecs comme moi dans la ville, c’est vrai. Tu dois te dire que les gens ordinaires détestent les mecs comme moi, c’est vrai ca aussi, et diablement vrai ! Mais t’es pas normal toi non plus, non, je le sens, je le vois de mon troisième œil, dit-il en se tapant subitement le front de sa main gauche. D’ailleurs si y’a deux types comme moi dans la ville, le deuxième c’est toi, fils. Tu sais, on raconte des histoires, beaucoup d’histoires, ajouta-t-il, après un moment de silence, sur le ton de la confidence. Comme par exemple ce jeune mec qui sirote sa bière au bar, tranquille. À l’autre bout du comptoir, une vieille loque, un mec aussi étanche qu’une éponge à whisky, le voit, se lève et, s’approchant de lui, se met à insulter sa mère à plusieurs reprises : fils de pute, fils de trainée, de putain, de catin, ta mère le fait comme personne, c’est la meilleure de la ville, ta mère, je me la suis faite, et elle a adoré. Devant ce déluge de noms d’oiseaux, les clients s’écartent, tu penses. De tous les coins du bar, des yeux inquiets se posent sur le jeune mec. Pourtant, lui, toujours aussi tranquille, il fini sa dernière gorgée de bière, pose son verre et, se tournant vers le vieux : « Papa, rentre a la maison, t’es encore saoul. »
Incapable de résister, je me mis à éclater de rire. Non sans raison, car c’était effectivement une histoire drôle. Et j’étais saoul, c’est peu de le dire. Mais, à la fin de cette histoire, j’avais perdu toute contenance et tout sens du danger. Devant cet étranger, je me tenais fermement les côtes à deux mains, tant ma cage thoracique, secouée de violent spasmes d’hilarité, était douloureuse ; les larmes m’embuaient les yeux : j’étais aveugle ; je riais fort, méprisant l’ordre public ; mon rire résonna longtemps, il me semble, dans le silence de la nuit. Résonna encore et encore.
Finalement, afin de reprendre mes esprits, je me dirigeais en pantelant vers une de ces énormes poubelles en acier vertes qu’offre la municipalité de Longchamp à ses contribuables et m’y accoudais. A l’homme, comme à un vieux copain, je dis d’une voix entrecoupée de résidus de hoquets hilares combien cette histoire m’avait plu, beaucoup plu.
Lui, me faisant toujours face, se tenait dans une position identique à celle qu’il occupait précédemment, son visage touchant presque toujours le mien, comme si, ombre incarnée, muette et mimétique, il avait froidement suivi, avec une précision diabolique, le moindre des mouvements qui avait péniblement conduit mon corps possédé par le rire du trottoir à la poubelle. Pourtant, à ma grande surprise, les traits de son visage s’étaient modifiés et marquaient à présent une antipathie évidente, presque de la colère. Instantanément, je me vidais de ma bonne humeur. Avec violence, vif et identique, le sentiment de danger réinvestit mon corps.
Il s’avança vers moi et nos fronts s’entrechoquèrent. Ses yeux me détaillant méticuleusement, j’entendis la tonalité rauque d’un râle profond et quasiment félin franchir la barrière de ses lèvres qui, bien que vigoureusement scellées par un pincement nerveux, lâchèrent toutefois un souffle d’alcools suffisamment âcre pour me retourner le visage – et le cœur !
« Monsieur, voyons… » dis-je en protestant faiblement et en repoussant à deux mains, d’un de ces mouvements brusques et irréguliers qui est l’apanage des ivrognes, l’individu au visage halé qui, avec une incompréhensible opiniâtreté, persistait à obstruer l’unique route ouverte vers mon bonheur : le confort absolu du lit et l’imperturbable quiétude du sommeil.
Ne cessant ni de me dévisager, ni d’émettre ce petit sifflement – qui, à la longue, ne provenant pas d’un chat, ni d’un tigre, ni même d’aucun fauve dangereux, mais de la gorge saturée de sécrétions visqueuses d’un vieux saoulard, commençait à devenir ridicule (pour ne pas dire risible) –, le vieil homme s’écarta alors de plusieurs pas. Nous n’avions jamais été si loin l’un de l’autre. Cette situation nouvelle m’inquiéta. Je ne pouvais pas voir ses yeux : un pan d’obscurité ombrait son visage. Pourtant, soudainement ragaillardi, chargé d’une assurance inédite, j’haussai le ton :
« Dis-moi donc, mon brave, il est temps de rentrer à la maison. Mémère va se fâcher. Tu ferais mieux d’assumer le devoir conjugal au lieu de raconter des histoires salaces à des inconnus. Qui a-t-il papi, tu ne ris plus ? » concluais-je avec ironie, en m’avançant d’un pas décidé vers le pauvre homme qui, vieille branche rachitique d’un arbre racorni par la vigueur d’un soleil trop puissant, n’émettait plus à mon égard la moindre œillade provocatrice ni le moindre miaulement mais qui, au contraire, ployait carrément – du moins le croyais-je – sous mon autorité nouvelle.
Je m’apprêtais, afin d’asseoir définitivement ma supériorité de jeune male vigoureux sur cette vieillesse déclinante, afin de démontrer, par l’action, que la sagesse « n’attend point le nombre des années », à donner un vif coup du plat de la main à l’arrière de la tête baissée et largement dégarnie de mon ancien oppresseur, quand j’aperçu, alors que mon bras n’avait pas encore atteint sa cible, un mouvement furtif de ses yeux de hyènes me dévisager, chargés d’une insoutenable ironie.
« _Que veut dire … ? », eus-je à peine le temps de dire.
S’ensuivi un coup terrible. Assené derrière le crâne. Avec force. Avec violence. Un hurlement à déchirer le plus solidement accroché des cœurs descendit alors la rue jusqu’au quai de la Rose-Fourche ; puis, l’intensité intacte de ses échos refusant de mourir, revint hanter la nuit. Ce fut un miracle que toutes les fenêtres de la rue ne s’ouvrent pas sur- le-champ et que la police, les gendarmes et même l’armée n’investissent les lieux.
Seulement, ce n’était pas le crâne du vieil homme qui se trouvait contrit de douleurs. Pas son hurlement qui articula si distinctement la laideur triste de la nuit. Tout cela provenait de mon crâne, de ma gorge, de mes entrailles. Je me retournais car, à l’évidence, un vieil homme ne pouvait être responsable d’une telle offensive. Aveuglé par la douleur, les nerfs aiguisés par l’effet de surprise, et tout honteux d’être si facilement mis à l’amende sous les yeux désormais rieurs de ce vieil homme qui était la cause de tout, je battais vigoureusement, véritable ventilateur humain, les bras dans le vide et déchainais ma colère aux quatre points cardinaux, pareil à un homme qui, cause perdue, se bat contre un essaim d’abeilles belliqueuses auquel il n’échappera pas.
Ma lutte fut pourtant de courte durée. Aussitôt, un second coup, tout aussi violent et soudain que le premier, me faisait tomber à terre et, à genoux je rendais les armes. Je levais alors les yeux vers la cause de ma débâcle et là je le vis : Superman. Admirable, dans son t-shirt moulé vert-pomme, athlétique, les muscles saillants, venant d’on ne sait où, un bronzage – étonnamment prononcé pour un mois de Novembre – lui recouvrant l’ensemble visible du corps, un tatouage gothique sur le biceps gauche luisant à la lumière de la lune et qui, tressaillant encore, indiquait la probabilité toujours haute d’une nouvelle frappe.
« Vous allez bien monsieur ?», demanda-t-il d’une voix grave et pleine d’assurance à mon adversaire.
Et l’autre, d’une voix doucereuse, feignant de s’examiner les bras, les jambes et le visage, de lui répondre : « Oui, monsieur…enfin, il me semble. » Et, s’excusant presque : « C’est que j’ai eu drôlement peur ! »
_Vous ne risquez plus rien à présent, conclu Superman du ton caricatural d’un personnage de série B, tout en me toisant, avec mépris, d’un regard si menaçant que je hochais la tête en signe d’approbation.
En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction, et ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net, me dévisagea de ses yeux troubles constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là et, ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars. » Le cœur battant, pressentant l’imminence du pire, je me taisais, puis, comme si mon seul silence l’avait offensé, sur un ton renfrogné, il me demanda en s’approchant encore: « Tu sais quoi des gens comme moi, toi ? »
Devais-je lui répondre ? Il ne m’en laissa pas le temps et poursuivit, sur le même ton inapproprié, car exagérément intime, sur le même ton inquiétant, car à la fois amical et menaçant, un discours si curieusement alambiqué qu’il me donna la chair de poule.
« Y’a pas deux mecs comme moi dans la ville, c’est vrai. Tu dois te dire que les gens ordinaires détestent les mecs comme moi, c’est vrai ca aussi, et diablement vrai ! Mais t’es pas normal toi non plus, non, je le sens, je le vois de mon troisième œil, dit-il en se tapant subitement le front de sa main gauche. D’ailleurs si y’a deux types comme moi dans la ville, le deuxième c’est toi, fils. Tu sais, on raconte des histoires, beaucoup d’histoires, ajouta-t-il, après un moment de silence, sur le ton de la confidence. Comme par exemple ce jeune mec qui sirote sa bière au bar, tranquille. À l’autre bout du comptoir, une vieille loque, un mec aussi étanche qu’une éponge à whisky, le voit, se lève et, s’approchant de lui, se met à insulter sa mère à plusieurs reprises : fils de pute, fils de trainée, de putain, de catin, ta mère le fait comme personne, c’est la meilleure de la ville, ta mère, je me la suis faite, et elle a adoré. Devant ce déluge de noms d’oiseaux, les clients s’écartent, tu penses. De tous les coins du bar, des yeux inquiets se posent sur le jeune mec. Pourtant, lui, toujours aussi tranquille, il fini sa dernière gorgée de bière, pose son verre et, se tournant vers le vieux : « Papa, rentre a la maison, t’es encore saoul. »
Incapable de résister, je me mis à éclater de rire. Non sans raison, car c’était effectivement une histoire drôle. Et j’étais saoul, c’est peu de le dire. Mais, à la fin de cette histoire, j’avais perdu toute contenance et tout sens du danger. Devant cet étranger, je me tenais fermement les côtes à deux mains, tant ma cage thoracique, secouée de violent spasmes d’hilarité, était douloureuse ; les larmes m’embuaient les yeux : j’étais aveugle ; je riais fort, méprisant l’ordre public ; mon rire résonna longtemps, il me semble, dans le silence de la nuit. Résonna encore et encore.
Finalement, afin de reprendre mes esprits, je me dirigeais en pantelant vers une de ces énormes poubelles en acier vertes qu’offre la municipalité de Longchamp à ses contribuables et m’y accoudais. A l’homme, comme à un vieux copain, je dis d’une voix entrecoupée de résidus de hoquets hilares combien cette histoire m’avait plu, beaucoup plu.
Lui, me faisant toujours face, se tenait dans une position identique à celle qu’il occupait précédemment, son visage touchant presque toujours le mien, comme si, ombre incarnée, muette et mimétique, il avait froidement suivi, avec une précision diabolique, le moindre des mouvements qui avait péniblement conduit mon corps possédé par le rire du trottoir à la poubelle. Pourtant, à ma grande surprise, les traits de son visage s’étaient modifiés et marquaient à présent une antipathie évidente, presque de la colère. Instantanément, je me vidais de ma bonne humeur. Avec violence, vif et identique, le sentiment de danger réinvestit mon corps.
Il s’avança vers moi et nos fronts s’entrechoquèrent. Ses yeux me détaillant méticuleusement, j’entendis la tonalité rauque d’un râle profond et quasiment félin franchir la barrière de ses lèvres qui, bien que vigoureusement scellées par un pincement nerveux, lâchèrent toutefois un souffle d’alcools suffisamment âcre pour me retourner le visage – et le cœur !
« Monsieur, voyons… » dis-je en protestant faiblement et en repoussant à deux mains, d’un de ces mouvements brusques et irréguliers qui est l’apanage des ivrognes, l’individu au visage halé qui, avec une incompréhensible opiniâtreté, persistait à obstruer l’unique route ouverte vers mon bonheur : le confort absolu du lit et l’imperturbable quiétude du sommeil.
Ne cessant ni de me dévisager, ni d’émettre ce petit sifflement – qui, à la longue, ne provenant pas d’un chat, ni d’un tigre, ni même d’aucun fauve dangereux, mais de la gorge saturée de sécrétions visqueuses d’un vieux saoulard, commençait à devenir ridicule (pour ne pas dire risible) –, le vieil homme s’écarta alors de plusieurs pas. Nous n’avions jamais été si loin l’un de l’autre. Cette situation nouvelle m’inquiéta. Je ne pouvais pas voir ses yeux : un pan d’obscurité ombrait son visage. Pourtant, soudainement ragaillardi, chargé d’une assurance inédite, j’haussai le ton :
« Dis-moi donc, mon brave, il est temps de rentrer à la maison. Mémère va se fâcher. Tu ferais mieux d’assumer le devoir conjugal au lieu de raconter des histoires salaces à des inconnus. Qui a-t-il papi, tu ne ris plus ? » concluais-je avec ironie, en m’avançant d’un pas décidé vers le pauvre homme qui, vieille branche rachitique d’un arbre racorni par la vigueur d’un soleil trop puissant, n’émettait plus à mon égard la moindre œillade provocatrice ni le moindre miaulement mais qui, au contraire, ployait carrément – du moins le croyais-je – sous mon autorité nouvelle.
Je m’apprêtais, afin d’asseoir définitivement ma supériorité de jeune male vigoureux sur cette vieillesse déclinante, afin de démontrer, par l’action, que la sagesse « n’attend point le nombre des années », à donner un vif coup du plat de la main à l’arrière de la tête baissée et largement dégarnie de mon ancien oppresseur, quand j’aperçu, alors que mon bras n’avait pas encore atteint sa cible, un mouvement furtif de ses yeux de hyènes me dévisager, chargés d’une insoutenable ironie.
« _Que veut dire … ? », eus-je à peine le temps de dire.
S’ensuivi un coup terrible. Assené derrière le crâne. Avec force. Avec violence. Un hurlement à déchirer le plus solidement accroché des cœurs descendit alors la rue jusqu’au quai de la Rose-Fourche ; puis, l’intensité intacte de ses échos refusant de mourir, revint hanter la nuit. Ce fut un miracle que toutes les fenêtres de la rue ne s’ouvrent pas sur- le-champ et que la police, les gendarmes et même l’armée n’investissent les lieux.
Seulement, ce n’était pas le crâne du vieil homme qui se trouvait contrit de douleurs. Pas son hurlement qui articula si distinctement la laideur triste de la nuit. Tout cela provenait de mon crâne, de ma gorge, de mes entrailles. Je me retournais car, à l’évidence, un vieil homme ne pouvait être responsable d’une telle offensive. Aveuglé par la douleur, les nerfs aiguisés par l’effet de surprise, et tout honteux d’être si facilement mis à l’amende sous les yeux désormais rieurs de ce vieil homme qui était la cause de tout, je battais vigoureusement, véritable ventilateur humain, les bras dans le vide et déchainais ma colère aux quatre points cardinaux, pareil à un homme qui, cause perdue, se bat contre un essaim d’abeilles belliqueuses auquel il n’échappera pas.
Ma lutte fut pourtant de courte durée. Aussitôt, un second coup, tout aussi violent et soudain que le premier, me faisait tomber à terre et, à genoux je rendais les armes. Je levais alors les yeux vers la cause de ma débâcle et là je le vis : Superman. Admirable, dans son t-shirt moulé vert-pomme, athlétique, les muscles saillants, venant d’on ne sait où, un bronzage – étonnamment prononcé pour un mois de Novembre – lui recouvrant l’ensemble visible du corps, un tatouage gothique sur le biceps gauche luisant à la lumière de la lune et qui, tressaillant encore, indiquait la probabilité toujours haute d’une nouvelle frappe.
« Vous allez bien monsieur ?», demanda-t-il d’une voix grave et pleine d’assurance à mon adversaire.
Et l’autre, d’une voix doucereuse, feignant de s’examiner les bras, les jambes et le visage, de lui répondre : « Oui, monsieur…enfin, il me semble. » Et, s’excusant presque : « C’est que j’ai eu drôlement peur ! »
_Vous ne risquez plus rien à présent, conclu Superman du ton caricatural d’un personnage de série B, tout en me toisant, avec mépris, d’un regard si menaçant que je hochais la tête en signe d’approbation.
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
bien écrit,mais j'ai pas tout compris la fin. délire éthylique?
c'est le délirium
c'est le délirium
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
En fait, l'histoire n'est pas finie ! La fin n'est pas claire ? A partir d'ou s'il te plait ? En gros, vers la fin de l'histoire, le personnage que j'appelle ironiquement Superman ( ce n'est qu'un passant nocturne), croyant qu'on agresse le vieil homme, s'en prend au personnage principal afin de lui donner une bonne lecon. Le personnage principal, ne la pas vu venir, et, surpris, se met a donner des coups dans le vide pour se proteger. Superman, c'est un justicier, en fait. Un bon citoyen, ahah.
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
c'est là je pense :
bon, faut que tu mettes la suite du coup, sans doute que c'est ça qui manque.
au plaisir donc (c'est vraiment bien écrit)
le mot adversaire peut-être. là où je pensais qu'il ne serait qu'un interlocuteur pour ce jeune pris dans l'alcool devient soudain un adversaire et pour moi adversaire=ennemi presque. alors j'ai un peu décroché (question compréhension j'entends)« Vous allez bien monsieur ?», demanda-t-il d’une voix grave et pleine d’assurance à mon adversaire.
bon, faut que tu mettes la suite du coup, sans doute que c'est ça qui manque.
au plaisir donc (c'est vraiment bien écrit)
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Ah oui je vois! je vais essayer de clarifier
Je te remercie beaucoup pur ton commentaire et tes suggestion et je poste la suite tres bientot.
Je te remercie beaucoup pur ton commentaire et tes suggestion et je poste la suite tres bientot.
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Toi et moi et le diable aussi.(suite)
CHAPITRE 2 :
Superman serra la main du vieux. Il s’appelait Khamenei Jones, le vieux. Ce à quoi, l’autre, dont les muscles débordaient les vêtements, répondit d’une voix écœurante de tact et de politesse:
– Enchanté Monsieur Jones. Je ne suis qu’un voisin de passage, un
citoyen qui fait son devoir. Auriez-vous besoin d’assistance médicale ?
– Non, non, ca ira…, dit le vieux en réajustant sa chemise dont des pans entiers sortaient désordonnément de son pantalon. Et ne melons pas non plus la police à cet incident.
(La police ! pensais-je, effrayé… Mais que diable vient faire la police dans cette affaire ! )
– C’est vous qui voyait, Monsieur Jones. Je m’appelle Ludovic Gyghwann, pour vous servir.
– Laissez-moi donc encore vous serrer la main, mon ami Gyghwann! dit le vieux en échangeant avec Superman une poignée de main plus permanent et vigoureuse que la précédente, alors que moi, dans un coin du mur, recroqueville prés de la poubelle en acier verte qui m’avait servi d’accoudoir quelques instants plus tôt, tapi dans l’ombre comme un chat errant qui attend le départ des allant et venants pour se faire un festin d’un sac d’ordure nauséabond trainant à même le sol, j’observais cette scène surréaliste sans rien oser dire. Je respirai à peine.
– Qu’allons nous faire de lui ? demanda alors avec une moue de dégoût l’homme tout en biceps à Jones.
– Il faudrait peut-être…le pendre ! Haha !
Je tressautai. Les deux hommes, bien copain, se tordaient de rire. Ils s’approchèrent. Gygwann s’agenouilla et me dévisagea. Jones, droit comme un i, surplombait la scène. Pour la première fois, je m’adressai à mon agresseur.
– Allons Monsieur Gyghwann, faisons preuve de civilité, cette situation est d’un malentendu…
– Tst, tst, tst, m’interrompit-il. Qui ta dit que mon nom c’est Gyghwann, d’abord ?
– Mais c’est que, dis-je, visiblement gêné, vous parliez et j’ai entendu, enfin, je veux dire que le son de vos voix…
Ils se regardèrent et se mirent à rire.
– Le son de nos voix, hein ? Et que t’a-t-il dit d’autre le son de nos voix, petit homme ?
Je tiens à préciser, à ce moment de l’histoire, être un homme de taille moyenne, peut-être sensiblement supérieure à la moyenne et que, si Superman, par exemple, est sensiblement plus grand que moi (l’individu doit probablement culminer aux alentours du mètre quatre-vingt-cinq – différence cependant insuffisante pour y voir un rapport similaire à celui qui lie David à Goliath), Jones, quant à lui, est effectivement de petite taille. Lecteur, c’est un détail pour toi, cette histoire de taille et de proportion, mais puisque je n’entends aucune de tes objections, je passe outre et poursuit mon récit.
– Rien. Je n’ai rien entendu d’autre. Mais qu’il est tard ! dis-je en jetant un regard à mon poignet gauche pourtant nu (je ne porte jamais de montre : un smart phone vaut bien Big Ben).
– Tu veux rentrer chez toi ? me demanda Jones qui, se penchant à l’oreille de son compère murmura en réprimant grossièrement son hilarité : « Je crois qu’il a sommeil maintenant. Sang bleu, fait preuve de compassion Gyghwann »
– Ne te fait pas de mouron Jones, je sais comment traiter un être humain comme il se doit. Mais est-ce humain ca ? dit-il en remuant du pied ma jambe gauche qui se laissait faire. Et puis tu t’appelles comment toi ?
– Je m’appelle Michel de Button-Wood…deuxième du nom, ajoutais-je d’une voix honteuse et qui faiblissait, réalisant pour la première fois de ma vie à quel point les sonorités subtiles de mon nom pouvait offenser les oreilles les moins disposées à accueillir de tels aristocratismes verbaux. Pourtant, ce nom ne donna lieu à aucun commentaire et, au contraire, plongea mes drôles de compères dans un long silence que j’accompagnais de mon mutisme le plus parfait, silence qui ne fut rompu que par l’ouverture subite, au-dessus de nos têtes étonnées, d’un volet par lequel une voix de femme très en colère s’époumona : « C’est pas bientôt fini, ce bordel ? » avant de procéder à la fermeture tout aussi prompte de ce sésame inattendu et de replonger notre aparté dans le silence.
Au bout d’un moment, Gyghwann me dit d’une voix qui se voulait lasse :
– Allons-y. Et toi, tu nous suis.
– Mais où allons-nous ? demandais-je tout troublé.
– Mais chez toi, voyons, Button-Wood. Chez toi.
CHAPITRE 2 :
Superman serra la main du vieux. Il s’appelait Khamenei Jones, le vieux. Ce à quoi, l’autre, dont les muscles débordaient les vêtements, répondit d’une voix écœurante de tact et de politesse:
– Enchanté Monsieur Jones. Je ne suis qu’un voisin de passage, un
citoyen qui fait son devoir. Auriez-vous besoin d’assistance médicale ?
– Non, non, ca ira…, dit le vieux en réajustant sa chemise dont des pans entiers sortaient désordonnément de son pantalon. Et ne melons pas non plus la police à cet incident.
(La police ! pensais-je, effrayé… Mais que diable vient faire la police dans cette affaire ! )
– C’est vous qui voyait, Monsieur Jones. Je m’appelle Ludovic Gyghwann, pour vous servir.
– Laissez-moi donc encore vous serrer la main, mon ami Gyghwann! dit le vieux en échangeant avec Superman une poignée de main plus permanent et vigoureuse que la précédente, alors que moi, dans un coin du mur, recroqueville prés de la poubelle en acier verte qui m’avait servi d’accoudoir quelques instants plus tôt, tapi dans l’ombre comme un chat errant qui attend le départ des allant et venants pour se faire un festin d’un sac d’ordure nauséabond trainant à même le sol, j’observais cette scène surréaliste sans rien oser dire. Je respirai à peine.
– Qu’allons nous faire de lui ? demanda alors avec une moue de dégoût l’homme tout en biceps à Jones.
– Il faudrait peut-être…le pendre ! Haha !
Je tressautai. Les deux hommes, bien copain, se tordaient de rire. Ils s’approchèrent. Gygwann s’agenouilla et me dévisagea. Jones, droit comme un i, surplombait la scène. Pour la première fois, je m’adressai à mon agresseur.
– Allons Monsieur Gyghwann, faisons preuve de civilité, cette situation est d’un malentendu…
– Tst, tst, tst, m’interrompit-il. Qui ta dit que mon nom c’est Gyghwann, d’abord ?
– Mais c’est que, dis-je, visiblement gêné, vous parliez et j’ai entendu, enfin, je veux dire que le son de vos voix…
Ils se regardèrent et se mirent à rire.
– Le son de nos voix, hein ? Et que t’a-t-il dit d’autre le son de nos voix, petit homme ?
Je tiens à préciser, à ce moment de l’histoire, être un homme de taille moyenne, peut-être sensiblement supérieure à la moyenne et que, si Superman, par exemple, est sensiblement plus grand que moi (l’individu doit probablement culminer aux alentours du mètre quatre-vingt-cinq – différence cependant insuffisante pour y voir un rapport similaire à celui qui lie David à Goliath), Jones, quant à lui, est effectivement de petite taille. Lecteur, c’est un détail pour toi, cette histoire de taille et de proportion, mais puisque je n’entends aucune de tes objections, je passe outre et poursuit mon récit.
– Rien. Je n’ai rien entendu d’autre. Mais qu’il est tard ! dis-je en jetant un regard à mon poignet gauche pourtant nu (je ne porte jamais de montre : un smart phone vaut bien Big Ben).
– Tu veux rentrer chez toi ? me demanda Jones qui, se penchant à l’oreille de son compère murmura en réprimant grossièrement son hilarité : « Je crois qu’il a sommeil maintenant. Sang bleu, fait preuve de compassion Gyghwann »
– Ne te fait pas de mouron Jones, je sais comment traiter un être humain comme il se doit. Mais est-ce humain ca ? dit-il en remuant du pied ma jambe gauche qui se laissait faire. Et puis tu t’appelles comment toi ?
– Je m’appelle Michel de Button-Wood…deuxième du nom, ajoutais-je d’une voix honteuse et qui faiblissait, réalisant pour la première fois de ma vie à quel point les sonorités subtiles de mon nom pouvait offenser les oreilles les moins disposées à accueillir de tels aristocratismes verbaux. Pourtant, ce nom ne donna lieu à aucun commentaire et, au contraire, plongea mes drôles de compères dans un long silence que j’accompagnais de mon mutisme le plus parfait, silence qui ne fut rompu que par l’ouverture subite, au-dessus de nos têtes étonnées, d’un volet par lequel une voix de femme très en colère s’époumona : « C’est pas bientôt fini, ce bordel ? » avant de procéder à la fermeture tout aussi prompte de ce sésame inattendu et de replonger notre aparté dans le silence.
Au bout d’un moment, Gyghwann me dit d’une voix qui se voulait lasse :
– Allons-y. Et toi, tu nous suis.
– Mais où allons-nous ? demandais-je tout troublé.
– Mais chez toi, voyons, Button-Wood. Chez toi.
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
oh lala, je sens le malentendu. j'ai comme un noeud au coeur qui me rappelle un bouquin nommé "mangez le si vous voulez". il en est un qui manipule l'autre avec une agilité diabolique.
je n'ai vu que deux fautes :
et là ?
impatiente de lire la suite du coup
je n'ai vu que deux fautes :
là en rouge (me suis dit : mais que vient donc faire le melon dans l'histoire?– Non, non, ca ira…, dit le vieux en réajustant sa chemise dont des pans entiers sortaient désordonnément de son pantalon. Et ne melons pas non plus la police à cet incident.
et là ?
permanente?– Laissez-moi donc encore vous serrer la main, mon ami Gyghwann! dit le vieux en échangeant avec Superman une poignée de main plus permanent et vigoureuse que la précédente,
impatiente de lire la suite du coup
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Extialis, merci beaucoup pour ta relecture. Je l'avais pas vu ce melon-la, dis-donc.
Quant a permanent, je cherchais un synonyme pour "longue", mais sur le moment, ne trouvant aucun autre adjectif pour me satisfaire, j'ai laissé, avec l'intention d'y revenir, celui-ci qui comporte l’idée de longueur temporelle ; évidemment, l'excitation de publier m'a fait tout oublier et me voila puni !
Je suis aussi très heureux que l'histoire te plaise et ton commentaire m'encourage vraiment a continuer. Merci !
Quant a permanent, je cherchais un synonyme pour "longue", mais sur le moment, ne trouvant aucun autre adjectif pour me satisfaire, j'ai laissé, avec l'intention d'y revenir, celui-ci qui comporte l’idée de longueur temporelle ; évidemment, l'excitation de publier m'a fait tout oublier et me voila puni !
Je suis aussi très heureux que l'histoire te plaise et ton commentaire m'encourage vraiment a continuer. Merci !
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
sourire.. oui chez qui ???
Inédite- Date d'inscription : 01/10/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Ah non, que de quiproquos ! Je ne me suis pas fait éditer. Je voulais dire... publier sur LEAW (ce site), ce qui représente déjà un début de consécration car on y trouve ses premiers lecteurs. Chaque chose en son temps, haha. Merci d'avoir cru a mon succès malgré tout, mais j'apprends, j'apprends!
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Toi et moi et le diable aussi.(suite)
Chapitre 3 :
Ah ce que j’aurais donné pour que, maintenant (alors qu’un peu plus tôt je riais de si bon cœur !), la police m’interpelle pour tapage nocturne…Je n’aurais pas protesté, c’est sûr. Soyons honnête, ne mérite-t-on pas tous nos quelques heures à l’ombre ? N’as-t-on pas tous sur la conscience un poids qui nous accable et qui nous ronge, inextirpable à ce qu’il semble, et qui mérite, au bas mot, l’enfermement ? Ne mérite-t-on pas tous (car, après tout nous sommes humains !) un peu de compassion pénitencière et la possibilité de ressortir tout frais, légère et angélique petite colombe, dans les rues pleines de promesses ?
Qu’ils me bousculent et me molestent, les flics, et qu’ils m’encompartimentent, même, dans une de ces cages, pleines à craquer, pour antisociaux (car les mauvais garçons, une fois dans la cage et non dans la rue, ils sont aussi inoffensifs que vous et moi : à quoi pensent-ils si ce n’est s’alimenter, dormir et soulager cette vessie qui les opprime ?). Je n’aurais, sur la Bible, opposé aucune résistance. Pas plus en tout cas que je ne protestais devant cette injustice criante qui me faisait suivre, sous la contrainte, ces deux inconnus. Et chez moi encore.
Mais pas la moindre trace des forces de l’ordre dans le vide des rues. Il était maintenant aux alentours de trois heures du matin et nous marchions toujours. Moi devant eux. Paisiblement, comme en promenade, à observer, les mains derrière le dos, l’entresol éclairé de quelques halls d’immeubles bourgeois ; à noter, çà et là, un détail singulier d’architecture.
Puis (comment cela s’est produit, je l’ignore tout à fait), l’agencement de notre troupe se modifia, et je me trouvais maintenant en retrait de mes deux geôliers. J’aurais pu courir ; je ne le fis pas. Je les entendais exprimer des points de vus décousus, dans une conversation à cœur ouvert : « Ma femme…la viande comme je l’aime…je me doute, ahah…et toi aussi, la philatélie, ca t’intéresse ?... »
Mais nous arrivions à l’intersection entre Morning et Dusk. Deux rues situées à tout juste cinq minutes de chez moi. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Puis, bondit une deuxième fois : Gyghwann et Jones venaient de prendre à gauche, sans marquer la moindre hésitation. Exactement en direction de mon immeuble. Comment connaissaient-ils la direction à prendre ? Ils savaient, à coup sûr ! Par inattention, ils auraient pris tout droit, ça je le comprends, mais ils venaient de prendre à gauche. Pas à droite, à gauche.
Je baissais les yeux, continuait de suivre.
L'angoisse m’opprimait la poitrine.
J’avais comme envie de gueuler, tout à coup, pour exprimer mon mécontentement, ouvrir grand ma gueule pour leur dire tout, à ces agresseurs, dire à Gyghwann que le vieux le menait en bateau, qu’il était fourbe le vieux, pour lui dire quel manipulateur c’était, que je n’avait fait, finalement, que rire à une blague et que je n’avais jamais voulu lui faire mal, au vieux Khamenei Jones, l’intimider tout au plus, lui avec ses airs menaçant, je voulais tout dire pour rétablir la fierté de mon nom, quoique ça m’en coûte, au prix, même, d’un coup de latte au travers de la face ; puis l’instant d’après, par le biais d’un étrange jeu hormonal sans doute, j’avais comme envie de chialer, mais alors vraiment, à en être inconsolable ; et ainsi, je poursuivais docilement mon chemin, en suivant le va-et-vient des pôles opposés de mon humeur, les mouvements du cœur obscurcissant l’âme, et inversement.
C’est alors que je m’aperçu qu’on n’avançait plus sur la route mais qu’on la gravissait. Nous nous trouvions dans une rue à pente raide et à l’éclairage exécrable : la rue qui menait au belvédère de Pont-Marichi-Egol. Enfin, c’était plutôt un chemin cette rue.
Bien que se trouvant à trois pas de chez moi, le belvédère m’était parfaitement inconnu. On racontait que c’était un endroit à pas y trainer les pieds la nuit, ce belvédère et, manque de bol, c’est exactement ce qu’on m’obligeait à faire. J’ouvrais – car il faisait nuit noire –, de grands yeux craintifs et tentais de comprendre où je me trouvais, quand Gyghwann, me dévisageant du coin de l’œil, me dit sur le ton las de l’habitué : « On s’arrête à Pont-Marich’, avant… » Avant quoi ? Avant d’aller chez moi, ce qui allait de soit.
Alors, sortant des ténèbres, je vis se dessiner les contours du portail grillagé en fer forgé du Belvédère, dont l’entrelacement des motifs de ferronnerie représentait des arrangements floraux. Un aigle sublime, à la dorure argentée légèrement écaillée, surplombait le tout et donnait à celui qui faisait face à ces portes en s’apprêtant à les ouvrir le sentiment d’accomplir un acte héroïque.
Puis, mon attention se détourna en direction d’un bruit de branche qui craque : c’est là que je la vis pour la première fois, ma beauté, lascivement allongée sur un banc de granit, les longues jambes recourbées et largement découvertes que sanglait le laçage quadrillé d’un collant en cuir, le regard dissimulé par une mèche pourpre de cheveux que le vent s’amusait à caresser de droite à gauche, les longs doigts déliés de ses mains blanches effeuillant avec malice la ramure satisfaite d’un chêne.
Elle dit, de sa voix suave et lointaine qui me ferait si souvent perdre la tête : « Tu en a mis du temps, mon Gyg. »
Et aussitôt, en me désignant et avec plus d’hostilité : « C’est qui celui-là ? »
Chapitre 3 :
Ah ce que j’aurais donné pour que, maintenant (alors qu’un peu plus tôt je riais de si bon cœur !), la police m’interpelle pour tapage nocturne…Je n’aurais pas protesté, c’est sûr. Soyons honnête, ne mérite-t-on pas tous nos quelques heures à l’ombre ? N’as-t-on pas tous sur la conscience un poids qui nous accable et qui nous ronge, inextirpable à ce qu’il semble, et qui mérite, au bas mot, l’enfermement ? Ne mérite-t-on pas tous (car, après tout nous sommes humains !) un peu de compassion pénitencière et la possibilité de ressortir tout frais, légère et angélique petite colombe, dans les rues pleines de promesses ?
Qu’ils me bousculent et me molestent, les flics, et qu’ils m’encompartimentent, même, dans une de ces cages, pleines à craquer, pour antisociaux (car les mauvais garçons, une fois dans la cage et non dans la rue, ils sont aussi inoffensifs que vous et moi : à quoi pensent-ils si ce n’est s’alimenter, dormir et soulager cette vessie qui les opprime ?). Je n’aurais, sur la Bible, opposé aucune résistance. Pas plus en tout cas que je ne protestais devant cette injustice criante qui me faisait suivre, sous la contrainte, ces deux inconnus. Et chez moi encore.
Mais pas la moindre trace des forces de l’ordre dans le vide des rues. Il était maintenant aux alentours de trois heures du matin et nous marchions toujours. Moi devant eux. Paisiblement, comme en promenade, à observer, les mains derrière le dos, l’entresol éclairé de quelques halls d’immeubles bourgeois ; à noter, çà et là, un détail singulier d’architecture.
Puis (comment cela s’est produit, je l’ignore tout à fait), l’agencement de notre troupe se modifia, et je me trouvais maintenant en retrait de mes deux geôliers. J’aurais pu courir ; je ne le fis pas. Je les entendais exprimer des points de vus décousus, dans une conversation à cœur ouvert : « Ma femme…la viande comme je l’aime…je me doute, ahah…et toi aussi, la philatélie, ca t’intéresse ?... »
Mais nous arrivions à l’intersection entre Morning et Dusk. Deux rues situées à tout juste cinq minutes de chez moi. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Puis, bondit une deuxième fois : Gyghwann et Jones venaient de prendre à gauche, sans marquer la moindre hésitation. Exactement en direction de mon immeuble. Comment connaissaient-ils la direction à prendre ? Ils savaient, à coup sûr ! Par inattention, ils auraient pris tout droit, ça je le comprends, mais ils venaient de prendre à gauche. Pas à droite, à gauche.
Je baissais les yeux, continuait de suivre.
L'angoisse m’opprimait la poitrine.
J’avais comme envie de gueuler, tout à coup, pour exprimer mon mécontentement, ouvrir grand ma gueule pour leur dire tout, à ces agresseurs, dire à Gyghwann que le vieux le menait en bateau, qu’il était fourbe le vieux, pour lui dire quel manipulateur c’était, que je n’avait fait, finalement, que rire à une blague et que je n’avais jamais voulu lui faire mal, au vieux Khamenei Jones, l’intimider tout au plus, lui avec ses airs menaçant, je voulais tout dire pour rétablir la fierté de mon nom, quoique ça m’en coûte, au prix, même, d’un coup de latte au travers de la face ; puis l’instant d’après, par le biais d’un étrange jeu hormonal sans doute, j’avais comme envie de chialer, mais alors vraiment, à en être inconsolable ; et ainsi, je poursuivais docilement mon chemin, en suivant le va-et-vient des pôles opposés de mon humeur, les mouvements du cœur obscurcissant l’âme, et inversement.
C’est alors que je m’aperçu qu’on n’avançait plus sur la route mais qu’on la gravissait. Nous nous trouvions dans une rue à pente raide et à l’éclairage exécrable : la rue qui menait au belvédère de Pont-Marichi-Egol. Enfin, c’était plutôt un chemin cette rue.
Bien que se trouvant à trois pas de chez moi, le belvédère m’était parfaitement inconnu. On racontait que c’était un endroit à pas y trainer les pieds la nuit, ce belvédère et, manque de bol, c’est exactement ce qu’on m’obligeait à faire. J’ouvrais – car il faisait nuit noire –, de grands yeux craintifs et tentais de comprendre où je me trouvais, quand Gyghwann, me dévisageant du coin de l’œil, me dit sur le ton las de l’habitué : « On s’arrête à Pont-Marich’, avant… » Avant quoi ? Avant d’aller chez moi, ce qui allait de soit.
Alors, sortant des ténèbres, je vis se dessiner les contours du portail grillagé en fer forgé du Belvédère, dont l’entrelacement des motifs de ferronnerie représentait des arrangements floraux. Un aigle sublime, à la dorure argentée légèrement écaillée, surplombait le tout et donnait à celui qui faisait face à ces portes en s’apprêtant à les ouvrir le sentiment d’accomplir un acte héroïque.
Puis, mon attention se détourna en direction d’un bruit de branche qui craque : c’est là que je la vis pour la première fois, ma beauté, lascivement allongée sur un banc de granit, les longues jambes recourbées et largement découvertes que sanglait le laçage quadrillé d’un collant en cuir, le regard dissimulé par une mèche pourpre de cheveux que le vent s’amusait à caresser de droite à gauche, les longs doigts déliés de ses mains blanches effeuillant avec malice la ramure satisfaite d’un chêne.
Elle dit, de sa voix suave et lointaine qui me ferait si souvent perdre la tête : « Tu en a mis du temps, mon Gyg. »
Et aussitôt, en me désignant et avec plus d’hostilité : « C’est qui celui-là ? »
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
aller hop, chasse aux coquilles
hmm... une histoire de vampire? en tout cas ce début est très prometteur, j'aime beaucoup
« Ma femme…la viande comme je l’aime…je me doute, ahah…et toi aussi, la philatélie, ca t’intéresse ?...
m'aperçutC’est alors que je m’aperçu qu’on n’avançait plus sur la route mais qu’on la gravissait.
là, y a 2 fois belvédère. peut-être que le deuxième n'est pas utile, car on le retrouve juste après aussi (à mon humble avis)Bien que se trouvant à trois pas de chez moi, le belvédère m’était parfaitement inconnu. On racontait que c’était un endroit à pas y trainer les pieds la nuit, ce belvédère et, manque de bol, c’est exactement ce qu’on m’obligeait à faire.
hmm... une histoire de vampire? en tout cas ce début est très prometteur, j'aime beaucoup
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Bonjour,
J'ai lu la première partie. J'ai bien aimé. Tu écris bien et tu as une bonne orthographe. Juste un "t" manquant à "il finit".
J'ai compris la fin de la première partie. Le "superman" pensait que le vieil homme se faisait embêter. C'est peut-être un peu radical, non ? Un peu violent, je veux dire. Certes, le papy se fait embêter, mais pas ruer de coups.
En revanche, le début m'a paru un peu confus car tes phrases sont trop longues à mon goût. Trop de "blabla".
Par exemple : "En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction, et ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net, me dévisagea de ses yeux troubles constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là et, ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars".
J'ai souligné ce qui me parait "too much". Le terme "chevauchée " me semble un peu exagéré aussi. Il faut faire attention à ne pas en faire de trop pour rendre son récit crédible.
Bien sûr, tout cela n'est que mon humble avis.
J'ai lu la première partie. J'ai bien aimé. Tu écris bien et tu as une bonne orthographe. Juste un "t" manquant à "il finit".
J'ai compris la fin de la première partie. Le "superman" pensait que le vieil homme se faisait embêter. C'est peut-être un peu radical, non ? Un peu violent, je veux dire. Certes, le papy se fait embêter, mais pas ruer de coups.
En revanche, le début m'a paru un peu confus car tes phrases sont trop longues à mon goût. Trop de "blabla".
Par exemple : "En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction, et ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net, me dévisagea de ses yeux troubles constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là et, ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars".
J'ai souligné ce qui me parait "too much". Le terme "chevauchée " me semble un peu exagéré aussi. Il faut faire attention à ne pas en faire de trop pour rendre son récit crédible.
Bien sûr, tout cela n'est que mon humble avis.
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Sans être tout à fait d'accord avec Lilly, cependant c'est vrai que des phrases un peu plus courtes, rendrait de la lisibilité au texte... Certaines phrases ont la taille de paragraphes..
un test :
"En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction . Ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net . Il me dévisagea de ses yeux troubles, constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là de cette nuit-là, (pour éviter la répétition du "de"), et ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars".
Sinon, j'aime les métaphores, le descriptif précis et ciselé...
un test :
"En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction . Ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net . Il me dévisagea de ses yeux troubles, constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là de cette nuit-là, (pour éviter la répétition du "de"), et ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars".
Sinon, j'aime les métaphores, le descriptif précis et ciselé...
Inédite- Date d'inscription : 01/10/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Selon moi, le lecteur se noie dans le flot d'adjectifs. Peut-être opérer un tri. Au lieu de rendre le texte précis, tu le rends flou.
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Lilly C. a écrit:Selon moi, le lecteur se noie dans le flot d'adjectifs. Peut-être opérer un tri. Au lieu de rendre le texte précis, tu le rends flou.
Ceci s'adresse à l'auteure je pense ??
On y revient, aux sensibilités de chacun, moi j'aime assez ce descriptif très précis...
Inédite- Date d'inscription : 01/10/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Inédite a écrit:Sans être tout à fait d'accord avec Lilly, cependant c'est vrai que des phrases un peu plus courtes, rendrait de la lisibilité au texte... Certaines phrases ont la taille de paragraphes..
un test :
"En effet, bien que parfaitement conscient de ma présence, l’homme continua sa chevauchée dans ma direction . Ce n’est qu’au moment où, pour l’éviter, je m’apprêtais à me jeter sur le bas-côté – comme je l’aurais fait pour échapper à un automobiliste fou –, que celui-ci s’arrêta net . Il me dévisagea de ses yeux troubles, constellés de plus d’étoiles que le ciel de la nuit de ce soir-là de cette nuit-là, (pour éviter la répétition du "de"), et ricanant d’une voix profonde et chevrotante, son visage tout prêt du mien, me tint ces propos étonnants : « C’est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars".
Sinon, j'aime les métaphores, le descriptif précis et ciselé...
Un ami écrivain(édité) m'a dit: tu relis deux à trois fois ton texte pour le corriger et l'alléger, puis tu le laisses reposer plusieurs semaines. Quand enfin tu le retravailles à nouveau, ne cherche pas, élague-le de 15 à 20%, et tu verras, il n'en sera que plus lisible sans pour autant perdre niveau compréhension.
Du coup, et sans prétendre à quoi que ce soit, je pense que la phrase donnée en exemple pourrait devenir:
"Bien que conscient de ma présence, l'homme continua sa chevauchée dans ma direction. Ce n'est qu'au moment où je m'apprêtais à me jeter sur le bas-côté pour l'éviter qu'il s'arrêta net. Il me dévisagea de ses yeux troubles, plus constellés d'étoiles qu'une nuit sans nuage, et après avoir laissé échapper un rire à la fois moqueur et profond, il se pencha pour coller son visage au mien.
- C'est pas une heure à rencontrer des gens comme moi, mon gars!"
Et encore, "sa chevauchée" me semble superflu...
On peut-même encore réduire, j'en suis sûr.
Sinon, je me demande si "esquiver" ne serait pas mieux que "éviter", puisque ce n'est pas le narrateur qui va vers l'homme mais le contraire.
Dernière édition par Demi-Tour le Jeu 6 Oct - 9:04, édité 2 fois
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Sourire...
Reste plus que l'avis de l'écrivain ... Nous sommes en train de noyer son topic avec nos réponses !!
Ceci dit, elle ne pourra pas nous reprocher d'être restés insensibles à son texte et de ne pas l'avoir lu !!
J'aime assez ta précision, Demi-Tour, c'est quasi chirurgical...
Je suis plutôt d'accord pour "esquiver" !
Reste plus que l'avis de l'écrivain ... Nous sommes en train de noyer son topic avec nos réponses !!
Ceci dit, elle ne pourra pas nous reprocher d'être restés insensibles à son texte et de ne pas l'avoir lu !!
J'aime assez ta précision, Demi-Tour, c'est quasi chirurgical...
Je suis plutôt d'accord pour "esquiver" !
Inédite- Date d'inscription : 01/10/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Ouais, chirurgical
Je viens d'ailleurs d'enlever deux mots ("vers moi") puisque s'il se penche pour coller le visage, c'est forcément vers son interlocuteur...
Je viens d'ailleurs d'enlever deux mots ("vers moi") puisque s'il se penche pour coller le visage, c'est forcément vers son interlocuteur...
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Il faillit me bousculer, me rata, s'arrêta, se moqua et me parla !!!
Inédite- Date d'inscription : 01/10/2011
Re: Nouvelle : Toi et moi et le diable aussi.
Bon, tout d'abord un grand merci à vous , Extialis, Lilly C., Inédite et Demi-tour, pour la richesse et le détail de vos commentaires et suggestions.
Et maintenant, au boulot !
Extialis : de ton commentaire je viens d'apprendre une chose : me relire avant d'envoyer sur le site! La répétition de "belvédère" est voulue, cependant. J'ai voulu souligner la stupéfaction et la crainte de ce Michel de Button-Wood, qui se trouve maintenant dans le lieu réputé le plus dangereux de sa commune. Mais qu'importe les intentions de l'auteur, il faut qu'elles soient bien traduite, afin que le lecteur les partage...et c'est apparemment un problème récurent chez moi (voir réponses suivantes)
Lilly C. : Je suis content que tu apprécies mon écriture et mon orthographe et que tu aies compris la fin de la première partie. C'est vrai que la situation semble exagérée, mais mon intention initiale était de plonger le personnage principal dans une situation absurde et disproportionnée à laquelle il semble, dans un premier temps, se soumettre. Il faut donc que je retravaille mon texte pour le rendre plus crédible.
Je suis tout à fait d'accord avec la longueur des phrases, surtout au premier chapitre il me semble.
Pour le mot "chevauchée", j'ai essayé de donner au personnage principal, un coté grandiloquent, un peu suranné aussi, de faire de lui une sorte d'aristocrate déchu, tombé dans l'alcool. Il a tendance à tout exagérer. Mais peut-être que "chevauchée" donne trop de lourdeur au texte. Que penses-tu de "ruée" ?
Inédite : merci d'avoir aimé les métaphores et les descriptions
Pour ce qui est de la taille des phrases, tu as tout à fait raison, certains sont beaucoup trop longues. Au moment ou j'ai débuté cette histoire, je venais de finir La Guerre et la Paix, ceci expliquant peut-être cela.
Merci aussi d'avoir eu une pensée pour moi et avoir demandé de ralentir la cadence infernale du forum, je ne m'attendais pas à ça (même si ça fait rudement plaisir)! As-tu ressenti l'aspect absurde que je voulais donner à l'histoire ?
Demi-Tour : Merci beaucoup pour ta suggestion de réécriture, la phrase me plait beaucoup comme ça. Je n'ai pas encore vraiment l'habitude de retravailler mes textes, mais je vais suivre ta recommandation de 15 a 20 % de coupe des que j'en aurai fini avec Button-Wood.
Que penses-tu de "ruée" au lieu de "chevauchée" ? plus sobre ?
La difficulté de cette histoire est qu'elle est écrite à la première personne. J'essaie de retranscrire l’état d'esprit du personnage principal à travers le vocabulaire qu'il utilise, mais ce n'est pas évident de ne pas en faire trop.
Merci à tous pour vos réponses.
Je vous laisse maintenant pour écrire la suite.
Et maintenant, au boulot !
Extialis : de ton commentaire je viens d'apprendre une chose : me relire avant d'envoyer sur le site! La répétition de "belvédère" est voulue, cependant. J'ai voulu souligner la stupéfaction et la crainte de ce Michel de Button-Wood, qui se trouve maintenant dans le lieu réputé le plus dangereux de sa commune. Mais qu'importe les intentions de l'auteur, il faut qu'elles soient bien traduite, afin que le lecteur les partage...et c'est apparemment un problème récurent chez moi (voir réponses suivantes)
Lilly C. : Je suis content que tu apprécies mon écriture et mon orthographe et que tu aies compris la fin de la première partie. C'est vrai que la situation semble exagérée, mais mon intention initiale était de plonger le personnage principal dans une situation absurde et disproportionnée à laquelle il semble, dans un premier temps, se soumettre. Il faut donc que je retravaille mon texte pour le rendre plus crédible.
Je suis tout à fait d'accord avec la longueur des phrases, surtout au premier chapitre il me semble.
Pour le mot "chevauchée", j'ai essayé de donner au personnage principal, un coté grandiloquent, un peu suranné aussi, de faire de lui une sorte d'aristocrate déchu, tombé dans l'alcool. Il a tendance à tout exagérer. Mais peut-être que "chevauchée" donne trop de lourdeur au texte. Que penses-tu de "ruée" ?
Inédite : merci d'avoir aimé les métaphores et les descriptions
Pour ce qui est de la taille des phrases, tu as tout à fait raison, certains sont beaucoup trop longues. Au moment ou j'ai débuté cette histoire, je venais de finir La Guerre et la Paix, ceci expliquant peut-être cela.
Merci aussi d'avoir eu une pensée pour moi et avoir demandé de ralentir la cadence infernale du forum, je ne m'attendais pas à ça (même si ça fait rudement plaisir)! As-tu ressenti l'aspect absurde que je voulais donner à l'histoire ?
Demi-Tour : Merci beaucoup pour ta suggestion de réécriture, la phrase me plait beaucoup comme ça. Je n'ai pas encore vraiment l'habitude de retravailler mes textes, mais je vais suivre ta recommandation de 15 a 20 % de coupe des que j'en aurai fini avec Button-Wood.
Que penses-tu de "ruée" au lieu de "chevauchée" ? plus sobre ?
La difficulté de cette histoire est qu'elle est écrite à la première personne. J'essaie de retranscrire l’état d'esprit du personnage principal à travers le vocabulaire qu'il utilise, mais ce n'est pas évident de ne pas en faire trop.
Merci à tous pour vos réponses.
Je vous laisse maintenant pour écrire la suite.
NoNihil- Date d'inscription : 29/09/2011
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