Être écrivain, c'est être inventif...
2 participants
Page 1 sur 1
Être écrivain, c'est être inventif...
C'est un essai que j'avais publié il y a un an, à peu près, sur Passion d'Ecrire, je le mets sur ce forum également, car il me tient énormément à cœur.
Je vois dans leurs yeux de la malveillance, une certaine haine, et je me tais, car il n'y a que cela à faire dans un tel cas, odieux et immoral.
La force de mes sentiments se répercute sans cesse dans mon être, essayant de gravir les pentes escarpées de mon cœur, qui sans cesse est submergé par la peur.
Oh... je les perçois ces monstres, qui regardent de leurs yeux avides ce que je produis, ce que mes mains écrivent, ils veulent comprendre. Ils désireraient connaître la moindre chose, le moindre évènement que je créer.
J'aimerai leur crier : C'est mon enfant ! Rien ne vous appartient ! ou que sais-je encore.
Mais je sais que leur admiration serait ternie par la sensation que mon regard ne sera que folie à ce moment là. Je conçois aussi que ce que j’enfante ne restera jamais totalement mien, notamment quand les griffes rageuses des lecteurs prendront les pages pour les tourner brusquement. Espérant certainement trouver encore des secrets, encore des formules magnifiques aux significations logiques, et principalement des évènements inattendus.
La vie est féroce.
Je vois des hommes sans têtes au-dessus de moi, au-dessus de mes visions, ou bien je vois des figures sans corps. Cela me donne une impression étrange, comme si de leurs mains ou de leurs yeux ils essayaient de capturer l'essence même de la création.
MAIS LAISSEZ-MOI AVEC LUI !
L'immonde noirceur de leur bouche semble me happer quand ils me parlent, quand ils me content ce qu'ils admirent. Néanmoins je ne sais rien de plus que ce que j’accomplis et ce que je lis…
Suis-je vraiment plus grand qu'un autre dans l'immensité infranchissable de la pensée ?
Ils persistent dans l’horreur, surnagent toute la force de l’imagination, à l’aide de leurs pensées malsaines et inhérentes. Des songes pervers.
Des insectes qui me tournent autour, des nains qui me choient imaginant que j'incarne la blancheur de la neige si pure en clarté. Pourtant je ne suis pas idiot, de la tentation de la pomme je ne subirai pas les afflux, et de la croquer je n'en ressentirai point l'envie.
Cependant ils me font peur, comme la sorcière, car avec la proximité des mains sales qui veulent poser sur la couverture leurs doigts semblables à des serres, je me vois seul esclave de leur désir suprême, celui de la perfection.
Mais il n'y a jamais de perfection actuelle.
Jamais de perfection dans le Monde des corps.
Jamais de perfection dans le Beau.
Le Beau, l'art, est sans cesse critiqué ou admiré par les spectateurs. Toutefois la logique voudrait que ni l'un ni l'autre ne se passe.
Admirer, c'est comparé la peinture, l'écriture, le chant... et tout autre activité artistique comme égale à la création de la Terre par Dieu, le grand et l'immense créateur, le démiurge incroyable. Malgré cela il est évident que nous ne possédons pas les pouvoirs de la prodigieuse déité. Et de loin l’artiste ne doit pas se croire aussi puissant que cela, il en perdrait tout ce qui fait le charme de l’art : sa force tangible entre le réel et l’irréel.
Critiquer, jamais, car cela signifie que jalousie se trame au plus profond de l'être et que celui qui critique ne veut même pas essayer de rattraper ce retard qui de loin reste horrible. Le jaloux est tellement forcé de constater la beauté de l’oeuvre, étant sans cesse submergé par la crainte, qu'il pense ne jamais parvenir à égaler ce qu'il considère comme du génie.
Ainsi l'artiste, le concepteur du Beau, est emporté par l'effluve des sentiments qu'il ressent, par ce qu'il incorpore dans sa création.
Je suis bercé par les mots, je les chérit et je les utilise.
Je n'aime guère parler de ce qui m’a fait ainsi, l’homme actuel que je suis devenu. Car les gens éprouvent de la peur quand ils savent que c'est l'écriture, se résumant à une feuille de papier et un crayon, qui m’a formé avec beauté. Qui m’a vêtu d’un costume, faisant de moi un être comme l'Inventif Ulysse fils de Laërte et Anticlée.
Je ne me compare pas à lui, néanmoins si de sa gloire j'étais pourvue, cela me plairait, vu que ce ne serait pas par le sang et la guerre, mais comme intellectuel, que j'y serai parvenu.
Pourtant créer un monde ne suffit pas. Non, ce qu'il faut, c'est de chaque sentiment et de chaque évènement en tirer nous-mêmes l'essence ; car c'est de ce pouvoir si étrange et incomparable que vient la sublimation de l'art dans la connaissance. Il faut aimer ce que l'on bâti et savoir l'apprécier correctement, pour y voir les erreurs qui s'y glissent.
Être écrivain, c'est être Inventif.
Je vois dans leurs yeux de la malveillance, une certaine haine, et je me tais, car il n'y a que cela à faire dans un tel cas, odieux et immoral.
La force de mes sentiments se répercute sans cesse dans mon être, essayant de gravir les pentes escarpées de mon cœur, qui sans cesse est submergé par la peur.
Oh... je les perçois ces monstres, qui regardent de leurs yeux avides ce que je produis, ce que mes mains écrivent, ils veulent comprendre. Ils désireraient connaître la moindre chose, le moindre évènement que je créer.
J'aimerai leur crier : C'est mon enfant ! Rien ne vous appartient ! ou que sais-je encore.
Mais je sais que leur admiration serait ternie par la sensation que mon regard ne sera que folie à ce moment là. Je conçois aussi que ce que j’enfante ne restera jamais totalement mien, notamment quand les griffes rageuses des lecteurs prendront les pages pour les tourner brusquement. Espérant certainement trouver encore des secrets, encore des formules magnifiques aux significations logiques, et principalement des évènements inattendus.
La vie est féroce.
Je vois des hommes sans têtes au-dessus de moi, au-dessus de mes visions, ou bien je vois des figures sans corps. Cela me donne une impression étrange, comme si de leurs mains ou de leurs yeux ils essayaient de capturer l'essence même de la création.
MAIS LAISSEZ-MOI AVEC LUI !
L'immonde noirceur de leur bouche semble me happer quand ils me parlent, quand ils me content ce qu'ils admirent. Néanmoins je ne sais rien de plus que ce que j’accomplis et ce que je lis…
Suis-je vraiment plus grand qu'un autre dans l'immensité infranchissable de la pensée ?
Ils persistent dans l’horreur, surnagent toute la force de l’imagination, à l’aide de leurs pensées malsaines et inhérentes. Des songes pervers.
Des insectes qui me tournent autour, des nains qui me choient imaginant que j'incarne la blancheur de la neige si pure en clarté. Pourtant je ne suis pas idiot, de la tentation de la pomme je ne subirai pas les afflux, et de la croquer je n'en ressentirai point l'envie.
Cependant ils me font peur, comme la sorcière, car avec la proximité des mains sales qui veulent poser sur la couverture leurs doigts semblables à des serres, je me vois seul esclave de leur désir suprême, celui de la perfection.
Mais il n'y a jamais de perfection actuelle.
Jamais de perfection dans le Monde des corps.
Jamais de perfection dans le Beau.
Le Beau, l'art, est sans cesse critiqué ou admiré par les spectateurs. Toutefois la logique voudrait que ni l'un ni l'autre ne se passe.
Admirer, c'est comparé la peinture, l'écriture, le chant... et tout autre activité artistique comme égale à la création de la Terre par Dieu, le grand et l'immense créateur, le démiurge incroyable. Malgré cela il est évident que nous ne possédons pas les pouvoirs de la prodigieuse déité. Et de loin l’artiste ne doit pas se croire aussi puissant que cela, il en perdrait tout ce qui fait le charme de l’art : sa force tangible entre le réel et l’irréel.
Critiquer, jamais, car cela signifie que jalousie se trame au plus profond de l'être et que celui qui critique ne veut même pas essayer de rattraper ce retard qui de loin reste horrible. Le jaloux est tellement forcé de constater la beauté de l’oeuvre, étant sans cesse submergé par la crainte, qu'il pense ne jamais parvenir à égaler ce qu'il considère comme du génie.
Ainsi l'artiste, le concepteur du Beau, est emporté par l'effluve des sentiments qu'il ressent, par ce qu'il incorpore dans sa création.
Je suis bercé par les mots, je les chérit et je les utilise.
Je n'aime guère parler de ce qui m’a fait ainsi, l’homme actuel que je suis devenu. Car les gens éprouvent de la peur quand ils savent que c'est l'écriture, se résumant à une feuille de papier et un crayon, qui m’a formé avec beauté. Qui m’a vêtu d’un costume, faisant de moi un être comme l'Inventif Ulysse fils de Laërte et Anticlée.
Je ne me compare pas à lui, néanmoins si de sa gloire j'étais pourvue, cela me plairait, vu que ce ne serait pas par le sang et la guerre, mais comme intellectuel, que j'y serai parvenu.
Pourtant créer un monde ne suffit pas. Non, ce qu'il faut, c'est de chaque sentiment et de chaque évènement en tirer nous-mêmes l'essence ; car c'est de ce pouvoir si étrange et incomparable que vient la sublimation de l'art dans la connaissance. Il faut aimer ce que l'on bâti et savoir l'apprécier correctement, pour y voir les erreurs qui s'y glissent.
Être écrivain, c'est être Inventif.
Re: Être écrivain, c'est être inventif...
J'ai répondu à ton commentaire sur ma nouvelle "Je tu elle" avant de lire ton texte... Finalement, nous nous rejoignons dans nos doutes, nos peurs et nos espoirs, exprimés par nos écritures, même si nous n'avons pas la même façon de les formuler. Je comprends que ce texte te tienne tant à cœur : chaque écrivain digne de ce nom pourrait le reprendre à son compte !
Re: Être écrivain, c'est être inventif...
Absolument ! Je crois que nous avons la même manière de se représenter notre écriture, mais pas la même façon de le montrer. Mais c'est normal, ne sommes-nous pas tous différents après tout ?
Merci pour ton commentaire.
Merci pour ton commentaire.
Sujets similaires
» Celui qui n'aimait pas être aimer
» Je n'ai d'écrivain que le nom...
» Roman: l'écrivain, cet étranger.
» offre d'emploi pour écrivain
» Jeune écrivain en quête de gloire
» Je n'ai d'écrivain que le nom...
» Roman: l'écrivain, cet étranger.
» offre d'emploi pour écrivain
» Jeune écrivain en quête de gloire
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jeu 2 Mar - 21:58 par martin1
» mefiez vous des charlatants
Jeu 3 Oct - 16:28 par Jafou
» Une chanson de geste
Jeu 3 Oct - 16:22 par Jafou
» De retour après quelques années d'absence....
Lun 23 Sep - 21:25 par Le sombre minuit
» 5 et 6 juin...
Jeu 6 Juin - 8:09 par Jafou
» Les Imaginales
Lun 20 Mai - 20:05 par extialis
» Désinscription du forum
Dim 19 Mai - 7:29 par extialis
» Aimez-vous Bach (3è séquence)
Mar 14 Mai - 18:26 par Le sombre minuit
» L'ascension extraordinaire du Maudit
Lun 13 Mai - 19:02 par extialis