L'écho de la forêt [Aventure]
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L'écho de la forêt [Aventure]
L'écho de la forêt
Chapitre 1 : L'essence de Gaya
Bill Gray, le vieux Bill-Comment c'est possible d'être aussi perdu dans la vie ! Hein Jack ?
-Putain d'ouvriers, regarde les ! Ils courent, encore et toujours, sans savoir où ils vont, sans savoir d'où ils viennent, sans savoir ce qu'ils veulent vraiment. Quel gâchis ! Plutôt crevé que de vivre ça..
-La grande vie leur propose de manger à sa table et eux ils ne font que s'entre-déchirer à ramasser les miettes. Sa me dégoute !
-Jack ! Tu m'écoutes ?
Jack pencha la tête sur le côté et le regarda avec affection, ce grand homme bizarre, sans rien comprendre à ce qu'il lui voulais. Il se contenta de déloger habilement quelques puces de son cou à l'aide de sa patte arrière et se coucha, la tête posée sur ses pattes avant.
Le chalet était délabré; ces vieux murs de bois étais couvert de mousse et de champignons et des herbes folles poussaient sur le toit, le faisant ressembler davantage à un tumulus qu'à une habitation. La plupart des vitres crasseuses étaient brisées et rebouchées par des planches de bois sec contrastant avec l'apparence vivantes et humides des murs alors que certaines étaient simplement calfeutrées par de vieux tapis élimés. La cheminée en pierre, quoique toujours efficace, tombait en ruine..
On aurait pu le croire abandonné si ce n'étais le grincement d'un rocking-chair sous le poids d'un vieil homme, se balançant doucement, les pieds sur la balustrade, fumant sa pipe d'un air morose.
La grande forêt l'avait toujours abrité de la civilisation et de ces guignols encravatés, mais tout change se dit-il. Ils étaient arrivés par une belle matinée ensoleillée avec leurs tronçonneuses et s'étaient attaqué à tous ces vieux compagnons ; hêtres, frênes, pins, bouleau et même aux majestueux chênes. Sacré paradoxe pour ces derniers, d'ailleurs, de se faire faucher par pareilles glands ! Il rit à s'en décrocher la mâchoire, satisfait de son trait d'humour et lâcha un pet immonde répulsant même Jack, qui battis en retraite d'un air mauvais.
Sa grotte comme il l'appelait, il l'avait construite sur les contreforts du pic aux aigles, si bien qu'il pouvait voir le trou béant laisser par les bûcherons.
-Salauds ! Me le payeront ça, pour sur ! Hein Jack ?
Nathalie Latour, la gentille Nat'
L'hôtel de la marina organisait sa fiesta annuel et elle était l'invitée de marque, celle que tous le monde attendait.. Que c'est jouissif d'être si célèbre se dit-elle ! Elle glissa dans sa robe de satin qui lui allait comme un gant, moulant ces formes absolument parfaite et se contempla un moment devant son miroir. Il était entouré d'un cadre de chêne massif aux motifs extravagants et entièrement recouvert de fines feuilles d'or. Des cygnes aux allures majestueuses ornaient les coins; leurs plumages étaient en nacre et leurs yeux était recouvert d'opales.. C'était l'un de ces biens les plus précieux,.. parmi tant d'autre.
Son majordome l'avertit qu'il était plus que temps de partir, si elle ne voulait pas rater la foule de journalistes et d'admirateurs qui se tiendrais devant la marina, dans l'unique espoir de lui voler un regard..
C'est là que tous bascula,.. Un léger bourdonnement se fit entendre et les murs de sa villa se fendillèrent doucement pour ensuite se fendre, se rompre et s'écrouler tout autour d'elle. Elle cria, et tout en essayant de se dépêtrer des couches de plâtres qui la clouait au sol, elle vit son majordome se faire écraser par une poutre gigantesque. Elle allait cédé au désespoir quand elle arriva enfin à se dégagée. elle courut vers la sortie, sautant au dessus des amas de briques et de plâtres, le plafond tombant en miettes sur sa tête. L'air était irrespirable, saturé de poussière et du cri des domestiques. Sa cuisinière rampait parmi les décombres, le visage en sang et un os sortant de sa jambe brisée, elle essaya de l'aider mais le plafond s'écroulait de plus en plus sur elle et elle dû partir pour ne pas finir enterrée, elle aussi. Elle sauta aussi gracieusement qu'un unijambiste au dessus du comptoir de sa cuisine et cavala dans le corridor. Une poutre en bloquait l'accès et elle du contrôler sa panique un moment pour pouvoir se faufiler en dessous, rampant aussi vite qu'elle le pouvait malgré sa longue robe qui limitait la marge de manoeuvres de ses jambes.
Quand elle arriva enfin à sortir de ce tumulte , ce ne fut que pour tomber dans le néant ; il n'y avait plus cette si jolie cours fleurie qu'elle aimait tant, plus d'entrée de graviers, plus rien..
Elle se réveilla dans son lit trempée de sueurs, et pas encore complètement sur d'où elle était. Elle scruta la pièce quelques secondes et tout lui revint. Pas de belle villa et encore moins de somptueuse robe pour Nat',.. Juste un petit appartement du centre ville et.. Un réveil à la sonnerie assourdissante qui avait réussi à faire virer sa vie de rêve en cauchemar. Plus de film cataclysmique après 20h se dit-elle !
Elle enfila vite un de ses vieux tailleurs aux couleurs passées, se cantonna devant son miroir « Glassmour » à deux sous pour vérifier qu'elle était présentable, se peigna aussi vite qu'elle le put et partit d'un pas élancé vers sa cuisine..
Un café et deux cakes plus tard, elle mit son manteau, pris son abonnement de tram et se dirigea maladroitement vers la porte d'entrée. Elle avait 30 min pour arriver au bureau, ca allait être juste.
*****
La grande porte du bureau s'ouvrit en grinçant, légèrement récalcitrante, et son patron entra. Il était vêtu d'un costume rouge magnifique contrastant à merveille avec sa chemise blanche et ces cheveux noir de jais.-Bonjour M. Raidmore !
-Salut Nat' !
-Vos rendez-vous sont déjà là monsieur, je les ai fait attendre dans la salle de conférence.
-Bien, allons rassurer ces vieux sots et leurs portefeuilles alors !
Elle suivit M. Raidmore dans les couloirs du vaste complexe de l'entreprise qu'il avait fondé 20 ans plus tôt. Il avait débuté comme simple bûcheron et se retrouvait maintenant chef d'une entreprise renommée et sur le point de conclure un des contrats les plus juteux qu'elle ai jamais vu en 5 ans passé derrière le bureau de secrétaire particulière du directeur.
Quelle chance cela avait été de le rencontrer ! Il lui avait directement proposé ce boulot et depuis, elle faisait toujours tout pour le satisfaire, faisant même des heures supplémentaires tard en soirée, dans l'unique espoir de se retrouver seule avec lui. Elle frissonnait rien que d'y penser.. Bah, après tous, c'était un bon parti, en plus d'avoir une affaire prospère, il était beau, musclé et sans le moindre signe de calvitie. Il avait l'air toujours si sur de lui,.. Pas comme elle. Elle savait que la maladresse c'était de famille, mais elle atteignait des scores qui serait sûrement bon pour le Guiness Book quand elle tirerait le rideau.
Richard Raidmore, PDG de « Teck en toc »
-Messieurs, bonjour !
Richard regarda autour de la tablée ; Max Gardner, son principal investisseur était laborieusement en train de frotter son costume pour en enlever les dernières miettes de son déjeuner. Son obésité tronculaire l'aurait aisément fait passer pour une femme enceinte s'il n'avais pas eu cette coupe de cheveu gris-gras entourant son crâne tel une couronne de laurier. On aurait dit un mixe entre Danny De Vito et un troll.. Cette pensée le fit sourire. Venait ensuite, Henry Larppman qui au contraire de Max n'aurait pu être plus banal ; costume noir sur chemise blanche et cravate rouge, raie sur le côté dans ces courts cheveux gominés, et un regard bovin tellement inexpressif qu'il ne savait jamais interprété ces pensées. Et enfin, Bane Stravja, un gros dur de près de 2 mètre pour 120 kg de muscle, à l'allure on ne peut plus différente des deux autres; pantalon de voyageur plein de poche et chemise de lin verte. Il avait le teint buriné et une large cicatrice lui traversait la joue gauche.. Richard aurait pu l'apprécier s'il n'étais pas aussi bête.
-Nous avons progressé selon nos plan et la route de la fortune sera bientôt finie ! Nous pourrons alors entamer la construction du complexe. Par d'habile négociations et différents pots de vin j'ai réussi à obtenir tous les permis nécessaires. Cette forêt est à nous, messieurs !
Bill Gray, le vieux Bill
Bill crachat avec grand bruit, comme seuls les vieux fumeurs savent le faire et s'habilla pour la cueillette; ces provisions étaient aussi vide que le cerveau d'un de ces jeunes blanc-becs de la ville, se dit-il..
Il enfila vite fais son vieux jeans, tellement troué et jaunis par la saleté qu'un gruyère aurait fait pâle figure à côté de lui ainsi qu'une chaude chemise en laine brune et son chapeau, pris ces outils et sorti par la porte de derrière.
Ces cultures étaient florissantes cette année ; maïs, courges en tous genre, tomates, haricots,..
Il entreprit de chasser les limaces entre deux jurons, de remplir son panier à légumes pour ces repas du jour et de ramasser les plus grosses des courges qu'il entreposerait afin de faire ces fameuses soupes hivernales.
Sur plus de 35 ans, ces cultures lui avaient assurer plus que le nécessaire pour survivre et occupait la majorité de ces matinées.
Il se sentait bien, en paix dans cet éden végétal ou il avait élu domicile. Cela avait été dur au début, il y avait eu énormément de travail et d'adaptations requises pour un jeunot de la ville mais il c'était découvert un don, une passion pour la culture. Puis il avait toujours été bon tireur et s'offrait régulièrement un bon morceaux de viande, frais du jour ! Et sans saloperie d'additif songea-t-il..
Jack, bâtard
-Waouf ! Waouuuuf !!
Une grande claque moitié amicale moitié exaspéré de bill vient le cueillir en pleine élocution.
Ca faisait une bonne heure qu'il était couché sur un épais tapi de mousse humide et il mourrait d'envie de bouger, de courir, de hurler aux loups mais surtout de se gratter les puces qui infestaient sa nuque et le démangeait horriblement. Seule la peur d'une nouvelle tape de réprimande d'une grosse mains rugueuses et aussi dur que du bois le retient. Rester sans bouger et sans faire le moindre bruit plus d'une heure était dans les limites de ce qu'un jeune chien de l'âge de Jack pouvait encaisser. Sa seule distraction étaient de compter les secondes entre les longs reniflements et les crachats du vieux chasseur, tel on compte les secondes entre l'éclair et le tonnerre.
Le vieux chasseurs les connaissait par cœur les bons coins de chasse du vallon; il fallait qu'ils soient légèrement en hauteur, avec assez de taillis que pour se camoufler et une vue plongeante sur un espace dégagé, dans ce cas ci, la vallée, ou se trouvait un des seuls points d'eau des alentours; la source du vieux hêtre.
Bill Gray, le vieux Bill
D'autant qu'il puisse en juger par l'avancement du soleil et le déplacement d'ombre du frêne à sa droite, cela devait faire une heure qu'il était aux aguets. Ses rhumatismes commençait à se réveiller douloureusement et son envie de pisser se faisait de plus en plus pressantes.. Toujours comme ça se dit-il, c'est toujours quand t'dois pas bouger que ta vessie se rebelle.
Haaaa ! Sa commence par des craquements de brindilles, ensuite l'animal, un porc sauvage en l'occurrence, observe les alentours, flaire les odeurs en avançant timidement et quand il se sent rassuré, cavale prudemment jusqu'à la source. Et c'est là que tous ce termine..
Gorin, un porc sauvage
Sa soif étanché, il s'apprêta à déguerpir quand une douleur sourde le frappa au flanc, l'emportant dans un océan tumultueux de sensations et de perceptions jusque là inconnue, dans une perte de conscience du décors, dans le néant absolu.
Jack, bâtard
Un cri d'enthousiasme de Bill vient saluer son tir au but et Jack n'eut pas besoin de plus pour s'élancer avec grâce et sauvagerie sur leur futur repas. Il allait toujours récupéré les proies en premier, empli de la fierté d'appartenir à la meute du vieux chasseur, il ratait jamais son coup l'vieu Bill !
Le chasseur arriva, à la traine, comme d'habitude et chargea l'animal sur son dos avec une facilité déconcertante pour son âge.
Jack avait faim, l'attente avait attiser son appétit et il courait autour de Bill, cavalant loin devant pour revenir à la charge plein de la vivacité et de l'impatience de la jeunesse..
Le retour les faisaient passer près de l'orée de la forêt nouvellement créé par les bûcherons et ils s'y risquèrent donc prudemment, le vieil homme se méfiant toujours des gens de sa race.
Jack cavala comme une flèche poursuivre un lapin qui eu la mauvaise idée de sortir de son terrier, oubliant toute prudence et toute autorité du chef de meute pour s'offrir un délicieux festin imprévu et bienvenu. Le lapin courait de droite à gauche passant sous des racines, changeant de direction à tous bout de champs pour essayer de semer Jack mais celui-ci à défaut d'être aussi futé et aussi vif avait la puissance et la rapidité de son côté; plusieurs fois il failli l'attraper, il enrageait d'adrénaline.. Quand un son fort peu familier le désintéressa de sa proie et l'amena en haut d'une colline observer un couple de campeurs qui commençait à s'installer, Jack s'apprêtait à aller voir de plus près quand Bill l'attrapa par la peau du cou et le tira à côté de lui discrètement.
Bill Gray, le vieux Bill
Il observait les campeurs, inquiet et outragé par leur arrogance.. Ils venaient sur ces terres et se comportait comme si tous leurs appartenaient ! Dans son monde, dans le monde sauvage, on n'a que ce qu'on domine par sa force ou sa ruse et on respecte les territoires des différents prédateurs; les loups préféraient la forêt profonde, les ours se cantonnaient à l'ouest, des chiens sauvages vivaient en meute un peu partout,et les aigles s'étaient appropriés les pics les plus hauts des contreforts.
-Aaahooouuuuuuuuuuuuu !
Il imita assez bien le hurlement d'un loup pour que sans se concerter ni se regarder, les campeurs.. décampent.. Et à toute vitesse !
Cela le fit éclater d'un rire gras accompagné de quelque crachotement pendant un bon moment puis il s'arrêta d'un coup, siffla Jack et reparti en direction de la grotte.
Il suspendit le porc tête en bas et l'égorgea après avoir mis préalablement un seau en dessous pour recueillir le sang frais, très nourrissant, afin de le faire bouillir et de le déguster au soir.
Il coupa les organes génitaux et entailla la peau au niveau du postérieur pour la lui enlever tant que la carcasse était fraîche, l'éventra et le vida de bas en haut en gardant les rognons, le cœur et le foie qui ferait de bons petits plats une fois qu'il les aurait préparé à sa sauce avec quelques brins de persil.
Il ramassa les boyaux et les restes de la carcasses pour faire des appâts, pris les cartilages pour faire des hameçons et la peau qu'il allait tanner lui ferait sûrement un sac bien solide.
-Une bonne journée, hein mon Jack ?
Il lui lança un gros os à moelle avant de commencer à préparer les viandes; une partie serait salée et séchée tandis qu'une autre serait fumée.. Il aimait bien les vieilles viandes boucanées aussi dur que du bois qu'il mastiquait longuement à l'aide des quelques dents qu'ils lui restaient.
Karl, chef de chantier « Teck en Toc »
-Allez les gars, amenez moi ces putains de bulldozers par ici !
Il était 8h du matin et M. Richards lui avait dit qu'il voulait que la route soit finie dans 3 jours, peu importe le nombre d'heures supplémentaires que devraient faire les ouvriers.
Il savait pas trop pourquoi l'boss voulait absolument construire une route dans cette forêt reculée,
y avait rien de valeur dans le coin.. Et construire un complexe.. Carrément !
Haaa les riches, ils savent plus quoi faire de leur argent.
-John ! Prends le premier bull et commence le tracé de la route, j'veux que tous soit prêts pour asphalter à 16h !
John était un vieux de la vieille, ca faisait plus de 10 ans qu'il travaillait pour l'entreprise. On lui confiait toujours les tâches difficile parce qu'on savait qu'il les gérerait bien mieux que les autres et qu'il ne risquerait pas d'endommager une machine pour aller plus vite.
C'est devenu comme ça partout maintenant, les machines valent plus d'argent que toi ! Pensa t'il. Toi tu vaux rien, t'es qu'un produit périssable comme un autre, tous juste bon à te faire jeter quand ta plus la force de travailler..
Enfin bon,.. Par les temps qui courent.. Quand t'a un boulot faut t'estimer heureux.
Les ouvriers travaillèrent toute la journée et finir le tracé de la route le soir même.
Bien ! se dit Karl, c'est une bonne chose de faite et on sera dans les temps. Faut qu'je pense à prévenir M. Raidmore.
Ricky Red, jeune banlieusard
A 16 piges, quand t'habite en banlieue, t'as pas énormément de chance d'en sortir, faudrait se contenter d'un petit boulot avec un petit salaire, d'un p'tit appart et d'une petite vie minable..
Mais moi je veux la grande vie se dit-il ! Je veux aller plus loin que tous ces branleur qui se contente de trainer dans la rue et qui tombe au premier coup véreux qu'on leur propose.
-Yo Ricky, t'es trop calme mec ! Tu penses à quoi ?
Ca c'est Big Jo, il a beau ne pas dépasser le mètre 70, personne le cherche dans le quartier. On l'appelle Big Jo parce qu'il compense sa petite taille par une rage sans limite dans les bastons ! Y
s'laisse jamais faire le Big Jo, il rentre dedans et sa passe où sa casse.
-J'pensais au mec de l'autre jour à la TV s'entendit-il dire..
-Lequel ? Il y en a des tonnes tu sais d'mec à la TV lui dit-il en lui décochant un vilain coup de coude qui se voulait amical.
-Celui qui venait de philadelphie et qu'à réussi à amasser un paquet d'thune.. Il vit à Los Angeles et il se coule la belle vie maintenant.. Avec plein de belles voitures, plein de belles femmes et tous, tu sais ?
-Ouai.. Ben et alors ?
-Bah, rien.. J'me disais que ca devait être cool de mener la grande vie comme lui.
-Arrête de rêver Ricky Boy, nôtre avenir il est tous tracer et ta seule chance de le rencontrer un jour c'est quand tu viendras le servir à table mon pote ! Et encore, les serveurs là bas ils doivent savoir causer, pas comme nous. Faut leur servir du « monsieur », « madame », faut leur tirer leur chaise et baisser ton froc en espérant qu'ils t'enculent pas trop fort !
Ricky ria de bon cœur, il avait raison, quand tu nais en banlieue tu crèves en banlieue..
Il salua Jo et repartis chez lui, à la fois amusé par ces envies naïves d'un avenir doré et attristé par ce dur retour à la réalité. Son père étaient partis avant sa naissance et sa mère, malgré tous son courage, avait du mal à finir le mois. Et encore, elle avait un bon boulot, pas comme d'autre.. Elle était caissière chez « Ahmed Express » et ramenait souvent en douce des produits presque périmé dont les gens ne voulaient pas et qu'elle aurait dû, selon ces directives, jeter. Ca la rendait malade de devoir jeter de la bouffe alors qu'elle avait toujours du mal à garnir leurs assiettes décemment.
-Richard ! Viens m'aider à ranger les courses !
-Ouai man ! Tous d'suite !
Bill gray, le vieux Bill
La nuit était tombée depuis quelques heures et ca faisait longtemps que les ouvriers étaient parti, laissant un saccage écologique et leurs monstres d'aciers sur place. La lune était proche d'être pleine, laissant une visibilité suffisante que pour s'aventurer dans l'obscurité forestière, c'était le moment ou jamais. Il empaqueta quelques chiffons, son briquet à amadou et un pied de biche dans un sac à dos et partit dans la nuit, Jack sur les talons.
35 ans qu'il vivait dans cette forêt, dans sa grande verte.. Il avait appris à l'aimer, comme une amante, elle qui veillait toujours à ce qu'il ai tous ce qu'il lui faut pour survivre. Il en avait passé des heures à l'explorer, à la découvrir, à se plonger corps et âme dans sa magnificence.. Il l'aimait plus que tous,.. Sauf Jack, peut-être. Et il était décidé à la défendre, coûte que coûte, contre l'invasion de l'urbanisme.. Contre ces nains en ciré jaune qui se croyait tous permis ! Un bout de papier payé bien cher et il s'appropriait ce qu'il voulait. Mais pas ici et pas maintenant les gars, vous êtes tombés sur la mauvaise forêt se dit Bill.
Il avançait sereinement, veillant à bien regarder où il marchait et à faire un minimum de bruit. La plupart des animaux, dont les prédateurs, étaient devenu noctambule par peur de l'homme. Et même si les ours et les loups ne l'effrayait pas outre mesure, ils les feraient décampé d'un coup de feu, il ne voulait pas risquer d'entrer dans un conflit où il aurait à blesser un animal pour se défendre.
Cela ne le répugnait pas de tuer, quand cela était utile et nécessaire, mais tuer un de ces nobles voisins parce qu'il avait bêtement empiété sur son territoire, c'était autre chose.
Il arriva enfin sur le tracer de la route et regarda, les larmes aux yeux, le saccage laissé par les ouvriers. Il en faudrait du temps à la nature, si on la laissait faire, pour recoloniser cet espace. Certains des arbres abattus étaient centenaires et portaient une multitude de cicatrice. Ils avaient résisté à cent hivers pour finir débité en quelques minutes. Il grogna, crachât et commença à compter les bulldozers. Il y en avait trois, en plus des deux camions qui servirait à aller chercher le gravier pour recouvrir la tracé et formé les fondations de la route.
Il réfléchit.. Les bulldozers faisaient plus de dégâts, mais si les camions étaient endommagés, ils ne pourraient pas continuer la route tant qu'ils n'en auraient pas de nouveaux.
-T'en penses quoi jack ?
Il sortit le pied de biche de son sac et s'attaqua à l'un des bouchons de réservoir du camion le plus proche. Une fois celui-ci démolit, il continua sur sa lancée et fit de même sur le deuxième camion et sur l'un des bulldozers. Il noua plusieurs bout de chiffons entre eux jusqu'à former une mèche assez longue que pour plonger dans le réservoir, laissant juste un bout éffiloché et donc facilement inflammable, dépasser. Il répéta la même opérations sur les deux autres véhicules.
Il revient au premier et prépara son briquet à amadou dont il avança la mèche, étira les fibres puis actionna la roulette plusieurs fois avant qu'une étincelle ne provoque une légère incandescence.
Il souffla dessus pour l'élargir et enflamma un premier chiffon avec lequel il allumerait les autres. Il courut au premier, mit les chiffons en contact et dès que la lueur jaunâtre d'une flamme apparut, il s'élança vers le deuxième qui flamba bientôt également. Il haletait, son coeur cognait dans sa poitrine comme un marteau sur une enclume. Il arriva enfin au troisième et jeta son chiffon enflammé dessus avant de courir se réfugier derrière la frondaisons des arbres.
Il courut aussi vite qu'il le pût, jack bien loin devant lui et se dit qu'il aurait pu faire les mèches légèrement plus longue. Ca faisait un moment qu'il ne s'était plus sentit autant vivre, l'adrénaline coulait à flots dans ces veines, sa poitrine battait la chamade et il sentait tous ces muscles protester contre la course effrénée qu'il leurs infligeait. Il pensa qu'il aurait du regarder s'il n'y avait pas d'autres outils qu'il aurait pu endommager avant de faire tous flamber quand la première explosion survient. La détonation fût assourdissante mais c'est la deuxième onde de choc qui l'envoya cueillir les paquerettes au sol. Des morceaux de métaux volèrent en tous sens et il ne les évita que par chance, s'étant remis à courir vers les profondeurs de la forêt.
-Jack ! Jack, t'es ou ? Jaaaaack !!!
Un aboiement lui répondit bien loin en avant et Bill compris que son jeune camarade l'avait dépassé depuis belle lurette. Rassuré, il repris un rythme moins harassant et se dirigea vers sa masure.
Il aurait aimé voir la tête que les ouvriers feraient quand ils arriveraient au matin.. haha !
*****
Voilà, c'était le premier chapitre de mon récit, en espérant qu'il vous ai plu et que vous me laisserez une petite trace de vôtre passage; commentaires, critiques constructives, éloges (on ne sait jamais.. ),etc..
Un énorme merci pour vôtre lecture, rien que ce fait me rempli de joie.
Gros bisou !
Thomas.R- Date d'inscription : 09/11/2013
Localisation : Belgique
Re: L'écho de la forêt [Aventure]
J'adore me début, j'attends la suite!
Margaux1999- Date d'inscription : 01/06/2011
Age : 25
Localisation : Poudlard.
Re: L'écho de la forêt [Aventure]
J'ai fort apprécié cette lecture ! Maintenant il y a quand même quelques petites choses qui m'ont chagriné pendant ma lecture : les fautes d'orthographe qui sont récurrentes [je me propose de t'en signaler quelques unes par mp si tu en trouves l'utilité] et heurtent la lecture et les rires du narrateur à ces propres trouvailles (ce qui n'enlève pas le fait qu'elles soient drôles). En effet, tout comme un comédien ne doit jamais rire à ses blagues, je pense qu'un auteur non plus : c'est irrespectueux envers le lecteur, c'est lui dire : "tiens là tu dois rire"... C'est un peu comme si tu nous prenait pour des **** (pour faire très vulgaire [était-ce utile ?]).
Par ailleurs, j'ai bien aimé l'humour avec notamment ce "campeurs... décampent".
Par ailleurs, j'ai bien aimé l'humour avec notamment ce "campeurs... décampent".
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