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Besoin d'avis pour le début de mon roman [Biohazard]

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extialis
billythekid945
6 participants

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Besoin d'avis pour le début de mon roman [Biohazard] Empty Besoin d'avis pour le début de mon roman [Biohazard]

Message par billythekid945 Lun 24 Juin - 20:40

Bonjour à tous, je me suis lancé un défi : écrire un roman. 
J'aimerais vos avis sur ces premiers chapitres de mon travail. N'hésitez donc pas à le donner, soyez francs. Tout commentaire positif ou non est bon à prendre !

Merci d'avance, à bientôt


Biohazard





Chapitre 1 : L’inattendu
 
« Demain, le soleil sera présent sur toute la région malgré quelques nuages… » Alan éteignit la télévision. Vivant seul, dans son splendide appartement au dernier étage d’un gratte-ciel de Tokyo, ce bruit de fond sonore lui permettait d’oublier quelque peu sa solitude. Il posa son regard sur le grand mur blanc à sa droite où trônait le symbole de sa réussite. Diplômé d’informatique de la « Massachusetts Institute of Technology », ainsi que de la célèbre université de « Tôkyô Daigaku » dont il sorti major, aucun doute Alan Beaker passait pour un modèle en la matière. Il faisait d’ailleurs, à ce titre, la fierté de ses parents. En fait, ses études étaient sa seule consolation. Spécialiste et passionné de nouvelles technologies, son environnement était composé des gadgets les plus « High-Tech ». Alan aimait avoir une longueur d’avance et se procurait sans arrêt les dernières nouveautés. Il se demandait parfois si ce besoin compulsif n’était pas lié à un profond sentiment d’abandon…
Pensif, il contemplait les lumières de Tokyo en cette nuit d’hiver au travers de l’immense baie vitrée qui entourait son appartement. Cette vision lui rappelait des décors de cartes postales. Cependant, l’admiration qu’il ressentait face à ce spectacle était bien loin de ses pensées du moment, empreintes de nostalgie. Il se remémorait ses jeunes années. Le souvenir de ces trente-quatre ans écoulés faisait naître en lui un sentiment d’inachevé. L’absence d’une personne avec laquelle partager son quotidien, la vie loin de ses parents restés dans sa ville natale de Sacramento faisaient de ses jours un long ennui sans fin. Il ne prenait d’ailleurs plus la peine de donner de ses nouvelles aux rares personnes qui tenaient à lui. Il ne pouvait s’empêcher de penser que la monotonie de sa vie ne valait pas la peine d’être racontée. Cette routine convenait par ailleurs parfaitement à cette ville nippone où chacun inspire la rigueur, cette manière de toujours être dans la norme. D’après lui, les japonais étaient passés maître dans l’art de se fondre dans la masse, de respecter les règles établies par la société. Décidément, les rues américaines où tout le monde traverse au feu rouge lui manquaient.
Un bruit sourd le sortit de sa léthargie, un crissement de pneu et enfin un bruit de verre brisé. Sous ses yeux, une camionnette venait de s’encastrer dans un réverbère provocant les cris de la foule, apeurée. Sur cette fourgonnette était écrit en lettres capitales : « World Wide Genetics ». Alan sursauta en reconnaissant le logo de la WWG, l’entreprise pour laquelle il travaillait ! Des hommes cagoulés armés de fusils automatiques s’avançaient vers l’utilitaire. L’un d’entre eux, une « armoire à glace » défonça la poignée des portes arrière d’un coup de crosse.  Alan réalisa qu’il assistait à un braquage en règle. Il sentit dans son dos qu’il ruisselait de sueur. Après quelques instants sans bouger, comme paralysé par ce qu’il voyait, il attrapa son téléphone : « 
—Allo ?
—   Police nationale j’écoute ?
—   Oui, il y a eu un accident en bas de chez moi, une camionnette, ils cambriolent la fourgonnette ! Vite !
—   Calmez vous et dites moi où vous êtes?
—   J’habite à deux rues  de « Takarazuka-Minamiguchi »
—   La station de métro ?
—   Oui, faites vite ! »
Trente minutes plus tard, Alan répondait aux innombrables questions posées par l’enquêtrice Aikyo Shiwaze de la « Keisatsu-chô », la police nippone. Le stress avait encore une forte emprise sur lui. Les événements brutaux de ces dernières minutes ne lui avaient pas encore permis de retrouver ses esprits et l’insistance de son interrogatrice n’arrangeait rien: « 
—   Êtes-vous sûr de ne rien avoir oublié ?
—   Non, je suis navré je n’ai pas plus de précisions à vous donner, tout s’est déroulé si rapidement, Balbutia t’il, encore sous le choc.
—   Ces types que vous avez vus, avaient-t’ ils des choses en commun ?
—   En dehors de leur cagoule sombre, je ne crois pas…je ne me souviens pas.
—   Cette camionnette appartenait à l’entreprise dont vous faites partie, savez-vous qui aurait pu s’attaquer à la WWG ? Que pouvaient-ils vouloir y trouver? Rajouta-t-elle.
—   Non…non, je n’en ai aucune idée. Je n’appartiens qu’au service informatique, vous savez.
—   N’avez vous vraiment rien remarqué de particulier ? Quelque chose qui sorte de l’ordinaire, qui puisse nous aider ?
Alan pris une profonde inspiration, essayant de se calmer. Il suait à grosses gouttes tant il était bouleversé.
— Il y a bien cet homme, celui qui a mené le cambriolage. Une force de la nature, il devait mesurer au moins deux mètres et était très carré, le genre de mec qui intimide. Celui là, je m’en souviens…  Malheureusement je n’ai rien de plus à vous apprendre, je suis navré. »
Elle le remercia en lui rappelant de rester disponible pour un éventuel autre entretien puis,  s’en alla interroger d’autres témoins. Alan se dit alors que la police allait en avoir pour un long moment tant il y avait de témoins durant le braquage.
      Alan méditait, le regard vague sous sa douche, le jet chaud et réconfortant ruisselant le long de son corps. Il y avait bien longtemps qu’il ne pratiquait plus le sport, aussi ses muscles s’étaient amenuisés au fil des années passées devant son ordinateur. Si la nourriture japonaise lui avait permis de garder la ligne, il n’était plus aussi fringant que durant sa jeunesse. Alan se repassait mentalement en boucle les images des dernières heures. Après maintes tentatives pour se rappeler quelque chose, un détail, ses souvenirs étaient devenus de plus en plus flous et imprécis. Il ne parvenait plus à distinguer la réalité de son imaginaire. Il parvint alors à une conclusion : un peu de repos lui ferait le plus grand bien. Il écrivit un email à son patron, lui demandant de lui accorder sa journée en raison des circonstances particulières. Il espérait ainsi apaiser ses émotions. Peu après, il s’endormit, exténué.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 2 : La naissance
 
Lundi, 7h du matin, la fourmilière parisienne était déjà en pleine activité. Comme à son habitude, Paul Roussel, allait passer toute sa journée assis sur un banc du bois de Boulogne. Il aimait y travailler. Il trouvait cet endroit paisible et d’un autre coté, le fait de ne jamais être seul en cet endroit le rassurait. Il y a bien longtemps que Paul avait laissé tomber l’idée d’aller suivre les cours magistraux à la Sorbonne où il étudiait l’informatique. Il considérait la présence en cours et l’obligation de se déplacer comme un gaspillage abusif de son précieux temps. Il préférait apprendre par lui-même en pianotant sur son ordinateur, surfant sur internet et expérimentant toujours de nouvelles choses. Sa curiosité naturelle et son intelligence rare lui permettaient d’exceller dans ses études malgré son absentéisme. Il prenait d’ailleurs un malin plaisir à rappeler aux personnes lui faisant des remarques désobligeantes à ce sujet, que les plus grands de ce monde tels que Bill Gates ou encore Mark Zuckerberg étaient parvenus à accomplir de grandes choses en laissant leurs études de coté. Ainsi, il mettait tout son temps et son investissement dans ses projets personnels.
Fort de son expérience dans les domaines de la programmation et du piratage, Paul avait atteint un niveau que ses professeurs qualifiaient de « prodigieux ». Il avait par exemple mis au point un logiciel permettant de détecter la méthode de chiffrement et ainsi, de « cracker » quasiment n’importe quel code. Pas un seul ne lui avait encore résisté. Sa passion pour l’informatique tenait du fait que pour n’importe quel problème, « il y avait toujours une solution ». Dans ce monde fait  d’octets et de lignes de codes, il se sentait libre de faire ce qu’il voulait, car tout lui paraissait possible, ses rêves n’avaient ainsi plus de limite.
Paul avait grandi dans un petit quartier de Bobigny, dans le « 9-3 » comme ils disent. Repéré dès son plus jeune âge comme un enfant précoce, turbulent et lassé du faible niveau de l’enseignement qu’on lui proposait, il avait sauté deux classes. Ceci lui permis de retrouver un semblant de stimulation intellectuelle… durant quelques mois tout au plus. Ainsi, Bac’ en poche à 15 ans, Paul dû déménager pour étudier à la Sorbonne c’est alors que son attrait pour l’informatique atteint son paroxysme. La différence d’âge qu’il avait avec les autres étudiants parfois plus vieux de trois ou quatre ans l’avait progressivement isolé. Cependant, cette situation ne le dérangeait pas outre mesure, il aimait réfléchir, rêver pendant des heures, penser à son avenir. Ces moments de solitude décuplaient sa volonté de toujours aller plus loin et de faire de grandes choses. C’est de cette manière, au calme du bois de Boulogne, que son talent s’exprimait le mieux. Il savait qu’un jour son talent serait reconnu de tous. Conscient de son intelligence hors-norme, il tentait sans cesse de trouver une nouvelle idée capable d’alimenter sa fortune. Au cours de ces quelques années universitaires, il avait déjà amassé plusieurs milliers d’euros grâce à ses logiciels. Il s’efforçait ainsi de toujours découvrir de nouvelles possibilités innovantes et ingénieuses. Cependant, ces derniers temps, son machiavélisme et son envie grandissante d’aller plus loin l’avaient poussé à se servir de son intelligence pour d’autres projets. En effet, il lui était possible de s’introduire dans n’importe quel serveur, d’espionner n’importe quel ordinateur et d’accéder à n’importe quel type de données. Il réalisait alors toutes les possibilités qui s’offraient à lui. Partant de cette idée et avec sa persévérance habituelle, il s’était attiré les bonnes grâces d’un groupe de mercenaires trouvés sur divers forums dont il avait le secret.  Ainsi, il organisait depuis son écran d’ordinateur des braquages de petites banques dont il avait au préalable piraté les codes d’accès des portes d’entrées et des coffres. Ses diverses tentatives s’étaient révélées très fructueuses. Son business commençait à prendre une envergure considérable et le côté lucratif l’encourageait à explorer de nouvelles opportunités. Son âme de compétiteur le poussait au dépassement de soi et braver les interdits sonnait à ses oreilles comme un défi  à relever. Les défis, il adorait ça !  
Il était 18h, en pleine heure de pointe, Paul pris le métro 5 en direction de « Place d’Italie » afin de rejoindre son appartement ou, comme il aimait le désigner, « son QG ». Il habitait un petit F2 dans le 13e. Habiter dans cet endroit cosmopolite lui rappelait son « 9-3 » natal, lui conférant ainsi un sentiment de réconfort. Cette émotion que lui procurait son quartier valait bien le déplacement et lui donnait une raison de passer une demi-heure matin et soir dans la fournaise des transports bondés. Paul sentit alors dans sa poche que son téléphone vibrait. Il décrocha : « 
—   J’écoute ?
—   Tout s’est déroulé comme prévu, commença un homme d’une voix rauque
—   Vous m’en voyez ravi, rétorqua-t-il. Attendons à présent.
—   Compris. »
La conversation s’était achevée aussi sèchement qu’elle avait débuté. Paul esquissa un sourire. Le sourire satisfait qu’il arborait lorsqu’il avait la certitude d’avoir un coup d’avance sur ses adversaires.
      Une fois arrivé chez lui, Paul ne prit même pas la peine de ranger ses affaires, il sauta sur sa télécommande et alluma la télévision, le journal de 20h allait débuter. Claire Chazal fit alors son apparition sur son petit écran :
« Madame, Monsieur, bonsoir. Voici les gros titres de l’actualité : Tokyo choquée après un coup de feu sur une camionnette de la célèbre multinationale WWG ayant provoqué l’accident du véhicule. Ce dernier fut par la suite pillé par des malfrats cagoulés et armés… »
Paul sauta sur place, lançant un « Ça y est ! » triomphant. Son talent allait enfin être reconnu de tous.
« Nul ne sait pour le moment l’objectif de cette attaque et aucun des malfaiteurs n’a encore été identifié. La police nippone explore pour le moment différentes pistes qui pourraient permettre d’en apprendre plus sur ce dramatique incident »
Il se réjouissait. Il savait que les journaux bluffaient, la police n’avait aucune piste. Il en était persuadé. Comment un étudiant, tapis dans l’ombre à l’autre bout de la planète pouvait-il laisser la moindre trace ? La première étape de sa nouvelle opération venait de toucher au but et l’effet produit était bien au delà de ses espérances. Toutes les chaines de télévision diffusaient les images du braquage et les réseaux sociaux regorgeaient de vidéos amateurs de passants se trouvant sur les lieux. Cette audience inespérée lui donnait à son égo une nouvelle dimension.
 
 
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Chapitre 3 : La piste
 
Aikyo Shiwaze croulait sous la paperasse administrative. Le téléphone ne cessait de sonner. Elle recevait des dizaines d’appels provenant de témoins du braquage qui, ayant vu les images à la télévision, avaient décidé d’apporter leur contribution. Bien qu’elle pensait que ces gens cherchaient à se rendre importants, Aikyo n’avait d’autre choix que de les recevoir un par un. Lorsqu’une telle affaire se produit, une carrière peut basculer du tout au tout et elle avait bien l’intention de saisir cette opportunité pour faire, elle aussi, parler d’elle. C’était une belle jeune femme. Ses cheveux d’ébène encadraient ses traits fins et faisaient ressortir la profondeur de ses yeux d’un noir intense, lui donnant un air malicieux. Elle haïssait cet aspect de son travail. Faire le standard téléphonique, ce n’était pas pour elle. Lors de l’incident, deux jours plus tôt, elle avait donné sa carte de visite à nombre de témoins de la scène. Aussi, recevait-elle des dizaines de propositions de rendez-vous par téléphone. Elle était exaspérée. Dans ces moments, elle maudissait son physique. Lassée, elle transféra sa ligne vers celle de sa secrétaire et, saluant quelques collègues, quitta son bureau.
Assise à la terrasse d’un fast-food, Aikyo ruminait les images de l’accident essayant de repérer quelque chose qui pourrait lui donner une piste. Elle irait l’après-midi rendre visite au directeur de la WWG afin de lui poser quelques questions. Malheureusement elle ne pensait pas obtenir une grande aide de sa part sur l’identité des criminels. Elle avait beau retourner la situation dans tous les sens, rien de plus ne lui apparaissait. Elle se devait de résoudre cette enquête, c’était un véritable tremplin pour sa carrière. Cette enquête pourrait apporter gloire et honneur sur sa famille. L’aspect familial était primordial dans la culture japonaise. Elle était décidée, elle se battrait jusqu’au bout.
14h30, l’immense building de la WWG dressé devant elle, Aikyo pénétra dans le hall. Apercevant une femme derrière un comptoire, elle s’avança : « 
—   Bonjour, je suis de la police et j’ai rendez-vous avec monsieur Nakashima. Pouvez-vous m’indiquer le chemin ?
—   Mais certainement, prenez l’ascenseur sur votre droite et allez jusqu’au 75e étage. Là, vous arriverez dans un long corridor et le bureau de monsieur Nakashima se trouve tout au fond.
—   Merci bien.
—   Je vous en prie, j’informe monsieur Nakashima de votre arrivée imminente. »
Aikyo se dirigea donc vers l’ascenseur. Elle n’aimait pas ce genre d’endroits, étriqué et peu lumineux. Elle avait l’impression d’étouffer. Et le nombre incalculable d’étages restant ne la rassurait pas vraiment.
            La sonnerie de l’ascenseur retentit, les portes automatiques s’ouvrirent et Aikyo pénétra dans un long, très long couloir blanc uni dont le sol était fait en marbre. Arrivée à l’autre bout, l’un des bureaux portait l’inscription « M.Nakashima ». Aikyo avança sa main pour toquer à la porte, mais celle-ci s’ouvrit d’elle même, laissant apparaître un vieux monsieur grisonnant. « 
—   Entrez, je vous en prie, proposa-t-il.
—   Je vous remercie de m’accorder un peu de votre temps, je m’appelle Aikyo Shiwaze, je suis l’enquêtrice responsable de l’affaire.
—   J’ai entendu parler de vous, et ma secrétaire m’a informé de votre venue. Cependant, concernant mon temps, vous reconnaitrez que la police ne me laisse pas vraiment le choix, dit-il avec un sourire moqueur. Nous avons tous été choqués par ce qui s’est passé. Mes employés ne sont pas rassurés, et à juste titre. Je compte sur vous pour retrouver ces coupables.
—   C’est pour ça que je suis là. Que pouvez-vous me dire sur l’accident ?
—   Je n’en sais pas plus que vous, je sais qu’une de mes camionnettes a été braquée et que par chance, mes hommes ont eu la vie sauve.
—   Sur les images filmées on a pu voir les agresseurs voler le contenu de votre véhicule. Que cherchaient-ils d’après vous ?
—   Je n’en sais absolument rien, cette camionnette ne contenait que des solutions chimiques et ustensiles destinés à la recherche. Rien de bien important, en somme.
—   Et pourquoi se seraient-il attaqué spécifiquement à la WWG ? Je veux dire, il existe bien d’autres entreprises de cette envergure. Alors pourquoi vous ? demanda-t-elle
—   Eh bien vous savez, différents éléments que nous produisons coûtent un certain prix, ils pourraient tout à fait se revendre très cher et rapporter gros.
—   Vous pensez donc à un trafic de matériel biologique ? Une sorte de marché noir ?
—   Je ne pense à rien, mais c’est une possibilité, répondit-il.
—   Monsieur Nakashima, commença-t-elle, choisissant ses mots avec précaution, je crois savoir que vous possédez une unité de recherche et développement au sein de vos locaux. Puis-je savoir sur quel sujet vous travaillez ? »
Monsieur Nakashima prit une profonde inspiration et reprit : « 
—   Je suis navré, mais je ne peux pas vous en parler. Avec la virulence de l’espionnage industriel de nos jours, nous ne pouvons pas prendre le risque que des informations cruciales nous concernant se retrouvent dans la presse, expliqua-t-il calmement.
—   Dans le cadre de cette enquête j’espérais que vous feriez preuve d’un peu plus de coopération, rétorqua-t-elle, agacée.
—   Chère Madame, cet entretien s’arrête ici. Je vous souhaite une agréable fin de journée. »
Aikyo resta impassible, la discussion s’acheva brusquement. Elle prit alors congé. Elle traversa la grande porte d’entrée du bâtiment et sortit son téléphone « 
—   Allo, Hiro ?
—   Oui, qu’y a t’il ?
—   Je sors de chez Nakashima, il nous cache quelque chose ! Fouilles pour voir si tu peux trouver quoi, fais jouer tes contacts, sois inventif. Je veux découvrir ce qui cloche.
—   Compris ! »
Elle le savait, Tsukune Hiro, son second, était le mieux placé pour découvrir ce que les gens cachaient. Au cours des précédentes enquêtes, elle avait pu constater que les secrets les mieux gardés n’avaient pas pu lui résister. Elle comptait sur lui, elle lui accordait une entière confiance. A présent, il était tard, Aikyo reprit le métro par la station la plus proche en direction de son appartement. Sa petite demeure était un symbole de sobriété. Aikyo avait toujours privilégié le côté fonctionnel à l’esthétique. Elle était d’un pragmatisme à tout épreuve. Seule depuis plus de 3 ans. N’ayant jamais su garder un homme plus d’un an, elle était l’archétype de la femme moderne dont la priorité est placée sur le travail, laissant l’aspect sentimental de côté. Ainsi, elle subissait régulièrement les remarques de ses parents qui espéraient qu’elle trouve un jour un homme capable de la rendre heureuse, de lui faire prendre conscience des choses « réellement importantes de la vie ». L’amour, la passion, les relations en générales ne lui avaient jamais souri. En bonne féministe, elle désirait être reconnue pour ses talents et sa capacité à travailler dur. Elle ne voyait alors pas l’intérêt de s’encombrer d’une personne susceptible de la détourner du droit chemin vers la réussite. Malgré ses airs fiers et sa façon de rester indifférente à sa solitude, elle ne pouvait nier qu’en cette période tumultueuse et stressante, un soutien n’aurait pas été de refus. En cette fin de soirée, une coupe de glace lui ferait office de réconfort.
 
 
Chapitre 4 : L’intrusion
 
      Alan était de retour dans les bureaux de la WWG. Tous ses collègues ne parlaient que du braquage. Il était comme envahi. Lui, qui avait voulu se reposer pour laisser les choses s’apaiser, constatait avec horreur que rien n’avait changé. Il s’assit à son bureau et démarra son ordinateur. Son rôle consistait à élaborer un système de sécurité informatique et réseau complet. Il assurait ainsi la confidentialité des transferts d’information au sein de l’entreprise et le contrôle des allées et venues du secteur de recherche de l’entreprise. Alan s’apprêtait à vérifier les données de la veille, il fallait vérifier que tout était resté en ordre durant sa journée de repos. Il consulta alors les ouvertures et fermetures des portes, vérifiant à chaque fois le nom de la personne ayant apposé son empreinte digitale ainsi que leur visage. Les portes des laboratoires disposaient de trois systèmes de sécurité. Il fallait tout d’abord taper un code à l’aide d’un digicode situé sur la droite de la porte. Ensuite, un testeur d’empreinte digitale devait être utilisé. Ces deux actions devaient impérativement se dérouler dans cet ordre et uniquement dans cet ordre. Enfin, une micro-caméra incrustée dans le blindage de la porte prenait un cliché de la personne postée devant. La prise de photo était déclenchée lorsque la personne posait son doigt sur le testeur d’empreinte digitale. Le signal électrostatique du corps alimentait la micro-caméra en passant par le testeur d’empreinte. Alan n’était pas peu fier de ce système dont il était à l’origine. De toute évidence, rien d’anormal n’était survenu durant les dernières vingt-quatre heures. Il avait pu reconnaître le visage de tous les employés ayant pénétré dans la zone sécurisée. La prochaine étape de la vérification concernait à présent les transferts de données. Il activa la détection d’anomalies grâce à son logiciel. Cette opération nécessitait un peu de temps dû à la quantité considérable de données analysées. Alan décida qu’il était temps d’aller prendre un café. L’opération pourrait ainsi continuer son déroulement.
      A peine s’était-il levé de son siège qu’un « bip » sonore récurant se fit entendre. Sur son écran apparaissait en lettres capitales rouges « intrusion externe détectée ; IP : inconnue ; 16h24 ». Alan crut alors que le ciel allait s’écrouler, ses mains devinrent moites. Comment était-il possible qu’une personne extérieure à l’entreprise s’immisce dans  son réseau ultra-sécurisé ? Pire que cela, l’adresse IP était inconnue. « Inconnue », ce mot résonnait dans sa tête et  provoquait chez lui la plus totale incompréhension. Etait-ce une défaillance de son logiciel ? Un bug était plausible. Alan relança le test diagnostique. Au bout de deux minutes, la même alerte apparu. Plus de doutes, il y avait bien eu une intrusion étrangère. Comment quelqu’un avait-il bu berner son logiciel et maintenir son IP secrète ?  Alan restait abasourdi. Outre la torpeur qu’il ressentait en associant l’idée d’un espionnage avec l’agression de l’avant veille, il était honteux. Il avait été battu, lui le génie archi-diplômé. Jamais il n’avait eu à faire face à une telle humiliation.
      Reprenant peu  à peu ses esprits, Alan devait rétablir la sécurité et référer de cette violation de réseau à la hiérarchie. Il ouvrit sa boite mail intranet et informa son patron, M.Nakashima des faits. La réponse ne se fit pas attendre, deux minutes plus tard, un mail greffé de la mention « Urgent » arriva. Celui-ci provenait de Nakashima en personne. La gorge serrée, Alan ouvrit le message : « Dans mon bureau, tout de suite ! ». Direct, sobre. Nakashima n’avait pas pour habitude d’aboyer ses ordres de la sorte aussi, Alan comprit qu’il n’était pas le seul marqué par les récents événements et qu’il risquait de passer un sale moment...  
      Alan poussa la porte du bureau de son patron. Lui, les traits fermés, le regard grave, prit une longue inspiration avant d’ajouter : « 
—   Alors ?
—   Alors, quelqu’un a réussi à déjouer notre système de sécurité réseau et à s’introduire dans notre base de données.
—   Qui cela peut-il être ?
—   Je n’en sais rien, l’adresse IP était inconnue, aucun moyen de connaître sa provenance. La seule certitude : la personne n’est pas de l’entreprise. Il s’agit bien de quelqu’un d’extérieur.
—   Bon Dieu, jura-t-il. Cela signifie que toutes nos données ont pu être utilisées ! Y compris nos données confidentielles ?
—   J’en ai bien peur…
—   Il faut absolument faire quelque chose ! Pensez-vous que cela peut avoir un lien avec l’agression de mes employés l’autre soir ?
—   Non, l’intrusion a eu lieu après le braquage, je ne pense pas que les deux soient liés.
—   En êtes-vous certain ? Avez-vous vérifié les connexions le jour de l’incident ? »
Nakashima pointait là une faille dans le raisonnement d’Alan. S’il avait bien testé les connexions de la veille, celles concernant le jour du braquage auraient du être testées durant son jour de repos. Il n’avait donc pas pu vérifier. Alan reprit : « 
—   Vous avez raison, je vais aller éclaircir tout ça.
—   Bien, tenez-moi informé.
—   C’est noté. »
Alan se retira, priant pour ne rien découvrir de suspect.
      De retour à son bureau, il se pressa de lancer le scan des connexions comme on le lui avait demandé de faire. Il regardait son logiciel opérer, crispé et tendu. Après quelques minutes, il tressaillit, le même message d’intrusion externe apparaissait sur son écran. Il laissa échapper un « Oh putain ! ». Une bouffée de chaleur l’envahit. Il tremblait presque. Il déglutit avec difficulté. Il resta ainsi une minute, fixant le message rouge clignotant sur son ordinateur. Il se leva d’un bond et couru jusqu’au bureau de Nakashima. Poussant la porte en trombe, il manqua de tomber en faisant irruption dans la pièce. « 
—   Vous aviez raison ! Il y a bien eu une connexion la veille du braquage.
—   C’est bien ce que je craignais
—   Que dois-je faire ?
—   Vous, vous ne faites rien. J’appelle la police, nous verrons bien ce qu’ils nous diront. La porte est juste là.
Décidément, Nakashima devait être passablement éreinté par ces péripéties pour abuser de formules aussi cavalières.
      Peu de temps après, Alan vit une charmante jeune femme toquer à son bureau. Il se leva et lui ouvrit. Il reconnut alors l’enquêtrice qui l’avait interrogé le soir du vol : « 
—   Ah, c’est vous. Bonjour
—   Bonjour, Monsieur Beaker. Il me semble que vous aviez oublié de me préciser votre fonction au sein de la WWG durant notre précédent entretien.
—   C’est vrai, je vous prie de m’excuser, mais je ne voyais pas ce que cela pourrait apporter à l’enquête.
—   Passons, on m’a parlé d’une histoire de connexion intempestive sur vos réseaux sécurisés, c’est bien ça ?
—   A vrai dire, il s’agit de deux connexions. Dont l’une ayant eu lieu avant les faits de l’autre soir. Nous avons donc jugé bon de vous en informer.
—   Et vous avez bien fait ! D’où proviennent ces connexions ? Pouvez-vous identifier une zone où chercher ?
—   Hélas non, le fumier a parfaitement masqué ses coordonnées. Il a réussi à passer outre mon système de décodage.
—   Comment pourrions-nous réussir à le coincer ?
—   Il faudrait être présent durant sa connexion et établir une triangulation manuelle. Mais cela prendrait du temps, et je doute qu’il reste connecté suffisamment longtemps pour réussir.
—   Hum… je ne suis pas sûre de tout saisir, mais qui sait, peut-être aurons nous un peu de chance. Bref, ce sera tout pour cette fois. Si jamais il réapparait, passez moi un coup de fil dans la minute !
—   Entendu. »
Alan observa la silhouette élancée de la belle japonaise s’éloigner dans le couloir. Il s’était toujours émerveillé des traits fins et délicats des femmes du pays du soleil levant. Contrairement aux américaines souvent surfaites, ces femmes faisaient preuve d’un séduisant naturel. S’il n’avait jamais entretenu de relations avec des japonaises, l’idée ne lui aurait pourtant pas déplu. Chassant ces idées de ses pensées, Alan se remit au travail.
      12h10, l’heure de sa pause déjeuner, Alan traversa la rue pour acheter un sandwich. Il était navrant de constater que les fast-foods à l’américaine avaient réussi à envahir les rues japonaises. Il se disait souvent : « au moins, je ne suis pas dépaysé ».  Avalant une bouchée de son jambon-beurre-cheddar, le regard vague, il repensait aux messages en lettres rouges. Il se demandait « comment ? ». Pourtant, aucune réponse ne lui parvenait. Une fois son déjeuner englouti, Alan remontait les étages de la tour pour rejoindre son bureau. A peine entré, le même message que précédemment clignotait sur son écran d’ordinateur. Alan se précipita vers son fauteuil. Le vil était connecté en ce moment même. Alan devait agir. Il réalisa une triangulation manuelle, méthode dont il avait le secret. Enchaînant les invites de commandes à une vitesse défiant toute concurrence, il afficha l’IP : « 123.789.345.34 », puis celle-ci clignota et une autre série de chiffre apparut « 367.926.367.73 ». Incompréhensible. Qu’était-il en train de se passer ? Pourquoi l’adresse avait-elle changé ? Soudain, l’adresse se métamorphosa une fois de plus, et encore. L’adresse changea une bonne douzaine de fois avant de s’effacer complètement, laissant Alan bouche bée, sans voix. L’utilisateur n’était plus en ligne. Alan avait loupé sa chance. « Eh merde ! ». Un message apparu alors sur son ordinateur : « Bien essayé, Monsieur Beaker. Qu’avez-vous pensé de ma démonstration ? Amusant non ? Moi, j’ai beaucoup ri. A bientôt ». Alan était estomaqué. Il n’en croyait pas ses yeux. Une véritable provocation. Cet abruti le cherchait vraiment à l’humilier. Il voulait une compétition, il serait servi. Il inspira lentement et pris son téléphone. Il composa le numéro inscrit sur la carte de visite de Aikyo Shiwaze. « 
—   Allo ?
—   Shiwaze, qui est à l’appareil ?
—   C’est Alan Beaker, de la WWG. Pardonnez-moi de vous déranger, il a recommencé. J’ai tout tenté, mais impossible de le localiser.
—   Malgré votre méthode de triangulation ?
—   En réalité, c’est comme si son IP rebondissait d’un coin à un autre de la planète. Impossible de savoir où il se trouve réellement.
—   Je vois…il nous a encore eu. Je vous recontacte plus tard. Merci du renseignement. »
Si Alan n’en revenait toujours pas de cette véritable « claque » qu’on venait de prendre, paradoxalement, les événements de ce matin avaient ravivé chez lui une sorte de motivation. Il y avait longtemps que son intelligence et sa curiosité n’avaient pas été mises à telle épreuve. Aussi, était-il particulièrement remonté. Sa seule envie était de s’élever au dessus de cette ordure, de le doubler. Il voulait lui montrer que personne ne surpasse Alan Beaker. Cela lui rappelait ses jeunes années, lorsque la concurrence était à son comble et que sa combativité lui avait permis d’atteindre sa situation actuelle. Il fallait trouver une solution, il devait trouver LA solution. Cette situation l’avait piqué au vif, s’il devait travailler jour et nuit pour surclasser son concurrent, il était prêt à le faire. C’était peut être là, le piquant qu’Alan attendait depuis longtemps dans sa vie.  


Merci à tous d'avoir lu Smile

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Message par extialis Mar 25 Juin - 9:54

j'ai lu les deux premiers chapitres, j'y reviendrai pour te dire deux ou trois trucs, mais dans l'ensemble, pour le peu que j'ai lu, il est bien monté, ce début
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Message par billythekid945 Mar 25 Juin - 9:57

Je te remercie pour ce premier avis! Smile

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Message par Malicie Mer 26 Juin - 13:56

J'ai lu ton premier chapitre, qui, franchement, est plutôt bien écris. Quelques fautes, mais rien de bien grave. Niveau histoire, j'attends de lire les autres chapitres pour dire mon avis.
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Message par Demi-Tour Mer 26 Juin - 15:26

Question: comment fais ton personnage du 1er chapitre pour :
- lire l'inscription sur la fourgonnette
- reconnaitre un fusil automatique de tout autre arme à feu
- se rendre compte qu'un des bandits est une armoire à glace (alors qu'il le voit de haut)
- voir qu'il défonce la poignée arrière
- qu'ils portent des cagoules sombres
alors qu'il se trouve au dernier étage d'un gratte-ciel (qui, même s'il ne fait QUE 20 étages, ce qui est petit car une malheureuse tour de banlieue en fait  une bonne quinzaine), doit mesurer au minimum 60m de haut) et qu'il fait nuit?

Question : l'appel à la police : le policier lui parle directement en anglais, ou bien ton personnage parle-t-il aussi japonais (idem d'ailleurs pour l'inspectrice)? Et pourquoi ne donne-t-il pas une adresse exacte? Parce que plus vague que ça (" à 2 rues d'une station") ben y'a pas... Et le standard n'est pas saturé d'appels? Pourtant, de nombreuses personnes doivent appeler, non, vu que ça se déroule en pleine rue?

Question : la baie vitrée fait le tour de son appartement. Qu'est-ce-qui tient le plafond alors? Ne serait-ce pas plutôt "des" baies vitrées? Et du coup, si elles font le tour, cela suggère que son appartement occupe la totalité du dernier étage, ce qui fait vachement grand quand même... (mais bon, pas inenvisageable si on est millionnaire).


Dernière édition par Demi-Tour le Jeu 27 Juin - 6:38, édité 1 fois

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Message par extialis Mer 26 Juin - 20:31

lol
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Message par Demi-Tour Jeu 27 Juin - 6:53

Toujours sur le 1er chapitre (je n'ai pas lu les autres) :
Question : le personnage téléphone à la police, mais c'est lui qui dit Allô? (comme s'il répondait à un appel)
Question : la police ne prend pas ses coordonnées? Comment fait alors l'inspectrice pour savoir que c'est lui?
Question : le braquage commence... coup de téléphone du personnage... interrogatoire de ce même personnage par l'inspectrice... Et le braquage alors? Il est fini (on suppose que oui)? Que s'est-il passé, comment cela s'est-il passé? Comment se sont enfuis les braqueurs? Le personnage n'a rien vu d'autre?
Question (qui amène la suivante) : il y a beaucoup de témoins (c'est le personnage qui le dit). Pourtant, c'est la nuit, en hiver, que font donc tous ces gens dehors?
Question : braquer un fourgon... Pourquoi faire cela pour ainsi dire en plein centre-ville? Quand des fourgons sont attaqués, dans 99,99% des cas, c'est dans un endroit désert ou peu fréquenté permettant une fuite rapide des agresseurs (zone  industrielle, bretelle d'autoroute, etc).

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Message par Margaux1999 Sam 29 Juin - 11:30

J'ai beaucoup aimé, même si pour ma part le nom de ton roman est vraiment bizard Smile
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Message par billythekid945 Dim 30 Juin - 19:00

Merci pour toutes ces remarques, je les ai prises en considération et j'ai refait mon roman. Pour le titre de mon roman c'est de l'anglais.

billythekid945

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Message par billythekid945 Sam 20 Juil - 8:58

Bonjour à tous, j'ai modifié les 5 premier chapitres avec vos avis. Voici la dernière version : 


 
 
Biohazard
 
 
 
 
 
 
 
 
Florian CELLI
Chapitre 1 : L’inattendu
« Demain, le soleil sera présent sur toute la région malgré quelques nuages... » Alan éteignit la télévision. Vivant seul, dans son splendide appartement au deuxième étage d’un gratte-ciel de Tokyo, ce bruit de fond sonore lui permettait parfois d’oublier quelque peu sa solitude. Il posa son regard sur le grand mur blanc à sa droite où trônait le symbole de sa réussite. Diplômé d’informatique de la « Massachusetts Institute of Technology », ainsi que de la célèbre  « Tôkyô Daigaku », l’université de Tokyo, dont il était sortit major, aucun doute : Alan Beaker passait pour un modèle en la matière. Il faisait d’ailleurs, à ce titre, la fierté de ses parents. En fait, ses études étaient sa seule consolation. Spécialiste et passionné de nouvelles technologies, son environnement était composé des gadgets les plus « High-Tech ». Alan aimait avoir une longueur d’avance et se procurait sans arrêt les dernières nouveautés. Il se demandait parfois si ce besoin compulsif n’était pas lié à un profond sentiment d’abandon...
Pensif, il contemplait les lumières de Tokyo en cette nuit d’hiver au travers de l’immense baie vitrée qui ornait son appartement. Cette vision lui rappelait des décors de cartes postales. Cependant, l’admiration qu’il ressentait face à ce spectacle était bien loin de ses pensées du moment, empreintes de nostalgie. Il se remémorait ses jeunes années. Le souvenir de ces trente-quatre ans écoulés faisait naître en lui un sentiment d’inachevé. L’absence d’une personne avec laquelle partager son quotidien et la vie loin de ses parents restés dans sa ville natale de Sacramento ternissaient son quotidien. Il ne prenait d’ailleurs plus la peine de donner de ses nouvelles aux rares personnes qui tenaient à lui. Il ne pouvait s’empêcher de penser que la monotonie de sa vie ne valait pas la peine d’être racontée. Cette routine convenait par ailleurs parfaitement à la ville nippone où chacun inspire la rigueur, une manière de toujours être dans la norme. Selon lui, les japonais étaient passés maître dans l’art de se fondre dans la masse, de respecter les règles établies par la société. Décidément, les rues américaines où tout le monde traverse au feu rouge et qui respiraient la liberté lui manquaient.
Un bruit sourd le sortit de sa léthargie, suivi d’un crissement de pneu et enfin, un son de verre brisé. Sous ses yeux, une camionnette venait de s’encastrer dans un réverbère provocant les cris de la foule apeurée. Alan vit que quelque chose était écrit sur les flancs du véhicule. Plissant les yeux, il put distinguer en lettres capitales : « World Wide Genetics ». Alan sursauta en reconnaissant le logo de la WWG, l’entreprise pour laquelle il travaillait. Soudain, il aperçut des hommes cagoulés armés de fusils automatiques s’avançant vers l’utilitaire. L’un d’entre eux, une « armoire à glace » défonça la poignée des portes arrière d’un coup de crosse, déclenchant ainsi leur ouverture. La scène d’accident se métamorphosait peu à peu en braquage. Alan sentait naître dans son dos quelques gouttes de sueur. Après quelques instants sans bouger, comme paralysé, il attrapa son téléphone : « Vous êtes en relation avec la police nationale japonaise, veuillez ne pas quitter » « Allo ? dit une voix féminine.
   Oui, il y a eu un accident en bas de chez moi, une camionnette, ils l’attaquent! Vite !
   Calmez vous et dites moi où vous êtes?
   J’habite rue « omotesando »
   Dans le quartier « Harajuku », à deux pas de la station de métro « Shibuya » ?
     Oui, c’est exact, faites vite ! »
Trente minutes plus tard, Alan répondait aux innombrables questions posées par l’enquêtrice Aikyo Shiwaze de la « Keisatsu-chô », la police nippone.  Comme tout japonais, celle-ci faisait preuve d’une rigueur inébranlable ne souhaitant omettre aucun détail. Alan n’était pas à son aise. Le stress avait encore une forte emprise sur lui. Les évènements brutaux de ces dernières minutes ne lui avaient pas encore permis de retrouver ses esprits. Et il faut dire que l’insistance de son interrogatrice n’arrangeait rien: « Êtes-vous sûr de ne rien avoir oublié ?
    Oui, je crois... je suis navré je n’ai pas plus de précisions à vous donner, tout s’est déroulé si rapidement, balbutia t’il, encore sous le choc.
    Ces types que vous avez vus, avaient-ils des choses en commun ?
     En dehors de leurs cagoules sombres, je ne crois pas...je ne me souviens pas.
     Cette camionnette appartenait à l’entreprise dont vous faites partie, savez-vous qui aurait pu s’attaquer à la WWG ? Que pouvaient-ils vouloir y trouver? Rajouta-t-elle.
    Non...non, je n’en ai aucune idée. Je n’appartiens qu’au service informatique, vous savez.
   N’avez vous vraiment rien remarqué de particulier ? Quelque chose qui sorte de l’ordinaire, qui puisse nous aider ?
Alan pris une profonde inspiration, essayant de se calmer.
   Il y a bien cet homme, celui qui semblait mener le cambriolage. Une force de la nature, il devait mesurer au moins deux mètres, très carré, le genre de mec qui intimide. Celui là, je m’en souviens... Malheureusement je n’ai rien de plus à vous apprendre, je suis navré. »
Elle le remercia en lui rappelant de rester disponible pour un éventuel autre entretien, puis s’en alla interroger d’autres témoins. Alan se dit alors que la police allait en avoir pour un long moment tant il y avait de témoins durant le braquage.
Alan méditait, le regard vague sous sa douche, le jet chaud et réconfortant ruisselant le long de son corps. Il y avait bien longtemps qu’il ne pratiquait plus de sport, aussi ses muscles s’étaient-ils amenuisés au fil des années passées devant son ordinateur. Si la nourriture japonaise lui avait permis de garder la ligne, il n’était plus aussi fringant que durant sa jeunesse. Alan se repassait mentalement en boucle les images des dernières heures. Après maintes tentatives pour se rappeler quelque chose, un détail, ses souvenirs étaient devenus de plus en plus flous et imprécis. Il ne parvenait plus à distinguer la réalité de son imaginaire. Il parvint alors à une conclusion : un peu de repos lui ferait le plus grand bien. Il écrivit un email à son patron, lui demandant de lui accorder sa journée en raison des circonstances particulières. Il espérait ainsi apaiser ses émotions. Peu après, il s’endormit, exténué.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 2 : La naissance
Lundi, 7h du matin, la fourmilière parisienne était déjà en pleine activité. Comme à son habitude, Paul Roussel, allait passer toute sa journée assis sur un banc du bois de Boulogne. Il aimait y travailler. Il trouvait cet endroit paisible et d’un autre coté, le fait de ne jamais être seul en cet endroit le rassurait. Il y a bien longtemps que Paul avait laissé tomber l’idée d’aller suivre les cours magistraux à la Sorbonne où il étudiait l’informatique. Il considérait la présence en cours et l’obligation de se déplacer comme un gaspillage abusif de son précieux temps. Il préférait apprendre par lui-même en pianotant sur son ordinateur, surfant sur internet et expérimentant toujours de nouvelles choses. Il n’était pas fait pour le modèle scolaire français. Sa curiosité naturelle et son intelligence rare lui permettaient d’exceller dans ses études malgré son absentéisme. Il prenait d’ailleurs un malin plaisir à rappeler aux personnes lui faisant des remarques désobligeantes à ce sujet, que les plus grands de ce monde tels que Steve Jobs ou encore Mark Zuckerberg étaient parvenus à accomplir de grandes choses en laissant leurs études de coté. Ainsi, il mettait tout son temps et son investissement dans ses projets personnels. Fort de son expérience dans les domaines de la programmation et du piratage, Paul avait atteint un niveau que ses professeurs qualifiaient de « prodigieux ». Il avait par exemple mis au point un logiciel permettant de détecter différentes méthodes de chiffrement et ainsi, de « cracker » quasiment n’importe quel code. Pas un seul ne lui avait encore résisté. Seule la complexité du code pouvait jouer sur le temps qu’il lui fallait pour le trouver. Dans tous les cas, la fin était invariable, il y parvenait. Sa passion pour l’informatique tenait du fait que pour n’importe quel problème, « il y avait toujours une solution ». Dans ce monde fait d’octets et de lignes de codes, il se sentait libre de faire ce qu’il voulait, car tout lui paraissait possible, ses rêves n’avaient ainsi plus de limite. Paul avait grandi dans un petit quartier de Bobigny, dans le « 9-3 » comme ils disent. Repéré dès son plus jeune âge comme un enfant précoce, turbulent et lassé du faible niveau de l’enseignement qu’on lui proposait, il avait sauté deux classes. Ceci lui permis de retrouver un semblant de stimulation intellectuelle... durant quelques mois tout au plus. Ainsi, Baccalauréat en poche à quinze ans, Paul dû déménager pour étudier à la Sorbonne c’est alors que son attrait pour l’informatique atteint son paroxysme. La différence d’âge qu’il avait avec les autres étudiants parfois plus vieux de trois ou quatre ans l’avait progressivement isolé. Cependant, cette situation ne le dérangeait pas outre mesure, il aimait réfléchir, rêver pendant des heures, penser à son avenir. Ces moments de solitude décuplaient sa volonté de toujours aller plus loin, de repousser ses limites. C’est de cette manière, au calme du bois de Boulogne, que son talent s’exprimait le mieux. Il savait qu’un jour ses capacités seraient reconnues de tous. Conscient de son intelligence hors-normes, il tentait sans cesse de trouver une nouvelle idée capable d’alimenter sa fortune. Au cours de ces quelques années universitaires, il avait déjà amassé plusieurs milliers d’euros grâce à ses logiciels. Il s’efforçait ainsi de toujours découvrir de nouvelles possibilités innovantes et ingénieuses. Ce n’étaient pas les idées qui lui manquaient. Cependant, ces derniers temps, son machiavélisme et son envie grandissante de se dépasser l’avaient poussé à se servir de son intelligence pour d’autres projets. En effet, puisqu’il lui était possible de s’introduire dans n’importe quel serveur, d’espionner n’importe quel ordinateur et d’accéder à n’importe quel type de données, il avait rapidement réalisé toutes les possibilités qui s’offraient à lui. Partant de cette idée et avec sa persévérance habituelle, il s’était attiré les bonnes grâces d’un groupe de mercenaires trouvés sur divers forums dont il avait le secret. Ainsi, il organisait depuis son écran d’ordinateur des braquages de petites banques dont il avait au préalable piraté les codes d’accès des portes d’entrées et des coffres. Ses diverses tentatives s’étaient révélées très fructueuses. Son business commençait à prendre une envergure considérable et le côté lucratif l’encourageait à explorer de nouvelles opportunités. De plus, son âme de compétiteur le poussait toujours plus loin et braver les interdits sonnait à ses oreilles comme un défi à relever. Les défis, il adorait ça !
            Il était 19h30, en pleine heure de pointe dans le métro 5, direction de « Place d’Italie ». Paul tentait de rejoindre son appartement ou, comme il aimait le désigner, « son QG ». Il habitait un petit F2 avenue de Choisy, dans le 13e. Habiter dans cet endroit cosmopolite lui rappelait son « 9-3» natal, lui conférant ainsi un sentiment de réconfort. Cette émotion que lui procurait son quartier valait bien le déplacement et lui donnait une raison de passer une demi-heure matin et soir dans la fournaise des transports bondés. Paul sentit alors dans sa poche que son téléphone vibrait. Il décrocha : «
J’écoute ?

   Tout s’est déroulé comme prévu, commença un homme d’une voix rauque

   Vous m’en voyez ravi, rétorqua-t-il. Attendons à présent.

   Compris. »

La conversation s’était achevée aussi sèchement qu’elle avait débuté. Paul esquissa un sourire, ce sourire satisfait qu’il arborait lorsqu’il avait la certitude d’avoir un coup d’avance sur ses adversaires. Une fois arrivé chez lui, Paul ne prit même pas la peine de ranger ses affaires, il sauta sur sa télécommande et alluma la télévision, le journal de 20h allait débuter. Claire Chazal fit alors son apparition sur son petit écran :
« Madame, Monsieur, bonsoir. Voici les gros titres de l’actualité : Tokyo choquée après le braquage à main armée d’une camionnette de la célèbre multinationale WWG ayant provoqué l’accident du véhicule. Ce dernier fut par la suite pillé par des malfrats cagoulés... »
Paul sauta sur place, lançant un « Ça y est ! » triomphant. Son talent allait enfin être reconnu de tous.
« Nul ne sait pour le moment l’objectif de cette attaque et aucun des malfaiteurs n’a encore été identifié. La police nippone explore pour le moment différentes pistes qui pourraient permettre d’en apprendre plus sur ce dramatique incident », continuait la présentatrice.
Il se réjouissait. Il savait que les journaux bluffaient, la police n’avait aucune piste. Il en était persuadé. Comment un étudiant, tapis dans l’ombre à l’autre bout de la planète pouvait-il laisser la moindre trace ? Il ne commettait jamais d’erreurs, il était simplement trop fort. La première étape de sa nouvelle opération venait de toucher au but et l’effet produit était bien au delà de ses espérances. Toutes les chaines de télévision diffusaient les images du braquage et les réseaux sociaux regorgeaient de vidéos amateurs de passants se trouvant sur les lieux. Cette audience inespérée lui donnait à son égo une nouvelle dimension. Un tel braquage n’était pas si extraordinaire en soi, cependant la cohue provoquée par l’incident avait permis de décupler son importance. De ce fait, les médias s’en donnaient à cœur joie, montrant les gens courant en tous sens, pris de panique. Tant mieux.
`
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 3 : La piste
Aikyo Shiwaze croulait sous la paperasse administrative. Le téléphone ne cessait de sonner. Elle recevait des dizaines d’appels provenant de témoins du braquage qui, ayant vu les images à la télévision, avaient décidé d’apporter leur contribution. Bien qu’elle pensait que ces gens cherchaient plus à se rendre importants qu’à faire avancer l’enquête, Aikyo n’avait d’autre choix que de les recevoir un par un. Pour l’enquêtrice, il s’agissait d’une affaire banale. Cependant, elle n’avait jamais subit une telle pression de la part de sa hiérarchie. Il était impressionnant de constater comment le fait qu’une des plus grosses entreprises mondiales soit la cible d’un attentat pouvait influencer le déroulement d’une étude policière. Devant une telle médiatisation, les moindres faits et gestes de sa part serait inspecté et pouvait se retrouver dans les journaux. A présent, elle devait se méfier. C’est dans ce genre d’affaire à laquelle on prête une trop grande importance, qu’une carrière peut basculer. Elle avait bien l’intention de saisir cette opportunité pour faire enfin parler d’elle. C’était une belle jeune femme. Ses cheveux d’ébène encadraient ses traits fins et faisaient ressortir la profondeur de ses yeux d’un noir intense, lui donnant ainsi un air malicieux. Elle faisait partie des japonaises dont les yeux n’étaient pas totalement bridés, ce qui faisait d’elle une sorte de canon de beauté. Un nouvel appel. Elle haïssait cet aspect de son travail. Faire le standard téléphonique, ce n’était pas pour elle. Lors de l’incident, deux jours plus tôt, elle avait donné sa carte de visite à nombre de témoins de la scène. Aussi, recevait-elle, en plus des appels concernant l’enquête, des dizaines de propositions de rendez-vous. Elle était exaspérée par la bêtise des gens. Dans ces moments, elle maudissait son physique. Lassée, elle transféra sa ligne vers celle de sa secrétaire et, saluant quelques collègues, elle quitta son bureau.
Assise à la terrasse d’un fast-food, Aikyo ruminait les images de l’accident essayant de repérer quelque chose qui pourrait lui donner une piste. Elle irait l’après-midi rendre visite au directeur de la WWG afin de lui poser quelques questions. Malheureusement elle ne pensait pas obtenir une grande aide de sa part sur l’identité des criminels. On le décrivait comme quelqu’un de froid et peu sociable. Elle avait beau retourner la situation dans tous les sens, rien de plus ne lui apparaissait. Elle se devait pourtant de résoudre cette enquête, cela pouvait être un véritable tremplin pour sa carrière. Cette affaire pourrait également la rendre célèbre et honorer son nom et celui de sa famille. L’aspect familial était primordial dans la culture japonaise. Elle était décidée, elle démêlerait ce sac de noeuds.
14h30, l’immense building de la WWG dressé devant elle, Aikyo pénétra dans le hall. Apercevant une femme derrière un comptoir, elle s’avança : « Bonjour, je suis de la police et j’ai rendez-vous avec monsieur Nakashima. Pouvez- vous m’indiquer le chemin ?
   Mais certainement, prenez l’ascenseur sur votre droite et allez jusqu’au 75e étage. Là, vous arriverez dans un long corridor et le bureau de monsieur Nakashima se trouve tout au fond.
   Merci bien, répondit-elle poliment.
    Je vous en prie, j’informe monsieur Nakashima de votre arrivée imminente. »
Aikyo se dirigea donc vers l’ascenseur. Elle n’aimait pas ce genre d’endroits, étriqués et peu lumineux. Elle avait l’impression d’étouffer. Et le nombre incalculable d’étages restant ne la rassurait pas vraiment. La sonnerie de l’ascenseur retentit, les portes automatiques s’ouvrirent enfin et Aikyo pénétra dans un long, très long couloir blanc uni dont le sol était fait de marbre. Arrivée à l’autre bout, l’un des bureaux portait l’inscription « M.Nakashima ». Aikyo avança sa main pour toquer à la porte, mais celle-ci s’ouvrit d’elle même, laissant apparaître un vieux monsieur grisonnant. « Entrez, je vous en prie, proposa-t-il.
            —  Je vous remercie de m’accorder un peu de votre temps, fit-elle en s’inclinant respectueusement. Je m’appelle Shiwaze Aikyo, je suis l’enquêtrice responsable de l’affaire.
            —  J’ai entendu parler de vous, et ma secrétaire m’a informé de votre venue. Cependant, concernant mon temps, vous reconnaitrez que la police ne me laisse pas vraiment le choix.» dit-il avec un sourire moqueur. Puis, l’air grave, il ajouta : « Nous avons tous été choqués par ce qui s’est passé. Mes employés ne sont pas rassurés, et à juste titre. Je compte sur vous pour retrouver ces coupables.
            —  C’est pour ça que je suis là. Que pouvez-vous me dire sur l’accident ?
            —  Je n’en sais pas plus que vous, je sais qu’une de mes camionnettes a été braquée et que par chance, mes hommes ont eu la vie sauve.
            —  Sur les images filmées on a pu voir les agresseurs voler le contenu de votre véhicule. Que cherchaient-ils d’après vous ?
            —  Je n’en sais absolument rien, cette camionnette ne contenait que des solutions chimiques et ustensiles destinés à la recherche. Rien de bien important, en somme.
            —  Et pourquoi se seraient-il attaqué spécifiquement à la WWG ? Je veux dire, il existe bien d’autres entreprises de cette envergure. Alors pourquoi vous ? demanda-t-elle
            —  Eh bien vous savez, différents éléments que nous produisons coûtent un certain prix, ils pourraient tout à fait se revendre très cher et rapporter gros aux voleurs.
            —  Vous pensez donc à un trafic de matériel biologique ? Une sorte de marché noir ?
            —  Je ne pense à rien, mais c’est une possibilité, répondit-il.
            —  Monsieur Nakashima, commença-t-elle, choisissant ses mots avec précaution, je crois savoir que vous possédez une unité de recherche et développement au sein de vos locaux. Puis-je savoir sur quel sujet vous travaillez ? » Monsieur Nakashima prit une profonde inspiration et reprit : «
            —  Je suis navré, mais je ne peux pas vous en parler. Avec la virulence de l’espionnage industriel de nos jours, nous ne pouvons pas prendre le risque que des informations cruciales nous concernant se retrouvent dans la presse, expliqua-t-il calmement.
            —  Dans le cadre de cette enquête j’espérais que vous feriez preuve d’un peu plus de coopération, rétorqua-t-elle, agacée. » Le vieil homme baissa les yeux, le visage fermé, puis après quelques secondes de silence, il releva la tête : « Chère Madame, cet entretien s’arrête ici. Je vous souhaite une agréable fin de journée. » Aikyo resta impassible, la discussion s’acheva brusquement. Elle prit alors congé. Elle traversa la grande porte d’entrée du bâtiment et sortit son téléphone «  Allo, Hiro ?
            —  Oui, qu’y a t’il ?
            —  Je sors de chez Nakashima, il nous cache quelque chose ! Fouille pour voir si tu peux trouver de quoi il s’agit, fais jouer tes contacts, sois inventif. Je veux découvrir ce qui cloche.
            —  Compris ! »
Elle le savait, Tsukune Hiro, son second, était le mieux placé pour découvrir ce que les gens cachaient. Au cours des précédentes enquêtes, elle avait pu constater que même les secrets les mieux gardés n’avaient pas pu lui échapper. Elle comptait sur lui, elle lui accordait une entière confiance. A présent, il était tard, Aikyo reprit le métro par la station la plus proche en direction de son appartement. Sa petite demeure rue « Bunkyo » était un symbole de sobriété. Située dans une petite ruelle sombre de l’arrondissement « Shin-ôtsuka », elle habitait l’étage supérieur d’une maison typique du coin. Balcon en bois à l’étage et grandes fenêtres au rez-de-chaussée. Aikyo avait toujours privilégié le côté fonctionnel à l’esthétique. Elle était d’un pragmatisme à tout épreuve. Aikyo n’aimait pas rentrer le soir et passer dans ces petites ruelles si peu éclairées. Elle n’était pas rassurée. Oh bien sûr, plusieurs de ses collègues lui avaient parfois proposé de la raccompagner, mais elle doutait de leurs bonnes intentions. Et puis de toute manière, elle n’avait encore jamais rencontré d’ennuis. Il lui aurait fallu un homme dans sa vie, une épaule sur laquelle s’appuyer. Seule depuis plus de 3 ans et n’ayant jamais su garder un homme plus d’un an, elle était l’archétype de la femme moderne dont la priorité est donnée au travail, laissant l’aspect sentimental de côté. Ainsi, elle subissait régulièrement les remarques de ses parents qui espéraient toujours qu’elle trouve un jour quelqu’un capable de la rendre heureuse, de lui faire prendre conscience des choses « réellement importantes de la vie » comme ils aimaient à le répéter. L’amour, la passion, les relations en général ne lui avaient jamais souri. En bonne féministe, elle désirait être reconnue pour ses talents et sa capacité à travailler dur. Elle ne voyait alors pas l’intérêt de s’encombrer d’une personne susceptible de la détourner du droit chemin vers la réussite. Malgré ses airs fiers et sa façon de rester indifférente à sa solitude, elle ne pouvait nier qu’en cette période tumultueuse et stressante, un soutien n’aurait pas été de refus. Elle inséra la clé dans la serrure et entra. Elle dîna rapidement mais ne prit pas la peine de faire la vaisselle. Une vieille habitude qu’elle s’efforçait de perdre, se disant qu’une femme à marier ne pouvait pas se permettre de telles négligences. Elle chassa rapidement ces pensée puis se laissa tomber sur son canapé devant le policier du soir. Une soirée tranquille et un peu de calme lui feraient le plus grand bien.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

billythekid945

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Besoin d'avis pour le début de mon roman [Biohazard] Empty Re: Besoin d'avis pour le début de mon roman [Biohazard]

Message par billythekid945 Sam 20 Juil - 8:58

Chapitre 4 : L’intrusion
Alan était de retour dans les bureaux de la WWG. Tous ses collègues ne parlaient que du braquage. Il était comme envahi. Lui, qui avait voulu se reposer pour laisser les choses s’apaiser, constatait avec horreur que rien n’avait changé. Il s’assit à son bureau et démarra son ordinateur. Dans le cocon de son bureau individuel, il se sentait au calme et cela le rassurait. Son rôle consistait en l’élaboration d’un système de sécurité informatique et réseau complet. Il assurait ainsi la confidentialité des transferts d’information au sein de l’entreprise ainsi que le contrôle des allées et venues du secteur de recherche de l’entreprise. Dans une entreprise d’une telle envergure, la sécurité était primordiale. De plus, les produits manipulés par les différentes équipes de recherche nécessitaient un contrôle de tous les instants afin de s’affranchir du moindre risque. Comme à son habitude, Alan s’apprêtait à vérifier les données de la veille. Il fallait être sûr que tout était resté en ordre durant sa journée de repos. Il consulta alors les ouvertures et fermetures des portes, vérifiant à chaque fois le nom de la personne ayant apposé son empreinte digitale. Il fallait également contrôler la correspondance entre le nom qui s’affichait sur son écran et le visage de la personne. Les portes des laboratoires disposaient de trois systèmes de sécurité. Il fallait tout d’abord entrer un mot de passe à l’aide d’un digicode situé sur la droite de la porte. Ensuite, un scanner d’empreinte digitale vérifiait l’identité des chercheurs. Ces deux actions devaient impérativement se dérouler dans cet ordre et uniquement dans cet ordre mais surtout, en un certain laps de temps. Enfin, une micro-caméra incrustée dans le blindage de la porte prenait un cliché de la personne postée devant. La prise de photo était déclenchée lorsque la personne posait son doigt sur scanner d’empreinte digitale. Le signal électrostatique du corps alimentait la micro-caméra en passant par le scanner. Ce dernier système permettait, le lendemain, de confirmer l’identité de la personne de manière certaine. Alan n’était pas peu fier de cet ingénieux mécanisme dont il était à l’origine. De toute évidence, rien d’anormal n’était survenu durant les dernières vingt-quatre heures. Il avait pu reconnaître le visage de tous les employés ayant pénétré dans la zone sécurisée. Il pouvait à présent associer un nom et un visage sur chaque employé empruntant ce passage. Seule une poignée de chercheurs y avait accès. La prochaine étape de la vérification concernait à présent les transferts de données. Il activa la détection d’anomalies grâce à un logiciel spécialisé de sa conception. Ce dernier analysait les flux d’informations en vérifiant les adresses d’entrées et sorties, la source et la destination des téléchargements effectués et ainsi  de suite. Cette opération nécessitait un peu de temps du fait de la quantité considérable de données à analyser. Alan décida qu’il était temps d’aller prendre un café, rituel qui lui était cher. L’opération pourrait ainsi continuer son déroulement. 
A peine s’était-il levé de son siège qu’un « bip » sonore se fit entendre. Sur son écran apparaissait en lettres capitales rouges : «intrusion externe détectée; IP: inconnue; 16h24». Alan écarquilla les yeux. Jamais cela n’était arrivé auparavant. Cela devait être une erreur technique, c’était la seule solution plausible. Comment était-il possible qu’une personne extérieure à l’entreprise s’immisce dans son réseau ultra-sécurisé ? De plus, l’adresse IP était inconnue. Vraiment bizarre. « On va en avoir le cœur net » dit-t-il, comme pour se rassurer, en relançant le test diagnostique. Au bout de deux minutes, la même alerte réapparut. Plus de doutes, il y avait bien eu une intrusion étrangère. Comment quelqu’un avait-il pu berner son logiciel et maintenir son IP secrète ? Alan restait abasourdi. Le braquage l’avant veille, et maintenant ça. Les ennuis n’étaient apparemment pas finis. Outre la torpeur qu’il ressentait en associant l’idée d’un espionnage informatique avec l’agression de la camionnette, il éprouvait un immense sentiment de honte. Il avait été battu, lui le génie archi-diplômé. Jamais il n’avait eu à faire face à une telle humiliation. Reprenant peu à peu ses esprits, Alan devait rétablir la sécurité et référer de cette violation de réseau à la hiérarchie. Il ouvrit sa boite mail et informa son patron, Nakashima, des faits. La réponse ne se fit pas attendre, deux minutes plus tard, un mail greffé de la mention « Urgent » arriva. Celui-ci provenait de Nakashima-sama en personne. La gorge serrée, Alan ouvrit le message : « Dans mon bureau, tout de suite ! ». Direct, sobre. Nakashima n’avait pas pour habitude d’aboyer ses ordres de la sorte. Aussi, Alan comprit qu’il n’était pas le seul marqué par les récents événements et qu’il risquait de passer un sale moment...
Alan poussa la porte du bureau de son patron. Lui, les traits fermés, le regard grave, prit une longue inspiration avant d’ajouter : «
            —  Alors ? 
            —  Alors, quelqu’un a réussi à déjouer notre système de sécurité réseau et à s’introduire dans notre base de données. 
            —  Comment ? Savez-vous d’où provient l’intrusion ? 
            —  Je n’en sais rien, l’adresse IP était inconnue, aucun moyen de connaître sa provenance. La seule certitude est que cette personne n’est pas de l’entreprise. Il s’agit bien de quelqu’un d’extérieur. 
            —  Bon Dieu, jura-t-il. Cela signifie que toutes nos données ont pu être utilisées ! Y compris nos données confidentielles, je présume? 
            —  J’en ai bien peur... 
            —  Il faut absolument faire quelque chose ! Nous ne pouvons pas prendre un tel risque ! » Retrouvant peu à peu son calme, il ajouta : « Pensez-vous que cela peut avoir un lien avec l’agression de mes employés l’autre soir ? 
            —  Non, l’intrusion a eu lieu après le braquage, je ne pense pas que les deux soient liés. 
            —  En êtes-vous certain ? Avez-vous vérifié les connexions le jour de l’incident ? » 
Nakashima pointait là une faille dans le raisonnement d’Alan. S’il avait bien testé les connexions de la veille, celles concernant le jour du braquage auraient du être testées durant son jour de repos. Il n’avait donc pas pu vérifier. Alan reprit : «
 Vous avez raison, je vais aller éclaircir tout ça.
   Bien, tenez-moi informé.
    C’est noté. »
Alan se retira avec une inclinaison respectueuse, priant pour ne rien découvrir de suspect.
De retour à son bureau, il se pressa de lancer le scan des connexions comme on le lui avait demandé de faire. Il regardait son logiciel opérer, crispé et tendu. Après quelques minutes, il tressaillit, le même message d’intrusion externe apparaissait sur son écran. Il laissa échapper un « Oh putain ! ». Nakashima-sama disait vrai. Il y a peut-être un lien. Une bouffée de chaleur l’envahit. Il tremblait presque. Il déglutit avec difficulté. Il resta ainsi une minute, fixant le message rouge clignotant sur son ordinateur. Il se leva d’un bond et couru jusqu’au bureau de Nakashima. Poussant la porte en trombe, il manqua de tomber en faisant irruption dans la pièce. «
            —  Vous aviez raison ! Il y a bien eu une connexion la veille du braquage. 
            —  C’est bien ce que je craignais 
            —  Que dois-je faire ? 
            —  Vous, vous ne faites rien. J’appelle la police, nous verrons bien ce qu’ils nous diront. La porte est juste là.
Décidément, Nakashima devait être passablement éreinté par ces péripéties pour abuser de formules aussi cavalières. Peu de temps après, Alan vit une charmante jeune femme toquer à son bureau. Il se leva et lui ouvrit. Il reconnut alors l’enquêtrice qui l’avait interrogé le soir du vol : « 
            —  Ah, c’est vous. Bonjour, Shiwaze-san.
            —  Bonjour, Monsieur Beaker. Il me semble que vous aviez oublié de me préciser votre fonction au sein de la WWG durant notre précédent entretien. 
            —  C’est vrai, je vous prie de m’excuser, mais je ne voyais pas ce que cela pourrait apporter à l’enquête. 
            —  Passons, on m’a parlé d’une histoire de connexion intempestive sur vos réseaux sécurisés, c’est bien ça ? 
            —  A vrai dire, il s’agit de deux connexions. Dont l’une ayant eu lieu avant les faits de l’autre soir. Nous avons donc jugé bon de vous en informer. 
            —  Et vous avez bien fait ! D’où proviennent ces connexions ? Pouvez-vous identifier un périmètre de recherche ?
            —  Hélas non, le fumier a parfaitement masqué ses coordonnées. Il a réussi à passer outre mon système de décodage. 
            —  Comment pourrions-nous réussir à le coincer ? 
            —  Il faudrait être présent durant sa connexion et établir une triangulation manuelle. Mais cela prendrait du temps, et je doute qu’il reste connecté suffisamment longtemps pour réussir. 
            —  Hum... je ne suis pas sûre de tout saisir, mais qui sait, peut-être aurons nous un peu de chance. Bref, ce sera tout pour cette fois. Si jamais il réapparait, passez moi un coup de fil dans la minute ! 
            —  Entendu. » Alan observa la silhouette élancée de la belle japonaise s’éloigner dans le couloir. Il s’était toujours émerveillé des traits fins et délicats des femmes du pays du soleil levant. Contrairement aux américaines souvent surfaites, ces femmes faisaient preuve d’un séduisant naturel. S’il n’avait encore jamais entretenu de relations avec des japonaises, l’idée ne lui aurait pourtant pas déplu. Chassant ces idées de ses pensées, Alan se remit au travail. 12h10, l’heure de sa pause déjeuner, il était toujours très ponctuel. Une horloge suisse toujours bien huilée. Alan traversa la rue pour acheter un sandwich. Il était navrant de constater que les fast-foods à l’américaine avaient réussi à envahir les rues japonaises. Il se disait souvent : « au moins, je ne suis pas dépaysé ». Avalant une bouchée de son jambon-beurre-cheddar, le regard vague, il repensait aux messages en lettres rouges. Il se demandait « comment ? ». Pourtant, aucune réponse ne lui parvint. Une fois son déjeuner englouti, Alan remonta les étages de la tour pour rejoindre son bureau. A peine entré, le même message que précédemment clignotait sur son écran d’ordinateur. « Est-il possible que… » Sans terminer sa phrase, Alan se précipita vers son fauteuil et entra quelques commandes. À présent, il en était sûr, ce n’était pas une redite. Le fourbe était connecté en ce moment même. Alan devait agir. Il réalisa une triangulation manuelle, méthode dont il avait le secret. Enchaînant les invites de commandes à une vitesse défiant toute concurrence, il parvint enfin à afficher l’IP : « 123.789.345.34 », puis celle-ci clignota et une autre série de chiffre apparut « 367.926.367.73 ». Incompréhensible. Qu’était-il en train de se passer ? Pourquoi l’adresse avait-elle changé ? Soudain, l’adresse se métamorphosa une fois de plus, et encore. L’adresse changea une bonne douzaine de fois avant de s’effacer complètement, laissant Alan bouche bée, sans voix. L’utilisateur n’était plus en ligne. Alan avait loupé sa chance. « Eh merde ! ». Un message apparu alors sur son ordinateur :
« Bien essayé, Monsieur Beaker. Qu’avez-vous pensé de ma démonstration ? Amusante non ? Moi, j’ai beaucoup ri.
A bientôt
The Whisperer of the night »
Alan était estomaqué. Il n’en croyait pas ses yeux. Une véritable provocation. Cet abruti cherchait vraiment à l’humilier. Il voulait une compétition, il serait servi. Il inspira lentement, prit son téléphone et composa le numéro inscrit sur la carte de visite de Aikyo Shiwaze. « Allo? Shiwaze-san ?
            —  qui est à l’appareil ? 
            —  C’est Alan Beaker, de la WWG. Pardonnez-moi de vous déranger, il a recommencé. J’ai tout tenté, mais impossible de le localiser. 
            —  Malgré votre méthode de... triangulation ? 
            —  En réalité, c’est comme si son IP rebondissait d’un coin à un autre de la planète. Impossible de savoir où il se trouve réellement. 
            —  Je vois...il nous a encore eu. Je vous recontacte plus tard. Merci du renseignement. » Alan n’en revenait toujours pas de cette véritable « claque » qu’il venait de prendre. Un affront à sa fierté. Il était exaspéré. Paradoxalement les événements de ce matin avaient ravivé chez lui une sorte de motivation. Il y avait longtemps que son intelligence et sa curiosité n’avaient pas été mises à pareille épreuve. Aussi, était-il particulièrement remonté. Sa seule envie était de s’élever au dessus de cette ordure, de le doubler. Il voulait lui montrer que personne ne surpasse Alan Beaker. Cela lui rappelait ses jeunes années, lorsque la concurrence était à son comble et que sa combativité lui avait permis d’atteindre sa situation actuelle. Il fallait trouver une solution, il devait trouver LA solution. Cette situation l’avait piqué au vif, s’il devait travailler jour et nuit pour surclasser son concurrent, il était prêt à le faire. C’était peut être là, le piquant qu’Alan attendait depuis longtemps dans sa vie. 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 5 : Le Chuchoteur
Paul jubilait. Le sentiment de supériorité qu’il éprouvait en cet instant le réjouissait. Il les battrait à plates coutures. Son braquage avait déjà fait le tour du monde et à présent, les services de police étaient informés de ses capacités, suite à ses connexions sur le réseau de la WWG. Cependant, une question subsistait : les flics avaient-ils déjà fait le lien entre ses connexions et le braquage ? Si sa réputation prenait une nouvelle ampleur, son égo surdimensionné ne lui permettait pas de s’arrêter en si bon chemin. Il devait aller encore plus loin, viser toujours plus haut. Son objectif : marquer les esprits. Ce soir, il allait frapper, et il frapperait un grand coup. En effet, si au départ ses immersions dans la base de données de la WWG lui avaient plutôt permis de tester ses capacités, les informations qu’il en avait tiré avaient changé ses plans du tout au tout. Ainsi, une idée avait germé en lui. Par ses recherches, il avait appris que la compagnie disposait du seul laboratoire de type P4 du japon. Cette classe de laboratoire de haute sécurité permettait des expérimentations de haute sécurité sur des agents pathogènes très virulents et pour lesquels aucun traitement n’existe. Il savait désormais que les chercheurs de la WWG travaillaient, entre autre, sur le virus Ebola, responsable de fièvres hémorragiques mortelles en quelques jours. Une belle saloperie. En fouillant les données qu’il avait récoltées, il s’était aperçu que leurs études portaient plus particulièrement sur un vaccin. Un vaccin qui pourrait éradiquer ce virus. Le traitement était apparemment en phase de test sur des animaux et les résultats étaient très prometteurs : quatre-vingt pourcent de guérison d’après leurs fichiers. S’il s’avérait qu’un tel vaccin puisse être compatible avec l’homme, les retombées économiques seraient prodigieuses. Son inventeur...ou son détenteur, deviendrait rapidement l’une des plus grosses fortunes mondiales. A cette idée, Paul sourit. Il ne lui en fallait pas tant. Il avait trouvé sa cible. Il devait à présent s’emparer du remède.
            Le jeune homme pressa la touche  « entrer » de son clavier d’ordinateur. E-mail envoyé. « Il est temps », murmura-t-il. Il venait d’envoyer son plan d’action à sa liste de mercenaires. Chacun de ses hommes le recevrait sur son mobile et pourraient ainsi appliquer à la lettre ses recommandations. Cette opération, si elle était menée à son terme, serait sans aucun doute son plus bel accomplissement. Son excitation était palpable, il bouillait intérieurement d’impatience.
A l’autre bout de la planète, Andreï Nowakowski prit son téléphone portable, consulta ses e-mails. Il lu attentivement et pendant de longues minutes. C’était lui, il leur transmettait ses volontés. A présent, à eux de jouer. Le point de ralliement avait été fixé à la
« Tôkyô-eki », la gare de Tokyo à 20h. L’opération se déroulerait de nuit. Plus pratique, moins de monde. En effet, si le laboratoire de la WWG était en activité 24h/24, en période nocturne ce dernier ne fonctionnait qu’avec cinquante pourcent de son effectif. Ceci, d’après Andreï laissait une marge de manœuvre confortable. L’ukrainien s’était spécialisé dans les interventions à risques. Issu de l’armée ukrainienne, il avait peu à peu troqué sa droiture pour une nouvelle profession plus lucrative. À présent, c’est en tant que chasseur de prime qu’il accomplissait ses missions. Andreï excellait dans ce domaine. Du haut de ses deux mètres couplés à cent kilos de muscles, Andreï ou « la montagne » comme le surnommaient ses amis, était un véritable monstre. Sa force colossale et ses capacités athlétiques lui permettaient de désarçonner un adversaire ou de grimper à un mur ou à une corde à la seule force de ses bras et avec une facilité déconcertante. Il pouvait également réaliser des sauts impressionnants qui, un jour lui sauveraient sûrement la vie. Il avait par ailleurs longtemps hésité avec une carrière de sportif, cependant il avait été incapable de choisir une discipline sur laquelle se concentrer tant il excellait dans toutes. Il était bâti pour la compétition. Il considérait chaque nouvelle mission comme un défi de plus à relever. Ainsi, petit à petit, il s’était construit une solide réputation dans le milieu du mercenariat. A tel point qu’il avait été récemment contacté par un certain « Whisperer of the night » autrement dit, le chuchoteur de la nuit. Le pseudonyme l’avait tout d’abord interpelé. Andreï aimait être intrigué, qu’on attise sa curiosité. Il avait donc décidé de rejoindre ce chuchoteur. Il comprenait à présent pourquoi l’homme avait choisi un tel surnom. Le chuchoteur n’agissait que la nuit, jamais ne se montrait. La discrétion était son maître mot. Il murmurait ses ordres à ses hommes de main et se volatilisait de nouveau. Andreï eut un petit ricanement. Il aimait cette mentalité. Il n’avait jamais été très doué pour les relations sociales, ainsi ce mode de fonctionnement lui convenait parfaitement. Lors des premiers contacts avec le Whisperer, qu’il avait fini par appeler « boss », Andreï avait émis quelques exigences notamment celle de pouvoir choisir son équipe de travail sans aucune condition, ce à quoi son employeur avait répondu par l’affirmative sans poser plus de questions. Le géant ukrainien s’était alors entouré des meilleurs, des hommes de confiance disait-il. Le boss lui ayant parlé de son désir de mener des actions prolongées à Tokyo, Andreï y louait un petit studio. Confort minimum, praticité maximum tel était son crédo.
19h, l’heure était venue. Andreï se mit en route. Direction la gare où sa troupe le rejoindrait. Il était incroyablement calme malgré la difficulté et les risques de l’opération. Peut-être était-ce dû au nombre incalculable de situations dangereuses desquelles il était parvenu à se sortir. Ce genre de soirées était devenu son quotidien. C’était son job et il le faisait bien. Pénétrant dans le métro, il relu les indications envoyées par le boss de sorte à ne rien oublier. Chaque étape, chaque phrase résonnait dans sa tête. Un véritable fil directeur des tâches à effectuer s’échafaudait dans ses pensées. Il en était maintenant imprégné et le maîtrisait à la lettre. Il était définitivement le meilleur. En véritable meneur, il s’enquit de la ponctualité de ses équipiers sur le lieu de rendez-vous. Cinq réponses positives, Andreï était rassuré. Plus que dix minutes, il trépignait d’impatience. Tenant toujours son téléphone, un nouvel email arriva. Le message, rempli de chiffres, contenait en fait tous les codes dont ils allaient avoir besoin. Il sourit. Ils étaient prêts.
Andreï sauta hors du métro, traversant la rue en direction de la gare. A l’intérieur, se trouvait un groupe de grands gaillards. Il s’avança vers eux. De tous, Andreï était, de loin le plus imposant. D’un simple signe de tête, il les guida vers la sortie. Là, une voiture les attendait. Un gros Range Rover noir rallongé aux vitres teintées. Il fallait bien cela pour transporter les six hommes. Tous s’installèrent. La voiture démarra sans que le chauffeur, dont Andreï ignorait l’identité, ne dise quoi que ce soit. Le boss s’était occupé seul de cet homme, il lui avait surement transmis les informations nécessaires. C’est du moins ce qu’Andreï espérait. Quelques minutes plus tard, la voiture bifurqua sur la droite, s’engageant dans une petite ruelle sombre. Brusquement, le chauffeur arrêta la voiture : « Descendez! » leur dit-il d’une voix sèche. Tous s’exécutèrent. Ils y étaient presque, la voiture ne pouvait pas s’approcher plus de leur cible de toute façon. Trop risqué. Sans un mot de remerciement, ils se dirigèrent vers les locaux de la WWG. La grande tour de verre se dressait devant eux, telle une tentatrice. Les choses sérieuses débutaient. Andreï en première ligne, se trouvait face à la première difficulté : les portes d’entrée de la tour, verrouillées pour la nuit. Il pianota alors avec dextérité sur le digicode grâce au code fourni par le boss. Un bip, et les portes s’ouvrirent. L’un après l’autre, ils entrèrent. Ils mirent tous leurs cagoules puis marchèrent en direction de l’ascenseur. Andreï pressa le bouton « 70 », l’étage indiqué dans le message afin d’accéder au laboratoire. L’ascenseur entama sa montée vertigineuse. Les six hommes aux carrures impressionnantes étaient un peu à l’étroit dans cet espace réduit. Lorsqu’il était petit, Andreï était un peu claustrophobe. Durant son passage dans l’armée, il avait été enfermé dans une sorte de cachot après avoir cassé la figure à un officier. Son tempérament turbulent ne l’avait pas aidé durant cette période. Cette punition avait ainsi duré deux semaines. Aussi, était-il à présent capable de retrouver son calme et sa sérénité. Il pouvait faire face à ce type de situation. L’ascenseur stoppa. « Merde ! », lâcha-t-il. Ils n’étaient qu’au 53e. Les portes coulissantes s’ouvrirent et deux employés leur firent face. Deux hommes d’entretien en tenue de travail, un balai et une serpillère en main. Les employés s’arrêtèrent net à la vue des six hommes encapuchonnés. Il y eut deux secondes d’hésitation. Puis, les deux employés esquissèrent un mouvement de recul. C’est alors qu’ Andreï prit les devants, il sortit de l’ascenseur et assomma les deux hommes, cognant leurs têtes l’une contre l’autre avant qu’ils aient pu faire quoi que ce soit. Il les traina en les faisant entrer d’un coup dans l’ascenseur. Puis, voyant les regards de ses collègues, il ajouta : « Quoi? On va pas laisser trainer ça ». L’ascenseur repartit. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent enfin à l’étage désiré sans encombres. Ils s’extirpèrent de l’ascenseur et pénétrèrent dans un long corridor. Andreï se souvenait parfaitement du chemin à suivre, ils prirent à gauche en direction des laboratoires. Trente mètres plus tard, était placé un écriteau : « laboratoire de microbiologie-Zone P4 ». Andreï le pointa du doigt sans prononcer mot. Ils suivirent cette direction, longeant les murs, s’abaissant lorsqu’ils comportaient des fenêtres afin de ne pas être vus des quelques employés encore présents à cette heure tardive. Deux minutes plus tard, ils parvinrent enfin au « Saint Graal » : la porte menant au laboratoire tant convoité. Maintenant se posait le véritable problème, la seule difficulté réellement technique : le scanner d’empreinte digitale. S’il était informé du code permettant l’accès au laboratoire, il ne pouvait pas éviter la partie concernant l’empreinte digitale. Du moins... pas seul. Andreï se posta du coté droit de la porte du laboratoire et demanda à l’un de ses hommes de se placer de l’autre côté. Il suffisait à présent de faire preuve de patience... Ils attendirent plusieurs dizaines de minutes. Soudain, la porte s’ouvrit d’un coup. Saisissant l’occasion, Andreï s’abattit de tout son poids sur le chercheur. L’homme brun, maigre fut assommé sur le coup, brisant ainsi la fiole qu’il transportait. Le vacarme déconcentra Andrei et ses hommes durant quelques secondes. Un bruit sourd. La porte venait de se refermer. Ils avaient manqué leur opportunité. C’est alors que le géant eut une idée. Il se releva et entra le mot de passe à l’aide du digicode. Il se rua de nouveau sur le scientifique qui gisait toujours à terre. Il ne disposait que de peux de temps. Le géant retroussa la manche de la blouse de l’homme inconscient et apposa son pouce sur le scanner. Un flash survint puis la porte s’ouvrit. Victoire ! Ils s’engouffrèrent prudemment dans le laboratoire. Des voix ! Un homme s’approchait, sans doute alerté par le bris de verre. Ils s’accroupirent, se cachèrent comme ils purent. L’homme jeta un rapide coup d’œil et, ne voyant rien d’anormal, fit demi-tour avant de reprendre ses activités dans le laboratoire voisin. « On a eu chaud » se dit Andrei. Avançant lentement à quatre pattes, ils devaient localiser l’endroit où était entreposé le fruit de leurs recherches. Bien évidemment, ce détail n’était pas présent dans le message du chuchoteur. Sans doute l’ignorait-il lui-même. Ils devraient se débrouiller par eux-mêmes. Fort heureusement, Andreï était bien entouré, ces types là avaient du flair. Ils savaient se dépêtrer de toute sorte de situations et repérer le détail quand il le fallait. Scrutant les alentours, détaillant chaque paillasse, chaque armoire, il balayait le moindre recoin. En vain. Il avait cependant repéré deux autres chercheurs. Un homme et une femme en train de discuter. Il jeta un coup d’œil à sa montre : trois heure du matin, ils ne devaient pas trainer. Il fallait se débarrasser d’eux. Il regrettait de ne pas être armé, tout cela aurait été vite fait. Mais le boss avait été formel : pas de bavure et de la discrétion. Andreï donne le signal d’un signe de main, l’un de ses hommes rampe sous une paillasse, attrape l’homme par les chevilles et le fait basculer d’un coup. La scientifique hurle, horrifiée. Un deuxième homme se jette sur la chercheuse, place une main sur ses lèvres, l’empêchant de faire le moindre bruit. Ce dernier sort de sa poche un couteau de chasse et le place sous la gorge de la jeune
femme : « Maintenant boucle-la ! Si tu ferme ta gueule tu passeras peut-être la soirée ! », hurla-t-il, dans un anglais menaçant.
Andreï n’en revenait pas. Il n’avait pas respecté les consignes. Aucune arme n’avait été admise. Quand ils ressortiraient, il aurait deux mots à lui dire. Pressant de plus belle le couteau sur la gorge frêle et délicate, l’homme regarda en direction du chercheur à
terre : « Toi là, bouge de là et montre nous la réserve. Fais pas le con, sinon elle y reste ! » Tremblant de peur, l’homme s’exécuta. Les Six hommes ainsi que la jeune femme, toujours prisonnière, le suivirent jusqu’à un petit couloir au bout duquel se trouvait une chambre froide. « C’est....C’est par là, bégaya le chercheur, incapable de masquer sa terreur.
   Ouvre la!»
Le scientifique activa alors un mécanisme en tournant ce qui pouvait s’apparenter à une vanne. La porte s’ébranla. Ils découvrirent alors une quantité industrielle de tubes à essai, flasques et autre erlenmeyers. Andreï s’adressa à l’homme armé : « Emmène-les ». Une fois les otages éloignés, il scruta l’ensemble des produits à sa disposition. Lequel était-ce ? Quelques vagues abréviations étaient griffonnées au feutre noir, cependant elles étaient indéchiffrables. Son japonais n’était pas suffisamment bon. En regardant plus attentivement, il s’aperçût qu’une série de tubes était posée sur un présentoir, comme si l’on avait voulu le mettre en valeur. Pas de toute, Andreï avait mis le doigt dessus. Il prit quelques échantillons et demanda qu’on ramène les chercheurs. Les arrachant des bras de l’homme au couteau, il les poussa dans la chambre froide. Dans un élan défensif, le chercheur pris une seringue sur les étagères et injecta son contenu dans la gorge d’Andreï. Ce dernier hurla de douleur. « Sale chien ! ». Un monstrueux coup de poing s’abattit sur la figure du scientifique qui s’écrasa contre le fond de la chambre froide sous la violence de l’impact. La jeune scientifique pleurait toutes les larmes de son corps. Le colosse ukrainien palpa sa gorge douloureuse, puis referma la chambre froide. Bloquant le mécanisme avec un balai, il laissa ainsi les deux chercheurs à leur triste sort. Le troisième chercheur fit alors irruption dans la pièce : « Mais qu’est-ce qui se passe ici ? » Sans répondre, l’homme au couteau lui poignarda violemment la poitrine. Le scientifique s’effondra, agonisant. Sans attendre, Andrei se pencha sur le mourant et l’acheva, faisant craquer ses cervicales d’un geste technique maîtrisé. « Quel bordel » se dit Andrei. Il ne fallait pas s’éterniser. Ils se précipitèrent vers la sortie en prenant garde de ne pas être vus. L’opération était un succès. Le boss serait ravi. Malgré la douleur qu’il ressentait, Andreï était satisfait. Une mission de plus. Cependant, il lui restait un dernier compte à régler. Une fois sortis, ils s’éloignèrent en direction de la rue où la voiture les attendait. Une fois dans cette ruelle sombre, Andreï se jeta sur l’homme au couteau, lui arrachant son arme. Il lui assena un violent coup en pleine figure. Il sentit son nez craquer sous le coup. Le sang dégoulinait le long de son visage. Les yeux pleins de haine, l’homme se releva et rua l’ukrainien de coups. Le visage parsemé de coupures et maculé de sang, Andreï déglutit avant d’ajouter « On n’avait dit pas d’armes ! Tu as failli tout foutre en l’air. Je veux des hommes de confiance, je n’ai plus besoin de tes services. Dégage ! 
   Enfoiré ! rétorqua le second »
Il s’en alla sans demander son reste. Les quatre hommes restés spectateurs se regardèrent pendant quelques secondes. Ne sachant que dire. « Bon, on bouge », coupa finalement Andreï. Ils montèrent dans la voiture qui démarra dans un crissement de pneus.




Voilà merci d'avance pour vos avis Smile

billythekid945

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Message par alissa Mar 23 Juil - 18:27

Un roman geek qui a l'air bien mené.
Il nous faudrait juste un petit résumé pour que l'on comprenne où on va. L'immersion dans le Tokyo et le Paris moderne, super bonne idée. Mais ça va beaucoup trop vite !! Prend le temps de décrire les décors avant de planter tes personnages, il y a beaucoup à dire. Quel est atmosphère qui règne sur Tokyo, le jour de ce cambriolage ? Comment est ce quartier de Paris ? Tes personnages sont-ils en adéquation avec leur milieu ? Peut-on, avant d'entrer dans le vide du sujet, faire un lien entre eux ?
Bref, je sens quelqu'un qui a beaucoup de choses intéressantes à dire, mais a envie de les dire trop vite.
alissa
alissa

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Message par billythekid945 Ven 26 Juil - 16:21

hum ok, je vais essayer de retravailler tout ça! Sinon peux-tu me dire si tu as eu envie de le lire jusqu'au bout? ou si tu as du te forcer?

billythekid945

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Message par Demi-Tour Ven 26 Juil - 16:36

Bon, ce n'est que mon avis (et je n'ai pas la science infuse, loin de là) mais je trouve que tu as des progrès à faire (ça tombe bien, on est tous là pour ça) mais la "base" d'écriture est très saine. J'entends par là qu'on sent qu'il y a un réel scénario, le souci d'immerger le lecteur dans l'action sans pour autant l'en assommer.
Par contre, tout comme Alissa, je dirais que tout va vite, trop vite. Pose-toi, prends ton temps, profites-en pour étoffer ton récit, qui n'en deviendra que meilleur.
Prends également le temps de mettre ton texte en forme, car ces gros pavés peuvent paraitre indigestes avant même de les lire...

Demi-Tour

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Message par billythekid945 Sam 27 Juil - 17:34

Merci pour tes avis, je vais essayer d'étoffer tout ça.

billythekid945

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