Une rencontre avec R.
2 participants
Page 1 sur 1
Une rencontre avec R.
J'ai choisi ce texte un peu pour Extialis.
Je ne suis pas bien arrivée à jongler avec les temps du passé (quand l'imparfait? quand le plus-que parfait? J'ai peut-être glissé un passé-composé là où il ne devrait pas se trouver...) C'est avec reconnaissance que je lirai toutes les corrections qu'on me suggèrera.
"Une dame était venue rencontrer R. Elle avait fait un long trajet en voiture pour cela. Nous avions décidé que l'entrevue se ferait chez moi, puisque je devais traduire pour elle. C'était la lecture de mon premier livre qui l'avait incitée à effectuer cette démarche à laquelle elle donnait une grande signification: avoir la chance de se trouver en présence d'un authentique "Maître", comme elle se plaisait à le répéter, pour ressentir un agréable chatouillis de solennité dans l'estomac. Toute sa tenue montrait qu'elle ressentait un immense respect pour R. qui, lui, était naturel comme à l'accoutumée.
Elle hésitait à parler. Elle commençait des phrases qu’elle ne finissait pas. Elle disait ne pas arriver à s’exprimer. R. lui a alors répondu : « Ce n’est pas que vous ne sachiez pas vous exprimer. C’est que vous avez peur ! Pourquoi y a-t-il des gens qui ont peur de parler ? Parce qu’ils ont préparé à l’avance ce qu’ils allaient dire ; ils ont imaginé les réponses que je donnerai. Ils ont éventuellement rêvé à la façon dont se déroulerait ce moment : « Il y aura d’autres personnes. Alors je produirai tel effet. Il y aura peut-être des gens très instruits, et moi, je ne le suis pas. Ou bien on va m’admirer parce que les autres vont voir comme je suis une personne qui sortt de l'ordinaire... » Et vous voilà seul avec moi et ma traductrice.
Ou bien c’est l’inverse. Ils ont imaginé qu'ils seraient seuls avec moi et ma traductrice. Et les voilà entourés de gens qu'ils ne connaissent pas. Alors tous leurs plans tombent à l’eau.
Vous ne voulez plus dire ce que vous avez mis des jours à vous répéter et vous ne voulez pas rester silencieuse non plus. Vos pensées tournent à toute vitesse : « Si je parle, je vais donner une image peu flatteuse de moi… mais je ne peux pas repartir sans rien dire. Je viens de très loin et je regretterai de ne pas avoir posé de question… »
Les mots ne sont peut-être pas exactement ceux-là, mais la musique y est, n’est-ce pas ?
Vous avez, avec vos pensées, fait de ce moment une histoire très importante ! Cet entretien, qui pourrait être celui de deux amis buvant tranquillement un thé ensemble, est devenu pour vous quelque chose de très grand, et vous avez peur ! »
Elle s'était détendue à mesure que la soirée avançait. Elle s'était laissée allée à toujours plus de familiarité; elle l'avait même interrompu. Elle avait fini par faire des commentaires qui commençaient pas des "oui, mais..." .
Elle s'était brossée une image de R. pendant sa lecture, aidée en cela par des souvenirs de reportages vus à la télévison sur le Rimpoché Truc ou le sage Machin. En constatant qu'il était un homme normal (mais pas ordinaire), son respect s'était évaporé. Sa cécité et sa prétention l'avaient empêchée de prendre ce qu'il lui donnait pourtant en abondance. Elle avait cru, comme presque tous les autres, qu'il tenait avec elle une conversation de salon. Elle n'avait pas reconnu, dans la gentillesse du ton et la simplicité des phrases, la profondeur d'un enseignement qu'il ne délivrerait jamais qu'à elle, car il était exactement ce dont elle avait besoin maintenant. Elle voulait des aliments pour son cerveau épris de bavardage. C'était à son être le plus profond qu'il s'adressait, au noyau le plus intime de sa personne qu'il donnait à boire.
Elle n'était plus jamais revenue."
Je ne suis pas bien arrivée à jongler avec les temps du passé (quand l'imparfait? quand le plus-que parfait? J'ai peut-être glissé un passé-composé là où il ne devrait pas se trouver...) C'est avec reconnaissance que je lirai toutes les corrections qu'on me suggèrera.
"Une dame était venue rencontrer R. Elle avait fait un long trajet en voiture pour cela. Nous avions décidé que l'entrevue se ferait chez moi, puisque je devais traduire pour elle. C'était la lecture de mon premier livre qui l'avait incitée à effectuer cette démarche à laquelle elle donnait une grande signification: avoir la chance de se trouver en présence d'un authentique "Maître", comme elle se plaisait à le répéter, pour ressentir un agréable chatouillis de solennité dans l'estomac. Toute sa tenue montrait qu'elle ressentait un immense respect pour R. qui, lui, était naturel comme à l'accoutumée.
Elle hésitait à parler. Elle commençait des phrases qu’elle ne finissait pas. Elle disait ne pas arriver à s’exprimer. R. lui a alors répondu : « Ce n’est pas que vous ne sachiez pas vous exprimer. C’est que vous avez peur ! Pourquoi y a-t-il des gens qui ont peur de parler ? Parce qu’ils ont préparé à l’avance ce qu’ils allaient dire ; ils ont imaginé les réponses que je donnerai. Ils ont éventuellement rêvé à la façon dont se déroulerait ce moment : « Il y aura d’autres personnes. Alors je produirai tel effet. Il y aura peut-être des gens très instruits, et moi, je ne le suis pas. Ou bien on va m’admirer parce que les autres vont voir comme je suis une personne qui sortt de l'ordinaire... » Et vous voilà seul avec moi et ma traductrice.
Ou bien c’est l’inverse. Ils ont imaginé qu'ils seraient seuls avec moi et ma traductrice. Et les voilà entourés de gens qu'ils ne connaissent pas. Alors tous leurs plans tombent à l’eau.
Vous ne voulez plus dire ce que vous avez mis des jours à vous répéter et vous ne voulez pas rester silencieuse non plus. Vos pensées tournent à toute vitesse : « Si je parle, je vais donner une image peu flatteuse de moi… mais je ne peux pas repartir sans rien dire. Je viens de très loin et je regretterai de ne pas avoir posé de question… »
Les mots ne sont peut-être pas exactement ceux-là, mais la musique y est, n’est-ce pas ?
Vous avez, avec vos pensées, fait de ce moment une histoire très importante ! Cet entretien, qui pourrait être celui de deux amis buvant tranquillement un thé ensemble, est devenu pour vous quelque chose de très grand, et vous avez peur ! »
Elle s'était détendue à mesure que la soirée avançait. Elle s'était laissée allée à toujours plus de familiarité; elle l'avait même interrompu. Elle avait fini par faire des commentaires qui commençaient pas des "oui, mais..." .
Elle s'était brossée une image de R. pendant sa lecture, aidée en cela par des souvenirs de reportages vus à la télévison sur le Rimpoché Truc ou le sage Machin. En constatant qu'il était un homme normal (mais pas ordinaire), son respect s'était évaporé. Sa cécité et sa prétention l'avaient empêchée de prendre ce qu'il lui donnait pourtant en abondance. Elle avait cru, comme presque tous les autres, qu'il tenait avec elle une conversation de salon. Elle n'avait pas reconnu, dans la gentillesse du ton et la simplicité des phrases, la profondeur d'un enseignement qu'il ne délivrerait jamais qu'à elle, car il était exactement ce dont elle avait besoin maintenant. Elle voulait des aliments pour son cerveau épris de bavardage. C'était à son être le plus profond qu'il s'adressait, au noyau le plus intime de sa personne qu'il donnait à boire.
Elle n'était plus jamais revenue."
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Une rencontre avec R.
Mon texte était déjà aux oubliettes! Je voudrais lui laisser le temps de défiler un peu à gauche, pour donner une chance aux gens qui jettent un oeil ici de le lire. C'est pourquoi je tape quelques lignes. Regardons s'il revient...
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Une rencontre avec R.
quelque erreurs de temps, je pense aussi. voyons voir :
cet écrit me rappelle un peu ce qu'écrit Hope
ma première question est : qui a écrit le livre? R ou la traductrice. écrit comme ça (mon livre) on croirait que c'est le livre qu'a écrit la traductrice."Une dame était venue rencontrer R. Elle avait fait un long trajet en
voiture pour cela.tu peux simplifier la première phrase afin de l'alléger en verbes
ternes. ça pourrait donner ça : "Une dame avait fait un long trajet pour
rencontrer R" ou bien : "Une dame avait voyagé pendant des heures pour
rencontrer R" (pour éviter la répétition du verbe "faire") Nous avions décidé que l'entrevue se ferait chez moi,
puisque je devais traduire pour elle. ici c'est un peu pareil. tu peux remplacer "l'entrevue se ferait chez moi" par "l"entrevue se déroulerait chez moi..."
ci-dessous, si tu supprime ce que je surligne en vert, ça aère la phrase (selon moi, bien sûr)
C'était la lecture de mon (son?) premier
livre qui l'avait incitée à effectuer cette démarche à laquelle elle
donnait une grande signification: avoir la chance de se trouver en
présence (rencontrer?) d'un authentique "Maître", comme elle se plaisait à le répéter,
pour ressentir un agréable chatouillis de solennité dans l'estomac.
Toute sa tenue montrait qu'elle ressentait un immense respect pour R.
qui, lui, était (restait?) naturel comme à l'accoutumée.
cet écrit me rappelle un peu ce qu'écrit Hope
Re: Une rencontre avec R.
suite :
cette partie là, je la voie au présent:
ils sont nombreux les gens qui ne pensent que de façon superficielle. c'est pour ça que j'aime pas trop bavarder avec les gens
j'espère avoir aidé un peu. évidemment prend ces suggestion au conditionnel. le texte t'appartiens
rien à dire pour celui làElle hésitait à parler. Elle commençait des phrases qu’elle ne finissait
pas. Elle disait ne pas arriver à s’exprimer. (aérer le texte, c'est important)
R. lui a alors répondu :
« Ce n’est pas que vous ne sachiez pas vous exprimer. C’est que vous
avez peur ! Pourquoi y a-t-il des gens qui ont peur de parler ? Parce
qu’ils ont préparé à l’avance ce qu’ils allaient dire ; ils ont imaginé
les réponses que je donnerai. Ils ont éventuellement rêvé à la façon
dont se déroulerait ce moment : « Il y aura d’autres personnes. Alors je
produirai tel effet. Il y aura peut-être des gens très instruits, et
moi, je ne le suis pas. Ou bien on va m’admirer parce que les autres
vont voir comme je suis une personne qui sort de l'ordinaire... » Et
vous voilà seul avec moi et ma traductrice.
sur ce paragraphe, j'aurai plutôt vu : "en pensée, vous avez fait de cette rencontre un moment très important."Vous avez, avec vos pensées, fait de ce moment une histoire très
importante ! Cet entretien, qui pourrait être celui de deux amis buvant
tranquillement un thé ensemble, est devenu pour vous quelque chose de
très grand, et vous avez peur ! »
cette partie là, je la voie au présent:
un peu comme ça : elle se détendit à mesure que la soirée avançait. elle se laissa aller à plus de familiarité. elle l'interrompit même et ses commentaires commençaient toujours par des "oui-mais"...Elle s'était détendue à mesure que la soirée avançait. Elle s'était
laissée allée à toujours plus de familiarité; elle l'avait même
interrompu. Elle avait fini par faire des commentaires qui commençaient
pas des "oui, mais..." .
Elle s'était brossée une image de R. pendant sa lecture, aidée en cela
par des souvenirs de reportages vus à la télévison sur le Rimpoché Truc
ou le sage Machin. (passage à la ligne)
En constatant qu'il était un homme normal (mais pas
ordinaire), son respect s'était évaporé. Sa cécité et sa prétention
l'avaient empêchée (l'empêchèrent) de prendre ce qu'il lui donnait pourtant en
abondance. Elle avait(à suppr?) crut, comme presque tous les autres, qu'il tenait
avec elle une conversation de salon. Elle n'avait pas reconnu (ne reconnut pas), dans la
gentillesse du ton et la simplicité des phrases, la profondeur d'un
enseignement qu'il ne délivrerait jamais (délivrait?) qu'à elle, car il était
exactement ce dont elle avait besoin maintenant. Elle voulait des
aliments pour son cerveau épris de bavardage. C'était à son être le plus
profond qu'il s'adressait, au noyau le plus intime de sa personne
qu'il donnait à boire. (il s'adressait à son être le plus profond, au noyau le plus intime de sa personne, il l'abreuvait de son enseignement ?)
Elle n'était (n'est) plus jamais revenue."
ils sont nombreux les gens qui ne pensent que de façon superficielle. c'est pour ça que j'aime pas trop bavarder avec les gens
j'espère avoir aidé un peu. évidemment prend ces suggestion au conditionnel. le texte t'appartiens
Re: Une rencontre avec R.
Vraiment merci, Extialis, pour ce travail de lecture et de corrections. Je vais m'y atteler un jour, ou dans quelques heures, je ne sais pas. Je n'ai pas beaucoup de forces en ce moment, et je ne peux pas me résoudre à m'obliger à faire ce qui doit être un plaisir.
Des gens passent ici, et ne restent pas... C'est dommage. S'ils persévéraient tous quelques mois, nous serions assez nombreux pour que ce forum soit bien actif. Alors ils resteraient presque tous.
Des gens passent ici, et ne restent pas... C'est dommage. S'ils persévéraient tous quelques mois, nous serions assez nombreux pour que ce forum soit bien actif. Alors ils resteraient presque tous.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Une rencontre avec R.
des gens arrivent, d'autres s'en vont, c'est leur libre choix. il y a plein de forums sur le net. il faut qu'ils y trouvent leur intéret, sinon c'est pas drôle
Sujets similaires
» Expérience avec une maison d'édition
» s'auto-éditer avec kindle
» Avez-vous écrit avec un autre écrivain ?
» Ma rencontre avec le démon (titre et thème imposé)
» Vies et légendes. De la lumière à l'ombre, Dieu s'est accouplé avec l'Horreur
» s'auto-éditer avec kindle
» Avez-vous écrit avec un autre écrivain ?
» Ma rencontre avec le démon (titre et thème imposé)
» Vies et légendes. De la lumière à l'ombre, Dieu s'est accouplé avec l'Horreur
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Jeu 2 Mar - 21:58 par martin1
» mefiez vous des charlatants
Jeu 3 Oct - 16:28 par Jafou
» Une chanson de geste
Jeu 3 Oct - 16:22 par Jafou
» De retour après quelques années d'absence....
Lun 23 Sep - 21:25 par Le sombre minuit
» 5 et 6 juin...
Jeu 6 Juin - 8:09 par Jafou
» Les Imaginales
Lun 20 Mai - 20:05 par extialis
» Désinscription du forum
Dim 19 Mai - 7:29 par extialis
» Aimez-vous Bach (3è séquence)
Mar 14 Mai - 18:26 par Le sombre minuit
» L'ascension extraordinaire du Maudit
Lun 13 Mai - 19:02 par extialis