Qu'est ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal?
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Qu'est ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal?
Il s'agit de la transcrition d'une partie d'une conversation entre deux personnes croyantes. La première disait qu'elle priait pour que Dieu lui donne des dons qui lui permettraient de faire enfin le bien qu'elle brûlait du désir de faire. "Dieu" est un mot commode pour désigner la "Force de vie", la "Nature"... C'est cette intelligence que reconnaissent les écologistes quand ils disent qu'il ne faut plus intervenir dans ce que fait nature, mais respecter ce qui vient spontanément. Voici la réponse de son interlocutrice:
"Vous voulez plus de dons, plus de capacités, pour être plus efficace dans le bien que vous voulez faire. Vous ne pouvez pas être exaucé, car, comprenez-le, le bien que vous voulez faire n'est pas le bien que Dieu veut faire. Les dons arrivent spontanément quand vous ne voulez plus faire le bien, mais quand vous laissez à Dieu en vous la liberté de faire le bien que Lui veut.
Je vous raconte une histoire qui date de l'époque où je travaillais durement à faire le bien que je voulais faire.
Nous avions une petite voisine infirme motrice cérébrale. Elle s'appelait Nadine et avait dix-huit ou vingt ans. Elle vivait la semaine dans un foyer pour adultes handicapés. Elle se déplaçait dans un fauteuil roulant qu'un tiers devait pousser. Elle avait de grosses difficultés d'élocution. Malgré douze années passées dans une école spécialisée, elle n'était pas parvenu à apprendre à lire. Je savais que moi, je pouvais lui enseigner la lecture. J'ai toujours été une excellente pédagogue. Alors nous avons travaillé ensemble les week-ends, quand elle revenait chez elle, et un peu chaque jour pendant les vacances, avec l'accord et même la complicité de sa mère. Son père n'était pas dans le secret, parce que c'était un cadeau que Nadine lui préparait pour son anniversaire.
Il y avait mille avantages à mes yeux à savoir lire : Nadine ne s'ennuierait plus jamais, elle s'instruirait et se distrairait sans déranger personne ; ses parents ressentiraient une des plus grandes joies de leur vie. Nadine serait fière d'elle-même. Et moi, j'aurais quelques gouttes de goire : j'aurais réussi là où des enseignants chevronnés avaient échoué.
Nadine a effectivement appris à lire assez bien pour faire ce qui aurait dû être une merveilleuse surprise à son père. Mais les conséquence d'une apparemment si bonne chose ont été néfastes. Cette journée d'anniversaire qui aurait dû être un jour de fête est devenu une journée de tristesse. En proie au chagrin, aux regrets, et même aux remords et à la culpabilité, son père a commencé à répéter à partir de ce jour là, que si sa fille avait pu apprendre à dix-huit ans, elle aurait pu apprendre aussi enfant ; que sa fille avait bien plus de possibilités intellectuelles que personne ne l'avait cru et que tout était trop tard maintenant ; que lui, son père, n'avait pas été capable de voir qu'il avait laissé sa fille chérie dans une mauvaise école pendant toutes ces années et qu'il avait donc échoué dans son rôle de père... Sa souffrance était énorme. Elle a rejailli sur son épouse et sa fille, puis sur son autre fille et sa famille à elle. Et Nadine, n'ayant personne pendant la semaine pour l'entraîner à la lecture, a fini par oublier ce qu'elle savait.
Nous agissons en fonction de nos idées, de notre compréhension de la situation, des informations fatalement limitées que nous possédons, de nos opinions nées du passé, de motifs plus ou moins cachés parce que plus ou moins avouables... mais quand Dieu lui-même fait le bien, et c'est à travers nous qu'il peut le faire, il n'y a jamais d'erreur.
"Vous voulez plus de dons, plus de capacités, pour être plus efficace dans le bien que vous voulez faire. Vous ne pouvez pas être exaucé, car, comprenez-le, le bien que vous voulez faire n'est pas le bien que Dieu veut faire. Les dons arrivent spontanément quand vous ne voulez plus faire le bien, mais quand vous laissez à Dieu en vous la liberté de faire le bien que Lui veut.
Je vous raconte une histoire qui date de l'époque où je travaillais durement à faire le bien que je voulais faire.
Nous avions une petite voisine infirme motrice cérébrale. Elle s'appelait Nadine et avait dix-huit ou vingt ans. Elle vivait la semaine dans un foyer pour adultes handicapés. Elle se déplaçait dans un fauteuil roulant qu'un tiers devait pousser. Elle avait de grosses difficultés d'élocution. Malgré douze années passées dans une école spécialisée, elle n'était pas parvenu à apprendre à lire. Je savais que moi, je pouvais lui enseigner la lecture. J'ai toujours été une excellente pédagogue. Alors nous avons travaillé ensemble les week-ends, quand elle revenait chez elle, et un peu chaque jour pendant les vacances, avec l'accord et même la complicité de sa mère. Son père n'était pas dans le secret, parce que c'était un cadeau que Nadine lui préparait pour son anniversaire.
Il y avait mille avantages à mes yeux à savoir lire : Nadine ne s'ennuierait plus jamais, elle s'instruirait et se distrairait sans déranger personne ; ses parents ressentiraient une des plus grandes joies de leur vie. Nadine serait fière d'elle-même. Et moi, j'aurais quelques gouttes de goire : j'aurais réussi là où des enseignants chevronnés avaient échoué.
Nadine a effectivement appris à lire assez bien pour faire ce qui aurait dû être une merveilleuse surprise à son père. Mais les conséquence d'une apparemment si bonne chose ont été néfastes. Cette journée d'anniversaire qui aurait dû être un jour de fête est devenu une journée de tristesse. En proie au chagrin, aux regrets, et même aux remords et à la culpabilité, son père a commencé à répéter à partir de ce jour là, que si sa fille avait pu apprendre à dix-huit ans, elle aurait pu apprendre aussi enfant ; que sa fille avait bien plus de possibilités intellectuelles que personne ne l'avait cru et que tout était trop tard maintenant ; que lui, son père, n'avait pas été capable de voir qu'il avait laissé sa fille chérie dans une mauvaise école pendant toutes ces années et qu'il avait donc échoué dans son rôle de père... Sa souffrance était énorme. Elle a rejailli sur son épouse et sa fille, puis sur son autre fille et sa famille à elle. Et Nadine, n'ayant personne pendant la semaine pour l'entraîner à la lecture, a fini par oublier ce qu'elle savait.
Nous agissons en fonction de nos idées, de notre compréhension de la situation, des informations fatalement limitées que nous possédons, de nos opinions nées du passé, de motifs plus ou moins cachés parce que plus ou moins avouables... mais quand Dieu lui-même fait le bien, et c'est à travers nous qu'il peut le faire, il n'y a jamais d'erreur.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Qu'est ce qui est bien? Qu'est-ce qui est mal?
de cette histoire je retiens qu'il faut communiquer avant pendant et après. le choc est terrible quand on n'y est pas préparé.
l'erreur que je vois dans ce récit est le manque de communication. point de gloire à attendre de chaque chose que l'on fait. préparer les parents et la famille, demander, discuter et proposer (ce que l'on peut nommer l'amont et l'aval) est un ensemble indiscutable pour toute action.
j'en vois pour exemple auprès de mes enfants. je ne les prends jamais par surprise, je sais que les premières réactions ne sont jamais les bonnes. ainsi, ils prennent le temps de "digérer" la mauvaise nouvelle (ou la bonne), de réfléchir entre eux ou avec nous et le reste passe tout seul (enfin mieux c'est certain)
l'erreur que je vois dans ce récit est le manque de communication. point de gloire à attendre de chaque chose que l'on fait. préparer les parents et la famille, demander, discuter et proposer (ce que l'on peut nommer l'amont et l'aval) est un ensemble indiscutable pour toute action.
j'en vois pour exemple auprès de mes enfants. je ne les prends jamais par surprise, je sais que les premières réactions ne sont jamais les bonnes. ainsi, ils prennent le temps de "digérer" la mauvaise nouvelle (ou la bonne), de réfléchir entre eux ou avec nous et le reste passe tout seul (enfin mieux c'est certain)
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