Fin de Route et Mélancolie...
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Fin de Route et Mélancolie...
Allez, encore des poèmes... Bon, ceux-ci témoignent peut-être bien de l'influence de Verlaine et de Withman... Enfin, je vous laisse en juger, si vous prenez la peine de les lire.
Le vers est régulier, décasyllabe pour le premier, nonasyllabe (j'ai oublié le nom officiel :no) dans le second.
Eh bien, j'ose avoir l'espoir que vous appréciâtes !
Le vers est régulier, décasyllabe pour le premier, nonasyllabe (j'ai oublié le nom officiel :no) dans le second.
Fin de route
A quoi penses-tu, inquiet voyageur ,
Toi qui as fui les heures du labeur
Des champs pour prendre la route et passer
Les limites par les cartes fixées ?
Tu as l'air de celui qui a marché
Dans bien des prairies, dans bien des montagnes ;
Tu as l'air de celui qui a marché
Dans bien des villes, dans bien des campagnes.
Quels paysages as-tu mis en vers ?
Quelles splendeurs a ta viole chantées ?
L'hymne du soleil couchant, incendiaire ?
La nuit de saphir, tranquille et bleutée ?
Derrière-toi, il y a des ténèbres,
Dissipant chacun de ces souvenirs ;
Et devant-toi, une clarté funèbre,
Révélant tout ce qui est à venir
Homme ! Est-ce le chasme qui luit, là-bas
Qui t'inquiète ? Ne sais-tu donc pas
Que toutes les routes y aboutissent,
Que tous, fermiers comme rois, y finissent ?
Mélancolie
La grise mer s'étend morne, morne,
Morne et monotone, monotone,
Sous le ciel sans soleil, morne, morne
Morne et monotone, monotone.
Assis à la proue de mon bateau
Sans cesse agité de soubresauts,
Je contemple, inquiet, cet infini
Encerclé par des brumes sans vie.
Jadis, j'ai dû abandonner
Les vertes terres de la gaieté,
Pour, une voile noire mâtée,
Sans boussole ni compas voguer,
Voguer sur cette mer morne, morne,
Morne et monotone, monotone,
Sous le ciel sans soleil, morne, morne,
Morne et monotone, monotone.
A quoi penses-tu, inquiet voyageur ,
Toi qui as fui les heures du labeur
Des champs pour prendre la route et passer
Les limites par les cartes fixées ?
Tu as l'air de celui qui a marché
Dans bien des prairies, dans bien des montagnes ;
Tu as l'air de celui qui a marché
Dans bien des villes, dans bien des campagnes.
Quels paysages as-tu mis en vers ?
Quelles splendeurs a ta viole chantées ?
L'hymne du soleil couchant, incendiaire ?
La nuit de saphir, tranquille et bleutée ?
Derrière-toi, il y a des ténèbres,
Dissipant chacun de ces souvenirs ;
Et devant-toi, une clarté funèbre,
Révélant tout ce qui est à venir
Homme ! Est-ce le chasme qui luit, là-bas
Qui t'inquiète ? Ne sais-tu donc pas
Que toutes les routes y aboutissent,
Que tous, fermiers comme rois, y finissent ?
Mélancolie
La grise mer s'étend morne, morne,
Morne et monotone, monotone,
Sous le ciel sans soleil, morne, morne
Morne et monotone, monotone.
Assis à la proue de mon bateau
Sans cesse agité de soubresauts,
Je contemple, inquiet, cet infini
Encerclé par des brumes sans vie.
Jadis, j'ai dû abandonner
Les vertes terres de la gaieté,
Pour, une voile noire mâtée,
Sans boussole ni compas voguer,
Voguer sur cette mer morne, morne,
Morne et monotone, monotone,
Sous le ciel sans soleil, morne, morne,
Morne et monotone, monotone.
Eh bien, j'ose avoir l'espoir que vous appréciâtes !
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Fin de Route et Mélancolie...
Je n'ai lu que le premier, il était tellement bien que je n'ai pas osé lire le deuxième, de peur d'être déçue !
Bref, j'ai beaucoup aimé. J'ai la flemme de compter les syllabes, mais je te fais confiance !
Ca m'a énormément plu ! Et c'est tellement vrai !
Verlaine, je ne peux pas dire, j'en ai lu trop peu, moi c'est plutôt Baudelaire, mais en tous les cas, c'est réussi !
Bref, j'ai beaucoup aimé. J'ai la flemme de compter les syllabes, mais je te fais confiance !
Derrière-toi, il y a des ténèbres,
Dissipant chacun de ces souvenirs ;
Et devant-toi, une clarté funèbre,
Révélant tout ce qui est à venir
Ca m'a énormément plu ! Et c'est tellement vrai !
Verlaine, je ne peux pas dire, j'en ai lu trop peu, moi c'est plutôt Baudelaire, mais en tous les cas, c'est réussi !
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Fin de Route et Mélancolie...
mathmatha a écrit:Je n'ai lu que le premier, il était tellement bien que je n'ai pas osé lire le deuxième, de peur d'être déçue !
Bref, j'ai beaucoup aimé.
A ce point-là ? Diable ! A moins que ce ne soit par rapport à mes autres "créations", ce que je me comprendrais.
Il est vrai que - de l'avis d'autres personnes - le second est moins bien.
J'ai la flemme de compter les syllabes, mais je te fais confiance !
Merci, c'est gentil
Verlaine, je ne peux pas dire, j'en ai lu trop peu, moi c'est plutôt Baudelaire, mais en tous les cas, c'est réussi !
Même après avoir lu les 50 premiers poèmes des Fleurs du Mal (Je crois... il était une heure du matin quand je suis passé au Gaspard de la Nuit... *), Verlaine - et ses Romances sans paroles - reste mon favori. Le deuxième poème le rappelle sûrement plus. (Répétition, vers impair, thème...)
*Car comme tout poète disparu (ou poète tout court, en admettant que j'en sois un ), je lis la nuit et dors le jour .
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Fin de Route et Mélancolie...
Car comme tout poète disparu (ou poète tout court, en admettant que j'en sois un ), je lis la nuit et dors le jour
La plupart des poèmes ne peuvent être lus que la nuit entre minuit et trois heures !
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Fin de Route et Mélancolie...
Pas l'Hymne au Soleil ! http://www.poetes.com/aut_rom/b_hymne.htm
Mais pour Baudelaire, ces horaires conviennent mieux.
Mais pour Baudelaire, ces horaires conviennent mieux.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Fin de Route et Mélancolie...
perso, j'aime bien la lithanie du deuxième. à la fin, j'avais presque l'impression de tomber moi même dans la mélancolie.
la mer du nord est souvent telle que tu la décris.
ils sont vivants ces poèmes, ça change des poèmes d'amour
la mer du nord est souvent telle que tu la décris.
ils sont vivants ces poèmes, ça change des poèmes d'amour
Re: Fin de Route et Mélancolie...
extialis a écrit:perso, j'aime bien la lithanie du deuxième. à la fin, j'avais presque l'impression de tomber moi même dans la mélancolie.
la mer du nord est souvent telle que tu la décris.
Yes !
ils sont vivants ces poèmes, ça change des poèmes d'amour
? Ils restent assez sinistres, je pense.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Fin de Route et Mélancolie...
sinistre peut être vivant aussi. j'entend dans ce sens qu'ainsi aussi va la vie. les deux cotés de la médaille
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