Les portes de l'infini
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Re: Les portes de l'infini
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Margaux1999- Date d'inscription : 01/06/2011
Age : 25
Localisation : Poudlard.
Re: Les portes de l'infini
Chapitre 1 (suite) ...
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Les éclairages extérieurs de la station s’éteignirent secteur par secteur ; instant historique saisi par l’œil attentif des caméras. Cela représentait la première étape de l’interminable processus qui, pour la première fois, allait permettre d’envoyer des humains à l’autre bout de l’univers.
— Sous nos yeux, commenta Brest depuis le G.E. Trivaërs, la station est littéralement en train de se fondre dans le vide spatial.
Dans l’imposante structure en acier, les coursives désertes et les salles vides sombrèrent peu à peu dans l’obscurité.Toutes les Lumières et écrans s’éteignirent jusqu’à ce que, finalement, seule la salle de contrôle baigne dans une douce lueur rouge.
Puis les systèmes de renouvellement d’air et la climatisation cessèrent lentement de fonctionner, faisant régner un silence nouveau danstoutes les cabines pièces et les couloirs. Un grand frisson parcourut aussitôt l’assemblée constituée d’ingénieurs, de journalistes et de militaires. Certains enfoncèrent instinctivement la tête dans les épaules tandis que d’autres vérifièrent que le col de leurs tenues était bien fermé.
— Désactivation du champ de gravité artificiel dans cinq secondes, prévint soudain l’ordinateur d’une voix posée, électronique, impersonnelle.
Tous les occupants attendirent avec appréhension tandis que la voix décomptait les secondes.
— Quatre ! Trois ! Deux ! Un ! Désactivation.
Les hommes ne pesèrent tout à coup plus rien. Toutes les particules de leurs corps se libérèrent de la force d’attraction. Emportés vers le haut, ils ne demeurèrent arrimés au sol métallique que grâce aux bottes magnétiques fournies à leur entrée dans la station. Peu habitués à l’apesanteur, la plupart d’entre eux en ressentirent les effets désagréables tandis que leurs organes internes changeaient imperceptiblement de place et que le sang affluait avec trop de puissance dans le crâne. Cheveux et vêtements flottèrent sans contrainte. Les quelques objets qui n’étaient pas fixés dérivèrent lentement. Les mouvements se firent plus lents, moins sûrs.
Il allait ainsi se passer plusieurs angoissantes minutes, le temps que le transfert d’énergie soit complet et que l’Arche puisse enfin s’ouvrir.
Solidement liés à leurs fauteuils, les ingénieurs jetèrent discrètement des coups d’œil anxieux par-dessus leurs épaules. Ils n’avaient maintenant rien d’autre à faire que surveiller le bon déroulement des opérations, une tâche pourtant déjà effectuée par l’ordinateur principal programmé pour tout interrompre à la moindre alerte. Cependant, c’étaient des centaines de millions, et vraisemblablement des milliards, de regards qui étaient posés sur eux.
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Les éclairages extérieurs de la station s’éteignirent secteur par secteur ; instant historique saisi par l’œil attentif des caméras. Cela représentait la première étape de l’interminable processus qui, pour la première fois, allait permettre d’envoyer des humains à l’autre bout de l’univers.
— Sous nos yeux, commenta Brest depuis le G.E. Trivaërs, la station est littéralement en train de se fondre dans le vide spatial.
Dans l’imposante structure en acier, les coursives désertes et les salles vides sombrèrent peu à peu dans l’obscurité.
Puis les systèmes de renouvellement d’air et la climatisation cessèrent lentement de fonctionner, faisant régner un silence nouveau dans
— Désactivation du champ de gravité artificiel dans cinq secondes, prévint soudain l’ordinateur d’une voix posée, électronique, impersonnelle.
Tous les occupants attendirent avec appréhension tandis que la voix décomptait les secondes.
— Quatre ! Trois ! Deux ! Un ! Désactivation.
Les hommes ne pesèrent tout à coup plus rien. Toutes les particules de leurs corps se libérèrent de la force d’attraction. Emportés vers le haut, ils ne demeurèrent arrimés au sol métallique que grâce aux bottes magnétiques fournies à leur entrée dans la station. Peu habitués à l’apesanteur, la plupart d’entre eux en ressentirent les effets désagréables tandis que leurs organes internes changeaient imperceptiblement de place et que le sang affluait avec trop de puissance dans le crâne. Cheveux et vêtements flottèrent sans contrainte. Les quelques objets qui n’étaient pas fixés dérivèrent lentement. Les mouvements se firent plus lents, moins sûrs.
Il allait ainsi se passer plusieurs angoissantes minutes, le temps que le transfert d’énergie soit complet et que l’Arche puisse enfin s’ouvrir.
Solidement liés à leurs fauteuils, les ingénieurs jetèrent discrètement des coups d’œil anxieux par-dessus leurs épaules. Ils n’avaient maintenant rien d’autre à faire que surveiller le bon déroulement des opérations, une tâche pourtant déjà effectuée par l’ordinateur principal programmé pour tout interrompre à la moindre alerte. Cependant, c’étaient des centaines de millions, et vraisemblablement des milliards, de regards qui étaient posés sur eux.
Dernière édition par Gallingham le Jeu 29 Mar - 18:19, édité 2 fois
Re: Les portes de l'infini
Juste une bricole :
— « Toutes les lumières et écrans » et « dans toutes les pièces et couloirs » : dans une suite de mots c’est toujours le masculin qui prend le dessus donc « tous ». Si tu veux que cela choque moins à la lecture tu mets le mot masculin en premier (Tous les écrans et lumières — tous les couloirs et pièces) ou tu doubles (Toutes les lumières et tous les écrans — toutes les pièces et tous les couloirs)
— « Toutes les lumières et écrans » et « dans toutes les pièces et couloirs » : dans une suite de mots c’est toujours le masculin qui prend le dessus donc « tous ». Si tu veux que cela choque moins à la lecture tu mets le mot masculin en premier (Tous les écrans et lumières — tous les couloirs et pièces) ou tu doubles (Toutes les lumières et tous les écrans — toutes les pièces et tous les couloirs)
schadow54- Date d'inscription : 15/07/2011
Age : 66
Localisation : 54
Re: Les portes de l'infini
Suite du chapitre 1
===============
— C’est une drôle d’impression, reprit l’animateur vedette embarqué dans le vaisseau d’exploration. C’est comme s’il ne se passait rien, pourtant la machine est bel et bien en route.Il s’agit d’un moment que nous attendions avec tant d’impatience que les secondes semblent s’étirer à l’infini. Nous attendions ce moment avec tant d’impatience que les secondes semblent s’étirer à l’infini. Il me suffit de regarder autour de moi pour affirmer que l’impatience la fièvre a gagné tout l’équipage. Mais nous sommes prêts pour la grande aventure. D’ici quelques instants, notre navire franchira cette immense porte et nous nous retrouverons instantanément propulsés à des milliers de parsecs d’ici. Qu’allons-nous y découvrir ?
Le Commandant Svenson fixait l’Arche d’un air songeur. La question avait du sens. Tout le monde se la posait, pas seulement les médias. Qu’allaient-ils découvrir de l’autre côté ? Bien sûr, la centaine de sondes que l’on y avait envoyées n’étaient jamais revenues avec quoi que ce soit de concret – on ne savait même pas où se trouvait cet autre côté.Ceci Cela dit, il ne pouvait s’empêcher de rêver que la chance serait avec lui, la plus grande de ses espérances étant de rencontrer une race intelligente ; et pourquoi pas, comme l’avait suggéré le journaliste, ceux qui avaient laissé cet extraordinaire monument de la technologie.
Malheureusement, il était plus que probable que leur expédition n’apporte rien de nouveau, à part la satisfaction pour l’homme de s’être lui-même rendu dans un autre point de la galaxie, voire dans une autre galaxie selon certains.
— Mise en route des propulseurs dans vingt secondes, annonça soudain l’ordinateur de bord, sortant le Commandant de ses réflexions.
La poignée de secondes sembla durer une éternité, comme si le temps ne s’écoulait plus. Le silence pesa lourdement. Même Simon Brest observa un étonnant mutisme. Puis l’ordinateur égrena les dernières secondes d’une voix détachée.
Et,tandis que le Commandant ne pouvait se contraindre à quitter l’Arche des yeuxtandis que les yeux du Commandant restaient braqués sur l’Arche, les moteurs démarrèrent dans un long crescendo. Une très infime vibration se transmit à l’équipage par le plancher. Derrière l’appareil apparut une traînée d’énergie résiduelle qui se résorberait en quelques minutes. La masse du G.E Trivaërs commença doucement à se déplacer.
Bientôt, pensa le Commandant alors que son vaisseau était certainement la cible de toutes les caméras. Bientôt l’inconnu, bientôt la célébrité. Un début de renommée qu’il avait déjà commencé à mettre à profit : à son retour, le monde politique lui ouvrirait les bras. Toutefois, avec Brest dans les pattes, il n’avait pas intérêt à faire un pas en dehors des clous.
Pendant plus de deux angoissantes minutes, tandis que le vaisseau accéléraitet gagnait lentement en inertie, il ne se passa rien. L’équipage observait l’Arche qui grossissait petit à petit. Ils se dirigeaient en plein dans le centre de l’anneau.
Soudain, les instruments indiquèrent une modification dans la trame de l’espace-temps. Devant eux, un puissant champ antigravitationnel déformait la structure de l’univers.
Agglutinés à la baie vitrée de la station, les journalistes voulaient voir cela de leurs propres yeux. C’était la première fois qu’ils assistaient à l’ouverture en direct et c’était bien plus impressionnant que dans les rediffusions : il y avait en plus l’effet de cette attente insoutenable, cette étrange euphorie, le simple fait d’être présent.
Leurs yeux s’arrondirent lorsqu’ils aperçurent plusieurs vagues concentriques parcourir l’intérieur de l’Arche du centre jusqu’à la périphérie. Comme si on avait lâché un pavé dans le tissu de l’univers. À travers la porte, les étoiles étaient prises dans la houle cosmique. Les ondulations gagnèrent en intensité et en vitesse.
L’équipage du G.E. Trivaërs contempla cela avec une pointe d’inquiétude mêlée à de la curiosité. Nous allons traverser cette chose, se disaient-ils. Et siles choses tournaientça tournait mal, si l’Arche ne s’ouvrait pas à temps et qu’ils ne pouvaient pas stopper le vaisseau... Que se passerait-il ? Selon toutes probabilités, ils se désintégreraient purement et simplement sous la puissance du champ d’antigravité. Pour éviter ce genre de catastrophe, les ingénieurs avaient mis en place une procédure d’arrêt d’urgence à activer avant un point de non-retour calculé avec précision.
L’angoisse gagna le Commandant tandis qu’ils se rapprochaient dangereusement de la singularité et de ce fameux point de non-retour, espérant que les calculs étaient justes. Si l’on devait tout arrêter, le départ serait reporté d’une semaine au minimum, s’il n’était pas simplement annulé. Ce n’était pas envisageable. Pour personne. Pas après la somme considérable dépensée dans cette expédition.
Ouvre-toi ! ne cessait-il de se répéter comme un mantra.
Alors, au centre de l’Arche, tout changea. Soudain, les étoiles qu’ils connaissaient disparurent simplement. Désormais, il y avait autre chose : leur partie de l’univers venait de laisser sa place à une autre. Il y avait d’autres étoiles. Mais il y avait surtout cet énorme nuage de gaz aux couleurs vives. Un nuage parfaitement visible à l’œil nu et qui, selon toute vraisemblance, devait se situer à une année-lumière de là, tout au plus. Pourtant, en dehors de ce passage à travers l’Arche, il était totalement indétectable par les instruments actuels. On n’était même pas capable de dire dans quelle direction regarder.
— Oh mon Dieu ! s’extasia Simon Brest, extériorisant la pensée de tout le monde. Comment a-t-on pu créer cela ? C’est vraiment incroyable. Sous nos yeux, c’est un nouveau monde qui s’ouvre. Nous nous apprêtons à franchir les portes vers l’infini.
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— C’est une drôle d’impression, reprit l’animateur vedette embarqué dans le vaisseau d’exploration. C’est comme s’il ne se passait rien, pourtant la machine est bel et bien en route.
Le Commandant Svenson fixait l’Arche d’un air songeur. La question avait du sens. Tout le monde se la posait, pas seulement les médias. Qu’allaient-ils découvrir de l’autre côté ? Bien sûr, la centaine de sondes que l’on y avait envoyées n’étaient jamais revenues avec quoi que ce soit de concret – on ne savait même pas où se trouvait cet autre côté.
Malheureusement, il était plus que probable que leur expédition n’apporte rien de nouveau, à part la satisfaction pour l’homme de s’être lui-même rendu dans un autre point de la galaxie, voire dans une autre galaxie selon certains.
— Mise en route des propulseurs dans vingt secondes, annonça soudain l’ordinateur de bord, sortant le Commandant de ses réflexions.
La poignée de secondes sembla durer une éternité, comme si le temps ne s’écoulait plus. Le silence pesa lourdement. Même Simon Brest observa un étonnant mutisme. Puis l’ordinateur égrena les dernières secondes d’une voix détachée.
Et,
Bientôt, pensa le Commandant alors que son vaisseau était certainement la cible de toutes les caméras. Bientôt l’inconnu, bientôt la célébrité. Un début de renommée qu’il avait déjà commencé à mettre à profit : à son retour, le monde politique lui ouvrirait les bras. Toutefois, avec Brest dans les pattes, il n’avait pas intérêt à faire un pas en dehors des clous.
Pendant plus de deux angoissantes minutes, tandis que le vaisseau accélérait
Soudain, les instruments indiquèrent une modification dans la trame de l’espace-temps. Devant eux, un puissant champ antigravitationnel déformait la structure de l’univers.
Agglutinés à la baie vitrée de la station, les journalistes voulaient voir cela de leurs propres yeux. C’était la première fois qu’ils assistaient à l’ouverture en direct et c’était bien plus impressionnant que dans les rediffusions : il y avait en plus l’effet de cette attente insoutenable, cette étrange euphorie, le simple fait d’être présent.
Leurs yeux s’arrondirent lorsqu’ils aperçurent plusieurs vagues concentriques parcourir l’intérieur de l’Arche du centre jusqu’à la périphérie. Comme si on avait lâché un pavé dans le tissu de l’univers. À travers la porte, les étoiles étaient prises dans la houle cosmique. Les ondulations gagnèrent en intensité et en vitesse.
L’équipage du G.E. Trivaërs contempla cela avec une pointe d’inquiétude mêlée à de la curiosité. Nous allons traverser cette chose, se disaient-ils. Et si
L’angoisse gagna le Commandant tandis qu’ils se rapprochaient dangereusement de la singularité et de ce fameux point de non-retour, espérant que les calculs étaient justes. Si l’on devait tout arrêter, le départ serait reporté d’une semaine au minimum, s’il n’était pas simplement annulé. Ce n’était pas envisageable. Pour personne. Pas après la somme considérable dépensée dans cette expédition.
Ouvre-toi ! ne cessait-il de se répéter comme un mantra.
Alors, au centre de l’Arche, tout changea. Soudain, les étoiles qu’ils connaissaient disparurent simplement. Désormais, il y avait autre chose : leur partie de l’univers venait de laisser sa place à une autre. Il y avait d’autres étoiles. Mais il y avait surtout cet énorme nuage de gaz aux couleurs vives. Un nuage parfaitement visible à l’œil nu et qui, selon toute vraisemblance, devait se situer à une année-lumière de là, tout au plus. Pourtant, en dehors de ce passage à travers l’Arche, il était totalement indétectable par les instruments actuels. On n’était même pas capable de dire dans quelle direction regarder.
— Oh mon Dieu ! s’extasia Simon Brest, extériorisant la pensée de tout le monde. Comment a-t-on pu créer cela ? C’est vraiment incroyable. Sous nos yeux, c’est un nouveau monde qui s’ouvre. Nous nous apprêtons à franchir les portes vers l’infini.
Dernière édition par Gallingham le Mar 8 Mai - 7:40, édité 4 fois
Re: Les portes de l'infini
perso, j'aurai mis "de technologie", ça fait plus style (mais bon, au choix)et pourquoi pas, comme l’avait suggéré le journaliste, ceux qui avaient laissé cet extraordinaire monument de la technologie.
celle là, sonne bizarre à mon esprit. c'est peut être la négation, je sais pas trop. peut être : tandis que l'esprit du commandant se perdait dans la contemplation de l'arche... (enfin, si tu vois ce que je veux dire... j'espère)Et, tandis que le Commandant ne pouvait se contraindre à quitter l’Arche
des yeux, les moteurs démarrèrent dans un long crescendo.
celle là, je l'aurai démarquée du reste du récit (genre italique pour souligner la pensées propre du commandant, ou guillemets)Bientôt, pensa le Commandant alors que son vaisseau était certainement
la cible de toutes les caméras. Bientôt l’inconnu, bientôt la célébrité.
sur l'inertie?Pendant plus de deux angoissantes minutes, tandis que le vaisseau
accélérait et gagnait lentement en inertie, il ne se passa rien.
L’équipage du G.E. Trivaërs contempla cela avec une pointe d’inquiétude
mêlée à de la curiosité. Nous allons traverser cette chose, se
disaient-ils. Et si les choses tournaient mal, si l’Arche ne s’ouvrait
pas à temps et qu’ils ne pouvaient pas stopper le vaisseau...
Désormais, il y avait autre chose : leur partie de l’univers venait de laisser sa place à une autre.
roooh suspens quand tu nous tiens. parviendront ils à passer? je pense que oui. mais que trouveront ils de l'autre côté? tu mets la suite quand ?
Re: Les portes de l'infini
J'ai beaucoup hésité entre les 2 tournures avant d'écrire. Finalement, je ne sais toujours pas laquelle correspondrait le mieuxCitation:
et pourquoi pas, comme l’avait suggéré le journaliste, ceux qui avaient laissé cet extraordinaire monument de la technologie.
perso, j'aurai mis "de technologie", ça fait plus style Cool (mais bon, au choix)
Elle est en italique dans le document word original... Le copier coller l'a engloutiCitation:
Bientôt, pensa le Commandant alors que son vaisseau était certainement
la cible de toutes les caméras. Bientôt l’inconnu, bientôt la célébrité.
celle là, je l'aurai démarquée du reste du récit (genre italique pour souligner la pensées propre du commandant, ou guillemets)
Non non... gagner en inertie, c'est bien comme ça qu'on dit.sur l'inertie?
C'est un peu comme "gagner en puissance"
Ceci dit, je crois que je l'ai mal employé, donc, je le retire de la phrase.
J'ai corrigé le reste
Merci
Re: Les portes de l'infini
Suite et fin du chapitre 1
===================
Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de la porte qu’ils fixaient tous avec un curieux mélange d’excitation et d’appréhension. Excitation, parce qu’ils écrivaient l’Histoire de l’homme ; appréhension, parce que l’inconnu leur faisait peur malgré tout – sans moyen de communication pendant une semaine, il pouvait leur arriver n’importe quoi.
Derrière le périmètre de sécurité, les caméras filmèrent le nez du vaisseau qui pénétrait dans l’anneau et disparaissait de l’autre côté.
Paradoxalement, du point de vue des occupants du vaisseau, cette partie de la structure ne se trouvait qu’à quelques mètres d’eux, mais aussi à des milliers de parsecs, peut-être même à une autre époque.Les pensées qui traversèrent alors les esprits étaient indéfinissables.Des pensées indéfinissables traversèrent alors les esprits.
Illusion d’optique ou phénomène physique explicable, une ligne auréolée d’un bleu électrique et parfaitement droite séparait désormais le cockpit en deux. D’une épaisseur d’environ cinq centimètres, elle se déplaçait rapidement de l’avant vers l’arrière du vaisseau. À l’intérieur, c’était comme si la coque n’existait plus. Elle était translucide. On apercevait nettement tout ce qui se trouvait de l’autre côté.
Mû par un réflexe physiologique qu’il ne put contrôler, le Commandant Svenson ferma les yeux et serra les dents lorsqu’il passa au centre de l’Arche etlorsque l’étrange phénomène passa sur son corps. À ce moment précis, il sentit son cœur faire un bond, sa peau le picota et ses poils se hérissèrent. Un frisson le parcourut la totalité de sa peau tandis qu’il eut la sensation que chacune de ses molécules se séparaient. Il ne souffrit pas, mais se sentit soudain libéré de quelque chose. La réaction pouvait être due à la puissance de ce mur d’antigravité qu’il venait de franchir. Ou bien c’était tout simplement la tension accumulée en lui qui venait de disparaître, maintenant qu’il était de l’autre côté.
Derrière lui, l’étrange barrière qui rendait la structure du vaisseau invisible poursuivit son parcours.
— Nous sommes passés, souffla soudain Simon Brest tandis que le vaisseau continuait de s’enfoncer lentement dans le passage. Nous sommes de l’autre côté. Mesdames et Messieurs, je vous parle désormais en direct d’un monde encore inexploré, d’une autre galaxie, d’un endroit qui ne figurait que dans les rêves de l’homme il y a peu.
Dans la station Rosenfeld-Wagner, la liesse s’était emparée des ingénieurs : tout avait fonctionné comme prévu et ils se félicitaient maintenant mutuellement de cette réussite. Les journalistes s’égaillèrent tout à coup pour commenter l’événement, criant plus fort les uns que les autres, créant un vacarme assourdissant dans la salle de contrôle.
Dans quelques instants, le pont Einstein-Rosen s’effondrerait sur lui-même et ne serait pas réouvert avant une semaine.
— Ceux-ci sont mes derniers mots avant que nous ne soyons coupés par la fermeture de l’Arche, reprit Brest en parlant très rapidement. Je suis fier de faire partie de cette grande aventure humaine. Et je serai votre témoin tout au long de cette semaine. Je dois dire que...
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Le trou de ver venait de disparaître. Maintenant, à la place de la station se trouvait un champ d’étoiles.Par l’entremise des écrans qui rediffusaient les images de l’arrière du vaisseauSur les écrans de contrôle du vaisseau, ils contemplèrent l’autre versant du portail qu’ils venaient de franchir, cette structure identique à celle qu’ils avaient découverte deux siècles auparavant.
Combien pouvait-il y en avoir dans l’univers ? Une question qui donnait le vertige.
— Nous y sommes, conclut-il finalement ne sachant plus comment achever sa phrase précédente.
À partir de maintenant, le contact était rompu et le direct ne fonctionnait plus. Il était contraint de tout enregistrer jusqu’à leur retour.
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Ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de la porte qu’ils fixaient tous avec un curieux mélange d’excitation et d’appréhension. Excitation, parce qu’ils écrivaient l’Histoire de l’homme ; appréhension, parce que l’inconnu leur faisait peur malgré tout – sans moyen de communication pendant une semaine, il pouvait leur arriver n’importe quoi.
Derrière le périmètre de sécurité, les caméras filmèrent le nez du vaisseau qui pénétrait dans l’anneau et disparaissait de l’autre côté.
Paradoxalement, du point de vue des occupants du vaisseau, cette partie de la structure ne se trouvait qu’à quelques mètres d’eux, mais aussi à des milliers de parsecs, peut-être même à une autre époque.
Illusion d’optique ou phénomène physique explicable, une ligne auréolée d’un bleu électrique et parfaitement droite séparait désormais le cockpit en deux. D’une épaisseur d’environ cinq centimètres, elle se déplaçait rapidement de l’avant vers l’arrière du vaisseau. À l’intérieur, c’était comme si la coque n’existait plus. Elle était translucide. On apercevait nettement tout ce qui se trouvait de l’autre côté.
Mû par un réflexe physiologique qu’il ne put contrôler, le Commandant Svenson ferma les yeux et serra les dents lorsqu’il passa au centre de l’Arche et
Derrière lui, l’étrange barrière qui rendait la structure du vaisseau invisible poursuivit son parcours.
— Nous sommes passés, souffla soudain Simon Brest tandis que le vaisseau continuait de s’enfoncer lentement dans le passage. Nous sommes de l’autre côté. Mesdames et Messieurs, je vous parle désormais en direct d’un monde encore inexploré, d’une autre galaxie, d’un endroit qui ne figurait que dans les rêves de l’homme il y a peu.
Dans la station Rosenfeld-Wagner, la liesse s’était emparée des ingénieurs : tout avait fonctionné comme prévu et ils se félicitaient maintenant mutuellement de cette réussite. Les journalistes s’égaillèrent tout à coup pour commenter l’événement, criant plus fort les uns que les autres, créant un vacarme assourdissant dans la salle de contrôle.
Dans quelques instants, le pont Einstein-Rosen s’effondrerait sur lui-même et ne serait pas r
— Ceux-ci sont mes derniers mots avant que nous ne soyons coupés par la fermeture de l’Arche, reprit Brest en parlant très rapidement. Je suis fier de faire partie de cette grande aventure humaine. Et je serai votre témoin tout au long de cette semaine. Je dois dire que...
Il n’eut pas le temps d’achever sa phrase. Le trou de ver venait de disparaître. Maintenant, à la place de la station se trouvait un champ d’étoiles.
Combien pouvait-il y en avoir dans l’univers ? Une question qui donnait le vertige.
— Nous y sommes, conclut-il finalement ne sachant plus comment achever sa phrase précédente.
À partir de maintenant, le contact était rompu et le direct ne fonctionnait plus. Il était contraint de tout enregistrer jusqu’à leur retour.
Dernière édition par Gallingham le Mar 8 Mai - 7:42, édité 2 fois
Re: Les portes de l'infini
cette phrase là, perso, je l'aurai retournée : des pensées indéfinissables traversèrent alors les esprits (et hop, un verbe terne de moins)Les pensées qui traversèrent alors les esprits étaient indéfinissables.
ici quelques répétitions que je te mets en bleu (j'aime bien le bleu)
Mû par un réflexe physiologique qu’il ne put contrôler, le Commandant Svenson ferma les yeux et serra les dents lorsqu’il passa au centre de l’Arche et lorsque l’étrange phénomène passa sur son corps. À ce moment précis, il sentit son cœur faire un bond, sa peau le picota et ses poils se hérissèrent. Un frisson parcourut la totalité de sa peau tandis qu’il eut la sensation que chacune de ses molécules se séparaient.
dans ce paragraphe, le mot rediffuser, m'a un peu perdue. j'ai cru un moment que c'était le centre de contrôle qui rediffusaient un enregistrement. est-ce qu'ils voient les images en direct de l'arrière du vaisseau ou non? sinon, diffuser est sans doute mieux.Par l’entremise des écrans qui rediffusaient les images de l’arrière du vaisseau, ils contemplèrent l’autre versant du portail qu’ils venaient de franchir, cette structure identique à celle qu’ils avaient découverte deux siècles auparavant.
à part ça, rien à dire d'autre pour moi, sauf qu'il me faut savoir où va ce vaisseau, pardi!
Re: Les portes de l'infini
Bien mieux en effetcette phrase là, perso, je l'aurai retournée : des pensées indéfinissables traversèrent alors les esprits (et hop, un verbe terne de moins)
J'ai normalement supprimé les répétitions
Ah... et où va donc ce foutu vaisseau? Où va-t-il se retrouver? Que va-t-il arriver à l'équipage?
... Les réponses dans la prochaine saison... dans un an
C'est râlant hein!
Mais non, t'inquiète pas, ça va arriver.
Re: Les portes de l'infini
Voici donc le début du chapitre 2... pour ceux qui suivent.
Chapitre 2
L’antichambre de la folie
Derrière la brume de ses yeux, il vit quelque chose se déplacer, une ombre qui le targuait. Il tenta de crier, mais aucun son ne franchit le seuil de sa gorge. Il n’eut pas non plus la force d’esquisser le moindre geste alors que chaque respiration lui arrachait une douleur aigüe.
Puis il n’eut plus l’énergie de respirer ni la volonté d’avoir mal encore.Il sentit la La vie quitta son corps tandis que sa mémoire sombrait lentement dans l’oubli. Et lorsqu’il n’eut plus rien à quoi se raccrocher, il se sentit aspiré dans un immense trou noir.
La douleur disparut avec les souvenirs. Toute sensation s’effaça de son univers.
Le Commandant Svenson n’était plus.
— Ce que nous venons de vivre est exceptionnel. Je ne sais pas comment exprimer ce que j’ai ressenti au moment où nous avons franchi le portail, cet instant historique où nous avons traversé l’univers. C’était une sensation indescriptible.
La projection holographique de Simon Brest se dissolut. L’image offrit une étourdissante vision de l’immense nuage de gaz qui s’étendait derrière la baie vitrée. Mélange fabuleux de vert et de violet dans une structure en spirale, il occupa le champ pendant plusieurs secondes, sans commentaires.
— Commandant Svenson, reprit soudain la voix du journaliste tandis que la caméra changeait d’angle et se focalisait sur l’officier. Pouvez-vous partager vos impressions avec nous ? À présent, alors que nous sommes de l’autre côté, dans cette partie inconnue de l’univers, que ressentez-vous ?
Le responsable du vaisseau se retourna lentement. Des cheveux bruns coupés courts. Un visage aux traits épais exprimant puissance et volonté. Ses épaulettes exhibaient fièrement son grade. Pas de décorations, mais la fine broderie argentée de sa pochette rappelait son appartenance à l’Alliance Terrienne de défense spatiale.
Nettement plus grand que la moyenne, le journaliste avait l’habitude de filmer les autres depuis sa hauteur. Une plongée écrasante dans laquelle il dominait ses sujets, les montrait sous un angle que les spectateurs appréciaient, ça leur donnait l’impression d’être supérieurs au personnage interviewé. Avec Svenson, c’était différent : de forte stature, l’homme avait sensiblement la même taille que lui. Le plan était direct et franc. Les yeux dans ceux des spectateurs. Comment mentir avec un plan tel que celui-là ?
L’homme tentait de faire bonne figure devant lui, mais l’animateur ne se laissa pas berner : le militaire était nerveux. Ilsavait n'ignorait pas que le Commandant avait dans l’idée de se servir de ces images pour son avenir politique. Malheureusement, l’officier semblait avoir tout à coup perdu ses moyens et ne plus savoir réellement comment faire pour en tirer partie. Même s’il s’y était certainement préparé, il donnait soudain l’impression de trembler devant Brest qui jouissait d’une situation particulière qui le plaçait en position dominante.
Chapitre 2
L’antichambre de la folie
Derrière la brume de ses yeux, il vit quelque chose se déplacer, une ombre qui le targuait. Il tenta de crier, mais aucun son ne franchit le seuil de sa gorge. Il n’eut pas non plus la force d’esquisser le moindre geste alors que chaque respiration lui arrachait une douleur aigüe.
Puis il n’eut plus l’énergie de respirer ni la volonté d’avoir mal encore.
La douleur disparut avec les souvenirs. Toute sensation s’effaça de son univers.
Le Commandant Svenson n’était plus.
— Ce que nous venons de vivre est exceptionnel. Je ne sais pas comment exprimer ce que j’ai ressenti au moment où nous avons franchi le portail, cet instant historique où nous avons traversé l’univers. C’était une sensation indescriptible.
La projection holographique de Simon Brest se dissolut. L’image offrit une étourdissante vision de l’immense nuage de gaz qui s’étendait derrière la baie vitrée. Mélange fabuleux de vert et de violet dans une structure en spirale, il occupa le champ pendant plusieurs secondes, sans commentaires.
— Commandant Svenson, reprit soudain la voix du journaliste tandis que la caméra changeait d’angle et se focalisait sur l’officier. Pouvez-vous partager vos impressions avec nous ? À présent, alors que nous sommes de l’autre côté, dans cette partie inconnue de l’univers, que ressentez-vous ?
Le responsable du vaisseau se retourna lentement. Des cheveux bruns coupés courts. Un visage aux traits épais exprimant puissance et volonté. Ses épaulettes exhibaient fièrement son grade. Pas de décorations, mais la fine broderie argentée de sa pochette rappelait son appartenance à l’Alliance Terrienne de défense spatiale.
Nettement plus grand que la moyenne, le journaliste avait l’habitude de filmer les autres depuis sa hauteur. Une plongée écrasante dans laquelle il dominait ses sujets, les montrait sous un angle que les spectateurs appréciaient, ça leur donnait l’impression d’être supérieurs au personnage interviewé. Avec Svenson, c’était différent : de forte stature, l’homme avait sensiblement la même taille que lui. Le plan était direct et franc. Les yeux dans ceux des spectateurs. Comment mentir avec un plan tel que celui-là ?
L’homme tentait de faire bonne figure devant lui, mais l’animateur ne se laissa pas berner : le militaire était nerveux. Il
Dernière édition par Gallingham le Dim 13 Mai - 18:56, édité 2 fois
Re: Les portes de l'infini
il est mort ou pas, svenson? habité par un extraterrestre? entre les italiques et la suite je me pose des questions.
sur cette suite, rien à dire sauf peut être là :
à quand la suite?
sur cette suite, rien à dire sauf peut être là :
perso, j'aurai mis des virgules là ou je t'ai mis en bleu, ça fluidifie la phrase, mais bien sûr, ce n'est que mon sentiment perso.Le responsable du vaisseau se retourna lentement. Des cheveux bruns
coupés courts. (,) Un visage aux traits épais exprimant puissance et
volonté. (,) Ses épaulettes exhibaient fièrement son grade. Pas de
décorations, mais la fine broderie argentée de sa pochette rappelait son
appartenance à l’Alliance Terrienne de défense spatiale.
à quand la suite?
Re: Les portes de l'infini
Le passage en italique, c'est assez particulier.
Ca n'est pas dans la continuité du chapitre en lui-même. Ca devrait être plus compréhensible au 3e chapitre, voire à la fin de ce chapitre.
Si tu retournes en arrière et jettes un oeil au 1er chapitre, tu trouveras aussi un passage en italique au début. Tu verras que ces 2 passages se suivent.
Sinon pour la description de Svenson, j'ai voulu changer de style, faire des phrases courtes, pour essayer de donner l'impression qu'on change de point de vue, qu'on regarde à travers la caméra.
Ca n'est pas dans la continuité du chapitre en lui-même. Ca devrait être plus compréhensible au 3e chapitre, voire à la fin de ce chapitre.
Si tu retournes en arrière et jettes un oeil au 1er chapitre, tu trouveras aussi un passage en italique au début. Tu verras que ces 2 passages se suivent.
Sinon pour la description de Svenson, j'ai voulu changer de style, faire des phrases courtes, pour essayer de donner l'impression qu'on change de point de vue, qu'on regarde à travers la caméra.
Re: Les portes de l'infini
oups, je l'ai pas lu comme ça? (je retourne au chapitre un pour les italiques)
EDIT : ah oui, je vois. ce sont des morceaux de la fin. en fait il se passe plus de temps dans la lecture, c'est pas comme si on lisait un livre ici, j'ai le temps d'oublier
EDIT : ah oui, je vois. ce sont des morceaux de la fin. en fait il se passe plus de temps dans la lecture, c'est pas comme si on lisait un livre ici, j'ai le temps d'oublier
Re: Les portes de l'infini
Bon, il y avait un bout de temps déjà.
Voici donc la suite du chapitre 2
==========================
S’il n’était en réalité que toléré à bord du G.E. Trivaërs, en raison des circonstances de sa présence au sein de l’équipage, ça ne le troublait aucunement. Au contraire, il était dans son élément. C’était exactement le type d’environnement qui lui permettait defaire ressortir mettre en évidence le pire de chaque individu et il entendait bien en profiter. Après tout, c’était ce que son public attendait de lui et si on l’avait choisi lui, ce n’était pas simplement pour relater des faits et montrer des images. Il devait témoigner de la réalité et uniquement de la réalité, il devait faire tomber les masques et montrer révéler ce qui se cachait derrière les apparences. En bref, plus les images seraient redoutables pour les membres de l’équipage, plus il pourrait en tirer du profit. C’était la dure loi des shows médiatiques. Celui-ci pouvait d’ailleurs être le point culminant de sa carrière s’il parvenait à rendre le voyage intéressant au-delà de la mission scientifique et militaire.
Le Commandant se redressa devant la caméra et ouvrit la bouche. Il allait probablement se fendre d’une de ces phrases spécialement étudiées par les têtes des gouvernements pour ce genre de situation. Une de ces phrases qui devait donner matière à rêver à la population et qui stagnerait ensuite dans les annales pendant des décennies, voire des siècles. C’était un passage obligatoire, Simon le savait.
Mais il n’eut rien le temps de dire. Une alarme retentit brusquement dans le navire, prenant les passagers par surprise et lui coupant la parole. La voix de l’ordinateur de bord résonna aussitôt.
Mais la phrase historique ne vint pas, Svenson fut brusquement coupé dans son élan. L’alarme retentit dans le navire, prenant les passagers par surprise. La voix impersonnelle de l’ordinateur résonna aussitôt.
— Masse importante en approche rapide ! Collision imminente !
Il s’agissait d’un astéroïde d’environ quatre mètres de longueur. Et, d’après les estimations, ils avaient moins de dix secondes pour réagir et s’écarter de la trajectoire.
La paisible, l’ennuyeuse expédition commençait enfin à devenir intéressante. Une véritable aubaine pour un reporter tel que Simon. Quelque part, les dizaines d’esprits brillants qui avaient planifié ce voyage s’étaient plantés : ils n’avaient pas prévu une telle situation. Eux qui avaient absolument tout millimétré et organisé à la seconde près, jusqu’à leur retour dans leur partie de l’univers. Ils n’avaient pas prévu ce qui passait pourtant pour une évidence. Ils avaient à peine franchi le seuil de leur univers, la porte s’était refermée après leur passage et les avait laissés sans aucun moyen de communiquer avec leurs semblables, que s’imposait déjà une fin qui, à moins d’un miracle, semblait inéluctable. C’était horriblement ironique.
La paisible, l’ennuyeuse expédition commençait enfin à devenir intéressante. Une véritable aubaine pour un reporter tel que Simon. Quelque part, les dizaines d’esprits brillants qui avaient planifié ce voyage s’étaient plantés. Eux qui avaient absolument tout millimétré et organisé à la seconde près, jusqu’à leur retour dans leur partie de l’univers, ils n’avaient pas prévu une telle situation.
Le G.E Trivaërs avait à peine franchi le seuil de leur univers, la porte s’était à peine refermée, laissant ses passagers sans aucun moyen de communiquer avec leurs semblables, que s’imposait déjà une fin qui, à moins d’un miracle, semblait inéluctable. C’était horriblement ironique, mais remarquablement stimulant.
Filmer. Enregistrer. Ne rien manquer. Donner du spectacle. Saisir le sensationnel. Il n’y avait que ça d’important.
L’âme de journaliste musela l’instinct de survie qui hurlait au danger. Au lieu de se mettre à l’abri, Simon recula jusque dans un recoin de la salle de commandement où il avait une vue imprenable sur l’ensemble de la situation.
Voici donc la suite du chapitre 2
==========================
S’il n’était en réalité que toléré à bord du G.E. Trivaërs, en raison des circonstances de sa présence au sein de l’équipage, ça ne le troublait aucunement. Au contraire, il était dans son élément. C’était exactement le type d’environnement qui lui permettait de
Le Commandant se redressa devant la caméra et ouvrit la bouche. Il allait probablement se fendre d’une de ces phrases spécialement étudiées par les têtes des gouvernements pour ce genre de situation. Une de ces phrases qui devait donner matière à rêver à la population et qui stagnerait ensuite dans les annales pendant des décennies, voire des siècles. C’était un passage obligatoire, Simon le savait.
Mais la phrase historique ne vint pas, Svenson fut brusquement coupé dans son élan. L’alarme retentit dans le navire, prenant les passagers par surprise. La voix impersonnelle de l’ordinateur résonna aussitôt.
— Masse importante en approche rapide ! Collision imminente !
Il s’agissait d’un astéroïde d’environ quatre mètres de longueur. Et, d’après les estimations, ils avaient moins de dix secondes pour réagir et s’écarter de la trajectoire.
La paisible, l’ennuyeuse expédition commençait enfin à devenir intéressante. Une véritable aubaine pour un reporter tel que Simon. Quelque part, les dizaines d’esprits brillants qui avaient planifié ce voyage s’étaient plantés. Eux qui avaient absolument tout millimétré et organisé à la seconde près, jusqu’à leur retour dans leur partie de l’univers, ils n’avaient pas prévu une telle situation.
Le G.E Trivaërs avait à peine franchi le seuil de leur univers, la porte s’était à peine refermée, laissant ses passagers sans aucun moyen de communiquer avec leurs semblables, que s’imposait déjà une fin qui, à moins d’un miracle, semblait inéluctable. C’était horriblement ironique, mais remarquablement stimulant.
Filmer. Enregistrer. Ne rien manquer. Donner du spectacle. Saisir le sensationnel. Il n’y avait que ça d’important.
L’âme de journaliste musela l’instinct de survie qui hurlait au danger. Au lieu de se mettre à l’abri, Simon recula jusque dans un recoin de la salle de commandement où il avait une vue imprenable sur l’ensemble de la situation.
Dernière édition par Gallingham le Dim 13 Mai - 19:15, édité 2 fois
Re: Les portes de l'infini
sur l'histoire, rien à dire, elle se déroule inéluctablement.
quelques trucs que j'ai ressenti :
quelques trucs que j'ai ressenti :
en bleu, cette phrase me sonne bizarre, chai pas pourquoi en fait.Mais il n’eut rien le temps de dire. Une alarme retentit brusquement
dans le navire, prenant les passagers par surprise et lui coupant la
parole. La voix de l’ordinateur de bord résonna aussitôt.
ce paragraphe là, me semble confus, j'ai du la relire trois fois pour comprendre. peut-être celle là m'induit en erreur (en bleu), la suivante est peut-être trop longue aussi.Quelque part, les dizaines d’esprits brillants qui avaient planifié ce
voyage s’étaient plantés : ils n’avaient pas prévu une telle situation.
Eux qui avaient absolument tout millimétré et organisé à la seconde
près, jusqu’à leur retour dans leur partie de l’univers. Ils n’avaient
pas prévu ce qui passait pourtant pour une évidence. Ils avaient à peine
franchi le seuil de leur univers, la porte s’était refermée après leur
passage et les avait laissés sans aucun moyen de communiquer avec leurs
semblables, que s’imposait déjà une fin qui, à moins d’un miracle,
semblait inéluctable.
Re: Les portes de l'infini
je reprends celle là :
sinon pour le reste, rien ne me choque plus, personnellement
lis la tout haut et tu entendras que le "ils" est de tropEux qui avaient absolument tout millimétré et
organisé à la seconde près, jusqu’à leur retour dans leur partie de
l’univers, ils n’avaient pas prévu une telle situation.
sinon pour le reste, rien ne me choque plus, personnellement
Re: Les portes de l'infini
Voici suggestions et corrections des deux dernières parties du premier chapitre.
— Il s’agit d’un moment que nous attendions avec tant d’impatience que les secondes semblent s’étirer à l’infini : à la relecture cette phrase me semble mal construite et la répétition de « que »l’alourdit, de plus ce n’est pas m’importe quel moment, c’est « le » moment : Il s’agit du moment que nous attendons avec impatience tant les secondes semblent s’étirer à l’infini
— pour affirmer que l’impatience a gagné : répétition de impatience, tu peux remplacer par fièvre
— Ceci dit, il ne pouvait : Cela dit
— Un début de renommé : renommée
— avant un point de non retour calculé ; de ce fameux point de non retour : non-retour
— que chacune de ses molécules se séparaient : séparait (sujet = chacune)
— ne serait pas réouvert avant une semaine : rouvert (le verbe réouvrir n’existe pas c’est rouvrir)
— Il s’agit d’un moment que nous attendions avec tant d’impatience que les secondes semblent s’étirer à l’infini : à la relecture cette phrase me semble mal construite et la répétition de « que »l’alourdit, de plus ce n’est pas m’importe quel moment, c’est « le » moment : Il s’agit du moment que nous attendons avec impatience tant les secondes semblent s’étirer à l’infini
— pour affirmer que l’impatience a gagné : répétition de impatience, tu peux remplacer par fièvre
— Ceci dit, il ne pouvait : Cela dit
— Un début de renommé : renommée
— avant un point de non retour calculé ; de ce fameux point de non retour : non-retour
— que chacune de ses molécules se séparaient : séparait (sujet = chacune)
— ne serait pas réouvert avant une semaine : rouvert (le verbe réouvrir n’existe pas c’est rouvrir)
schadow54- Date d'inscription : 15/07/2011
Age : 66
Localisation : 54
Re: Les portes de l'infini
Merci d'être passé par là
La première phrase a été remaniée et le reste corrigé.
La première phrase a été remaniée et le reste corrigé.
Re: Les portes de l'infini
chapitre 2
— tenta de crier mais aucun son : virgule avant mais
— Il sentit la vie quitter : répétition de sentit phrase suivante (Il avait conscience que la vie quittait son corps…)
— Des cheveux bruns coupés courts : brun coupé court si tu veux laisser le pluriel il faut écrire : Des cheveux bruns, coupés, courts.
— les spectateurs appréciaient, ça leur donnait l’impression d’être supérieur : supérieurs (s’accorde avec spectateurs)
— Il savait que le Commandant avait : répétition de savait dans la phrase suivante (Il n’ignorait pas que…)
— perdu ses moyen : moyens
— comment faire pour en tirer partie : parti
— faire ressortir : ça c’est le genre de choses qu’il faut éviter, accoler le verbe faire à un autre verbe à l’infinitif (qui lui permettait d’exhiber le pire…) si tu trouves « exhiber » un peu fort tu peu mettre « étaler ou exposer »
— et montrer ce qui se cachait derrière : répétition de montrer déjà phrase précédente (et révéler ce qui…)
— il devait faire tomber les masques : il devait arracher les masques ou ôter les masques
— Une de ces phrases qui devait : répétition de « phrases » dans la précédente et deux plus loin (Une de ces formulations recherchées et un peu pompeuses qui…)
J’ai aussi remarqué que dans le premier paragraphe tu répétais souvent « c’était » en plus des fois où tu utilises « était » comme verbe principal. J’ai remanié avec les corrections de façon à alléger pour te montrer comment éviter ce genre de répétitions. À toi de voir, tu peux peut-être remanier différemment.
« S’il n’était en réalité que toléré à bord du G.E. Trivaërs, en raison des circonstances de sa présence au sein de l’équipage, ça ne le troublait aucunement. Au contraire, il baignait dans son élément. Ce type d’environnement en vase clos lui permettait d’exhiber le pire de chaque individu et il entendait bien en profiter. Après tout, son public n’attendait que ça de lui et si on l’avait choisi lui, ce n’était pas simplement pour relater des faits et montrer des images. Il devait témoigner de la réalité et uniquement de la réalité, il devait arracher les masques et dévoiler ce qui se cachait derrière les apparences. En bref, plus les images seraient redoutables pour les membres de l’équipage, plus il pourrait en tirer du profit. Dure loi des shows médiatiques ! Celui-ci pouvait d’ailleurs devenir le point culminant de sa carrière s’il parvenait à rendre le voyage intéressant et attrayant au-delà de la mission scientifique et militaire. »
— tenta de crier mais aucun son : virgule avant mais
— Il sentit la vie quitter : répétition de sentit phrase suivante (Il avait conscience que la vie quittait son corps…)
— Des cheveux bruns coupés courts : brun coupé court si tu veux laisser le pluriel il faut écrire : Des cheveux bruns, coupés, courts.
— les spectateurs appréciaient, ça leur donnait l’impression d’être supérieur : supérieurs (s’accorde avec spectateurs)
— Il savait que le Commandant avait : répétition de savait dans la phrase suivante (Il n’ignorait pas que…)
— perdu ses moyen : moyens
— comment faire pour en tirer partie : parti
— faire ressortir : ça c’est le genre de choses qu’il faut éviter, accoler le verbe faire à un autre verbe à l’infinitif (qui lui permettait d’exhiber le pire…) si tu trouves « exhiber » un peu fort tu peu mettre « étaler ou exposer »
— et montrer ce qui se cachait derrière : répétition de montrer déjà phrase précédente (et révéler ce qui…)
— il devait faire tomber les masques : il devait arracher les masques ou ôter les masques
— Une de ces phrases qui devait : répétition de « phrases » dans la précédente et deux plus loin (Une de ces formulations recherchées et un peu pompeuses qui…)
J’ai aussi remarqué que dans le premier paragraphe tu répétais souvent « c’était » en plus des fois où tu utilises « était » comme verbe principal. J’ai remanié avec les corrections de façon à alléger pour te montrer comment éviter ce genre de répétitions. À toi de voir, tu peux peut-être remanier différemment.
« S’il n’était en réalité que toléré à bord du G.E. Trivaërs, en raison des circonstances de sa présence au sein de l’équipage, ça ne le troublait aucunement. Au contraire, il baignait dans son élément. Ce type d’environnement en vase clos lui permettait d’exhiber le pire de chaque individu et il entendait bien en profiter. Après tout, son public n’attendait que ça de lui et si on l’avait choisi lui, ce n’était pas simplement pour relater des faits et montrer des images. Il devait témoigner de la réalité et uniquement de la réalité, il devait arracher les masques et dévoiler ce qui se cachait derrière les apparences. En bref, plus les images seraient redoutables pour les membres de l’équipage, plus il pourrait en tirer du profit. Dure loi des shows médiatiques ! Celui-ci pouvait d’ailleurs devenir le point culminant de sa carrière s’il parvenait à rendre le voyage intéressant et attrayant au-delà de la mission scientifique et militaire. »
schadow54- Date d'inscription : 15/07/2011
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Localisation : 54
Re: Les portes de l'infini
Ca me semble bizarre comme ça, je ne sais pas pourquoi. Une règle que je ne connais pas peut-être... (Bon en même temps, j'ai 2 pintes de bière bien costaud dans le coco)— Des cheveux bruns coupés courts : brun coupé court si tu veux laisser le pluriel il faut écrire : Des cheveux bruns, coupés, courts.
J'ai corrigé le reste et je reverrai le paragraphe avec les "était" plus tard
Merci d'être passée en tout cas...
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