Il fût un temps ou j’étais libre
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Il fût un temps ou j’étais libre
Il fût un temps ou j’étais libre. Un temps qui même si certains moments auraient put paraître compliqué ou dur, était de loin le plus agréable. Ce temps ? Un temps révolu. Une époque passée. Si lointaine, qu’elle n’existe plus qu’en rêve. Non pas dans l’espoir d’y retourner mais simplement de la voir s’éloigner de plus en plus, inévitablement.
Cela fait si longtemps que je suis enfermé là, j’ai tout oublié de moi, nom (si tant est que l’on me nomma un jour), souvenirs, apparence, j’en ai même perdu l’impression d’avoir déjà vécu ailleurs. Mes seuls réels souvenirs, les plus réalistes, ne sont que ceux qui se passent ici, c’est ma seul maison, mon seul passé et mon seul avenir.
Je vis dans une sorte de prison. A l’intérieur, il semblait que ceux qui m’avait enlevés avait voulu reconstituer une partie de là d’où je venais, chose qui m’avais frappé. Mais l’on pouvait nettement voir la supercherie et se douter qu’ils n’avaient pas vraiment du observer mon « chez moi ». Autours, des barreaux constitués d’un matériau qui m’étais inconnu, à la fois souple et résistant, m’empêchais de m’échapper. Au-delà de cette cage, tout était vaste et étrange. Toute sorte de choses que je ne pouvais identifier y était entreposé, des objets qui sont devenus aujourd’hui mon seul et unique paysage.
Je ne connaissais plus ni l’époque, ni le jour, je ne distinguais plus les journées des nuits. J’avais établit quelque repère grâce à ce qui m’entourais, ainsi j’avais fixé mon sommeil sur une étrange et aveuglante lumière qui s’allumait et s’éteignait doucement à intervalle régulier. Elle me rappelait la lumière du jour quand je pouvais encore la voir.
De tant à autres, quelques autres lueurs apparaissaient et des créatures allaient et venaient. Ces mêmes créatures qui m’avaient enlevé il y a de cela une éternité.
Je ne savais rien à leur sujet. Je n’ai gardé aucun souvenir de mon enlèvement, tout ce que je sais, c’est qu’elles m’ont privées de toute liberté. Elles étaient très différentes de moi, je veux dire physiquement. Déjà, ces Êtres étaient très grand, beaucoup plus grand que moi en tout cas, ou peu être étais-ce moi qui fut trop petit, je ne sais plus. Tout ici était adapté à leur taille. Et puis morphologiquement, ils étaient différents, étrangement différents.
Au début, j’étais terrifié rien qu’a les voir je me souviens, la peur de l’inconnu comme on dit. Ils ne me faisaient rien pourtant, simplement me regardaient puis retournaient à leurs occupations que je ne comprenais pas d’ailleurs. Mais de longues années – serais-ce bien des années ? – ont passée et je n’ai plus peur, je ne suis plus impressionné par l’imposante carrure de ces êtres bien que je continue à me méfier et reculer lorsqu’ils s’approchent de moi, un réflexe peu être. Même étant mes ravisseurs il se trouva qu’ils soient les seuls à m’offrir une présence qui me permit de lutter contre la solitude dans laquelle ils m’avaient eux même plongé. J’ai essayé de parler avec eux mais ils possédaient un langage dont les sons différaient en tout point avec ceux de ma propre langue, jamais je n’arriverais à les reproduire, eux par contre arrivaient plus ou moins à imiter les miens. J’ai longuement tenté de créer des liens avec eux mais sauf les rares moments ou ils me regardaient quand je faisais quelque chose d’inhabituel – ce qui était vraiment très rare – ils ne me prêtaient pas attention, je faisais partie du décor et même dans ces rare cas ils reportaient très vite leurs regards ailleurs.
Je compris finalement ce qu’il adviendrait de moi. Je n’étais là que pour être vu, exposé ainsi aux yeux des leurs. Mais plus le temps filais et moins ils m’observaient. J’étais heureux, j’avais trouvé un but dans cette existence, je devais plaire. Et c’est alors que je fini par m’agiter et gesticuler dans cette cage afin d’attirer leurs regards, afin d’accomplir la seul tache qui m’incombais, la dernière, celle que je devais par tout les moyen pouvoir conserver pour ne pas sombrer dans l’oublie. Et comme je pouvais m’y attendre, ils se lassèrent de moi et me délaissèrent.
Qu’y a-t-il de pire que de mourir en sachant que rien n’y personne ne se souviendra de votre passage sur cette route qu’est la vie, que vous n’aurez jamais rien laissé gravé nul part en ce monde ? Peu de choses je suppose…
C’est alors que je sentis le vent et les nuages caresser mon visage et son bruit siffler dans mes ouïes. Ouvrant les yeux, n’apercevant que la surface lisse de la terre foulée par tant de créatures vivante à perte de vue, seul et avec les siens, volant au grès des vents, perdu dans le ciel a présent teinté des couleurs d’un magnifique soleil couchant…
Libre…
Je le fût autrefois.
Mais ce ne sont que souvenirs et poussières que je revis avant de m’éteindre à jamais…
Aujourd’hui je disparais. Mais demain, je sais que cette cage sera de nouveau occupée. Occupée par un petit être insignifiant comme je l’ai été à leurs yeux, n’étant là que pour combler un vide, le vide de leur esprit désireux à tout posséder…même ces choses qu’on appellerait plus communément : la vie.
FIN
Cela fait si longtemps que je suis enfermé là, j’ai tout oublié de moi, nom (si tant est que l’on me nomma un jour), souvenirs, apparence, j’en ai même perdu l’impression d’avoir déjà vécu ailleurs. Mes seuls réels souvenirs, les plus réalistes, ne sont que ceux qui se passent ici, c’est ma seul maison, mon seul passé et mon seul avenir.
Je vis dans une sorte de prison. A l’intérieur, il semblait que ceux qui m’avait enlevés avait voulu reconstituer une partie de là d’où je venais, chose qui m’avais frappé. Mais l’on pouvait nettement voir la supercherie et se douter qu’ils n’avaient pas vraiment du observer mon « chez moi ». Autours, des barreaux constitués d’un matériau qui m’étais inconnu, à la fois souple et résistant, m’empêchais de m’échapper. Au-delà de cette cage, tout était vaste et étrange. Toute sorte de choses que je ne pouvais identifier y était entreposé, des objets qui sont devenus aujourd’hui mon seul et unique paysage.
Je ne connaissais plus ni l’époque, ni le jour, je ne distinguais plus les journées des nuits. J’avais établit quelque repère grâce à ce qui m’entourais, ainsi j’avais fixé mon sommeil sur une étrange et aveuglante lumière qui s’allumait et s’éteignait doucement à intervalle régulier. Elle me rappelait la lumière du jour quand je pouvais encore la voir.
De tant à autres, quelques autres lueurs apparaissaient et des créatures allaient et venaient. Ces mêmes créatures qui m’avaient enlevé il y a de cela une éternité.
Je ne savais rien à leur sujet. Je n’ai gardé aucun souvenir de mon enlèvement, tout ce que je sais, c’est qu’elles m’ont privées de toute liberté. Elles étaient très différentes de moi, je veux dire physiquement. Déjà, ces Êtres étaient très grand, beaucoup plus grand que moi en tout cas, ou peu être étais-ce moi qui fut trop petit, je ne sais plus. Tout ici était adapté à leur taille. Et puis morphologiquement, ils étaient différents, étrangement différents.
Au début, j’étais terrifié rien qu’a les voir je me souviens, la peur de l’inconnu comme on dit. Ils ne me faisaient rien pourtant, simplement me regardaient puis retournaient à leurs occupations que je ne comprenais pas d’ailleurs. Mais de longues années – serais-ce bien des années ? – ont passée et je n’ai plus peur, je ne suis plus impressionné par l’imposante carrure de ces êtres bien que je continue à me méfier et reculer lorsqu’ils s’approchent de moi, un réflexe peu être. Même étant mes ravisseurs il se trouva qu’ils soient les seuls à m’offrir une présence qui me permit de lutter contre la solitude dans laquelle ils m’avaient eux même plongé. J’ai essayé de parler avec eux mais ils possédaient un langage dont les sons différaient en tout point avec ceux de ma propre langue, jamais je n’arriverais à les reproduire, eux par contre arrivaient plus ou moins à imiter les miens. J’ai longuement tenté de créer des liens avec eux mais sauf les rares moments ou ils me regardaient quand je faisais quelque chose d’inhabituel – ce qui était vraiment très rare – ils ne me prêtaient pas attention, je faisais partie du décor et même dans ces rare cas ils reportaient très vite leurs regards ailleurs.
Je compris finalement ce qu’il adviendrait de moi. Je n’étais là que pour être vu, exposé ainsi aux yeux des leurs. Mais plus le temps filais et moins ils m’observaient. J’étais heureux, j’avais trouvé un but dans cette existence, je devais plaire. Et c’est alors que je fini par m’agiter et gesticuler dans cette cage afin d’attirer leurs regards, afin d’accomplir la seul tache qui m’incombais, la dernière, celle que je devais par tout les moyen pouvoir conserver pour ne pas sombrer dans l’oublie. Et comme je pouvais m’y attendre, ils se lassèrent de moi et me délaissèrent.
Qu’y a-t-il de pire que de mourir en sachant que rien n’y personne ne se souviendra de votre passage sur cette route qu’est la vie, que vous n’aurez jamais rien laissé gravé nul part en ce monde ? Peu de choses je suppose…
C’est alors que je sentis le vent et les nuages caresser mon visage et son bruit siffler dans mes ouïes. Ouvrant les yeux, n’apercevant que la surface lisse de la terre foulée par tant de créatures vivante à perte de vue, seul et avec les siens, volant au grès des vents, perdu dans le ciel a présent teinté des couleurs d’un magnifique soleil couchant…
Libre…
Je le fût autrefois.
Mais ce ne sont que souvenirs et poussières que je revis avant de m’éteindre à jamais…
Aujourd’hui je disparais. Mais demain, je sais que cette cage sera de nouveau occupée. Occupée par un petit être insignifiant comme je l’ai été à leurs yeux, n’étant là que pour combler un vide, le vide de leur esprit désireux à tout posséder…même ces choses qu’on appellerait plus communément : la vie.
FIN
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Le thème de la condition animale est super bien abordée.
J'ai vraiment aimé cette nouvelle ! Même si je reste sur ma faim, avec une chute 'trop' prévisible à mon gout.
Il est difficile de laisser sa trace dans un monde mais toi tu viens de laisser la tienne sur ce forum... Au plaisir de te relire.
J'ai vraiment aimé cette nouvelle ! Même si je reste sur ma faim, avec une chute 'trop' prévisible à mon gout.
Il est difficile de laisser sa trace dans un monde mais toi tu viens de laisser la tienne sur ce forum... Au plaisir de te relire.
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
On comprend très vite qu'il s'agit d'un animal en cage. Pourtant, ce texte attire... Il s'en dégage une telle tristesse, une telle résignation. Tu as très bien restitué l'atmosphère de cette longue agonie qu'est la capture d'un animal né pour être libre... Tu poses des questions importantes.
Attention à quelques syntaxes étranges, comme pour cette phrase :
Attention à quelques syntaxes étranges, comme pour cette phrase :
=> essaye de la rendre plus simpleUn temps qui même si certains moments auraient put paraître compliqué ou dur, était de loin le plus agréable.
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Il fut un temps où j’étais libre. Un temps, qui même si certains moments
auraient pu paraître compliqués ou durs, était de loin le plus agréable.
Ce temps ? Un temps révolu. Une époque passée. Si lointaine x qu’elle
n’existe plus qu’en rêve. Non pas dans l’espoir d’y retourner, mais
simplement de la voir s’éloigner de plus en plus. Inévitablement.
Cela
fait si longtemps que je suis enfermé là, j’ai tout oublié de moi, nom
(si tant est que l’on me nommât un jour), souvenirs, apparence, j’x ai
même perdu l’impression d’avoir déjà vécu ailleurs. Mes seuls réels
souvenirs, les plus réalistes, ne sont que ceux qui se passent ici,
c’est ma seul maison, mon seul passé et mon seul avenir.
Je vis
dans une sorte de prison. A l’intérieur, il semblait que ceux qui
m’avaient enlevé avaient voulu reconstituer une partie de là d’où je
venais, chose qui m’avait frappé. Mais l’on pouvait nettement voir la
supercherie et se douter qu’ils n’avaient pas vraiment dû observer mon «
chez moi ». Autour, des barreaux constitués d’un matériau qui m’était
inconnu, à la fois souple et résistant, m’empêchait de m’échapper.
Au-delà de cette cage, tout était vaste et étrange. Toute sorte de
choses que je ne pouvais identifier y était entreposé, des objets qui
sont devenus aujourd’hui mon seul et unique paysage.
Je ne
connaissais plus ni l’époque, ni le jour, je ne distinguais plus les
journées des nuits. J’avais établi quelque repère grâce à ce qui
m’entourait, ainsi avais-je fixé mon sommeil sur une étrange et
aveuglante lumière qui s’allumait et s’éteignait doucement à intervalle
régulier. Elle me rappelait la lumière du jour quand je pouvais encore
la voir.
De temps à autre, quelques autres lueurs apparaissaient et
des créatures allaient et venaient. Ces mêmes créatures qui m’avaient
enlevé il y a de cela une éternité.
Quelques corrections, je pense que la suite nécessite également un petit regard correctif....d'accord pour la lourdeur de la 2è phrase.
bon courage, Amicalement, Danay
auraient pu paraître compliqués ou durs, était de loin le plus agréable.
Ce temps ? Un temps révolu. Une époque passée. Si lointaine x qu’elle
n’existe plus qu’en rêve. Non pas dans l’espoir d’y retourner, mais
simplement de la voir s’éloigner de plus en plus. Inévitablement.
Cela
fait si longtemps que je suis enfermé là, j’ai tout oublié de moi, nom
(si tant est que l’on me nommât un jour), souvenirs, apparence, j’x ai
même perdu l’impression d’avoir déjà vécu ailleurs. Mes seuls réels
souvenirs, les plus réalistes, ne sont que ceux qui se passent ici,
c’est ma seul maison, mon seul passé et mon seul avenir.
Je vis
dans une sorte de prison. A l’intérieur, il semblait que ceux qui
m’avaient enlevé avaient voulu reconstituer une partie de là d’où je
venais, chose qui m’avait frappé. Mais l’on pouvait nettement voir la
supercherie et se douter qu’ils n’avaient pas vraiment dû observer mon «
chez moi ». Autour, des barreaux constitués d’un matériau qui m’était
inconnu, à la fois souple et résistant, m’empêchait de m’échapper.
Au-delà de cette cage, tout était vaste et étrange. Toute sorte de
choses que je ne pouvais identifier y était entreposé, des objets qui
sont devenus aujourd’hui mon seul et unique paysage.
Je ne
connaissais plus ni l’époque, ni le jour, je ne distinguais plus les
journées des nuits. J’avais établi quelque repère grâce à ce qui
m’entourait, ainsi avais-je fixé mon sommeil sur une étrange et
aveuglante lumière qui s’allumait et s’éteignait doucement à intervalle
régulier. Elle me rappelait la lumière du jour quand je pouvais encore
la voir.
De temps à autre, quelques autres lueurs apparaissaient et
des créatures allaient et venaient. Ces mêmes créatures qui m’avaient
enlevé il y a de cela une éternité.
Quelques corrections, je pense que la suite nécessite également un petit regard correctif....d'accord pour la lourdeur de la 2è phrase.
bon courage, Amicalement, Danay
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Je ne savais rien à leur sujet. Je n’ai gardé aucun souvenir de mon
enlèvement, tout ce que je sais, c’est qu’elles m’ont privé de toute
liberté. Elles étaient très différentes de moi, je veux dire
physiquement. Déjà, ces Êtres étaient très grands, beaucoup plus grands
que moi en tout cas, ou peut-être était-ce moi qui étais trop petit, je ne
sais plus. Tout ici était adapté à leur taille. Et puis
morphologiquement, ils étaient différents, étrangement différents.
Au
début, j’étais terrifié rien qu’à les voir, je me souviens, la peur de
l’inconnu comme on dit. Ils ne me faisaient rien pourtant, simplement me
regardaient puis retournaient à leurs occupations que je ne comprenais
pas d’ailleurs. Mais de longues années – étaient-ce bien des années ? –
ont passé et je n’ai plus peur, je ne suis plus impressionné par
l’imposante carrure de ces êtres. Je continue à me méfier et
reculer lorsqu’ils s’approchent de moi, un réflexe peu être ?
Tout en étant
mes ravisseurs, il se trouva qu’ils étaient les seuls à m’offrir une
présence qui me permettait de lutter contre la solitude dans laquelle ils
m’avaient eux même plongé. J’ai essayé de parler avec eux mais ils
possédaient un langage dont les sons différaient en tout point de ceux
de ma propre langue, jamais je n’arriverais à les reproduire, eux, en revanche, parvenaient plus ou moins à imiter les miens. J’ai longuement
tenté de créer des liens avec eux mais, excepté les rares moments où ils me
regardaient quand je faisais quelque chose d’inhabituel – ce qui était
vraiment très rare – ils ne me prêtaient aucune attention. Je faisais
partie du décor et même dans ces rares cas, ils reportaient très vite
leurs regards ailleurs.
Je compris finalement ce qu’il
adviendrait de moi.
Je n’étais là que pour être vu, exposé ainsi aux
yeux des leurs. Mais plus le temps filait et moins ils m’observaient.
J’étais heureux, j’avais trouvé un but dans cette existence, je devais
plaire.
Je finis, alors, par m’agiter et gesticuler dans cette
cage afin d’attirer leurs regards, et d’accomplir la seul tâche qui
m’incombait, la dernière, celle que je devais par tous les moyen pouvoir
conserver pour ne pas sombrer dans l’oubli. Et comme je pouvais m’y
attendre, ils se lassèrent de moi et me délaissèrent.
Qu’y a-t-il
de pire que de mourir, en sachant que rien, n’y personne ne se souviendrait
de votre passage sur cette route qu’est la vie, que vous n’aurez jamais
rien laissé gravé nulle part en ce monde ? Peu de choses je suppose…
C’est
alors que je sentis le vent et les nuages caresser mon visage et son chuintement siffler dans mes ouïes. Ouvrant les yeux, n’apercevant que la
surface lisse de la terre foulée par tant de créatures vivantes à perte
de vue, seul et avec les siens, volant au grè des vents, perdu dans le
ciel, à présent teinté des couleurs irisées d’un magnifique soleil couchant…
Libre…
Je le fus autrefois.
Mais ce ne sont que souvenirs et poussières, que je revis avant de m’éteindre à jamais…
Aujourd’hui
je disparais.
Demain, je le sais, cette cage sera de nouveau
occupée. Occupée par un petit être insignifiant comme je l’ai été à
leurs yeux, n’étant là, juste, que pour combler un vide, le vide de leur esprit
désireux à tout posséder…même ces choses qu’on appellerait plus
communément : la vie.
enlèvement, tout ce que je sais, c’est qu’elles m’ont privé de toute
liberté. Elles étaient très différentes de moi, je veux dire
physiquement. Déjà, ces Êtres étaient très grands, beaucoup plus grands
que moi en tout cas, ou peut-être était-ce moi qui étais trop petit, je ne
sais plus. Tout ici était adapté à leur taille. Et puis
morphologiquement, ils étaient différents, étrangement différents.
Au
début, j’étais terrifié rien qu’à les voir, je me souviens, la peur de
l’inconnu comme on dit. Ils ne me faisaient rien pourtant, simplement me
regardaient puis retournaient à leurs occupations que je ne comprenais
pas d’ailleurs. Mais de longues années – étaient-ce bien des années ? –
ont passé et je n’ai plus peur, je ne suis plus impressionné par
l’imposante carrure de ces êtres. Je continue à me méfier et
reculer lorsqu’ils s’approchent de moi, un réflexe peu être ?
Tout en étant
mes ravisseurs, il se trouva qu’ils étaient les seuls à m’offrir une
présence qui me permettait de lutter contre la solitude dans laquelle ils
m’avaient eux même plongé. J’ai essayé de parler avec eux mais ils
possédaient un langage dont les sons différaient en tout point de ceux
de ma propre langue, jamais je n’arriverais à les reproduire, eux, en revanche, parvenaient plus ou moins à imiter les miens. J’ai longuement
tenté de créer des liens avec eux mais, excepté les rares moments où ils me
regardaient quand je faisais quelque chose d’inhabituel – ce qui était
vraiment très rare – ils ne me prêtaient aucune attention. Je faisais
partie du décor et même dans ces rares cas, ils reportaient très vite
leurs regards ailleurs.
Je compris finalement ce qu’il
adviendrait de moi.
Je n’étais là que pour être vu, exposé ainsi aux
yeux des leurs. Mais plus le temps filait et moins ils m’observaient.
J’étais heureux, j’avais trouvé un but dans cette existence, je devais
plaire.
Je finis, alors, par m’agiter et gesticuler dans cette
cage afin d’attirer leurs regards, et d’accomplir la seul tâche qui
m’incombait, la dernière, celle que je devais par tous les moyen pouvoir
conserver pour ne pas sombrer dans l’oubli. Et comme je pouvais m’y
attendre, ils se lassèrent de moi et me délaissèrent.
Qu’y a-t-il
de pire que de mourir, en sachant que rien, n’y personne ne se souviendrait
de votre passage sur cette route qu’est la vie, que vous n’aurez jamais
rien laissé gravé nulle part en ce monde ? Peu de choses je suppose…
C’est
alors que je sentis le vent et les nuages caresser mon visage et son chuintement siffler dans mes ouïes. Ouvrant les yeux, n’apercevant que la
surface lisse de la terre foulée par tant de créatures vivantes à perte
de vue, seul et avec les siens, volant au grè des vents, perdu dans le
ciel, à présent teinté des couleurs irisées d’un magnifique soleil couchant…
Libre…
Je le fus autrefois.
Mais ce ne sont que souvenirs et poussières, que je revis avant de m’éteindre à jamais…
Aujourd’hui
je disparais.
Demain, je le sais, cette cage sera de nouveau
occupée. Occupée par un petit être insignifiant comme je l’ai été à
leurs yeux, n’étant là, juste, que pour combler un vide, le vide de leur esprit
désireux à tout posséder…même ces choses qu’on appellerait plus
communément : la vie.
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Wow merci à tous pour vos commentaires ou corrections, je note, ça me sera très utile pour la prochaine version. Ce texte me tiens à cœur et je vais/veux le rendre plus choquant.
Pour pouvoir faire mieux, j'aurais besoins de savoir où avez vous plus ou moins compris ou vous êtes douté de quoi il s'agissait ?
Merci d'avance
Pour pouvoir faire mieux, j'aurais besoins de savoir où avez vous plus ou moins compris ou vous êtes douté de quoi il s'agissait ?
Merci d'avance
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Moi, j'ai eu des doutes à ce moment-là de ma lecture :
Elles étaient très différentes de moi, je veux dire physiquement. Déjà,
ces Êtres étaient très grand, beaucoup plus grand que moi en tout cas,
ou peu être étais-ce moi qui fut trop petit, je ne sais plus. Tout ici
était adapté à leur taille. Et puis morphologiquement, ils étaient
différents, étrangement différents.
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
Il est vrai que pour cette dernière phrase, je me suis retrouvé bloqué aussi, car je me disais que s'ils étaient différents physiquement, ils l'étaient tout autant morphologiquement.
Et puis, elle n'est pas aussi soutenu, elle semble bien plus s'adresser à nous, nous interpeler, par rapport à tout le texte, ce n'est pas mauvais, mais je trouve que cela est très mal intégré.
Je crois que ce texte était sur PE, et il est vrai que j'ai toujours aimé la comparaison à un homme kidnappé par les extraterrestres, même si on se doute que c'est un animal assez rapidement.
Et puis, elle n'est pas aussi soutenu, elle semble bien plus s'adresser à nous, nous interpeler, par rapport à tout le texte, ce n'est pas mauvais, mais je trouve que cela est très mal intégré.
Je crois que ce texte était sur PE, et il est vrai que j'ai toujours aimé la comparaison à un homme kidnappé par les extraterrestres, même si on se doute que c'est un animal assez rapidement.
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
oui vous avez raison... ce sera amélioré et dernière chose (vous aviez déjà répondu sur PE mais je re pose la question ^^) De quel animal s'agit-il pour vous ?
Re: Il fût un temps ou j’étais libre
C'est pas vraiment une question, j'avais voulu faire un animal précis puisque l'idée de base m'étais venu de là mais ça marche aussi. Il y a des indications dans le texte d'ailleurs. Mais je vais essayer d'être plus précis bien que cela s'applique à tous.
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