Chronique de Feï
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Chronique de Feï
Chronique de Feï
15 janvier de l'an 5008, Arashasi.
Les bandits se placent de façon à m'encercler, ceux positionner sur ma droite et ma gauche portent des gourdins en pin grossier mais leur chef possède une épée. D'une bonne tête de plus que moi, il est revêtu d'un plastron avec des épaulettes de cuir bouilli recouvert de fine plaque de métal noir. Il les fait grincer en avançant. Son regard pue la haine. Son allure est celle de ceux habitués à la violence. Il ne reculera pas devant le combat.
Face à eux, je suis seul. Petit et Rude. Je ne porte pas de protection, c'est contraire aux règles des Feï. Mes habits sont simple et traditionnels ; pantalon de coton noir, chemise assortie et tunique couvrant l'ensemble de mes armes. Seuls le sabre dépasse de mon épaule gauche.
Préparation mentale; j'analyse les forces et faiblesses de mes adversaires, comme on me l'a appris. L'homme de droite boite légèrement d'une jambe et celui de gauche pue le vin, ils ne seront pas un problème. Le meneur m’inquiète ; son équilibre est stable. Il n'est pas nerveux comme ces hommes. Il reste calme et froid face au danger.
Mon couteau de lancer vole. Un crâne est transpercé. Des gouttes de sang coulent sur l'arête de son nez pour former une flaque au sol. Deux pas chassés, j'esquive sur la gauche. Retournement. Coup de pied chassés dans le menton. Les cervicales craquent sous l'impact, l'homme n'a pas le temps de hurler.
Mon sabre se languit de couper des chairs. Je le sens. Deux hommes avancent. D'un mouvement fluide, je sors ma lame et me prépare à la charge. Position du tigre défensif. Bien penser à reculer mon pied pour garder un appui stable. Ils chargent ! Roulé-boulé vers la droite, je me redresse. Je pare le gourdin, je tourne mon pied d'appui. Inversion du sabre, carotide tranchée ; mes pieds baigne dans son sang. Ma soif commence à se repaître.
J'évite le coup du 2ème attaquant. Il est faible, énervé.. Et son erreur est fatale ; il est rongé par la peur. Il fuit à sa manière, en fonçant sur mon sabre. Je l'étripe proprement.
Je salue les morts d'un geste du katana. Il sont mort stupidement, mais ils n'ont pas reculer. S'il avait eu mon éducation martiale, les choses aurait peut être été différente.
Leur chef me regarde avec respect mais sans peur. Pourtant, il vient de voir 4 de ces amis mourir. Sois prudent ! Position d'attaque numéro 1. Je charge ! Il m'esquive de peu et sors son épée dans le même mouvement ; il est rapide. J’enchaîne lestement les coups, j'essaie de le déstabiliser sur la droite. Il me voit venir.. Il change son pied d'appui.
Je recule et l'observe, il m'intrigue. Je ne peut toujours lire aucune émotion sur son visage.
Soudain, il avance. Pas en courant. Doucement et prudemment. Son épée entre lui et moi. C'est un vétéran.
Bon, je vais devoir mettre le paquet.. J'empoigne discrètement les 2 autres couteaux de lancer qu'il reste sous ma tunique et en envoi un directement. Il le pare facilement. C'est déconcertant.. Deuxième lancer, même effet.
Attaque du cobra royal. Je cours, saute et donne un mouvement tournant à ma lame qui rebondit contre la sienne. Il contre attaque. J'esquive en passant en dessous. Me lame remonte et le coupe au niveau de la joue. Parade. Il est déstabiliser, j'en profite pour avancer et mettre tous mon poids sur lui, ce qui le fait tomber. Coup de pied bien senti dans les attributs virils, dégagement de son épée et mise en place de la pointe du katana sur sa gorge.
Vivre ou mourir. Le choix était simple. Repose en paix, tu t'es bien battu Yakira, dis-je avant de lui trancher la gorge.
A 24 ans, Yao Ling était l'un des plus jeunes traqueurs. Il venait d'être promu il y a 2 jours au monastère de Nanpa, après 19 ans d'entraînement intensif. Il possédait les 24 cicatrices rituelles et espérait bientôt pouvoir porter la marque. Le grand maître Kiro lui avait remis personnellement son ordre de mission ; trouver le truand connu sous le nom de Yakira et mettre définitivement fin à ces agissements.
Il avait marché des jours durant, sous un soleil de plomb, jusqu'à Arashasi. Le lieu de rassemblement des bandits, voleurs et vermines en tous genre. Il s'arrêta à la première échoppe pour refaire ces provisions ; galettes de pain sec, viandes séchées et un bout de fromage à peine rassis. Le marchand lui en demanda 25 couronnes de cuivre. C'était raisonnable, il paya.
Son corps ressentait la fatigue du voyage. Il devait trouver un endroit pour dormir. La première auberge ferait l'affaire. Durant presque toute sa vie, il avait appris à refuser le confort qui rend faible. Seul les plus forts survivent.
******
Voilà, petit écrit que je viens de réaliser. J'ai essayer de retranscrire la dynamique d'un combat. Qu'en pensez-vous ?
Comme vu dans un sujet, j'ai appliqué l'idée de faire la scène de combat au présent. Cela me semble pas mal
Merci de vos lectures et commentaires !
Dernière édition par Thomas.R le Lun 11 Nov - 17:35, édité 2 fois
Thomas.R- Date d'inscription : 09/11/2013
Localisation : Belgique
Re: Chronique de Feï
perso, j'ai rien à dire. je trouve le rendu du combat très bien. ça a du punch. (y a plus qu'à corriger les fautes )
Re: Chronique de Feï
Oui, effectivement, il y a quelques fautes. Mais tu les repéreras avec une seconde lecture attentive.
Le présent donne une sensation de vitesse, ainsi il est forcément plus dynamique dans un combat. Il l'est aussi lors de la description d'un sentiment, quand on est surpris par le ressenti qui nous prend la gorge.
Je vois que tu utilises des phrases averbales, c'est une très bonne idée également pour la vitesse et le rendu rapide. On se laisse facilement happé par cette petite histoire. Mais pense toujours, dans un roman, à donner une raison à un combat, surtout si tu le décris. Montrer la puissance du personnage, la faiblesse d'un autre, les doutes de l'un, les certitudes de l'autre. Là, j'ai trouvé que tout le combat était parfaitement retranscrit. Et étrangement, malgré le sang, la violence, et l'impitoyabilité du personnage, tout nous semble léger, ce qui est forcément très bon.
Bravo donc, ne reste vraiment plus que les fautes.
Le présent donne une sensation de vitesse, ainsi il est forcément plus dynamique dans un combat. Il l'est aussi lors de la description d'un sentiment, quand on est surpris par le ressenti qui nous prend la gorge.
Je vois que tu utilises des phrases averbales, c'est une très bonne idée également pour la vitesse et le rendu rapide. On se laisse facilement happé par cette petite histoire. Mais pense toujours, dans un roman, à donner une raison à un combat, surtout si tu le décris. Montrer la puissance du personnage, la faiblesse d'un autre, les doutes de l'un, les certitudes de l'autre. Là, j'ai trouvé que tout le combat était parfaitement retranscrit. Et étrangement, malgré le sang, la violence, et l'impitoyabilité du personnage, tout nous semble léger, ce qui est forcément très bon.
Bravo donc, ne reste vraiment plus que les fautes.
Re: Chronique de Feï
Le texte est fluide et prenant. L'action est bien décrite. Après, ce n'est pas moi qui te jettera la première pierre en ce qui concerne les fautes ! J'ai déjà grand mal à corriger les miennes... ^^
Malicie- Date d'inscription : 07/06/2013
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