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L'homme vit du mensonge

2 participants

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L'homme vit du mensonge Empty L'homme vit du mensonge

Message par Le sombre minuit Sam 9 Nov - 13:40

Une terreur habite mon âme, non pas que je ne puisse résister à ce pouvoir, mais il est vrai qu'un peu trop de connaissances a surgi en moi ces derniers temps. En parti à cause de ma famille, mais également à cause de ma soif de savoir, poussant mon esprit à connaître encore et toujours, toujours et encore, les choses de la vie. C'est le lot de chacun, j'en conviens, mais c'est un lot malheureux.
J'écris cet essai, un des premiers depuis bien longtemps, en ce début de juin, avec cette nouvelle année qui montre avec bienveillance ses premiers éclats. Ma joie est souvent proportionnelle à ma peine, ainsi j'en viens souvent à désespérer tandis que se profile les derniers relents de Dieu. Point la peine de le faire remarquer comme si cela était nouveau, mais Nietzsche avait raison : Dieu est mort. Zarathoustra avait raison et parlait justement. Et quand bien même Dieu serait vivant, il pousse ses derniers soupirs depuis bien trop longtemps.
Je vais être indulgent : je suis jeune, rien de moi n'a encore été publié – cela ne saurait, cependant, tardé, étant donné la réponse que j'ai eu il y a quelques mois – et, finalement, cela pourrait devenir extrêmement dangereux de prétendre avoir raison. Même ! je vais jusqu'à affirmer qu'il est fichtrement possible que ma raison me joue des tours, et même ! que mon adolescence, pris entre la famille et les études, exergue en moi un sentiment d'inquiétude, poussant mon esprit dans ses derniers retranchements. Ainsi, cumulant imagination, crise narcissique et rébellion inutile – qui confronteraient la pomme et le pommier – je vois le pire advenir.
Après tout, je me dis, tout va plus ou moins mal dans ma vision, mais peut-être parce que les romans que je lis me poussent à le croire, détruisant ainsi une des parts les plus importantes de ma vie : l'espoir. Effectivement, pourquoi écririons-nous des histoires si nous ne pensions pas notre monde comme inutile ? Pourquoi lirions-nous des romans si nous n'étions pas destinées à vivre exactement comme ces œuvres nous le dictent ?
Un thon nageait dans les eaux sales, ne voyant pas à dix mètres, et ne sachant si tourner était la solution, il espéra devenir un être supérieur, afin d'affronter le courant, qui l'emportait de plus en plus. Alors qu'il regardait son corps faible et chétif, il crut apercevoir une puissante nageoire qu'il ne possédait pas avant. Dès lors, sans qu'il ne le sache, sa légende allait devenir un mythe. Il mange, il grossit, il se cache pour dormir et repart à la chasse, avec l'espoir d'une nourriture différente, avec la peur au ventre d'être attrapé par un ours, par une main quelconque, faite de chair ou de poils. Le thon de la rivière paraissait à tous mythique et sa fin n'était connu que de quelques privilégiés.
Il en va toujours ainsi de ce monde, les êtres à l'imagination fertile ont peur de tout, comme des paranoïaques infinis, coincés entre leur vision du monde et celle que leur donne les médias multiples qui surgissent ça et là : jusqu'où ira-t-on ? Les mains se tendent vers ces êtres chétifs, utiles au monde mais que personne ne comprend, ils se tendent pour prendre ce qu'ils voient comme un jouet, mais il va sans dire que ce jouet n'est que la partie immergé d'un iceberg immense que serait la création, l'imagination et la fantaisie.
Pourtant, je le sens, c'est en ces êtres si particuliers que la réponse se trouve. Ils voient plus loin que le lointain, sentent mieux les mouvements. Ils sont des êtres incroyables, fait de chair et de sang, mais ayant la capacité impensable de toujours être, de toujours continuer. Ils sont. Et c'est tout ce qu'on leur demande. Bien que la rivière les repousse toujours, jusqu'à leur mort ces êtres créateurs luttent contre le courant, jusqu'à être épuisé et mourir de ne plus savoir et de ne plus pouvoir.

Ne le sentent-ils pas, ces démiurges à taille humaine, que le monde est en train de changer ? Qu'il se transforme en une misérable coque vide où pullule des êtres futiles et inconscients du danger ? Je vois le monde comme une horloge immense, et la Terre n'est plus très loin de son minuit fatal, qui l'amènera à s'épuiser sans le vouloir, sans le sentir ; ses racines, si profondément enterrée dans un sol paraissant éternel, sècheront. La sève millénaire ne s'écoulera plus dans ses veines séculaires. On verra disparaître tout ce qui faisait de cette planète un havre de paix. Car avec le temps, un parasite évolutif et en pleine expansion deviendra le Destructeur des Mondes, si bien qu'il avalera tout ce qui fut, tout ce qui est... et ne laissera rien de ce qui devait être, être.
Ne le sentent-ils pas, ces politiques, ces gens si intelligents, que le monde devient absolument dangereux ? Certes, il l'était bien avant que je ne le dise, mais en parti à cause des multiples guerres, et d'une autre part parce que les hommes aiment à avouer qu'ils ne craignent rien, mis à part eux-mêmes. Qu'elle grande blague ! aujourd'hui l'homme devrait revoir sa position afin de pouvoir se battre contre un ennemi qui mérite de réussir : la Terre elle-même.
Je vois déjà les visages de ces gens qui liront cet essai, même dans cinquante, soixante, soixante-dix ans, et ils riront. Ils diront que je n'étais qu'un nouveau fou, espérant prévoir la fin du monde. Ce n'est ici pas mon but, puisque je ne prévois pas la fin, mais simplement une rébellion de notre matrice à tous, afin de mettre un terme à notre dictature. Car bien que l'homme se propose d'être meilleur avec lui-même, bien que l'esclavage semble disparaître, bien que les cavaliers de l'apocalypse restent en dehors de notre monde, nous ne cessons de montrer ce pourquoi nous sommes fait : tuer, dominer, montrer notre vanité, démontrer notre puissance ; les personnes sur la route de la vie se fatiguent et finissent pas ne plus rien ressentir, ils finissent par tuer, car il est propre à l'humain de tuer encore et encore, afin de montrer qu'il est capable d'avoir le pouvoir. De mettre fin à une vie ; les hommes se mettent à acheter des animaux, non pas pour les adorer et leur montrer leur amour, mais pour avoir la sensation d'un pouvoir absolu – vanité humaine qui emplit le cœur et le pourrit, comme le temps le fait sur un fruit déjà mûr. Ainsi les hommes disent devenir bons et tranquilles afin de ne pas montrer l'horreur dont ils peuvent faire preuve, ils se mettent à fonder leur puissance sur le simple fait qu'il savent ne pas être pire que le voisin d'en face, et en tirent en cela une fierté et une puissance qui ne devrait jamais exister.

Ce sont des mensonges, des mensonges proférés par des bouches humaines. Les pensées prononcent ces actes qu'on nous n'avons jamais réalisés. Et moi, jeune écrivain de vingt ans, perdu dans cette écriture que je ne comprends pas, je ne fais qu'analyser ce qui me semble être la folie de ce temps. Les mensonges pourrissent alors même qu'ils sont pourriture. Plus rien ne semble fonctionner, même le mal le plus profond ne répond pas à un bien, mais à un autre mal. C'est pourquoi l'homme brise l'homme, sans cesse. C'est pourquoi la vie brise la vie, sans qu'il n'y ait jamais une renaissance parfaite. L'homme ne cesse de se combattre lui-même.
Il prétend multiplier sa propre vie en donnant naissance.
Mais il oublie également que trop multiplier, c'est détruire.
Il ne sait plus s'il doit procréer ou s'il doit vagir, là, seul, sans autre compagnon que cette pensée mensongère qui depuis longtemps, déjà, commençait à le briser.
Alors il oublie qu'il fut père, qu'il fut fils. Il ne pense qu'à lui, à son propre bien, et oublie les gens qui évoluent autour de lui. Il utilise l'eau comme s'il était le seul sur Terre à l'utiliser. Il chasse en songeant qu'il est le seul à chasser. Il lui arrive d'avoir la révélation, une sorte de luminescence terrible qui le brise. Il comprend qu'il n'est pas seul, que lui, et des milliers d'autres, ne cessent de vivre dans l'égoïsme et la solitude. Il comprend qu'ils sont une multitude à se ressembler, à agir d'une seule main, une multitude de solitaires... Mais cette brisure est trop difficile à gérer, alors il l'oublie, encore une fois, jusqu'à la prochaine. Chaque fois que la fissure s'ouvre, elle est plus grande, épaisse, et atteint parfois un point de rupture. C'est ce point qui permet de vivre pleinement, et de devenir un héros.

J'attaque maintenant la raison pour laquelle je n'ai plus beaucoup d'amis. Ils n'étaient, à mes yeux, nullement des hommes, nullement des héros vivant.
Ces héros à taille humaine.

Car l'homme est une chimère qui ne cesse de projeter ses rêves dans sa vie. Il essaie de vivre mais refuse tout ce qui l'entoure. L'homme refuse d'être un animal. Il refuse d'être le maître de sa vie. Il préfère se dire que le mal n'existe que parce que le Diable l'a créé. Il préfère se rassurer en se disant qu'il y a forcément quelque chose après la mort. Il préfère croire que toutes les choses ont une explication. Il préfère se dire que tout est hasard, que tout est destiné. L'homme préfère, depuis bien trop d'années, vivre dans des mensonges éternels. C'est pour cela qu'il était plus facile d'imaginer que tout tournait autour de la Terre, c'est pour cela qu'il était plus simple de croire que Dieu était le Doigt qui avait donné Naissance à notre race.
Ces gens-là ne sont pas des héros, et je ne les supporte plus. Je refuse d'avoir autour de moi ce genre de personnes qui ne réagissent que dans le sens de la société – la société à ses vérités, certaines sont justes, d'autres sont fausses.

Les héros sont ces personnes qui vivent en sachant qu'ils sont destinés à disparaître. Qui agissent avec le sourire et ne pleurent pas à chaque moment de faiblesse. Les héros sont ceux qui sont tombés dans la fissure après un terrible point de rupture, à ce moment où tout retour était impossible. Ces gens sont héros car ils sont nés dans la fissure, ils sont nés une seconde fois. Ils vivent dans la peur de chaque moment, et cette peur rend chaque instant plus beau, chaque instant plus unique. Ils parviennent à aimer avec tout l'amour possible, tout simplement car ils savent que tout cet amour pourrait avoir son ultime glas.
Les héros vivent toujours dans la fissure, et ne peuvent plus vivre autrement. Et malgré la peur qu'ils éprouvent, malgré l'incertitude du lendemain. Malgré ce vide qui se profile après leur mort, ils s'autorisent à sourire car ils comprennent qu'ils ont la chance d'être, que parmi toutes les possibilités qui auraient pu advenir au moment de leur toute première naissance, ils ont été les plus forts, les plus meurtriers : des lutteurs impitoyables qui sont parvenus à la matrice. Ils comprennent qu'ils sont nés, eux, alors que tant et tant ont échoués et ne seront jamais pensés, jamais aimés, jamais détestés. Il comprend qu'il a la chance de comprendre tout cela, alors que tous ceux qui auraient pu être à sa place ne comprendront jamais qu'ils auraient pu bénéficier de la compréhension. Cette malédiction et cette bénédiction, il la comprend et elle fait parti de la fissure dans laquelle il vit désormais.
L'homme qui accepte son impureté originelle vit mieux sa vie, car il peut toujours vivre avec la certitude de la vérité. Le mensonge est trop dangereux, de nos jours, pour parvenir à vivre heureux dans cette pourriture.

Je viens à me demander si cette inquiétude perpétuelle ne fait pas de ces hommes des solitaires, tout comme je le suis. Je viens à me demander si ce que je prétends n'est pas la seule manière de se détruire. Le fil est parfois trop fin, et même si je sais que je vis avec le plus de force, je me rend compte qu'il existe des ombres, toujours, qui évoluent autour de nous et nous poussent à l'impensable. J'ai vu des choses advenir sans les comprendre. Et je me rend compte qu'il faut de la force pour vivre dans cette fissure qui nous montre notre côté le plus sombre, le plus triste. Ce qu'il y a de plus inhumain en nous.
Pour ma part, je suis certain que c'est cette inhumanité fait de nous des humains. Que cette insanité, qui me pousse à voir ce que je suis, est également une arme capable de briser mes esprits, mes sens et mes songes.
J'aimerai vivre dans la certitude que rien ne nous arrivera.
J'aimerai être sûr que demain sera fait de beauté.
Mais je ne peux échapper à ce pessimisme tout humain qui me démontre que ma propre race se dirige vers sa fin, qu'elle sera certainement la responsable de sa déréliction. Il est même probable que le jour où toute l'humanité tombera dans la fissure qu'elle maintient fermée avec tant de force, elle deviendra entièrement paranoïaque, voyant les ombres mais ne comprenant qu'elles ont toujours été là, et qu'elles sont les représentations des mauvaises consciences de leurs âmes, impatientes que leur séparation advienne.
Pour qu'elle redevienne, enfin, pure et forte, et non simplement prisonnière.

Je sens que j'ai tant de choses à faire, mais je sais que je ne suis qu'un homme parmi des hommes, je sais que je ne suis pas seul. Je sais que je me tiens dans une foule d'ombres mouvantes que je ne peux illuminer. Je sens que je n'ai aucun pouvoir, et que mes plus belles pensées ne seront jamais vraiment entendues ; quand bien même la preuve de la fin serait montrée à l'humanité, elle ne croirait pas à cette fin définitive et ultime. Et c'est ce mensonge, terrible et universel, qui fait de l'homme un être faible ; il possède la pensée, mais est incapable de penser.

Ironie terrible : l'homme est une Cassandre en pensée, incapable de se prendre au sérieux, même quand l'inévitable se trouve à sa porte...

Juin 1928
Élie Langroi
Le sombre minuit
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Message par Thomas.R Dim 10 Nov - 14:10

Tu nous dévoilent quelques vérités, cachée dans les mensonges. Ou l'inverse ?! Wink
Le début est prenant mais j'ai lâché aux 3/4 du texte.. Il y a un je ne sais quoi qui fais que je décrochais au fur et à mesure. Maintenant, c'est mon ressenti.

Sinon on voit une certaine cogitation dans ton texte, on voit que tu t'y es investi. Mais ce genre de texte; satire, pamphlet,etc. sont très dur à réaliser. Ton texte est peut être un peu lourd à digérer d'un coup. Tu pourrais essayer de le diviser par des sous titres et d'en réorganiser sa mise en forme, cela pourrait surement en changer sa lecture (par ex.).

J'ai aimé cette phrase particulièrement ; "Nietzsche avait raison : Dieu est mort. Zarathoustra avait raison et parlait justement. Et quand bien même Dieu serait vivant, il pousse ses derniers soupirs depuis bien trop longtemps."


Bref Wink c'est pas mal ! 
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Message par Le sombre minuit Dim 10 Nov - 15:35

Il faudrait effectivement que je vois comment le partager par des sous-titres. Moi-même, lorsque je l'ai relu, j'ai senti quelque chose, un peu étrange. J'ai la sensation qu'il y a deux grandes parties dans ce texte, qu'il faudrait que je sépare.
Au 3/4, il y a une longue phrase, et elle est très difficile à mettre en place, j'essaie encore de voir comment faire pour la construire autrement.

Merci en tout cas pour ton commentaire, ça me fait plaisir d'avoir un retour !
Le sombre minuit
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