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Message par Demi-Tour Mar 18 Juin - 18:03

surfeur a écrit:

J'en connais un qui peut se rhabiller,
Avec ses banales stories de pendaison,
Ses motos et tondeuses à gazon,
Enfin du viril, du mâle, du guerrier......


Et ça, c'est du poulet? Razz


(extrait de "Prédation")

Je n’étais plus très loin du sommet quand j’ai vu la moto. C’était une sportive. Je ne me rappelle plus du modèle. En fait, je n’ai pas vraiment fait attention.
La route faisait un de ces méandres dont elle a le secret, comme si elle s’enfonçait d’un coup dans la roche de la colline, ce qui fait que je n’ai aperçu la moto qu’en arrivant dessus pour ainsi dire. Elle était béquillée sur un minuscule terre-plein, au ras de la pente. Son pilote s’était adossé à un arbre tout proche, casque à la main.
Je me suis alors vu en prédateur. Ne me demandez pas pourquoi. C’est arrivé, et c’est tout ce que je peux vous dire. En une fraction de seconde, je me suis métamorphosé. Je n’étais plus un motard roulant tranquillement dans un sous-bois mais un loup assoiffé de sang courant dans la forêt à la recherche d’une proie.
Quand j’ai vu le gars, j’ai su que je voulais le tuer. Parce qu’il se trouvait là, simplement. Inutile de chercher d’autres raisons.
J’ai entendu dire un jour que les prédateurs sont utiles au bon maintien de l’équilibre de la nature. On imagine souvent une bête féroce attaquer vaillamment sa proie. Mais on se trompe la plupart du temps. La proie est généralement un animal affaibli, vieux, ou jeune, peu expérimenté. Certains prédateurs n’hésitent pas à chasser à l’affût. Embusqués, ils jaillissent soudain pour profiter de l’effet de surprise et du coup moins se fatiguer. Quoi qu’il en soit, leur proie doit avant tout être accessible. Inutile de s’échiner à poursuivre un animal plus rapide ; inutile également de vouloir le mettre à terre s’il a deux ou trois fois votre force. D’autres enfin profitent de l’occasion lorsqu’elle se présente, notamment lorsqu’ils sont affamés. Je suis de ceux-là.
Mathilde m’a souvent dit qu’un de mes traits de caractère les plus marqués est cette aisance que j’ai à prendre des décisions en une fraction de seconde. Elle riait en comparant cela à des pulsions et en m’imaginant en détraqué mental. Comme d’habitude, sans même qu’elle le sache, elle ne se trompait pas. Si ce n’est que personnellement je ne parlerais pas de pulsions mais plutôt d’instinct.
Quand j’ai vu cet homme adossé à l’arbre, j’ai su que je voulais le tuer, et alors que je béquillais ma moto au bord de la route quelques mètres devant la sienne, mon cerveau avait déjà tout planifié.
Après avoir pendu mon casque à un de mes rétroviseurs, j’ai demandé au type si ça allait. En guise de réponse, il m’a montré le bas de sa joue.
« Une guêpe! m’a-t-il expliqué. Elle est passée sous la mentonnière et est venue me piquer juste là. Je suis pas allergique mais ça fait sacrément mal. »
On a ensuite discuté de tout et de rien pendant une bonne dizaine de minutes.
Le moment propice s’est présenté quand il a décidé de partir. J’ai marché avec lui jusqu’à sa moto. Il est monté dessus et, pile au moment où il la redressait, j’ai poussé aussi fort que j’ai pu avec mon pied. Je vois encore ses bras battre l’air à la recherche de quelque chose à quoi s’agripper, puis il a basculé dans les buissons desséchés et a disparu de ma vue, entraîné en contrebas par sa moto. J’ai entendu des branches casser et quelques cailloux rouler, la végétation griffer les carénages. Un peu de poussière est même remontée jusqu’au bord de la route. J’ai attendu quelques secondes avant de m’approcher du bord.
Le gars avait dégringolé sur cinq ou six mètres avant qu’un arbre l’arrête. Vu d’ici, il ressemblait à n’importe qui faisant la sieste adossé à un tronc, le menton reposant sur la poitrine. Sauf que la moto lui écrasait la jambe droite et qu’il était habillé en motard avec son casque.
J’ai d’abord cru qu’il était assommé. Je crois que j’ai prié pour qu’il ne soit pas mort. C’est avec satisfaction que j’ai vu le casque bouger, puis les bras, et il a marmonné quelque chose. Il a fini par lever la tête vers moi. La visière à demi déboitée de son casque se balançait mollement. Il m’a supplié de l’aider, d’appeler les secours. Ses paroles étaient étouffées par le casque mais au ton de sa voix, j’ai deviné qu’il souffrait et luttait pour ne pas être terrassé par la douleur. Il m’appelait sans cesse.
Je me suis toujours demandé, et je continue d’ailleurs, s’il avait vraiment conscience que c’est moi qui venait de le précipiter là où il se trouvait et que, par conséquent, je n’avais aucune envie de l’aider à en sortir. Il a alors commencé à parler plus fort, puis à hurler.
Si vous n’avez jamais porté un casque, vous n’imaginez pas à quel point il est difficile d’articuler correctement à cause des mousses qui vous compressent le visage. Je n’ai donc pas saisi ce qu’il disait mais j’ai vite réalisé que la moindre personne passant par ici l’entendrait. Il a alors ôté ses gants et ses mains ont commencé à fouiller ses poches. Avec horreur j’ai compris qu’il cherchait son téléphone portable. À partir de ce moment-là, je m’en suis voulu. Je n’étais qu’un idiot. Je m’étais laissé distraire à le contempler ainsi et il a eu le temps de retrouver ses esprits.
Au jeu du chat et de la souris, il n’est pas bon que la souris puisse réfléchir. Si le chat ne la tient pas dans un état de panique constant, elle aura vite fait de s’échapper.
C’est exactement ce qui s’est passé. Je lui ai donné du répit et ma proie en a profité. À vrai dire, j’ai apprécié cela ; j’en ai même été excité. Une brutale montée d’adrénaline sans doute. C’est ce qui a remis les engrenages en marche dans mon esprit. J’avais échafaudé un plan, il fallait que je le suive. Je suis donc allé à ma moto. J’en suis revenu avec mon antivol à la main. C’était un U. La partie cadenas était enclenchée et elle est vraiment lourde vue sa taille.
Je suis descendu juste à côté du gars. L’odeur de l’essence qui fuyait m’a chatouillé les narines. Le type ne m’a pas remarqué, ou n’a pas voulu, je l’ignore. Sans doute commençait-il à comprendre qu’il allait crever là par cette belle soirée ensoleillée. Au moins mourrait-il au frais. Bien maigre consolation, me direz-vous.
Il n’avait pas enlevé son casque et pianotait nerveusement sur son portable. Ce n’est qu’une heure plus tard, alors que je grignotais un hamburger au Mc Do du coin que j’ai compris qu’en fait il ne devait pas y avoir de couverture à cet endroit. Toujours est-il que le gars s’acharnait avec ses doigts et il a fini par lever son téléphone vers le ciel comme pour le relier à une antenne invisible ou  appeler Dieu, allez savoir. Les gens ont des réactions curieuses dans des moments comme celui-là.
À cause de la pente, je le dominais de toute ma hauteur, et quand il a levé le bras, le portable s’est retrouvé juste au bon endroit. À la manière d’un joueur de base-ball frappant une balle avec sa batte, j’ai mis toutes mes forces dans mon mouvement. Le cadenas lui a littéralement disloqué la main et le portable. Le type s’est mis à hurler plus fort qu’il ne l’avait fait jusque-là. J’ai relevé mon U pour frapper mais quelque chose m’en à empêcher. Je ne voulais pas abîmer son casque. C’est dingue hein? Et puis je sais que ce n’est pas le meilleur moyen d’assommer un motard.
Mathilde n’a jamais été de ces personnes naïves qui croient tout ce qu’on leur dit comme de la parole d’Evangile. Mais si on prend le temps de lui démontrer correctement, avec sérieux, elle acceptera des choses parfois incongrues. Je l’ai d’ailleurs souvent taquinée avec ça, cherchant à lui faire avaler des couleuvres plus d’une fois mais elle n’est jamais tombée dans le panneau. Par contre, elle reste persuadée que des crocodiles arpentent les égouts de New-York. C’est moi qui lui ai expliqué. Il faut dire que j’en étais moi-même convaincu à une époque.
Un dimanche matin, alors que je faisais la grasse matinée, elle est venue me taquiner avec son oreiller, et bien évidemment cela a dégénéré en bataille de polochon débridée. Elle s’est alors éclipsée quelques secondes pour réapparaître équipée de son casque de moto sur la tête. J’ai explosé de rire et même temps que je l’ai trouvée terriblement désirable. Elle ne portait qu’une culotte et un tee-shirt plus que transparent. Elle a toujours été comme ça, Mathilde, un rien l’habille. Ou plutôt, tout la rend sexy. Ajoutez à cela sa bonne humeur permanente, la timidité de son sourire et le chant de son accent et vous obtenez la femme fatale. Je parle de son air timide mais je me suis vite rendu compte que c’est le même sourire qu’elle a souvent affiché quand sa main  venait s’égarer sous mon nombril.
Elle est donc revenue dans la chambre coiffée de son casque. Je lui ai dit que ce n’était pas une bonne idée car elle risquait de l’abîmer et qu’elle allait être sonnée. Elle ne me croyait pas mais elle a vite compris. Tous les motards le savent. Un casque vous protège des blessures et des chocs mais, pour ainsi dire, vous le sentez sacrément passer. L’onde se disperse grâce aux mousses mais si elle est suffisamment forte, ça vous sonne les cloches et vous pouvez facilement vous retrouver désorienté.
C’est pour cette raison que je n’ai pas frappé le type avec le U. Non seulement j’allais bien trop abîmer le casque mais surtout je risquais de ne pas arriver à mes fins. Alors à la place, j’ai bien calculé mon coup et après m’être agrippé à des branches, j’ai lancé mon pied à hauteur de son oreille comme pour enfoncer une porte.
J’ai cru que sa tête s’arrachait de ses épaules mais elle a entraîné tout le torse et le type a basculé sur le côté de l’arbre. Sa jambe coincée sous la moto l’a empêché de glisser plus bas dans la pente.
De nouveau, je me suis demandé s’il je ne l’avais pas tué. Quel dommage ça aurait été. J’ai attendu je ne sais combien de temps. Pas plus d’une minute je pense. Soit le type feintait et faisait le mort comme certaines proies, soit il était vraiment sonné et a fini par revenir à lui sans trop savoir où il se trouvait. Toujours est-il que je l’ai soudain entendu respirer bruyamment au bout d’un long moment et que sa main blessée s’est mise à palper le sol. J’en ai été soulagé.
Je me suis redressé, l’oreille aux aguets. Pas un bruit ne troublait le silence de la forêt. Pas de vent dans les arbres, pas d’oiseaux, pas de moteur de voiture ou de moto approchant. Je me suis alors penché sur le type. Je le voyais de profil. La visière avait sauté pour de bon et j’apercevais son œil gauche. Il regardait fixement devant lui, la paupière battant de manière saccadée. Je devinais d’imperceptibles mouvements de sa pupille et j’ai compris que le gars devait me sentir à la limite de son champ de vision. Il était déchiré entre sa volonté de regarder le monstre qui le surplombait et la peur de le voir.
Il n’y avait plus aucun doute dans son esprit par contre. Il savait qu’il allait mourir ici. Je l’ai vu dans ce regard fuyant.
On dit que les yeux sont le miroir de l’âme. On ne se trompe pas. Il a dû faire une prière ou essayer de se convaincre que tout cela n’était pas vrai, car sa pomme d’Adam bougeait doucement et je suis persuadé de l’avoir entendu parler à voix basse. Je me souviens que je lui ai tapoté l’épaule comme à un camarade à qui l’on veut dire que tout va bien se passer, que ce n’est rien ce qui lui arrive. À la manière d’un maquignon caressant la croupe d’une vache qu’il envoie à l’abattoir aussi. Puis je me suis redressé. Sa respiration s’est accélérée, se faisant plus rauque.
Agonisait-il? Attendait-il le coup de grâce? J’ai pris une profonde inspiration pour me concentrer. Finalement, j’ai levé le U au-dessus de ma tête comme s’il s’agissait d’une hache et que je m’apprêtais à fendre du bois, puis d’un mouvement précis, je l’ai abaissé de toutes mes forces sur son coude.
Malgré la chaleur, le type portait une combinaison de cuir avec de bonnes protections. Je l’ai à peine entendu gémir. J’ai repris position et j’ai frappé à nouveau. Je me suis acharné, encore et encore. Sur les articulations d’abord, pour qu’il ne puisse pas se débattre. Les coutures au niveau des protections ont fini par céder et au bout d’un moment le cuir lui-même s’est déchiré.
J’ai continué. Je ne sais pas combien de fois j’ai abaissé ainsi le U, puis relevé, puis abaissé à nouveau. A chaque coup, le métal entrait un peu plus profondément. J’entends toujours son bruit mat contre le cuir et la mousse des protections puis contre la chair.
Tchomp! Tchomp! Tchomp!
Le type s’est pour ainsi dire laisser faire. Le fait qu’il ne crie pas ne m’a même pas étonné.
Il y a quelques jours seulement que j’ai appris que mon coup de pied a été si violent que je lui ai écrasé la trachée ou quelque chose comme ça. Non seulement respirer était un véritable calvaire pour lui mais en plus il ne pouvait même pas extérioriser sa peur et sa douleur. J’ai longtemps pensé qu’il était mort en brave, en regardant la Faucheuse droit dans les yeux et en serrant les dents. Même pas. S’il avait pu, il aurait hurlé comme un cochon qu’on égorge. Un lâche. Heureusement qu’il ne l’a pas fait, j’aurais été forcé d’abréger. Mais comme il ne disait rien, j’ai continué. Pendant un bon moment.
Après les articulations, je me suis attaqué au reste.
Tchomp! Tchomp! Tchomp!
L’entrejambe, le ventre, les côtes, les membres.
Tchomp! Tchomp! Tchomp!
Mais pas la tête.
J’étais en sueur. Mes épaules et mes bras me faisaient souffrir, les poumons me brûlaient. Je me suis arrêté parce que je n’en pouvais plus. Parce que le type était mort aussi. Son regard était trop fixe pour qu’il en soit autrement.
J’ai épousseté mon pantalon avant de remonter sur la route. J’étais crevé, complètement vidé. J’ai dû attendre plusieurs minutes pour reprendre mon souffle, penché en avant, veste ouverte, les mains sur les cuisses comme un sportif qui récupère. Puis j’ai entendu une voiture approcher. Elle venait d’en bas. Je me suis épousseté à nouveau et j’ai rangé mon antivol sous la selle.
C’était un véhicule utilitaire. Il s’est arrêté à ma hauteur et j’ai senti l’odeur de terre et de fumier qu’il dégageait. J’ai remarqué que les bas de caisse étaient recouverts de boue séchée. « Depuis quand n’a-t-il pas plu? » je me suis demandé. Le gars portait un genre de salopette en toile claire. Sans doute allait-il traire ses vaches ou bien il travaillait dans une exploitation agricole. Il y en a pas mal dans le coin.
Il s’est penché pour me demander si tout allait bien. Je devais avoir une sale tête avec les joues encore rouges et le front en sueur, mais avec le temps qu’il a fait ce jour-là, je crois que ça n’aurait étonné personne. Un simple coup de chaud.
« Une guêpe est rentrée dans mon casque, alors j’ai préféré m’arrêter » je lui ai répondu.
Il n’a bien évidemment pas saisi le côté cocasse de ma phrase. Je n’ai pas prêté attention à sa réponse mais je l’ai salué d’un grand sourire quand il est reparti. J’ai ensuite vérifié une dernière fois que mes bottes et mon pantalon n’avaient plus ni terre ni brindilles avant d’enfiler mon casque.
Quand j’ai mis le contact, l’horloge de la moto indiquait 21h06. J’avais passé une grosse demi-heure en contrebas, là, à taper sur ce type. Lors de l’autopsie, le légiste n’a pas pu déterminer quel coup a été mortel : il y en avait trop. La conclusion du rapport est qu’il a fini par succomber à un arrêt cardiaque.
Le gars en utilitaire n’a apparemment pas témoigné contre moi, et je ne saurai jamais pourquoi. Pourtant il doit habiter dans le coin. Il a forcément eu vent de ce meurtre par le journal ou le bouche-à-oreille. Des gendarmes l’ont peut-être même interrogé. Mais il n’a pas parlé. Si ça se trouve, il n’a jamais fait le rapprochement. Comme je l’ai expliqué, les motos ne sont pas rares sur ces routes, alors une de plus ou de moins, cela ne change pas grand-chose. Peut-être n’a-t-il pas non plus voulu être impliqué dans une histoire aussi sordide.
Quant au type que j’ai tué, il s’appelait Michel, avait quarante-neuf ans, était marié et père de trois enfants. Il habitait un hameau tout proche, de l’autre côté de la colline.
Cela, il ne me l’a pas dit quand on a discuté. Je l’ai appris le surlendemain en lisant le journal. Le corps a été découvert par un bambin de six ans qui se baladait avec sa mère le mercredi après-midi.
De mon côté, cela ne m’a rien fait de voir la première page du quotidien régional relater ce meurtre. Aucune satisfaction, aucun malaise ni aucune crainte d’être découvert. En tant que prédateur, j’avais fait ce qu’il fallait pour subvenir à mes besoins naturels. Cela m’a simplement ouvert l’appétit et je me suis senti pousser des crocs.

Demi-Tour

Date d'inscription : 13/09/2011
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