Salon du livre de Paris
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Margaux1999
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alissa
Jessica
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Re: Salon du livre de Paris
En France, les éditeurs ne savent pas prendre de risque. Ce qui explique
qu'il soit si difficile de publier des livres, quand on n'a pas de nom.
Ou de contact...
Pas vrai de tous les éditeurs.
D'ailleurs, j'ai été publié sans nom ni contact. garanti sur ma triste facture de dizaines d'années ( oui, pluriel) de galère éditoriale...
Le livre a un COUT de production important, donc qu'un éditeur ne prenne pas de risque " à la légère" c'est normal ( compter entre 1500 et 3000 euros environ pour un tirage à 250 exemplaires, voilà ce que coute un livre pour un petit éditeur ) A ce tarif là , normal qu'ils réfléchissent.
j'ai eu à ce jour deux éditeurs très différents ( tous deux trouvés indirectement ou directement via internet ) et dans les 2 cas ils ont pris un risque en m'éditant, risque dont je leur suis grès. ( et qui à cette date leur est profitable à tous 2 je le leur souhaite !)
Je ne peux donc pas laisser dire que les éditeurs ne prennent AUCUN risque en France. mais il est vrai que compte tenu du NOMBRE de maisons d'éditions, les éditeurs français " dans leur ensemble", proportionnellement à leurs homologues étrangers ( et notamment anglo saxons ) ne vont pas assez "vers" la nouveauté. ça , c'est vrai.
Enfin, effectivement il convient en ce cas de nuancer et de mettre la balle au centre. TOUT le monde ou presque veut écrire de nos jours !!! ( et le peut aussi, via l'impression numérique qui réduit le cout de fabrication et de diffusion d'un livre ) MAIS tout le monde n'a pas le talent pour cela. Désolée de le dire, mais il y a des livres qui me tombent des mains, notamment les livres édités à moindre coût ici et là à la va vite et bourrés/ truffés de coquilles et d'un style plus qu'aléatoire. Il n'y a pas que les éditeurs à blâmer, il y a aussi, parfois, des auteurs qui devraient dégonfler un peu leur égo, peut-être en essuyant quelques refus bien sentis de maisons d'éditions : souvent, ça calme et ça donne à réfléchir, et puis ça incite aussi à bosser davantage plutôt que se regarder le nombril.
je ne défends pas les éditeurs, mais avouez que quand certains manuscrits leur tombent dessus, ils doivent, eux aussi, tomber de leur chaise. la conséquence est que ceux qui ont vraiment du talent parfois reste sur le seuil, par suite de cet encombrement de " vrai/faux manuscrits ! Avant d'envoyer ses écrits, réfléchir à ce que l'on fait, pourquoi on le fait et comment on le fait, n'est peut-être pas un luxe non plus...
et je pense que beaucoup d'écrivain ont dû renoncer à se faire publier
ou ont arrêter d'écrire par dégoût du résultat vu leur effort.
Si l'on renonce ( et j'ai failli le faire environ une centaine de fois ) c'est que - désolée encore - on manque de courage et de volonté mais surtout de lucidité sur ce qu'est une activité artistique. Que ce soit l'écriture ou une autre...Sauf à être "fils" ou "fille" de , on en CHIE pour y arriver. Si on n'y est pas prêt alors autant cesser tout de suite. Ce sera mon conseil du jour
9m² ont coûté pas loin de 4000€
j'ignorais le tarif, c'est encore pis que ce que je croyais. C'est tellement cher que c'en est tristement drôle - à ce tarif là c'est plus un carnet d'adresse (?? d'ailleurs c'est quoi un carnet d'adresse de maison d'éditions ??? ) c'est un service de table en or massif ( au moins ! )
Re: Salon du livre de Paris
Je suis publiée à compte d'éditeur depuis février, donc bien placée pour savoir, aussi, qu'il est TRES difficile de parvenir jusque là. Les éditeurs français ne prennent pas aucun risque, mais ils en prennent peu, et je les comprends.
Je reste persuadée que talent et publication n'ont pas forcément grand chose à voir. Bien sûr, si un roman est publié sans que son auteur ne soit connu d'aucune façon, il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'un bon roman. Mais nombre d'écrivains font des choses trop originales ou trop avant-gardistes pour certains éditeurs qui reconnaissent leur talent, mais craignent de ne pas trouver de lectorat assez conséquent. Un éditeur reste un commerçant. Un commerçant du livre, mais un commerçant, comme un libraire. Il ne peut pas se permettre de publier des œuvres qui, même si elles lui plaisent, ne rencontreront aucun public précis.
Je reste persuadée que talent et publication n'ont pas forcément grand chose à voir. Bien sûr, si un roman est publié sans que son auteur ne soit connu d'aucune façon, il y a de fortes chances pour qu'il s'agisse d'un bon roman. Mais nombre d'écrivains font des choses trop originales ou trop avant-gardistes pour certains éditeurs qui reconnaissent leur talent, mais craignent de ne pas trouver de lectorat assez conséquent. Un éditeur reste un commerçant. Un commerçant du livre, mais un commerçant, comme un libraire. Il ne peut pas se permettre de publier des œuvres qui, même si elles lui plaisent, ne rencontreront aucun public précis.
Re: Salon du livre de Paris
Californiagirl, je ne jette aucune pierre aux éditeurs, surtout que je suis moi-même dans une voie d'édition. Je sais à quel point il est difficile pour eux de rentrer dans leurs frais.
Explication par rapport à mon projet pro. J'ai étudié un prix de revient pour la fabrication d'un beau livre. Il me coûterait 11€62 à l'unité, pour un prix de vente à 29€. Ce qui n'est pas du tout rentable. Je suis donc bien placée pour savoir que l'impression coûte de plus en plus cher, et qu'il est de plus en plus difficile d'avoir de la bonne qualité à moindre coût. Aussi, les éditeurs ne veulent pas parier à perte sur un auteur inconnu. Parce qu'aujourd'hui, les auteurs qui vendent le plus le font pour leur nom, et non pour le roman en lui-même.
Je ne parle pas des véritables lecteurs, mais les trois quart des gens lisent désormais des livres pour se détendre, et ne veulent pas de la grande littérature. Ils veulent quelque chose qui fait rire, quelque chose qui détend, qui les amuse, et qui ne dure pas trop longtemps pour pouvoir passer vite à la suite. C'est notamment pour cela que les romans de gare sont en pleine expansion.
Effectivement, ce sont des généralités, et ça peut être réducteur. Mais j'ai pu le constater dans le milieu de l'édition, justement. Ce que je dis, c'est le fruit d'une longue constatation.
Et je le déplore. J'aimerais parfois ne pas en arriver là, et j'espère quelque part, pour ne pas prendre peur pour la suite... Pourtant, comme je l'ai vu en culture générale il y a deux semaines, les nouvelles générations sont tellement habituées à la zapette d'internet, à aller chercher les choses à droite à gauche, à lire de travers, qu'elle "zappe" rapidement aussi sur les romans. Ceci est encore une généralité. Mais c'est généralités sont là parce qu'un panel de la population les vérifie, justement.
Explication par rapport à mon projet pro. J'ai étudié un prix de revient pour la fabrication d'un beau livre. Il me coûterait 11€62 à l'unité, pour un prix de vente à 29€. Ce qui n'est pas du tout rentable. Je suis donc bien placée pour savoir que l'impression coûte de plus en plus cher, et qu'il est de plus en plus difficile d'avoir de la bonne qualité à moindre coût. Aussi, les éditeurs ne veulent pas parier à perte sur un auteur inconnu. Parce qu'aujourd'hui, les auteurs qui vendent le plus le font pour leur nom, et non pour le roman en lui-même.
Je ne parle pas des véritables lecteurs, mais les trois quart des gens lisent désormais des livres pour se détendre, et ne veulent pas de la grande littérature. Ils veulent quelque chose qui fait rire, quelque chose qui détend, qui les amuse, et qui ne dure pas trop longtemps pour pouvoir passer vite à la suite. C'est notamment pour cela que les romans de gare sont en pleine expansion.
Effectivement, ce sont des généralités, et ça peut être réducteur. Mais j'ai pu le constater dans le milieu de l'édition, justement. Ce que je dis, c'est le fruit d'une longue constatation.
Et je le déplore. J'aimerais parfois ne pas en arriver là, et j'espère quelque part, pour ne pas prendre peur pour la suite... Pourtant, comme je l'ai vu en culture générale il y a deux semaines, les nouvelles générations sont tellement habituées à la zapette d'internet, à aller chercher les choses à droite à gauche, à lire de travers, qu'elle "zappe" rapidement aussi sur les romans. Ceci est encore une généralité. Mais c'est généralités sont là parce qu'un panel de la population les vérifie, justement.
Re: Salon du livre de Paris
Il est de plus en plus fréquent que des petites structures demandent participation financière à leurs auteurs pour être éditer. Et pourtant, ce sont des maisons d'éditions qui ne sont pas forcément à compte d'auteur. J'en sais quelque chose : je baigne dedans... Mais parce que les risques sont énormes. Un éditeur doit déjà débourser la totalité des frais de fabrication avant même la vente du premier exemplaire. Et après, il peine à rentrer dans ses frais.
Re: Salon du livre de Paris
En vous lisant je me dis que j'ai eu de la chance, mais justement, c'est exact : le talent n'est pas seulement impliqué, il y a des paramètres logiques dans une décision éditoriale, et d'autres qui le sont moins ( l'émotionnel, le coup de coeur ). Enfin, il y surtout a un fait incontournable : l'éditeur a besoin que le livre fonctionne et se vende.
De plus et cela c'est un phénomène nouveau dont les auteurs ont du mal à prendre conscience ou à accepter parfois : une fois édité, il faut s'impliquer énormément dans la promotion du livre en tant qu'auteur. Je suis mon attaché de presse. Quand je dis cela, ça veut dire que je me constitue ma propre liste de dédicaces par ex et n'hésite pas à contacter la presse, pub sur le net etc... ça ne me dérange absolument pas, j'aime cela, mais ce n'est pas le cas de tous les auteurs...( je pense ). Je l'ai fait pour l'éditeur précédent, je le fais de nouveau, c'est dur mais c'est la régle du jeu. ça coute vraiment trop cher de nos jours à une maison d'éditions débutante pour qu'il en soit autrement.
Ce qui me scotche parfois dans les salons du livre ce sont les auteurs GalliGrasset débarquant "tout frais payés" par la maison d'édition et/ou invités du salon. mais je n'en dirai pas plus. bah, tout ceci m'amuse ou me laisse dubitatitve : il est vrai qu'on en apprend long sur le monde du commerce finalement, à défaut d'en apprendre sur le monde de l'écriture !
De plus et cela c'est un phénomène nouveau dont les auteurs ont du mal à prendre conscience ou à accepter parfois : une fois édité, il faut s'impliquer énormément dans la promotion du livre en tant qu'auteur. Je suis mon attaché de presse. Quand je dis cela, ça veut dire que je me constitue ma propre liste de dédicaces par ex et n'hésite pas à contacter la presse, pub sur le net etc... ça ne me dérange absolument pas, j'aime cela, mais ce n'est pas le cas de tous les auteurs...( je pense ). Je l'ai fait pour l'éditeur précédent, je le fais de nouveau, c'est dur mais c'est la régle du jeu. ça coute vraiment trop cher de nos jours à une maison d'éditions débutante pour qu'il en soit autrement.
Ce qui me scotche parfois dans les salons du livre ce sont les auteurs GalliGrasset débarquant "tout frais payés" par la maison d'édition et/ou invités du salon. mais je n'en dirai pas plus. bah, tout ceci m'amuse ou me laisse dubitatitve : il est vrai qu'on en apprend long sur le monde du commerce finalement, à défaut d'en apprendre sur le monde de l'écriture !
Re: Salon du livre de Paris
Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je crois qu'il y a une part de chance dans l'édition.
Quant à la promotion, c'est à l'éditeur de la faire en grande partie, mais il me semble normal que l'auteur, surtout s'il n'est pas très connu ou pas du tout, se bouge un peu aussi. En ce qui me concerne je suis toute nouvelle dans le monde de l'édition, donc parfaite inconnue, et je participe à la recherche de librairies, lieux de dédicaces, etc. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi, mais ma foi, cela apprend à argumenter et ce n'est pas si mal.
Il est fort dommage que les auteurs Galligrasseuil n'aient à se bouger plus. Tant mieux pour eux si on leur sert tout sur un plateau, en un sens, c'est qu'ils ont eu le mérite d'écrire un livre qui plaise au grand public. Mais ils ratent une partie du travail de l'auteur. Je viens de découvrir qu'être romancier ne s'arrête pas à l'écriture du roman.
Quant à la promotion, c'est à l'éditeur de la faire en grande partie, mais il me semble normal que l'auteur, surtout s'il n'est pas très connu ou pas du tout, se bouge un peu aussi. En ce qui me concerne je suis toute nouvelle dans le monde de l'édition, donc parfaite inconnue, et je participe à la recherche de librairies, lieux de dédicaces, etc. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi, mais ma foi, cela apprend à argumenter et ce n'est pas si mal.
Il est fort dommage que les auteurs Galligrasseuil n'aient à se bouger plus. Tant mieux pour eux si on leur sert tout sur un plateau, en un sens, c'est qu'ils ont eu le mérite d'écrire un livre qui plaise au grand public. Mais ils ratent une partie du travail de l'auteur. Je viens de découvrir qu'être romancier ne s'arrête pas à l'écriture du roman.
Re: Salon du livre de Paris
Salut.
Tout comme alissa il est vrai qu'être écrivain ne s'arrête pas juste à écrire des livres et être publiés ; il faut non pas se vendre mais vendre son bouquin et cela ne doit pas être facile.
Après j'espère que les écrivains aiment ce qu'ils font car cela se ressent dans le livre et dans la promo qu'ils font.
A+
Tout comme alissa il est vrai qu'être écrivain ne s'arrête pas juste à écrire des livres et être publiés ; il faut non pas se vendre mais vendre son bouquin et cela ne doit pas être facile.
Après j'espère que les écrivains aiment ce qu'ils font car cela se ressent dans le livre et dans la promo qu'ils font.
A+
aaaze- Date d'inscription : 14/02/2013
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Localisation : en France
Re: Salon du livre de Paris
je pense qu'on peut aimer ce qu'on écrit et être nulle pour en parler (c'est mon cas)
Re: Salon du livre de Paris
Ce que tu dis est vrai mais je crois que chaque écrivain peut s'améliorer sur le plan communication. Je crois que faire un exercice chez soi devant des gens que l'on connaît est un bon moyen de s'entraîner ou faire un résumé de son livre ou le relire avant la promotion pour ne pas perdre le nord.extialis a écrit:je pense qu'on peut aimer ce qu'on écrit et être nulle pour en parler (c'est mon cas)
aaaze- Date d'inscription : 14/02/2013
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Localisation : en France
Re: Salon du livre de Paris
s'entrainer est une bonne idée, c'est vrai. pour ce qui est de relire ce qu'on a écrit, ben en fait, je le connais par coeur mon bouquin tellement je l'ai travaillé et relu chaque phrase quoi... une bonne centaine de fois. sans exagérer
en fait, pour ce qui est de moi perso, je suis timide. je me soigne, mais devant des étrangers, c'est toujours aussi compliqué pour moi
en fait, pour ce qui est de moi perso, je suis timide. je me soigne, mais devant des étrangers, c'est toujours aussi compliqué pour moi
Re: Salon du livre de Paris
Beaucoup d'auteurs ne s'impliquent pas dans la promotion de leur
livre, effectivement. Mais certaines maisons d'édition ont un service de
presse spécialisé. Dans la note (nous ne sommes que 3), la presse est
quand même gérée en interne (certes, pas toujours très bien, mais
bon...). Un service de presse de ce noms coûtent dans les 1000€ la
journée, ce qui n'est pas rentable pour un sou. Voilà pourquoi il est
important que les auteurs participent à la promotion de leur livre. Mais
il y a des auteurs qui s'impliquent beaucoup trop, quitte à faire le
travail d'un éditeur à sa place (ou pire, de lui dire comment faire son
travail). Au boulot, j'ai également ce cas de figure, et c'est
insupportable.
Les auteurs qui se font servir sur un plateau sont
les grands noms. Tous les autres, même s'ils sont chez Galligrasseuil,
sont logés à la même enseigne. Comme partout, il y a du favoritisme.
Mais malheureusement, c'est normal.
Ah
ah Elisabeth, je suis dans le même cas que toi. J'adore écrire,
inventer, mais je suis nulle pour en parler et me mettre en avant.
Tiphaine m'a déjà remonté les bretelles à ce sujet.
livre, effectivement. Mais certaines maisons d'édition ont un service de
presse spécialisé. Dans la note (nous ne sommes que 3), la presse est
quand même gérée en interne (certes, pas toujours très bien, mais
bon...). Un service de presse de ce noms coûtent dans les 1000€ la
journée, ce qui n'est pas rentable pour un sou. Voilà pourquoi il est
important que les auteurs participent à la promotion de leur livre. Mais
il y a des auteurs qui s'impliquent beaucoup trop, quitte à faire le
travail d'un éditeur à sa place (ou pire, de lui dire comment faire son
travail). Au boulot, j'ai également ce cas de figure, et c'est
insupportable.
Les auteurs qui se font servir sur un plateau sont
les grands noms. Tous les autres, même s'ils sont chez Galligrasseuil,
sont logés à la même enseigne. Comme partout, il y a du favoritisme.
Mais malheureusement, c'est normal.
Ah
ah Elisabeth, je suis dans le même cas que toi. J'adore écrire,
inventer, mais je suis nulle pour en parler et me mettre en avant.
Tiphaine m'a déjà remonté les bretelles à ce sujet.
Re: Salon du livre de Paris
Je pars du principe que quand on a une belle plume, il faut en être fier; on a bien jugé qu'écrire ce roman valait le coup, alors pourquoi avoir peur d'en faire la promotion ? Si on a peur, penser à son roman qui lui n'attend qu'une petite publicité !
Un vrai manager... Là je suis pliée
Un vrai manager... Là je suis pliée
Re: Salon du livre de Paris
On peut être fière de sa plume, mais avoir honte d'en parler. C'est quelque chose de terriblement privé, qui retranscrit ce qu'on a sur le coeur. A travers ses écrits, on se livre parfois totalement. C'est difficile de vendre son écrit quand on a du mal à se vendre soi-même, je trouve.
Re: Salon du livre de Paris
Jessica a raison. C'est mon cas. Ce que tu dis décrit totalement ce que je ressens )
Bon, fier de ma plume je le suis déjà pas spécialement, mais de moi...Voilà quoi. Parce que je cache pas que la Guerre des Factions dévoile certaines choses dures à faire passer. Un peu comme Antigone pendant la deuxième guerre mondiale.
Bon, fier de ma plume je le suis déjà pas spécialement, mais de moi...Voilà quoi. Parce que je cache pas que la Guerre des Factions dévoile certaines choses dures à faire passer. Un peu comme Antigone pendant la deuxième guerre mondiale.
Re: Salon du livre de Paris
Si c'est pas de la promo, ça ! Bon, j'attends une œuvre de la taille de celle de Giraudoux, alors ? ( Non t'inquiète je rigole ). Preuve qu'il y a un promoteur en chaque auteur, même s'il est bien caché.Un peu comme Antigone pendant la deuxième guerre mondiale.
Je suis d'accord qu'un roman, même s'il ne parle pas de soi, est quelque chose d'intime. C'est pourquoi nombre d'auteurs ont refusé de se faire publier. Mais il faut pense qu'en l'écrivant, on pense toujours aux potentiels lecteurs, que ces lecteurs n'attendent souvent qu'une main tendue.
Re: Salon du livre de Paris
extialis a écrit: en fait, pour ce qui est de moi perso, je suis timide. je me soigne, mais devant des étrangers, c'est toujours aussi compliqué pour moi
Bah, contrairement à ce que tu pourrais croire Extialis, je suis très timide aussi ! mais surtout je me suis plantée très longtemps avant d'être publiée, parce que je ne croyais pas suffisamment en moi et de ce fait les éditeurs non plus ne croyaient pas en moi ! c'est dans cette promotion là que j'échouais là où d'autres ont réussi bien plus vite ( à ma grande surprise et cela n'a rien à voir avec le talent, on peut être excellent et ne pas être publié, ou être publié en 2 ans sans talent particulier sinon celui de savoir se présenter avantageusement auprès d'un éditeur en croyant en soi ( ce que je n'ai jamais su faire ), paradoxalement.
Mais peut-être que ce temps là d'échec, très long, et la conscience de mes erreurs est ce qui fait que je me fais violence pour parler du livre que j'ai écris maintenant , c'est difficile mais comme j'aime ce livre profondément je trouve les mots, en revanche, je ne suis absolument pas " fière" de ce que j'ai fait. la fierté n'a rien à voir là dedans. J'aime ce livre, c'est à la limite comme si quelqu'un d'autre l'avait écrit et que j'etais assez passionnée pour en parler à la place de l'auteur...
. Je crois qu'être "fier" de ce que l'on a fait est néfaste/risqué surtout si c'est trop visible. Et cela ne va pas convaincre un lecteur potentiel, bien au contraire ça peut avoir l'effet inverse de celui recherché. Je pense qu'en revanche présenter ce que l'on a fait sincérement et avec mesure est à la portée de tous, timide ou pas... c'est, justement, une manière aussi d'assumer ses écrits. Car enfin, si l'on écrit c'est pour avoir des lecteurs, et ils ne viendront pas tout seuls si l'on est inconnu ! Donc, là par contre, désolée mais avoir " honte" de ses écrits, en ce cas, pareil : il faut faire autre chose. Il y a une incohérence dans la démarche.
Pour ce qui est des service de presse et de la promo dont parle Alissa, oui, c'est couteux et complexe car rien ne marche sinon que ..;rien ne marche ( ! ) ... mais JAMAIS ( j'espère bien ne pas l'avoir fait ! ) je ne dis à mon éditeur ce qu'il doit faire , même si je ne suis pas d'accord, parce que c'est son argent et il y a cession de droit, donc il faut considérer cet aspect ... Et je ne comprends pas bien que des auteurs se permettent cela mais ça ne m'étonne pas, le respect ne va pas de soi.... En parlant de fierté mal placée, en voilà une . A chacun son métier c'est évident, je prends les conseils que veut bien donner l'éditeur pour être efficace dans ma promo mais pas question pour moi de lui en donner ! le monde à l'envers, là !
Je suis d'accord qu'un roman, même s'il ne parle pas de soi, est quelque chose d'intime
oui, et d'ailleurs ce serait un beau débat possible sur ce forum... C'est très vrai, mais certains romans ( donc par définition fiction et non autobiographique) sont plus intime que d'autres. Parfois même, et cela peut aussi être désolant, on mpet beaucoup de son intimité et l'on s'aperçoit que la majorité des lecteurs n'y voient rien d'autres qu'une histoire " agréable" tout au plus. Bizarrement, une minorité de lecteurs, toujours sera proche de ce que l'on a voulu mettre dans un livre, et cela me surprend toujours que mes propos ne soient finalement pas forcément perçu comme je le voudrais, mais ça aussi, ça fait partie du jeu à accepter. La déception va de pair avec l'allégresse, souvent dans une activité artistique, quel qu'elle soit...
Re: Salon du livre de Paris
Californiagirl, je suis globalement d'accord avec toi. Mais par fierté, j'entendais par là justement ne pas avoir honte de ses écrits, être fier d'écrire. Pas être imbu de son propre travail.
Par contre, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on écrit pour être lu. Pour moi, l'écriture est avant tout un moyen de me vider la tête. Pendant très longtemps, je ne voulais absolument pas me faire lire parce que c'était quelque chose de très personnel, peut-être même de trop personnel pour le partager. Il faut se détacher de son roman pour pouvoir le faire lire. Et encore.
Je me répète, mais je pense sincèrement qu'on écrit avant tout pour soi. Les lecteurs viennent avec la maturité, quand on accepte enfin les potentiels critiques, et que notre plume ne peut pas plaire à tout le monde.
Par contre, je ne suis pas d'accord avec le fait qu'on écrit pour être lu. Pour moi, l'écriture est avant tout un moyen de me vider la tête. Pendant très longtemps, je ne voulais absolument pas me faire lire parce que c'était quelque chose de très personnel, peut-être même de trop personnel pour le partager. Il faut se détacher de son roman pour pouvoir le faire lire. Et encore.
Je me répète, mais je pense sincèrement qu'on écrit avant tout pour soi. Les lecteurs viennent avec la maturité, quand on accepte enfin les potentiels critiques, et que notre plume ne peut pas plaire à tout le monde.
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