Première nouvelle...
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Première nouvelle...
Ceci est ma première nouvelle, n'en profitez pas pour être indulgents !
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Le téléconseiller
D'ici quelques semaines, je lirai Le Postier de Charles Bukowski, mais avant de le lire, et pour être sûr de ne pas être influencé, je vais écrire maintenant ma propre histoire sur mon travail alimentaire : téléconseiller. Attention, je ne suis pas un personnage de Secret Story au confessionnal, quand je dis "ma propre histoire", je ne veux pas dire que je vais raconter "l'histoire de moi", mais que je vais écrire une histoire moi-même. Bukowski a fait du postier un roman. Moi, je vais faire du téléconseiller un nouvelle. Premièrement parce que je suis pas vraiment doué en tartinage de pages, et deuxièmement parce que je fais ce que je veux. Ah oui, et peut-être aussi parce que je n'ai que quelques instants pour écrire cette histoire, puisqu'elle est destinée à être lue par une vacancière qui part... ce soir. Téléconseiller, c'est un métier de merde. C'est un métier de merde car il s'agit d'un job payé au smic, qui consiste à répondre à des gens pas contents, et que n'importe quel abruti peut faire. Il y a d'ailleurs une proportion phénoménale d'abrutis dans l'entreprise où je travaille. Et des grosses poufs. En général, de toutes façons, abrutis et poufs sont deux "valeurs" indissociables. L'une des premières choses que je me suis dite, en arrivant dans cette boîte, c'est qu'il y avait un nombre impressionnant de filles pratiquant l'équitation ! Déambulaient en effet devant moi un nombre incalculable de culs moulés dans des fuseaux, voire même dans des espèces de collants en laine. Sans rien par-dessus. Alors que je faisais part de mon interrogation à l'une de mes collègues qui avait le mérite de s'habiller normalement, celle-ci me répondait que ces tenues étranges n'avaient rien à voir avec le monde du cheval, mais étaient conformes à la dernière mode vestimentaire. Je me demande vraiment comment des filles, qui savent exactement à quoi elles ressemblent, car une fille s'inspecte toujours avant de sortir de chez elle, bref, comment des filles peuvent aller et venir en public avec leurs culs, beaux, gros, plats, dégueulasses, moulés à l'extrême dans des "pantalons" si indécents. Ces grosses putes me rappellent un sermon que j'avais entendu et au cours duquel un abbé avait dénoncé cette perversion, cette inversion, même, qui fait qu'aujourd'hui "le vêtement ne sert plus à se couvrir mais à souligner la nudité". Nouveau type de vêtement faisant des filles qui les portent des exhibitionnistes. SALOPES. Qu'aucune de ces connasses ne vienne un jour se plaindre d'avoir été violée. Je lui foutrais une torgnole ! Il y a aussi, dans cette boîte, des "hommes". Et le moins que l'on puisse dire c'est que ces blaireaux ne relèvent pas le niveau ! Ils sont l'archétype de ce que l'homme blanc, ce putain de croisé respecté aux quatre coins du globe (ouais, je sais, c'est rigolo de dire "aux quatre coins du globe". Pour ceux qui n'ont pas compris, faites un schéma), ce bâtisseur de cathédrales qui continuent à émerveiller les touristes des siècles et des siècles après leur construction, a été transformé, en seulement quelques décennies, en un employé de bureau soumis, apathique, conformiste, suiveur, médiocre et vide. Pas étonnant, d'ailleurs, que la proportion de pédés m'apparaisse plus élevée dans cette boîte que dans la vraie vie. Je parle de "vraie vie" parce que ce boulot, je n'arrive pas à le considérer autrement que comme une bulle, une parenthèse quotidienne de huit heures entre deux moments de ma vie réelle. Considérer ce job comme quelque chose de sérieux, c'est ça la blague. D'ailleurs, se prendre au sérieux quand on est smicard et que notre métier c'est de répondre au téléphone, c'est encore une plus grosse blague. Le téléconseil, c'est le monde du vide sidéral, du vide sidérant, même, tant je n'avais jamais vu autant de puérilité et de bêtise concentrées en aussi peu de personnes et de mètres carrés. J'ai hâte de quitter ce job pourri, bien qu'il me permette à peu près de n'être pas SDF. J'ai envie de me trouver au milieu de mon peuple, pas au milieu de débiles profonds sans aucune compétence et vivant au rythme des émissions de télé-réalité. J'ai eu, pas plus tard qu'aujourd'hui, l'occasion de dire que l'ambiance à mon travail me faisait penser à du sous-Secret Story. DU SOUS-SECRET STORY !! C'est dire si mes collègues sont des vermines. Des parasites sans aucun autre but dans la vie que dormir, manger et chier. Vivement l'Apocalypse tiens ! Ou une bonne vieille guerre civile. Ils ne comprendront pas. Ils devront nous laisser faire.
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Re: Première nouvelle...
J'ai essayé de lire, je n'ai personnellement pas apprécié ( la disposition du texte n'aide pas la compréhension, il faut dire ). Je trouve que ta nouvelle est longue à démarrer. Où veux-tu en venir, exactement ? Vers la fin, c'est une série de considérations de comptoir ( je ne dis pas ça méchamment, c'est juste l'impression que ça m'a fait ) qui, on dirait, s'écartent de ton propos initial.
Le style est un peu pompeux, il a quelque chose de vintage que l'on peut aimer. Les premières phrases étaient bien parties, le titre accrocheur; dommage que tu sois parti dans des anacoluthes en cours de route.
Le style est un peu pompeux, il a quelque chose de vintage que l'on peut aimer. Les premières phrases étaient bien parties, le titre accrocheur; dommage que tu sois parti dans des anacoluthes en cours de route.
Re: Première nouvelle...
Texte qui part un peu dans tous les sens, et dans lequel il y a beaucoup de colère. Maintenant, je pense comme vous au sujet de la tenue vestimentaire de bien des jeunes. Les filles en collant de plus en plus fin, sans robe ou tunique longue par dessus sont légion. Qu'elles soient provocantes, c'est un fait, mais je ne pense pas qu'elles sachent à quel point. Je ne les traiterais pas de putes pour deux raisons: elles sont partiellement aveugles quant à l'effet qu'elles produisent et, malheureusement, bien des prostituées n'ont pas choisi de le devenir. C'est donc les blesser deux fois. Des garçons efféminés, ça se croise à chaque coin de rue et il y a de multiples raisons à cela. Ils sont le produit de notre société, et la société c'est moi, plus vous, plus elle, plus lui... Si nous étions très nombreux, par exemple, à ne plus acheter de téléviseur; si les émissions dégradantes faisaient un audimat très faible, mais que celles qui sont un peu plus relevées en fassent un bon, nous inverserions doucettement la machine. Pareil si on arrêtait de manger les aliments qui nous détruisent, si nous parlions posément avec un vocabulaire agréable à entendre. Quant à insulter vos collègues de cette façon, cela me choque aussi; et souhaiter une guerre civile, c'est vraiment ne pas savoir de quoi vous parlez. Je vous conseille d'aller passer 6 mois dans un pays en proie à la guerre civile. Il y en a assez sur la planète, surtout en Afrique. Où est votre compassion?
Vous pourriez vous lier d'amitié avec une de ces filles que vous méprisez. Et puis, doucement, en vous voyant vivre "juste", elle changerait d'elle-même un vêtement, puis un autre, puis sa coiffure, puis sa façon de parler. Si vous utilisez un langage pioché dans les égouts, qui vous écoutera?
Peut-être que vous avez plus reçu que ces femmes? Votre mère vous a peut-être donné ce que personne ne leur a donné à elles? Alors il y a une solution: leur donner, vous, ce qu'elles n'ont jamais reçu.
Votre texte me fait mal, car il ajoute de la haine à ce qui va déjà si mal partout. Chaque grain de haine que l'on sème rend cette terre un peu plus inhospitalière.
Gandhi a dit, je crois, que nous devrions commencer par changer en nous-même ce que nous voudrions voir changer chez les autres. Je ne sais pas comment vous vous habillez, mais si c'est joli, l'une d'elle le verra, et essaiera aussi d'être joliment habillée, surtout si vous être appréciée de vos supérieurs pour la qualité de votre travail qui, bien que "travail de merde" vous nourrit.
Vous pourriez vous lier d'amitié avec une de ces filles que vous méprisez. Et puis, doucement, en vous voyant vivre "juste", elle changerait d'elle-même un vêtement, puis un autre, puis sa coiffure, puis sa façon de parler. Si vous utilisez un langage pioché dans les égouts, qui vous écoutera?
Peut-être que vous avez plus reçu que ces femmes? Votre mère vous a peut-être donné ce que personne ne leur a donné à elles? Alors il y a une solution: leur donner, vous, ce qu'elles n'ont jamais reçu.
Votre texte me fait mal, car il ajoute de la haine à ce qui va déjà si mal partout. Chaque grain de haine que l'on sème rend cette terre un peu plus inhospitalière.
Gandhi a dit, je crois, que nous devrions commencer par changer en nous-même ce que nous voudrions voir changer chez les autres. Je ne sais pas comment vous vous habillez, mais si c'est joli, l'une d'elle le verra, et essaiera aussi d'être joliment habillée, surtout si vous être appréciée de vos supérieurs pour la qualité de votre travail qui, bien que "travail de merde" vous nourrit.
Dernière édition par Amiedetous le Mer 13 Mar - 17:55, édité 1 fois
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Première nouvelle...
Amiedetous, je pense que ces propos ne sont pas ceux de Trent Uhner mais ceux du narrateur. Je ne me trompe pas ? Sur le contenu, je suis d'accord avec toi, mais après tout un narrateur peut avoir une mauvaise mentalité; il y en a des franchement désagréables, dans la littérature.
Le regard de ce narrateur-personnage sur la prostitution, l'homosexualité est celui de bien des occidentaux d'aujourd'hui. S'il lui manque une certaine originalité, c'est un texte très réaliste. Il n'a rien de révolutionnaire, mais je pense que pas mal d'ados d'aujourd'hui pensent de cette façon. En ce moment je fais cours au collège, et je peux assurer que certains élèves tiennent ce genre de propos, qu'ils ont eux-mêmes entendu chez les plus grands, sans réfléchir une seule seconde. C'est vrai. Maintenant, les gens ont de plus en plus peur de réfléchir. Ce texte montre bien le formatage intellectuel dont nous sommes victimes.
Le regard de ce narrateur-personnage sur la prostitution, l'homosexualité est celui de bien des occidentaux d'aujourd'hui. S'il lui manque une certaine originalité, c'est un texte très réaliste. Il n'a rien de révolutionnaire, mais je pense que pas mal d'ados d'aujourd'hui pensent de cette façon. En ce moment je fais cours au collège, et je peux assurer que certains élèves tiennent ce genre de propos, qu'ils ont eux-mêmes entendu chez les plus grands, sans réfléchir une seule seconde. C'est vrai. Maintenant, les gens ont de plus en plus peur de réfléchir. Ce texte montre bien le formatage intellectuel dont nous sommes victimes.
Re: Première nouvelle...
C'est vrai. Le personnage n'est pas forcément l'auteur. Je corrige donc ce que j'ai écrit: le personnage de ce texte est déplaisant. Si je devais créer un personnage qui travaille dans la même boîte en tant que téléconseiller et si je devais le faire parler, il dirait ce que j'ai écrit plus haut.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Première nouvelle...
J'ai été un peu... "dérangé" au bout de quelques lignes seulement. Je pense que tous les téléconseillers te remercient de les traiter d'abrutis, et cela ne m'a guère donné envie d'aller plus loin.
Il ne faut pas confondre faire dire des choses à son personnage et se contenter d'énumérer des faits, des sentiments, etc. Cela, effectivement, n'importe quel abruti peut le faire. Non, ce qu'il faut, quel que soit ton style, quel que soit ton personnage et quelle que soit ton histoire, c'est faire vivre ton récit, étoffer, développer, expliquer, faire que le lecteur va comprendre le pourquoi du comment.
Un simple exemple : pourquoi ton personnage pense-t-il que ce métier peut être fait par le premier abruti venu?
Et là, ben rien. Comme dit un peu plus haut, ça ressemble un peu à des considérations de comptoir. Et si personnellement la grossièreté ne me dérange pas, je pense qu'il faut l'amener progressivement et, surtout, à bon escient et non gratuitement.
Le narrateur vomit sa haine, ok. Il n'aime pas son job et ceux qui l'entourent? Ok. Mais le reste, où est tout l'immense reste qui ferait de cette nouvelle autre chose qu'une simple colère, donc quelque part une banalité?
Et par pitié, aère ton texte... La forme compte aussi beaucoup sur l'impression qu'en a le lecteur. Tout bon qu'il est, un texte sous forme de gros pavé sera toujours plus indigeste qu'un texte avec des paragraphes bien construits.
Pour finir, une note positive: j'ai trouvé l'image des bâtisseurs de cathédrales très belle et incroyablement juste. Là, avec elle, tu tiens ce que j'appelle un morceau de "cet immense reste".
Il ne faut pas confondre faire dire des choses à son personnage et se contenter d'énumérer des faits, des sentiments, etc. Cela, effectivement, n'importe quel abruti peut le faire. Non, ce qu'il faut, quel que soit ton style, quel que soit ton personnage et quelle que soit ton histoire, c'est faire vivre ton récit, étoffer, développer, expliquer, faire que le lecteur va comprendre le pourquoi du comment.
Un simple exemple : pourquoi ton personnage pense-t-il que ce métier peut être fait par le premier abruti venu?
Et là, ben rien. Comme dit un peu plus haut, ça ressemble un peu à des considérations de comptoir. Et si personnellement la grossièreté ne me dérange pas, je pense qu'il faut l'amener progressivement et, surtout, à bon escient et non gratuitement.
Le narrateur vomit sa haine, ok. Il n'aime pas son job et ceux qui l'entourent? Ok. Mais le reste, où est tout l'immense reste qui ferait de cette nouvelle autre chose qu'une simple colère, donc quelque part une banalité?
Et par pitié, aère ton texte... La forme compte aussi beaucoup sur l'impression qu'en a le lecteur. Tout bon qu'il est, un texte sous forme de gros pavé sera toujours plus indigeste qu'un texte avec des paragraphes bien construits.
Pour finir, une note positive: j'ai trouvé l'image des bâtisseurs de cathédrales très belle et incroyablement juste. Là, avec elle, tu tiens ce que j'appelle un morceau de "cet immense reste".
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
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