Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
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Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
Il y avait à l'école, une enseignante qui était, pour des raisons qu'il importe peu d'exposer, en conflit avec moi. Edwin avait fêté son anniversaire le 23 du mois précédent. Comme il était habituel dans ce cas, les parents avaient apporté deux gros gâteaux, de telle sorte que chaque élève et chaque adulte de la classe en ait une part. Nous avions pris le petit déjeuner festif dans la grande salle réservée aux cours de cuisine, domaine exclusif de Madame B. C'était donc elle qui avait joué le rôle de maîtresse de maison. Elle avait servi tout le monde... sauf moi, qu'elle avait ignorée.
J'avais été interloquée, pendant quelques secondes seulement. Puis, sortie de mon étonnement, je m'étais levée de ma chaise avec simplicité et étais allée remplir mon assiette moi-même. Tout avait l'air si alléchant! Dans le brouhaha de la fête, il est probable que personne n'avait rien vu de la scène qui s'était jouée silencieusement au milieu de tous.
Il n'est resté qu'une légère trace de l'incident dans mon cerveau, le souvenir anodin d'un fait, libre de toute charge émotionnelle, qu'une citation est venue réveiller pour lui donner un sens qui m'avait échappé à l'époque.
Qui avait le plus souffert dans cette histoire ? Bien évidemment madame B., car un bon moment avant que la classe ne s'installe en bas, elle s'était demandée si elle allait me servir ou pas, si ce serait une humiliation pour moi ou pas, si ses collègues présents le remarqueraient ou non, si je dirais quelque chose ou rien. Elle avait aussi probablement préparé ses réponses aux différentes remarques qu'elle imaginait que je pourrais faire... Or, je n'en avais faite aucune.
Cet incident passé, ses pensées avaient immanquablement continué de lui enlever sa paix bien après que tout le monde, moi comprise, soit passé à autre chose. Elles avaient à n'en pas douter bavardé en elle à toute allure, lui demandant si j'avais été blessée et à quelle profondeur, ou si ce petit coup de couteau avait glissé sur une carapace que peut-être j'aurais eue. Peut-être aussi avait-elle pour moi si peu d'importance que rien de ce qui venait d'elle ne me touchait, lui avaient-elles douloureusement soufflé. Ou bien, habituée à ses manières je ne m'en formalisais plus. Elle aurait dans ce cas raté son but. Et puis, ses collègues avaient-ils pris note de son « oubli » intentionnel ? Si oui, lui avaient-ils donné silencieusmeent raison ? Ou bien avait-elle maladroitement étalé sa mesquinerie ? Que pensais-je maintenant d'elle ? Que pensaient peut-être messieurs les autres professeurs d'elle à présent ? Un peu plus de mal ? Un peu plus de bien ?...
Pendant tout le temps où elle, elle avait discuté âprement avec elle-même, moi, j'avais continué de jouir de ma paix intérieure. Mes pensées ne me tourmentaient pas.
« Quand on se conduit mal on ne blesse personne plus que soi-même » a dit l'écrivain Ardashir Vakil. Et R. répète que celui qui prépare un piège est le premier à être dedans. Madame B. a vécu en quelque sorte dedans bien avant que sa victime n'y tombe, et y est restée bien longtemps après que sa victime en soit sortie. Qu'elle n'ait peut-être pas été en mesure de se rendre compte de ce fait ne change rien à la vérité de la chose. Madame B. m'a fait en plus le cadeau involontaire d'une illustration qui est venue éclairer cette citation que, sans elle, je n'aurais sans doute pas comprise. Le gagnant et le perdant de cette historiette ne sont pas ceux qui avaient été prévus...
J'avais été interloquée, pendant quelques secondes seulement. Puis, sortie de mon étonnement, je m'étais levée de ma chaise avec simplicité et étais allée remplir mon assiette moi-même. Tout avait l'air si alléchant! Dans le brouhaha de la fête, il est probable que personne n'avait rien vu de la scène qui s'était jouée silencieusement au milieu de tous.
Il n'est resté qu'une légère trace de l'incident dans mon cerveau, le souvenir anodin d'un fait, libre de toute charge émotionnelle, qu'une citation est venue réveiller pour lui donner un sens qui m'avait échappé à l'époque.
Qui avait le plus souffert dans cette histoire ? Bien évidemment madame B., car un bon moment avant que la classe ne s'installe en bas, elle s'était demandée si elle allait me servir ou pas, si ce serait une humiliation pour moi ou pas, si ses collègues présents le remarqueraient ou non, si je dirais quelque chose ou rien. Elle avait aussi probablement préparé ses réponses aux différentes remarques qu'elle imaginait que je pourrais faire... Or, je n'en avais faite aucune.
Cet incident passé, ses pensées avaient immanquablement continué de lui enlever sa paix bien après que tout le monde, moi comprise, soit passé à autre chose. Elles avaient à n'en pas douter bavardé en elle à toute allure, lui demandant si j'avais été blessée et à quelle profondeur, ou si ce petit coup de couteau avait glissé sur une carapace que peut-être j'aurais eue. Peut-être aussi avait-elle pour moi si peu d'importance que rien de ce qui venait d'elle ne me touchait, lui avaient-elles douloureusement soufflé. Ou bien, habituée à ses manières je ne m'en formalisais plus. Elle aurait dans ce cas raté son but. Et puis, ses collègues avaient-ils pris note de son « oubli » intentionnel ? Si oui, lui avaient-ils donné silencieusmeent raison ? Ou bien avait-elle maladroitement étalé sa mesquinerie ? Que pensais-je maintenant d'elle ? Que pensaient peut-être messieurs les autres professeurs d'elle à présent ? Un peu plus de mal ? Un peu plus de bien ?...
Pendant tout le temps où elle, elle avait discuté âprement avec elle-même, moi, j'avais continué de jouir de ma paix intérieure. Mes pensées ne me tourmentaient pas.
« Quand on se conduit mal on ne blesse personne plus que soi-même » a dit l'écrivain Ardashir Vakil. Et R. répète que celui qui prépare un piège est le premier à être dedans. Madame B. a vécu en quelque sorte dedans bien avant que sa victime n'y tombe, et y est restée bien longtemps après que sa victime en soit sortie. Qu'elle n'ait peut-être pas été en mesure de se rendre compte de ce fait ne change rien à la vérité de la chose. Madame B. m'a fait en plus le cadeau involontaire d'une illustration qui est venue éclairer cette citation que, sans elle, je n'aurais sans doute pas comprise. Le gagnant et le perdant de cette historiette ne sont pas ceux qui avaient été prévus...
Dernière édition par Amiedetous le Mar 12 Fév - 5:24, édité 4 fois
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
C'est une présentation beaucoup trop longue et qui reste encore bien vague sur ce qui se passe. Je dirais qu'il n'est pas besoin de développer les petits détails, mais d'expliquer par des phrases accrocheuses et jolies ce qui se passe dans le grandes lignes.
Re: Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
Je dirais qu'il faudrait pouvoir répondre simplement à la question suivante : de quoi ça parle?
Re: Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
Euhhhhhhhhhhh! Ça, ce n'était pas mon texte de présentation! C'était mon nouvel essais! Mon texte de présentation porte le titre de "Introduction au tome1"
Dernière édition par Amiedetous le Mar 12 Fév - 5:25, édité 1 fois
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
Re: Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
ahhhhh alors je ne comprends plus rien ^^ Je ne l'ai pas trouvé ^^ Alors je remet celui-ci dans la bonne catégorie, mais je pourrais avoir le lien de l'introduction?
Re: Le plus tourmenté n'est pas celui que l'on croit.
dans la catégorie "essais" sous le titre "introduction au tome 1", juste sous ce texte là. Pardonnez-moi tout le travail que je vous oblige à faire.
Amiedetous- Date d'inscription : 28/06/2012
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