Un exemple d'écrit de Trent Uhner à la demande d'Amiedetous

A mon tour de me lancer...


"Hé bien voilà, ça devait arriver, une inconnue croisée sur un forum a émis le souhait de lire quelque chose qui soit sorti de ma plume, et accessoirement de ma cervelle. J'aimerais lui dire qu'il m'est impossible de lui fournir ce type de « produit », car chacun de mes textes appartient à un futur livre, un livre potentiel, potentiellement inexistant, aussi. Reste la solution qui consiste en l'écriture d'un texte inédit, composé pour ce forum, pour ce membre et pour mon plaisir, en fait. Car écrire est un plaisir et avoir une occasion de le faire est un bienfait pour l'esprit, qui s'apaise, se tranquillise et jouit sereinement à mesure que mon stylo glisse sur la page blanche. Quand je pense qu'il existe des dégénérés qui nous gonflent avec leurs histoires d' « angoisse de la page blanche ». Faut vraiment avoir une mentalité de petit fonctionnaire de l'écriture pour oser chier ce genre de baliverne. Comment peut-on être angoissé à l'idée d'écrire ? Hé ducon ! Personne n'est obligé d'écrire. Alors soit t'écris et tu profites de cette activité en silence, soit t'écris pas et alors au lieu de répandre sur le monde tes états d'âme à deux francs, t'allumes ta télé et tu t'éteins devant Secret Story, ou n'importe quel autre programme, finalement, car tout, à la télé, sans aucune exception, est lamentable. De la chiure que même des vers refuseraient. De la chiure qui les tuerait. Mais l'Homme n'en meurt pas. Cet abruti, cet être dépourvu de toute conscience de sa nature, il reste devant sa télé. Il reste devant ces dizaines, ces centaines, ces milliers de programmes débiles. Il y en a même qui l'allument sans la regarder, pour créer un bruit de fond. Tout sauf le silence. Tout sauf ce qui peut faire réfléchir. Penser, quelle horreur. La plupart du temps, penser amène à disqualifier ce monde. Tant ce monde est pourri de tout et absolument vide de sens dans sa forme occidentalo-laïque. Et l'Homme, ce con fini, ne veut pas de ces réflexions. Il a bien compris que son intérêt est de rester le plus possible dans ce monde. « Le petit chèque en fin de mois », comme dirait Saez, et le frigo plein. Après des centaines d'années de civilisation et deux siècles de médiocres tâtonnements démocratiques, rien n'a changé. Ne comptent toujours que le pain et les jeux. L'humanité est désespérante de médiocrité. Enfin bref, ce texte est destiné à un forum, alors je ne vais pas m'étendre plus. Je sais à quel point il est fastidieux de lire de longs textes sur un écran. D'ailleurs, pour finir, si je puis me permettre : merde à l'e-book et vive le papier. Vivent les bibliothèques. Vivent les vieux livres jaunis.

Voilà, je ne sais pas si ce texte rend un aperçu correct de mon style, si j'en ai un, en tout cas c'est ainsi que j'aime écrire.

Bien à vous,

Trent Uhner."