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Cas de conscience et direction spirituelle

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Cas de conscience et direction spirituelle Empty Cas de conscience et direction spirituelle

Message par Amiedetous Lun 4 Fév - 5:55

Ce nouveau texte est bien plus long que les douze autres que j'ai postés dans cette rubrique, et d'un autre genre. Il est cependant bien plus court que les deux premiers chapitre de mon premier tome que j'ai postés dans les premiers temps de mon arrivée ici. Comme je n'en ai jamais reçu de commentaire, sauf pour les premières lignes, j'ai peur que personne ne les ait lus...Un grand merci à ceux qui liront celui-ci jusqu'au bout. J'espère qu'il sera quand même un peu intéressant pour ceux pour qui ce genre d'écrits est nouveau.



"J'ai toujours voulu être une sainte. C'était un mot auquel je donnais le sens de "comblée d'un amour plus grand que tout ce qui est imaginable sur terre". J'étais malheureuse. Je voulais être aimée parce que c'était une garantie de bonheur. C'était tout.

C'était un secret que je gardais bien caché. J'avais honte de cette ambition qui me semblait être le comble de l'orgueil, le comble de la démesure et un tantinet arriéré. Je ne connaissais rien à la spiritualité. Je ne savais pas prier. Méditer évoquait pour moi un simple exercice d'attention rébarbatif. Mais j'ai commencé à lire les mystiques de toutes les traditions, puisque, disait-on, on y parlait d'amour. Puis, un jour, j'ai ouvert les manuscripts autobiographiques de Thérèse de Lisieux. Sa mièvrerie m'agaçait prodigieusement. Mais, il devait bien y avoir quelque chose à trouver dans ce pavé pour qu'elle ait été canonisée et qu'elle soit même lue chez les orthodoxes. Et je suis tombée sur cette phrase : "Vous le savez, ma mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte..." J'ai reçu un choc. C'était donc un but tout à fait honorable, mais, bien entendu, à ne dévoiler absolument à personne sous peine de se ridiculiser. Je craignais énormément les moqueries.

Seulement voilà: je n'avais rien d'autre pour me guider que des livres. J'ai commencé à butiner dans toutes les traditions à la recherche d'une sorte de "manuel pour acquérir la sainteté". Mais mes lectures spirituelles, toutes religions confondues, avaient souvent pour effet de me causer plus de cas de conscience qu’elles n’en réglaient.

En voici un exemple :
Je prenais chaque jour le métro pendant que j’étudiais à Paris. J’avais tout juste de quoi survivre et je me passais le plus souvent de manger pour pouvoir m’offrir une sortie spéléo mensuelle avec le club. Un soir, en rentrant des cours, j’ai observé quelques minutes durant une dame âgée, bien mise, le dos contre un mur, qui tendait timidement la main vers les passagers pressés, et qui la retirait aussitôt. Il était évident qu’elle n’était pas habituée à mendier. J’ai pensé qu’elle vivait peut-être du minimum vieillesse, que les grèves à répétition aidant, elle n’avait pas touché son mandat et qu’elle se trouvait à bout de ressources. J’ai sans réfléchir ébauché le geste de mettre la main dans mon sac pour rechercher mon porte-monnaie, mais le souvenir qu’il était vide m’a arrêté. J’avais le cœur serré. Je ne pouvais pas me décider à suivre le flot des voyageurs. Je cherchais désespérément le moyen de lui venir en aide. Je ne voulais pas qu’elle me voie en train de la regarder afin de lui épargner une plus grande honte encore que celle que tout son être disait qu’elle ressentait déjà. J’ai eu envie d’interpeller l’un ou l’autre pour qu’il voie la misère devant laquelle il passait sans la remarquer. Mais je n’ai pas osé. D’une part j’étais bien trop timide pour cela et d’autre part on m’aurait répondu, pensais-je, que je n’avais qu’à lui donner moi-même.

Avant cet épisode, je n’avais jamais eu l’occasion de donner même une piécette à un mendiant. Là où j’habitais, et surtout pendant ces années de ma jeunesse, il n’y avait pas de mendiants. Ce douloureux souvenir s’est longtemps imposé à moi et m’a fait mal des années durant, aussitôt que je m’engageais dans une bouche de métro. Je donnais à partir de ce jour, généreusement, et à chaque quémandeur, même si je n’avais aucune idée de comment je me débrouillerais le lendemain pour acheter un des trois ou quatre tickets de "restau U" que j'utilisais par semaine, ou pour me procurer un nouveau bloc de papier. Si le doute s’insinuait en moi et me laissait penser que "je me faisais avoir en beauté", je donnais quand même. Je préférais courir le risque de donner à qui n’en a pas besoin plutôt que de refuser à qui en a besoin! Je me suis très souvent couchée le soir en ayant encore plus faim que de coutume ! Très certainement, pas mal des mendiants parisiens à qui j’ai donné de mon nécessaire avaient (au moment où je leur ai fait l’aumône) plus que moi. C’était pour moi que je donnais en fait, pas pour eux. Je voulais m’épargner la souffrance que m’avait value le spectacle poignant de la vieille dame du métro.

Puis un jour, j’ai lu chez un des pères vénérés chez les orthodoxes, que celui qui donne à une personne qui va mal utiliser ce don se rend coupable du péché qui sera commis. Donc, si le mendiant auquel je donne est un poivrot, je porte la responsabilité de son ivrognerie. J’ai pris ces paroles très au sérieux parce que j’en respectais l’auteur. Je serais bien en peine à l’heure actuelle de me souvenir précisément qui a écrit cela. J’étais coincée dans un dilemne quotidien, vu que des mendiants, j’en croisais tous les jours : « Si je ne donne pas alors que cette personne souffre de la faim et de la soif, je commets un péché. Si je donne alors que cette personne va dépenser cet argent pour de l’alcool ou de la drogue, je suis coupable aussi ! » Seule la pauvreté absolue, celle qui me laissait les poches complètement vides, me sauvait de ce problème insoluble : c’est avec l’esprit tranquille que celui qui n’a rien ne donne rien.

Dans les années qui ont suivies, j'ai été résolument catholique, histoire de voir où cela me mènerait. Les prêtres auprès desquels j’ai demandé des éclaircissements sur la conduite à tenir dans quantité de situations tout à fait concrètes ne m’ont pas fait de réponses bien convaincantes. La preuve, c'est que je ne m' en souviens plus d’une seule.

Puis J'ai fait la connaissance de "R". J'ai vu en lui le guide que je cherchais depuis près de quatre décennies. Grâce à son extraordinaire faculté de discernement, il sait qui a véritablement besoin. Il y a un clochard à D. qui ne parle à personne. Il vit dans la rue depuis plus de vingt ans. "R" arrête immédiatement sa voiture quand il l’aperçoit. Il va lui parler quelques minutes, l’appelant « son ami ». Il peut même s'asseoir sur le trottoir un instant à côté de lui. Il peut aussi rebrousser chemin, rentrer chez lui et demander à sa femme de cuisiner un plat spécialement pour cet homme et le lui apporte joyeusement encore tout chaud, dans de la vraie vaisselle. Mais il y en a d’autres qu’il ignore. Sa sensibilité et sa faculté d'observation qui ne sont pas diminuées par le bavardage intempestif de ses pensées, lui dictent sans erreur possible la conduite à tenir. Et quand je m'enquiers de la raison de son indifférence, il m'ouvre les yeux et me fait voir ce que je ne voyais pas.

Les livres ne donnent que des conseils géneraux. Ils ne peuvent jamais apporter la réponse parfaitement adaptée à mon problème précis d'aujourd'hui. Celui qui est sorti de l'enfance spirituelle peut conseiller à la perfection celui qui fait ses premiers pas. Et celui qui est né "mûr" explique les choses les plus profondes et les plus obscures si simplement que tous peuvent le comprendre, les plus jeunes comme les plus âgés, les plus cultivés comme les plus ignorants. Se placer sous sa direction nous épargne la torture des "j'aurais dû... J'aurais pu... Il aurait fallu... J'ai commis une erreur... Aurais-je pu faire autrement... Ce n'était pas mauvais mais ça aurait pu être mieux... Si j'avais su... " Et un jour, nous nous rendons compte que nous avons grandi en le côtoyant et que nous l'interrogeons beaucoup moins. De "starets", il est devenu "ami" et une infinie tendresse unis le maître à son ancien élève."



Dernière édition par Amiedetous le Mar 5 Fév - 14:16, édité 1 fois

Amiedetous

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Message par alissa Lun 4 Fév - 17:54

J'ai visiblement pris la lecture en cours de route, puisque c'est le chapitre III. Petite question, ce texte est-il un extrait roman ? En tout cas je l'ai lu comme tel. C'est très original. Cette originalité suscite d'ailleurs une autre question : à quelle époque se passe ce texte ? La façon d'agir, les influences du personnage principal donne à penser que nous ne nous situons pas dans le cadre contemporain. Est-ce le cas ?
alissa
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Message par Amiedetous Lun 4 Fév - 18:55

Je suis toujours heureuse et reconnaissante quand quelqu'un lit ce que j'écris. Donc, merci Alissa d'avoir lu ce long extrait un peu retravaillé de mes "écritures".

Non, ce n'est pas le troisième chapitre et ce n'est pas un roman. C'est à notre époque et c'est autobiographique. Il s'agit d'un journal spirituel que je tiens depuis 7 ou 8 ans et qui commence par un récit puis une présentation en plusieurs chapitres de celui qui est le personnage principal pendant quelques temps ("R.") Ensuite, c'est son élève qui prend le rôle principal, puis elle s'efface peu à peu pour laiser la place à "la Force créatrice" qui est à l'origine de tout et que, par commodité, elle appelle souvent "Dieu". C'est le récit d'un voyage d'exploration intérieur, dont j'ai posté une dizaine de petits extraits dans la rubrique "essais" . Les deux premiers chapitres se trouvent, je crois, dans la rubrique "divers".

Comme tout un chacun, je cherche des lecteurs, mais ni pour me faire un nom (je tiens à mon anonymat, car c'est extrêmement intime) ni pour gagner un peu d'argent. Ce personnage de "R" existe réellement et on peut encore lui poser toutes les questions que l'on veut.

Si vous vouliez lire ce que j'ai posté ici dans la rubrique "essais" et laisser un petit commentaire à chaque fois, je serais aux anges. Merci donc encore d'avoir pris le temps de parcourir toutes ces lignes.

Amiedetous

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Message par alissa Lun 4 Fév - 19:08

d'accord, merci pour ces précisions. Je m'étais totalement trompée de genre et d'époque, alors. Very Happy
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Message par Le sombre minuit Lun 4 Fév - 23:59

Je peux comprendre pourquoi tu as cru cela alissa. C'est vrai que le fait d'appeler quelqu'un avec sa seule initiale de son prénom ou de son nom, le rapprochement avec la religion, ou même encore ce style "roman d'initiation" : tout cela peut faire penser aux romans écrits dans la période de La Vie de Marianne, ou encore Manon Lescaut et le Chevalier des Grieux. Mais Amiedetous nous montre une partie d'elle-même dans beaucoup de ses textes et s'ouvre avec beaucoup d'humilité.
La rubrique essaie est là pour clairement donner un aperçu de pensées différentes ou semblables aux nôtres.
J'aime bien comme écrit Amiedetous, il y a une simplicité incroyable et un bonheur formidable qui surgisse à chaque fois de ses textes.

Ici, le rapport avec la religion est très bien amené, j'aime bien comme vous nous mettez en rapport avec ce R, pas tout de suite mais plutôt en amenant vos réflexions et vos recherches, en nous permettant de rechercher également ce que vous recherchiez. Et on se sent bien quand ce R intervient et nous permet de comprendre quelque chose de bon. Continuez comme ça, parce que je prends un peu plus de plaisir à chaque fois de trouver vos pensées fort intéressantes et plutôt merveilleuses. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant approché du spirituel, un comble vu ce que je raconte dans mes romans.
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Message par Trent Uhner Mar 5 Fév - 0:16

Ah ! Thérèse de Lisieux ! Quel bel exemple de sainteté ! Une authentique chrétienne ! A la veille de sa mort, alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années, elle a écrit cette phrase magnifique et très chrétienne : "Je ne meurs pas, j'entre dans la vie."

En ce qui concerne la mendicité, il faut toujours avoir à l'esprit que "charité bien ordonnée commence par soi-même". Se mettre dans le rouge pour venir en aide à autrui peut être assimilé à de l'orgueil. Ce qui, si vous êtes chrétienne, est un pêché. En effet l'excès d'humilité pour se plaire à soi-même ou pire, pour se montrer aux autres, est une faute morale.

C'est très bien que vous ayez trouvé en "R." une personne qui vous permet de grandir intérieurement, mais il faut également ne pas rejeter les grandes doctrines spirituelles d'un revers de la main, car sans elles sur lesquelles vous appuyer, votre admiration pour "R." ou qui que ce soit d'autre peut, potentiellement, créer un effet "gourou".

Je vous conseille de continuer à lire des textes chrétiens, Les confessions de Saint Augustin vous plairaient énormément, j'en suis sûr.

Sinon, pour parler de votre écrit en lui-même, je le trouve assez agréable à lire, il est rare, surtout de nos jours, de lire des textes qui ne soient pas superficiels.
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Message par Amiedetous Mar 5 Fév - 3:08

Je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ce texte que j'ai posté hier bien qu'il soit un peu long. Je vous remercie aussi de dire qu'il n'est pas superficiel. Vous pouvez, si vous le souhaitez, lire des textes bien plus courts, que j'ai postés dans cette même rubrique. Ce sont des réflexions tirées de la vie quotidienne. Cela me ferait grand plaisir.

Je partage votre enthousiasme pour "la petite Thérèse" qui n'était en rien petite. La maturité spirituelle qu'elle montre dans sa conduite des novices ne peut que nous époustouffler chez une religieuse si jeune, qui de plus n'avait aucune expérience de la vie... mais elle connaissait les âmes!
Pour Saint Augustin, que quand même 15 siècles séparent de nous, il est étonnant de constater que sa lecture touche encore assez profondément des gens pour que certains voient leur vie changer. La littérature profane peut vieillir, car les thèmes ne sont plus les nôtres. Nous ne nous reconnaissons plus dans nombre de héros des romans des siècles passés. Mais les textes de la littérature religieuse qui sont sortis droit de la prière, donc d'une connaissance authentique de Dieu et de l'homme ne vieillissent pas. La preuve en est que, pour ne parler que des chrétiens, la Philocalie est sans cesse rééditée, que nous lisons Dorothée de Gaza avec délices car on croirait entendre parler un de nos contemporains... On peut citer des centaines de titres.

Je crois comprendre que vous êtes chrétienne, sans doute catholique. Une grande partie de moi-même se trouve comme proche de vous à cause de cela. Mais je vais vous décevoir: je ne le suis pas. J'ai lu beaucoup, mais vraiment beaucoup d'auteurs chétiens, depuis Thérèse d'Avila jusqu'à Silouane en passant pas les écrits patristiques. Mais j'ai lu avec la même soif les auteurs hindous, surtout les advaitins que j'aime particulièrement, certains bouddhistes, un peu de littérature soufie et hassidique.

Je ne m'intéresse pas du tout aux idées que tous ces gens véhiculent. Ce que je veux, c'est leur expérience de ce ou celui qui est notre source. Le mot commode est "Dieu", bien que, dans l'esprit des occidentaux, cela évoque le plus souvent un contenu que je rejette. Cette expérience qui est la leur, celle qui a conduit Pascal a écrire son Mémorial, à saint Thomas d'Aquin qui était incroyablement prolixe à se taire, à sainte Elisabeth de la Trinité à dire au moment de sa mort qu'elle allait "à l'amour, à la vie, à la joie", c'est celle que je veux aussi pour moi, peu importe le prix à payer pour cela. Je parle d'un prix en efforts, en risques, en renoncements, y compris celui de vivre dans la pauvreté et celui, encore plus exigeant, de ne me reconnaître dans aucune croyance et donc de refuser le confort d'appartenir à une religion.

Et quand on la chance de rencontrer quelqu'un pour qui cette expérience est innée (ce que les hindous nomment "un avatar", mais que les chrétiens ne peuvent accepter car pour eux, il n'y a eu qu'un seul à avoir cette connaissance), même s'il se dit totalement incroyant, on se met à son écoute.

La liberté de lire tous les écrivains profanes, je la réclame aussi pour les écrivains spirituels. Je rejette toutes les idées, parce que je veux la réalité de l'expérience. Une idée est, pour moi, un carcan qui empêche de voir clair, car elle est limitatrice. Je veux vivre en contact direct avec la vie et avec son origine, et cela me brûle de l'intérieur. Je ne suis pas (plus) moniale ermite car je refuse toutes les limitations que quiconque et quoi que ce soit imposent à ma recherche.

J'espère sincèrement ne pas vous avoir choquée dans vos convictions. Merci encore pour cette lecture que vous avez faite et pour votre commentaire. A votre tour de poster quelque chose, pour que j'aie le plaisir de vous découvrir.


Dernière édition par Amiedetous le Mar 5 Fév - 14:19, édité 1 fois

Amiedetous

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Message par alissa Mar 5 Fév - 7:09

Je suis d'autant plus enchantée de savoir que cet auto récit se passe aujourd'hui, et qu'il existe encore des gens pour se questionner sur le sens de leur existence. De même que Trent Uhner vous a conseillé "les Confessions", je vous conseille "les Pensées" de Pascal ( mais il me semble que vous l'avez cité), les premières liasses seulement car la suite de son propos ne va pas, il me semble, dans le sens que vous recherchez.
Exactement Le Sombre Minuit, ce texte sonne un peu comme " La Vie de Marianne", ou autre roman introspectif de l'époque.
Ah ! Thérèse de Lisieux ! Quel bel exemple de sainteté ! Une authentique chrétienne ! A la veille de sa mort, alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années, elle a écrit cette phrase magnifique et très chrétienne : "Je ne meurs pas, j'entre dans la vie."
Trent Uhner, je ne connaissais pas Thérèse de Lisieux, mais voilà qui m'intéresse beaucoup, à titre personnel et littéraire. Comment s'appelle l'œuvre d'où est extraite cette citation ?
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Message par Amiedetous Mar 5 Fév - 14:56

Décidément, Sombre Minuit, vous me donnez aujourd'hui une deuxième paire d'ailes! Plus vous me faites des compliments et plus je suis impatiente de poster un nouvel extrait. Peut-être ferez-vous un jour partie de ceux qui, j'y crois encore, liront mon oeuvre au complet. Ou bien serez-vous celui qui en fera un résumé d'un seul volume. Cela se fera. "R." me l'a dit. Mais il est fort probable que je serai morte. On s'intéresse beaucoup plus aux écrits des mystiques morts que vivants. C'est comme si leurs livres prenaient de la valeur avec la disparition de leur auteur. C'est aussi un sujet que j'ai traité en quelques lignes, mais c'est trop court pour être posté.
Pour l'instant, l'idée du livre voyageur me plaît assez. Je vais me lancer avec le premier tome. Jessica a la gentillesse de bien voulour me piloter dans cette aventure. Je vous dirai comment ça se passe. Merci donc encore une fois.

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Message par Trent Uhner Mar 5 Fév - 18:42

Trent Uhner, je ne connaissais pas Thérèse de
Lisieux, mais voilà qui m'intéresse beaucoup, à titre personnel et
littéraire. Comment s'appelle l'œuvre d'où est extraite cette citation ?

J'imagine qu'elle figure dans beaucoup des ouvrages (tous ?) qui parlent d'elle. A titre personnel je l'ai trouvée dans La sainte de Lisieux du Chanoine E.G., édition belge de 1933. Voici la couverture, si jamais vous avez la chance de tomber dessus à une foire aux livres :

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Message par Amiedetous Mar 5 Fév - 20:49

Puis-je sans froisser personne ajouter quelques lignes? Vous trouverez aux éditions du cerf les oeuvres complètes de Thérèse de Lisieux, avec à la fin les notes prises par ses soeurs, carmélites dans la même communauté, qui relevaient soigneusement ses paroles alors que Thérèse n'avait plus la force de tenir un crayon.
Le style religieux de Thérèse est typique de son époque, incroyablement "gnangan" pour nous aujourd'hui, mais derrière ce côté "cucu la praline" on rencontre un femme extaordinairement forte qui révolutionne toute la spiritualité catholique du XIX siècle.
Il existe aussi des fascicules dont j'ai oublié le titre, qui présentent sa manière d'enseigner le combat spirituel à l'aide d'anecdotes racontées par ses anciennes novices.
Bonne et fructueuse lecture.

Amiedetous

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