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Message par lastmelody Ven 24 Aoû - 14:08

Première rencontre et quiproquos :
Une fin n'est qu'un autre commencement...
 
 
Ruth
 
« Injuste. La vie était tellement injuste. Ceux qui ont la vie devant eux ne comprennent pas son importance, seuls ceux qui la perdent savent. Je ne veux pas mourir, je veux vivre, me battre le plus longtemps possible contre ce corps, cette situation et la mort elle-même. Je lierais ma vie à travers les âges afin que rien ne puisse l’emporter… »
 
Une douce ballade me fit sursauter, mes yeux s'ouvrirent  sur un plafond noir comme la nuit avec pour seule éclairage un lustre. Je balayai la pièce du regard, très spacieuse, sombre et luxueuse : une chambre à coucher à la décoration baroque. Ce n’était pas ma chambre.
La panique commença à me gagner car je ne reconnaissais rien autour de moi : qu’est-ce que je faisais là ? Mes derniers souvenirs dataient de la veille, dans un lit d’hôpital où je m’étais endormi pour une de mes dernières nuits. J’étais mourante, condamnée par une maladie qui m’avait volé mes plus belles années d’adolescente. J’avais passé beaucoup de temps à côtoyer des médecins qui me répétaient chaque jour des promesses de guérison qu’aucun ne réalisa.
Lorsqu’ils m’avaient annoncée qu’il ne me restait qu’une semaine à vivre, j’avais réagi comme n’importe quelle jeune fille de dix-huit ans. J’avais pleuré, crié, boudé et tapé du pied avant de comprendre que ça ne changeraient absolument rien. Finalement, j’avais fini par accepter la nouvelle en décidant que mes derniers jours seraient pleins de joie. Je m’étais endormie avec en tête plein de projets pour mes sept jours sur Terre.
Je devrais être dans ma chambre d’hôpital et pas ici. Mon cœur battait à la chamade, il fallait que je sache où j’étais et la raison de ma présence dans ce lieu.
Quelqu’un s’approcha de moi et m’aida à quitter le lit pour la salle de bain. Je fus choquée de pouvoir me lever pour la première fois depuis plusieurs mois. J’avais même oublié qu’elle était la sensation de la marche tellement la maladie et les traitements avaient brisé mon corps en mille morceaux.
La jeune fille qui me maintint jusqu’à ce que je puisse tenir sur mes jambes, devait avoir le même âge que moi. Elle était blonde avec des magnifiques cheveux bouclés qu’elle avait relevés dans un chignon. Elle portait une robe bustier trapèze en tulle rose pâle assorti à ses chaussures.
Elle retira la tenue de patiente que je portais et me mis sous la douche. L’eau chaude fit énormément de bien à mon corps glacé. Je tremblais de peur car je savais désormais que tout ceci n’était pas un rêve. Cette fille, cette douche, ce lieu, tout était réelle.
Plusieurs personnes s’affairaient dans la pièce à côté, je pouvais les entendre chuchoter entre eux comme pour ne pas nous déranger. La demoiselle m’enveloppa dans une serviette avant de me coiffer et m’habiller comme on le faisait chez moi. Lorsque mon corps souffrait trop et que je peinais à bouger, j’en devenais réduite à laisser les autres s’occuper de moi.
Elle me mit une robe asymétrique dont le bas était noir et le haut pourpre avait un logo sur la droite et des paillettes sur le col Claudine noire. Je la laissai finir sans pouvoir réagir, mon corps semblait loin de mon esprit et mes pensées n’arrivaient pas encore à interagir avec mes gestes. Je pus néanmoins articuler :
-          Qui es-tu ?
Elle sourit avant de prendre ma main et m’emmener dans une pièce voisine de ma chambre. Elle ressemblait à un salon privée. Je fus assise sur un canapé ébène face à un portrait qui attira toute mon attention.
C’était le tableau d’un être aux traits délicats semblable à ceux d’un ange. Ses yeux aussi gris qu’un ciel enragé me scrutaient comme s’il était réel, ses lèvres affichaient une moue glaciale. Il était plus obscur que le paysage autour de moi, un ange de la mort. C’était la plus belle représentation d’un être céleste.
-          Comment te sens-tu jeune fille ?
Je me tournai vers mon interlocutrice qui me dévisageait avec un air chaleureux. Elle ressemblait à une reine. Ses longs cheveux noirs étaient lâchés et retombaient jusqu’au bas de son dos. Elle avait des beaux yeux gris perle qui illuminaient son visage à la beauté hypnotisant. Sa voix était très tendre et rassurante.
-          Qui est-ce ? demandai-je à la jeune fille qui restait près de moi.
-          Je m’appelle Helysha, je suis la tante et la mère de ceux qui t’ont sauvé, m’expliqua la femme avec douceur.
-          Ceux qui m’ont sauvé ?
-          Oui, tu as eût un accident et mon neveu t’a sauvé, en son absence, je me suis occupé de toi, exposa-t-elle.
-          Je n’ai jamais eût d’accident, protestai-je en la regardant avec méfiance. Pourquoi tentez-vous de me mentir ? Il y a encore quelques heures, j’étais mourante dans un lit d’hôpital alors qu’est-ce que je fais ici ?
Helysha soupira en se tournant vers la fille à mes côtés, celle-ci s’approcha de moi et chuchota à mon oreille :
-          Ne sois pas insolente envers elle sinon tu vas perdre la vie !
Je déglutis, terrifiée, cette femme à l’allure calme était plus puissante que je ne le pensais. Helysha s’installa face à moi et ajouta :
-          Je ne t’ai pas menti, mon neveu t’a réellement sauvé après que mon fils t’ait aussi épargné de la mort…
-          Je suis morte ? criai-je choquée.
-          Oui dans ce même hôpital mais d’un autre monde. Il se trouve qu’il y a une semaine, mon fils a eût une crise cardiaque et il a été emmené ici en urgence. Nous pensions tous qu’il ne survivrait pas à cette attaque-là mais il s’est passé quelque chose…
« Je suis morte » était la seule phrase que je ne cessais de me répéter dans ma tête. J’étais morte plus tôt que prévu, ma vie s’en était allée, je ne faisais plus partie des vivants.
-          Il y a eût un violent orage ainsi qu’une tornade qui dévasta l’hôpital surtout la chambre de mon fils, lorsqu’on le retrouva, il était avec toi…
-          Si je suis morte, pourquoi est-ce que je me suis retrouvé avec votre fils ? bredouillai-je sur un ton plus respectueux.
-          Disons que mon fils est très fort ! Son aura a agi si puissamment sur sa chambre qu’elle t’a sauvé ! Ev t’expliquera le reste, je ne peux pas rester avec toi plus longtemps même si je le voudrais ! Ev, occupes-toi bien d’elle et confies-la aux autres avant de venir me rejoindre !
Elle se leva et quitta les lieux. J’avais les larmes aux yeux et dû mal à rester calme. Je ne comprenais rien à cette histoire d’accident et de mort. Je m’étais simplement endormie, j’avais juste fermé les yeux quelques secondes alors comment autant de choses avaient pu se passer durant mon sommeil.
La jeune fille à mes côtés m’aida à me lever, je trébuchai et faillis tomber mais elle me souleva puis me redressa. Je fus étonnée qu’une fille aussi mince qu’elle puisse me porter alors que je devais sûrement peser plus qu’elle.
-          Calme-toi sinon tu n’arriveras pas à contrôler ce corps, je sais que tu as peur et que tu ne comprends rien mais je ne peux pas tout t’expliquer maintenant ! On nous attend !
Elle m’arrangea les cheveux avant de me faire un sourire. Sa main m’entraina hors de la pièce alors qu’elle ajoutait :
-          Tout ce que je peux te dire c’est que la maladie a emporté ton corps mais ton esprit était si fort que tu es venu ici et a pris la place d’une autre ! Je t’expliquerais tout s’il décide de m’appeler ! En attendant, sois gentille avec les autres, ne cause pas d’ennui et surtout ne leur dis pas qui tu es !
Nous prîmes un long couloir le long duquel se trouvaient des gardes qui surveillaient l’endroit. Ils évitèrent tous de nous regarder et gardèrent la tête baissée. La demoiselle m’entraina rapidement vers la sortie en murmurant ses dernières recommandations :
-          Lorsque tu seras à la Pension, je ne pourrais pas te voir, pas avant qu’il ne m’ait fait venir ! Et toi non plus, tu ne pourras plus sortir ! Dépêchons-nous, si tu arrives en retard, vous aurez des problèmes avec le Centre !
La lumière du soleil m’éblouit malgré le ciel gris. Elle m’enveloppa dans un manteau militaire noir avant de me soutenir pendant que je descendais les escaliers. Elle m’attira dans ces bras avec une tendresse qui me fit plus peur qu’autre chose et chuchota à mon oreille :
-          Quoi qu’il arrive, ne leur dit pas qui tu es…
Un jeune homme descendit d’une limousine blanc et fonça droit sur moi. Il me souleva alors que je poussai un cri de frayeur. Il me plaqua contre sa chemise blanche avec une douceur qui me fit rougir. La fille qui m’accompagnait mit un violent coup de pied au tibia du garçon qui me lâcha en gémissant.
-          Ne t’avises pas de prendre des libertés en mon absence Manassé, elle est encore en convalescence donc un peu de retenue ! Jonathan ?
-          Qui êtes-vous ? murmurai-je en me cachant derrière la jeune fille.
-          Je suis désolé Johanna, je pensais que tu te rappelais de moi, c’est pour ça que j’ai été aussi familier avec toi !
Il obéit à la fille et me regarda comme si j’étais la huitième merveille au monde. Ses yeux bleus affichaient une inquiétude si sincère que j’en fus touchée. Ses manières brusques étaient sa façon à lui de montrer son soulagement de me revoir. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il ébouriffait ses cheveux blonds courts.
-          Me rappeler de vous ? questionnai-je perplexe.
-          Il te prend pour une autre, il croit que tu es amnésique, il faut absolument qu’il continue à le croire, lui et tous les autres, chuchota-t-elle à mon oreille.
-          Pourquoi ? Pourquoi dois-je…
-          Chut, me fit-elle, si tu veux rester en vie, laissez-les croire ça !
-          Je m’appelle Manassé Vivaldi, je suis un des neveux de tante Helysha ! Mon frère est celui qui t’a sauvé.
-          Jonathan ! Pourquoi ne peux-tu pas simplement obéir lorsqu’on t’appelle, protesta la jeune fille en se tournant vers la voiture. Viens ici tout de suite !
-          Je ne suis pas au service de mademoiselle pour accourir chaque fois qu’elle aboie, marmonna le conducteur de la voiture en descendant. Ton insolence me poussera un jour à te couper la langue gamine !
Il était plus petit que Manassé, svelte avec un masque en argent qui cachait son visage. Seuls ses yeux et ses cheveux étaient visibles, noirs comme la nuit. Il était vêtu en gris, pantalon assortie à son gilet, en plus d’une chemise blanche qui semblait avoir été taillé spécialement pour lui. La même tenue que Manassé qui avait en plus une veste, le tout en noir.
Ma compagne se raidit, elle serra les dents alors que Manassé reculait lentement. La colère de cette jeune fille était effrayante. Je crus qu’elle allait tuer ce Jonathan mais au lieu d’élever la voix, elle déclara dans un grand calme :
-          Occupes-toi bien d’elle, si quelque chose lui arrive, je te castre Jonathan ! Au revoir !
Elle se tourna vers moi et me prit dans ses bras. Je ne voulais qu’elle me quitte, malgré le fait que ça ne faisait que quelques minutes que nous nous connaissions, elle était la seule avec qui je me sentais un peu en sécurité.
-          Ne leur dis jamais qui tu es et sois courageuse ! Dis-toi que le ciel t’offre une nouvelle et meilleure vie ! Et…je m’appelle Evienne…
Elle me lâcha et quitta les lieux. 

lastmelody

Date d'inscription : 24/08/2012

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