Muette ! et puis c'est tout !
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Muette ! et puis c'est tout !
Je ne parle plus. Aucun son ne sort de ma bouche. Pas une parole, pas une syllabe, rien. Je ne parlerais plus. Plus jamais… Parce que cela ne sert à rien. Parce que je n’ai rien à dire. Je n’ouvre plus la bouche pour rire, je ne ris plus. Je n’ouvre pas la bouche pour pleurer, j’ai oublié ce que c’était. Je ne prononce pas un mot, jamais, jamais plus… personne n’entendra plus jamais le son de ma voix, ne serait-ce qu’une fois… parce qu’il n’y a rien à dire, rien à entendre… Tout est dit
Je ne parle plus, je cris.
Je ne parle plus, je hurle.
Je hurle les mots sur le papier, comme des centaines de décibels qui se collent les unes aux autres, qui se complètent, qui se tiennent les unes derrière les autres pour donner le tournis à vos yeux qui les lisent… elles sont petites mais nombreuses, elles sont discrètes mais puissantes et savent passer les messages comme n’importe quel paragraphe.
Je ne parle plus, je suis malade.
Je ne parle plus, je vomis.
Je vomis les mots sur le papier, comme des centaines d’insultes qui tombent d’un seau et qui noircissent la feuille blanche, conscience innocente… Je noircis cette page de tout ce qui se trouve en moi, toute cette tumeur, ce gris spongieux, malodorant, métastasé… Je le vomis, je le dégueule, … mais cela ne va pas mieux…
Je ne parle plus, j’ai autre chose à faire.
Je ne parle plus, je réfléchis…
Je réfléchis, aux actes et aux conséquences, je réfléchis aux pensées, philosophiques, parfois futiles, vaines… mais j’y réfléchis… j’y pense… Je pense…
Je pense…
Oh, comme je pense… parfois je me sens seule à penser. Parfois je pense être la seule… Parfois je me dis que les pensées des autres sont comme leurs paroles… elles manquent de profondeurs. Ils n’ont peut-être pas les bons mots…
C’est pour ça que je ne parle plus. Je n’ai pas les bons mots… J’ai beau les penser, les écrire, les vomir et en déchirer la feuille… au fond, ce ne sont pas les bons, ils ne veulent rien dire…
Alors je n’écris plus… Parce que ça ne sert à rien non plus…
Je ne parle plus, je cris.
Je ne parle plus, je hurle.
Je hurle les mots sur le papier, comme des centaines de décibels qui se collent les unes aux autres, qui se complètent, qui se tiennent les unes derrière les autres pour donner le tournis à vos yeux qui les lisent… elles sont petites mais nombreuses, elles sont discrètes mais puissantes et savent passer les messages comme n’importe quel paragraphe.
Je ne parle plus, je suis malade.
Je ne parle plus, je vomis.
Je vomis les mots sur le papier, comme des centaines d’insultes qui tombent d’un seau et qui noircissent la feuille blanche, conscience innocente… Je noircis cette page de tout ce qui se trouve en moi, toute cette tumeur, ce gris spongieux, malodorant, métastasé… Je le vomis, je le dégueule, … mais cela ne va pas mieux…
Je ne parle plus, j’ai autre chose à faire.
Je ne parle plus, je réfléchis…
Je réfléchis, aux actes et aux conséquences, je réfléchis aux pensées, philosophiques, parfois futiles, vaines… mais j’y réfléchis… j’y pense… Je pense…
Je pense…
Oh, comme je pense… parfois je me sens seule à penser. Parfois je pense être la seule… Parfois je me dis que les pensées des autres sont comme leurs paroles… elles manquent de profondeurs. Ils n’ont peut-être pas les bons mots…
C’est pour ça que je ne parle plus. Je n’ai pas les bons mots… J’ai beau les penser, les écrire, les vomir et en déchirer la feuille… au fond, ce ne sont pas les bons, ils ne veulent rien dire…
Alors je n’écris plus… Parce que ça ne sert à rien non plus…
moustika- Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 36
Localisation : sarthe
Re: Muette ! et puis c'est tout !
J'ai bien aimé dans l'ensemble : il y a des passages que j'ai trouvé franchement géniaux comme les anaphores qui reviennent comme un refrain, d'autres un peu moins bien car ils cassaient le rythme (comme celui sur les décibels par exemple). J'ai surtout apprécié la fin "Alors je n'écris plus... Parce que ça ne sert à rien non plus..." le jugement tombe, définitif et semble irrévoquable.
Bref, ça m'a plu !
Sinon j'ai repéré quelques fautes. J'ai la flemme de les chercher toutes, mais de mémoire il y en a une dans le premier paragraphe. Tu as conjugué ton verbe en mettant -ais en terminaison, mais le conditionnel n'est pas nécessaire, c'était le futur donc -ai qu'il fallait utiliser !
Au plaisir de te lire
Bref, ça m'a plu !
Sinon j'ai repéré quelques fautes. J'ai la flemme de les chercher toutes, mais de mémoire il y en a une dans le premier paragraphe. Tu as conjugué ton verbe en mettant -ais en terminaison, mais le conditionnel n'est pas nécessaire, c'était le futur donc -ai qu'il fallait utiliser !
Au plaisir de te lire
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Muette ! et puis c'est tout !
merci beaucoup, et désolée pour les fautes...
ce texte je l'ai écris alors que j'étais en colère, parce que je n'arrivais pas à me faire comprendre, je voulais mon personnage d'une certaine manière et les gens le voyaient d'une autre, et ça m'a bloqué, énervé, et j'ai pondu ça
ce texte je l'ai écris alors que j'étais en colère, parce que je n'arrivais pas à me faire comprendre, je voulais mon personnage d'une certaine manière et les gens le voyaient d'une autre, et ça m'a bloqué, énervé, et j'ai pondu ça
moustika- Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 36
Localisation : sarthe
Muette ! et puis !
Voilà ce qu'on appelle un style spontané, saccadé, plus besoin de réfléchir, pas de recul, c'est l'émotion qui dicte. On explose devant l'exécrable. C'est bon de vider son sac, pour mieux voir.Bravo continu !
ROUDANE- Date d'inscription : 01/06/2011
Age : 76
Re: Muette ! et puis c'est tout !
perso, ça m'arrive souvent, c'est même là que j'écris le mieux. quand je veux décrire quelque chose que j'ai dans la tête ( description d'un paysage par exemple) je me perds et ça ne ressemble jamais à ce que je voudrais montrer. mais quand il sagit de décrire l'émotion de l'instant, je n'ai qu'à poser sur le papier le mot qui représente le plus ce qui me traverse le coeur au moment présent. et paf... en relisant parfois je suis surprise.
quand j'étais en heure d'étude au lycée. je prenait une feuille, un crayon, je choisissait une "cible" et je faisais une sorte de portrait psychologique, la façon dont je pensais qu'était cette personne, en fonction de ce que je voyais d'elle. c'est un exercice que j'apprécie particulièrement
quand j'étais en heure d'étude au lycée. je prenait une feuille, un crayon, je choisissait une "cible" et je faisais une sorte de portrait psychologique, la façon dont je pensais qu'était cette personne, en fonction de ce que je voyais d'elle. c'est un exercice que j'apprécie particulièrement
moustika- Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 36
Localisation : sarthe
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