Le printemps

Les douces fraîcheurs du printemps réveillent en mon sein
Quelques souvenirs grivois
Et le soleil au loin qui se plonge dans son bain
Laisse place à la nuit dans laquelle je te vois

Je revis ces instants de paisible bonheur
Saupoudrés quelquefois d'un soupçon de rancœur
Ils ne subsistent que dans mon être
Et dans cet endroit ils ne peuvent plus être

Les oiseaux printaniers sifflotent leurs chansons
Qui éveillent les dormeurs et endorment les fêtards
C'est le retour attendu de la joie des passions
Qui provoquent l'émoi jusqu'au plus tard du soir

Plus de sombre inquiétude quand les ténèbres tombent
Juste un peu d'émotion quand les pensées surgissent
Elles se plongent dans un lieu qui depuis longtemps sombre
Dans les lointaines contrées des plus profondes abysses

Et des bourgeons naissent de petites fleurs
Que je vois s'épanouir et que j'aimerais t'offrir
Mais je ne fais que les voir et puis parfois je pleure
À l'idée que jamais je ne pourrai te le dire