Nécromancie et Aquilon ancestral
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Nécromancie et Aquilon ancestral
Voilà, pour achever ma période "poésie" du moment - j'y reviendrai sûrement plus tard -, j'ai écrit deux derniers poèmes, les plus accomplis que j'aie faits - techniquement parlant. En effet, si je ne me suis pas trompé, on y trouve l'égalité des pieds (alexandrin pour le premier, et décasyllabe pour le second) et des rimes (par quatre). Les voici donc :
Nécromancie
La pleine lune illuminait le noir marais,
Pareille à un gigantesque soleil d’acier,
Révélant des tombes à demi oubliées,
Et de sombres chemins bordés de vieux cyprès.
Les nues flottant entre les fûts de la tourbière,
Bien que percées par la Lune, la dérobaient
À la vue craintive des hommes éphémères ;
Et ce valait mieux ; car dans ce bourbier dansaient,
Profanant des stèles vieilles de mille années,
Des monstres interdits, reflets désincarnés
D’âges depuis de nombreux siècles révolus,
Qu’aucun homme vivant ne peut avoir connus.
C’était la nuit des vampires et des esprits,
Des choses oubliées rappelées à la vie !
Les flèches d'Yrilion vers les cieux se dressaient,
Et dans les temples ressuscités résonnaient,
Après de sombres millénaires silencieux,
Des litanies sacrées pour remercier les Dieux,
Qui avaient redonné, pour une brève nuit,
Aux gens morts de la cité, le don de la Vie.
Mais, alors que cette fête battait son plein,
Le ciel oriental fut ensanglanté soudain.
L’aurore poignit, odieuse et incandescente,
Éteignant mon rêve, tel vent sur flamme ardente.
Aquilon ancestral'
Nécromancie
La pleine lune illuminait le noir marais,
Pareille à un gigantesque soleil d’acier,
Révélant des tombes à demi oubliées,
Et de sombres chemins bordés de vieux cyprès.
Les nues flottant entre les fûts de la tourbière,
Bien que percées par la Lune, la dérobaient
À la vue craintive des hommes éphémères ;
Et ce valait mieux ; car dans ce bourbier dansaient,
Profanant des stèles vieilles de mille années,
Des monstres interdits, reflets désincarnés
D’âges depuis de nombreux siècles révolus,
Qu’aucun homme vivant ne peut avoir connus.
C’était la nuit des vampires et des esprits,
Des choses oubliées rappelées à la vie !
Les flèches d'Yrilion vers les cieux se dressaient,
Et dans les temples ressuscités résonnaient,
Après de sombres millénaires silencieux,
Des litanies sacrées pour remercier les Dieux,
Qui avaient redonné, pour une brève nuit,
Aux gens morts de la cité, le don de la Vie.
Mais, alors que cette fête battait son plein,
Le ciel oriental fut ensanglanté soudain.
L’aurore poignit, odieuse et incandescente,
Éteignant mon rêve, tel vent sur flamme ardente.
Aquilon ancestral
C'était la nuit, à l'heure froide et sombre
Où le crépuscule n'est plus qu'une ombre,
Un souvenir du soleil trépassé,
Où l'aube ne peut être envisagée.
C'était la nuit, durant l'heure maudite,
Où les blancs phantasmes reprennent vie,
Dansant avec des choses interdites
Sur le rythme du chant de noirs esprits.
La lune brillait, grise, dans les cieux,
Telle la griffe géante d'un dieu ;
Mais, suite à quelque envoûtement malin,
Ses rayons restaient dans l'éther malsain.
Entourés par ces épaisses ténèbres,
Les quarante guerriers du Peuple Errant
Étaient assis sur l'herbe, frémissant,
Bien qu'ils fussent vainqueurs d'années funèbres.
Pourtant, entre eux, un ardent feu brûlait
Répandant une sanglante lumière
Sur ces hommes qui étaient jadis fiers,
Au temps où sur leurs terres ils vivaient.
Mais autour de l'écarlate foyer
Dansait étrangement un sorcier.
Seuls ses yeux brillants visibles étaient ;
Haute dans la nuit sa voix était.
Elle louangeait les choses d'ailleurs,
Glorifiant des arcanes inconnus
Appartenant à des temps révolus ;
Aussi les fiers hommes avaient-ils peur.
Pourtant, c'étaient eux qui avaient souhaité
Que ces rites impies soient célébrés ;
Vengeance de leur exil ils voulaient ;
Pour l'obtenir, à tout étaient-ils prêts.
Soudain, le vent commença à souffler,
Aussi implacable et froid que la mort,
Venu des cimes situées au Nord,
Gémissant une sombre mélopée.
Sous son action, les flammes vacillèrent,
S'éteignirent ; la lune fut masquée
Et ces forts combattants se demandèrent
Quel démon païen venait les trouver.
Alors le sorcier apaisa leurs cris,
Et, élevant son étrange voix, dit :
― « N'ayez crainte ! Car c'est le signe des
Anciens et de vos aïeux trépassés ! »
Il avait à son oreille prédit
La chute et la mort de leurs ennemis.
Après, l'aquilon vers le Sud s'enfuit
Y portant la guerre et la maladie.
Où le crépuscule n'est plus qu'une ombre,
Un souvenir du soleil trépassé,
Où l'aube ne peut être envisagée.
C'était la nuit, durant l'heure maudite,
Où les blancs phantasmes reprennent vie,
Dansant avec des choses interdites
Sur le rythme du chant de noirs esprits.
La lune brillait, grise, dans les cieux,
Telle la griffe géante d'un dieu ;
Mais, suite à quelque envoûtement malin,
Ses rayons restaient dans l'éther malsain.
Entourés par ces épaisses ténèbres,
Les quarante guerriers du Peuple Errant
Étaient assis sur l'herbe, frémissant,
Bien qu'ils fussent vainqueurs d'années funèbres.
Pourtant, entre eux, un ardent feu brûlait
Répandant une sanglante lumière
Sur ces hommes qui étaient jadis fiers,
Au temps où sur leurs terres ils vivaient.
Mais autour de l'écarlate foyer
Dansait étrangement un sorcier.
Seuls ses yeux brillants visibles étaient ;
Haute dans la nuit sa voix était.
Elle louangeait les choses d'ailleurs,
Glorifiant des arcanes inconnus
Appartenant à des temps révolus ;
Aussi les fiers hommes avaient-ils peur.
Pourtant, c'étaient eux qui avaient souhaité
Que ces rites impies soient célébrés ;
Vengeance de leur exil ils voulaient ;
Pour l'obtenir, à tout étaient-ils prêts.
Soudain, le vent commença à souffler,
Aussi implacable et froid que la mort,
Venu des cimes situées au Nord,
Gémissant une sombre mélopée.
Sous son action, les flammes vacillèrent,
S'éteignirent ; la lune fut masquée
Et ces forts combattants se demandèrent
Quel démon païen venait les trouver.
Alors le sorcier apaisa leurs cris,
Et, élevant son étrange voix, dit :
― « N'ayez crainte ! Car c'est le signe des
Anciens et de vos aïeux trépassés ! »
Il avait à son oreille prédit
La chute et la mort de leurs ennemis.
Après, l'aquilon vers le Sud s'enfuit
Y portant la guerre et la maladie.
Dernière édition par Oorgan le Sam 10 Mar - 21:30, édité 3 fois
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
J'ai adoré le premier il est vraiment super! Je m'étonne que tu n'es que 14 ans, j'ai presque cinq de plus et je suis incapable de rédiger quelque chose d'aussi beau! Bravo!
leonlio- Date d'inscription : 11/07/2011
Age : 31
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
leonlio a écrit:J'ai adoré le premier il est vraiment super! Je m'étonne que tu n'es que 14 ans, j'ai presque cinq de plus et je suis incapable de rédiger quelque chose d'aussi beau! Bravo!
Merci !
Il est vrai que le second est moins bien... Enfin bon. ^_^
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
le second est différent, je l'aime bien aussi, cette atmosphère est moins lugubre que le premier qui ressemble plus à un rêve. j'aime bien l'idée des fantômes des anciens.
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
extialis a écrit:le second est différent, je l'aime bien aussi, cette atmosphère est moins lugubre que le premier qui ressemble plus à un rêve. j'aime bien l'idée des fantômes des anciens.
Tant mieux si tu aimes bien le deux
Nécromancie est assez lovecraftien -du moins pour le décor, je pense. Oorganesque aussi - et surtout -, cependant ! Lovecraft n'a jamais été aussi optimiste, je crois ^^
Le second est plus "éthéré" que le premier, je trouve. Plus récent aussi. Je pense que je vais le remettre sur l'échevau, autant pour le raccourcir que pour le rendre plus vif. (Une version en prose se trouve dans mon sujet dans la partie "nouvelle".)
Si j'y pense et si ça vous intéresse, je vous montrerai la premières versions, qui sont en vers libres.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
pourquoi pas, je ne connais rien en vers, mais je ne me prive pas de donner mon ressenti global
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
extialis a écrit:pourquoi pas
Les voici alors. (En spoiler pour pas choquer les personnes sensibles)
- Spoiler:
- La mante de ténèbres était tranchée par la faucille d’airain de la lune ;
Des vents venus des contrées mystérieuses mugissaient sinistrement, apportant des
Brumes surnaturelles sur les stèles, rendues vertes par la mousse,
D’un cimetière perdu au milieu d’un marais,
Les dérobant à la vue des hommes.
Et cela valait mieux ; car dans la sinistre nécropole dansaient des créatures interdites,
Reflet désincarné d’âges pourtant révolus depuis maints éons.
C’était la nuit des vampires et des goules,
Des spectres ressuscités et des choses oubliées rappelées à la vie !
Menekon dressa de nouveau ses flèches et ses tours élancées vers les cieux sombres ;
Dans les temples de la cité résonnèrent une nouvelle fois
Les Chants et le pas des danses en l’honneur des dieux des habitants de cette cité.
Mais, soudain, alors la sarabande de morts-vivants battait son plein,
L’aurore pourpre déchira les nuages à l’Est, telle un
Couteau de feu, et mon rêve s’évanouit,
Comme la flamme de la bougie disparaît lorsque le vent souffle dessus.
Au cœur de la plaine, environnés par les ténèbres,
Où brillait la Lune, telle l’œil unique d’un Cyclope,
Etaient des guerriers, seuls survivants
De l’exil d’Harmonuil, qui réclamaient
Vengeance. Entre eux brûlait un feu et dansait un sorcier.
Il invoquait les Anciens par ses rites,
Demandait leur aide pour châtier ceux qui les avaient poursuivis et faits fuir !
Soudain, un vent descendit des montagnes au Nord ;
Un nuage masqua la lune ; Le feu s'éteignit ;
Ils eurent peur. Mais le sorcier leur fit signe
De se réjouir ; car
C'était le vent de leurs ancêtres, le chant de leurs aïeux !
Et il avait murmuré à son oreille :
— Fils, vous serez vengé, aussi vrai
Que nous vivons dans la cité d’Erekton
Vos ennemis mourront,
Et vos enfants deviendront un jour plus puissants qu’eux !
Puis, tel un oiseau de ténèbre, l’aquilon s’enfuit vers le Sud lointain.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
pour le premier, ton dernier jet est le meilleur, je pense.
pour le deuxième, je trouve le premier jet plus compréhensible. tu as rajouté des vers sans nul doute, les paroles du sorciers sont plus claires dans ce que je viens de lire à l'instant.
voilà pour mon avis.
pour le deuxième, je trouve le premier jet plus compréhensible. tu as rajouté des vers sans nul doute, les paroles du sorciers sont plus claires dans ce que je viens de lire à l'instant.
voilà pour mon avis.
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
extialis a écrit:
pour le deuxième, je trouve le premier jet plus compréhensible. tu as rajouté des vers sans nul doute, les paroles du sorciers sont plus claires dans ce que je viens de lire à l'instant.
voilà pour mon avis.
Et je te remercie de me l'avoir donné
Apparemment, nous sommes du même avis ; je suis d'ailleurs en train de retravailler ce dernier poème. Cela ressemblera plus au premier dans la forme.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
Je suis d'accord avec extialis, mais pas tout à fait en fait ^^
C'est vrai que le second est plus compréhensible lors de la première version ; mais comme je suis attachée aux rimes, j'ai préféré la seconde version ^^
C'est vrai que le second est plus compréhensible lors de la première version ; mais comme je suis attachée aux rimes, j'ai préféré la seconde version ^^
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
En fait, il faudrait plutôt parler de 3ème, car il existe une version en prose qui vient s'intercaler entre les deux.
Mais la quatrième sera la bonne ! Je vous le dis.
Mais la quatrième sera la bonne ! Je vous le dis.
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
Re: Nécromancie et Aquilon ancestral
En fait elle est déjà en ligne ici : https://lesecrivainsamateurs.jeun.fr/t458-commentaire-pour-quelques-poemes-en-prose (Avant-dernier post.) (Je n'ai pas encore répondu à Jafou.)
Oorgan- Date d'inscription : 23/01/2012
Age : 27
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