Périgord, flanons...

Périgord.....Flânons....


C’est un endroit discret mais c’est un lieu disert,
Pour qui sait écouter son discours profond.
Pour le profane seul, il apparaît désert ;
Mais en fait, il est plein de ris et de chansons....

Venez pour un moment flâner dans ses chemins,
Oubliez un instant ce siècle qui finit
Et les remous inquiets qui le secouent sans fin.
En parcourant ces laies qui vont à l’infini,
En ces lieux un instant, aux soucis faites trêve ;
Glissez dans l’ombre claire et les sillons boisés
Et laissez-vous aller, le temps d’une heure brève
Au rêve vert et doux, joyeux, d’un bel été.

Découvrez ce pays, doucement, par le fond,
En acceptant l’ennui de la mouche et du taon ;
Peut-être pourrez-vous, venu du bois profond,
Voir surgir un renard,, une biche ou un faon !

Des jeunes du pays, compétents et joyeux,
Au parler gai d'ici, fleurant bon l’ail et l’oc,
Guideront votre quête au long des chemins creux
Vers des coins oubliés de lauzes et de roc ;
Vers des lieux d’arbres vieux et de clochers chenus,
D’églises, de prairies, de Châteaux, de labours,
De chèvrefeuille lourd, d’églantines ténues,
Jusqu’à l’étape enfin, de la ferme du jour......

Vous y savourerez l’accueil.... et le goûter ;
On y parlera vin, palmipèdes, tabac,
Saucisson dépendu de la cave voûtée,
Bovin blond, fraise rouge et douceur foie-gras !...

Puis par d’autres sentiers, vous reviendrez, fourbus,
Marchant lents mais heureux, l’esprit, l’âme lavés ;
Un peu régénérés d’avoir entre-apperçu
Ici de l’homme ancien, la trace demeurée !
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ton poème donne envie d'aller faire un tour dans cette région.

extialis a écrit:ton poème donne envie d'aller faire un tour dans cette région.

Tout à fait.
J'ai passé quelques semaines dans cet endroit, et ce que tu a écrit me l'évoque parfaitement.
Je me souviens, avec un ami, nous décidâmes, plutôt que de marcher sur le bord de la route, de monter sur une colline, et y marcher à l'ombre des arbres.
Nous nous retrouvâmes dans un hallier dense et profond, après avoir grimpé une paroi presque à pic sur le bord d'une nationale ; nous dûmes traverser des champs de ronces ; passer par les propriétés privées ; et maintes autres choses encore. (Mais la vue là-haut, alors que le soleil s'élevait à l'est, était splendide.) Une autre fois, nous entrâmes dans une église --- au clocher chenu ---, voulant essayer l'harmonium qui s'y trouvait --- je suis organiste. (Vu son état, nous en fûmes pour nos frais.)
Bref, je le répète, ce poème me le rappelle ; et ce sont de très bons souvenirs.