Personne n'est parfait

Bonjour à toutes et tous, alors je n'ai pas encore réellement posté de textes dans la mesure où j'écris très peu. Je me lance dans divers projets qui finissent par s'effondrer à cause de coups de doute, de flemme et autres méfaits. J'aimerais avoir vos avis techniques et personnels, ce que vous n'aimez pas sachant que ce n'est qu'un début d'histoire, une espèce de lettre (qui n'est pas terminée) qui introduira une histoire plus conséquente. Je la mets donc dans la catégorie nouvelles au vu de son état actuel mais peut-être qu'une évolution vers un roman est possible...

Attention, je n'ai pas spécialement le rêve d'être un jour édité, du moins je n'écris pas dans ce but-là mais plus pour... me tester. Si cette histoire aboutit un jour elle sera publier sur Internet et accessible gratuitement à tous les humains parcourant la toile.

Merci de votre temps .

Et comment met-on les alinéas? car même en faisant un espace manuellement quand je prévisualise rien n'a changé ^^.

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Pour commencer, il est utile de préciser que tout ce qui suit n’a pas été écrit de ma main sous l’emprise de la menace ou d’une quelconque substance permettant au plus habile des menteurs de devenir un modèle de vérité. Tous ces caractères ont été tapés en mon âme et bonne conscience - oui, même avec tout ce qui s’est passé je crois que je conserve encore un fragment des deux, preuve en est de ces aveux - et font office de déclaration officielle en vue de ma future condamnation.

J’ai aujourd’hui trente et un printemps et les faits que je vais vous décrire ont eu lieu il y a huit ans. Je vous vois venir à dire que j’ai mis le temps à passer à la casserole, mais en même temps personne ne m’a jamais cuisiné, aucune autorité n’a jamais eu la moindre suspicion à mon égard et je n’ai donc eu aucun intérêt à faire fondre le beurre avant aujourd’hui. Et quel steak je me prépare à vous servir, assaisonné comme il faut ! Je ne vous le préparerai pas de manière saignante, car tout s’est passé sans la moindre effusion d’hémoglobine.

Je vous joins ici un exemple du crime parfait. Il ne l’a pas spécialement été dans son accomplissement mais n’ayant jamais été interpellé ni même soupçonné, je le considère comme tel. Je ne me targue pas d’être le seul à l’avoir accompli, mais demandez à chaque psychopathe emprisonné, il considèrera ses exécutions comme des bijoux d’ingéniosité. À cela, vous lui répondrez que, puisqu’il s’est fait prendre, ses supposés chef-d’oeuvre n’étaient pas si brillants. Il risquera de vous renvoyer un sourire narquois accompagné d’un regard à vous glacer les globules en vous susurrant qu’il a été incarcéré car il le voulait bien.

Je ne parle pas de ceux qui ont un rituel à effectuer, qui finissent par ne plus s’en satisfaire et qui doivent toujours en rajouter, tuer de plus en plus. Bien souvent, ceux-là sont esclaves d’un passé trop douloureux : une mère alcoolique qui les battait les ayant amenés à démembrer des femmes dans la trentaine ; un oncle violeur ayant entrainé chez sa victime le besoin d’émasculer à tour de bras ; une sœur qui… NON, j’avoue que je vous sors là des clichés mais ne sont-ils pas nés de faits réels ? C’est vrai quoi, ce ne sont pas non plus des légendes arthuriennes avec la quête du Saint-Graal mais ces hommes - et femmes, les tueuses en série sont plus nombreuses qu’on pourrait le croire - sont aussi à la recherche de quelque chose : une vengeance qui ne se verra pas assouvie, entrainant encore et toujours une montée en puissance dans la suppression de leurs semblables et les amenant à l’erreur. Ceux-là je les répudie, ils sont faibles et je suis d’accord pour dire que la plupart d’entre eux se sont fait coincer contre leur gré, bien qu’ils ne l’avoueront pas avant d’avoir échangé leur cellule contre un cercueil.

Je pense plutôt à ceux qui tuent pour le plaisir d’élaborer des stratagèmes, tels des horlogers cherchant les meilleures pièces pour que leur œuvre honore le temps de leur perfection. Des horlogers ou des cuisiniers qui testent de nouvelles recettes, un ingrédient par-ci, une épice par-là, savourant le fruit de leur travail. Contrairement aux tueurs classiques, aucune haine ne vient semer la zizanie dans l'esprit du professionnel, c'est une expérimentation en temps réel avec toute la rigueur qui va avec.

Il est primordial de choisir les outils adéquats en fonction de la situation. Si vous voulez tuer une femme âgée, il faudrait être idiot pour l’éliminer d’une balle dans la tête alors qu’une injection d’un poison judicieusement choisi donnera l’illusion d’une mort naturelle, assimilable à un arrêt cardiaque.

Vous allez penser que je mélange tout, mais je ne vous ai pas encore dit pourquoi je souhaitais déclarer mon homicide. Pourquoi pas ? Après tout, ça me fait de la peine que tout ceci reste dans le domaine de l'ignorance. Je ne cherche pas à être glorifié, car la célébrité rend faux alors que je suis un honnête homme. Oui, j'ai omis d'informer mon entourage que j'avais mis fin aux jours du voisin de mes parents, mais est-ce que ça fait de moi un menteur alors qu'on ne m'a jamais posé la question de savoir si j'en étais l'auteur ? À vous d'en juger.

Votre avis m'importe peu pour tout vous dire, je vous propose donc de ne pas y passer plus de temps que nécessaire et de rentrer dans le vif du sujet qui est de savoir : Quel est le nom de la victime ? Vous devez bouillir à l'idée de ne plus l'ignorer. Je m'excuse par avance pour la déception que vous allez ressentir, mais vous ne connaitrez pas son identité exacte. La raison est que je ne vais pas me livrer tout de suite à la police, car j'ai dans l'optique de commettre un deuxième assassinat. Attendez, j’oublierais presque le voisin quand je me mets à penser à la prochaine sentence que je vais prononcer. Appelons-le Monsieur G. Rien à voir avec une quelconque connotation sexuelle, mais un hommage à l'élément qui a mis fin à sa vie : une petite graine. N'imaginez rien de fantastique, elle ne s'est pas mise à germer et à se transformer en plante carnivore pour le dévorer de l'intérieur. Je me plais cependant à dire qu'elle a servi de haricot magique, ouvrant à Mr G un accès direct au ciel. Loué soit-il et qu'il en soit de même pour la chance qui a joué une part - dont j'ignore encore l'ampleur aujourd'hui - dans la réussite de mon œuvre.