Des lignes

Tes visages sont comme tes paroles : tu ne t'y installes pas. Et toujours tu reviens vers moi, n'ayant pour excuse que l'oubli. Les stores tirés, les murs en poudre comme celle qui dessine une ligne d'horizon sur la table. Chacun de nous, à l'aide d'une paille, dilate ce qu'il reste de lumière. La mort est en nous l'idée la plus belle : on prend le pouls de l'autre pour voir...

Mais rien à faire ; Ils courent comme des chiens-loups.

Tes regrets sont comme ces lignes qui finiront par disparaître. Pour l'instant tu danses en hurlant. Tout en haut des grattes-ciel nous ne pensons qu'à une chose, mais les voisins s'en plaignent. Et, comme à ton habitude, tu t'avances à reculons. Ton visage n'est plus le même à présent : il se couche. Encore une fois, tu prends la porte du regard. Te voilà déjà loin d'ici alors que je t'observe : nue devant moi.

Un petit conseil évite la répétition "sont comme" .

Euh... non. cette répétition est faite à dessein. C'est une façon de confronter :

Tes visages sont comme tes paroles

et

Tes regrets sont comme ces lignes

Sinon, un petit conseil : Un vrai commentaire aurait été le bienvenue .

oh, oh... j'ai commencé à comprendre à partir des murs en poudre. je trouve ce texte très poétique, sensible. tu ne tombes pas dans le patho et c'est bien agréable. comme prendre la porte du regard, belle expression, je trouve.

cette phrase là m'a un peu perdue

Tout en haut des grattes-ciel nous ne pensons qu'à une chose, mais les voisins s'en plaignent.

en la lisant, j'étais à la fois sur le toit d'un immeuble et dans l'appartement aux stores tirés. mais sans doute est-ce fait exprès.
au plaisir

J'ai bien aimé. Les répétitions mettent un rythme, je trouve. C'est émouvant, & entrainant, continu ^^

Merci extialis !

Tout en haut des grattes-ciel nous ne pensons qu'à une chose

Tu soulignes très justement une phrase dont je doute encore un peu. En effet, on se retrouve brusquement sur le toit, en la lisant.
La première idée était d'imager à la fois "la montée" provoquée par la drogue, et l'acte sexuel (vulgairement : s'envoyer en l'air).

mais les voisins s'en plaignent.

Là du coup je parle du bruit que tout cela occasionne ^^.

Merci danay et plume-du-vide !

Tout en haut des grattes-ciel nous ne pensons qu'à une chose

je m'étais doutée qu'il y avait à la fois montée et sexe avec cette phrase ci-dessous :

Et, comme à ton habitude, tu t'avances à reculons

mais tout est suggéré dans ton texte et "avancer à reculons" m'a fait penser qu'elle se donnait sans vraiment le faire (où sans réel gout plus précisément)
tout est écrit en finesse dans ce texte.
terrifiant, comme le dit danay parce que tu associes la vie à la mort. (tiens, ben je crois bien que tes deux amants pourraient s'appeler ainsi. la mort pour la jeune fille et la vie pour le garçon. pourquoi? surement parce que c'est lui qui parle. enfin, je l'ai saisi ainsi)

un texte qui fait parler est un bon texte, selon moi

Merci. Je trouve ta lecture et tes interprétations très intéressantes. Cela me permet de prendre du recul sur ce texte, et de cerner certaines choses que je n'avais pas décelé clairement.

Je suis tout de même curieux d'en connaitre ta lecture, tes impressions... enfin si tu le souhaites bien sûr ^^.

Ce n'est pas un quizz ^^. Sinon, dans ce cas, ma propre interprétation n'est pas la bonne non plus. Et je trouve ton interprétation forte intéressante et censée. En tout cas tu révèles une chose : J'ai tout construit autours du champ lexical en question.

J'ai tout construit autours du champ lexical en question.

ben c'est normal, non? sinon tu aurais été hors sujet?

Oui ^^

Comme tu es déjà sur JE, j'ai déjà eu l'occasion de te laisser un commentaire, tu sais ce que j'en penses que du positif !

Merci Vanessa ! Lire ta nouvelle, fait partie de mon planning de demain. Le début me donne envie.