La Quête d'Idril
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mathmatha
Le Boiteux
Caelys
7 participants
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La Quête d'Idril
Bonjour à tous !
Étant nouvelle ici, je voudrais déjà savoir si j'ai bien posté au bon endroit...
J'ai toujours eu beaucoup de mal à montrer mes textes aux gens qui m'entourent. Peut être parce qu'ils en révèlent un peu trop sur moi, je ne sais pas, mais j'ai toujours eu une gêne à ce niveau. J'ai déjà montré, en revanche, un nombre incalculable de projets à ma meilleure amie, qui écrit aussi depuis quelques temps.
Le problème c'est qu'elle n'a pas un esprit critique très développé et étant aussi novice que moi, aucuns conseils pour rendre mon texte plus intéressant.
Donc ! Je vais passer le cap et vous montrer l'histoire qui me trotte dans le cerveau depuis deux semaines.
J'ai déjà retravaillé le texte une fois, le problème c'est que je sais qu'il y a un problème, mais je ne sais pas où. Et ça, c'est vraiment mais alors VRAIMENT frustrant...
(Et si tu arrêtais de parler là ? On attend ton texte ! (ou pas) )
Je tiens à préciser que le début est un peu flou, j'ai prévu d'affiner la présentation du personnage et du monde où elle évolue au cours de l'histoire, étant donné que je prévois une suite plutôt... Conséquente.
Pour la police j'utilise : JasmineUPC taille 18, et je me retrouve avec 3 pages quasi pleines et un total de 1006 mots, sans compter les espaces.
N'hésitez pas à critiquer, quitte à me vexer, tant pis, je veux vraiment améliorer mon texte pour partir sur de bonnes bases.
La jeune Ulméra fixait le ciel gris et tumultueux qui râlait dans un grondement rauque. Des gouttes de pluie inondèrent petit à petit son visage. Elle savait qu’elles tombaient sur sa peau, mais ne les sentaient pas. Suspendue à cette branche bancale qui menaçait de s’effondrer, elle examina le cadre horrifique qui lui faisait face, ainsi que chaque arbre qui brûlait au loin. Des ruines, des armures empilées, des cadavres vidés de leur sang gisant au milieu des décombres qu’elle venait de traverser.
Idril passa une main dans ses cheveux roux et regarda la scène. Se jetant en bas de son arbre maigre, elle s’avança au milieu du carnage. Ses pieds nus écrasaient les os, les faisant craquer dans un bruit sourd. Elle savait qu’elle marchait sur les dépouilles du peuple qu’elle avait massacré mais ne sentait rien sous la corne de ses pieds.
Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension. Mais pas que. Elle se sentait bien, libre, repue. Elle continua d’avancer au milieu des rues détruites puis essaya de se souvenir. Rien. Le néant. Juste cette sensation de bien-être, cette puissance grandiose qui l’avait transportée, l’amenant à saccager une armée tout entière.
Elle avait connu le bonheur un jour, dans sa vie passée. Elle se souvenait encore des rayons du soleil caressant sa peau, de l’herbe humide qui chatouillait ses pieds et de l’odeur sucrée des Champs d’Emalion. Elle se rappelait avoir ri, sourit, dansé des heures entières jusqu’à en perdre haleine, ainsi que la première fois où elle avait saisi une épée dans ses doigts. Elle avait effleuré la béatitude, flânant toute la nuit dans la forêt, en saisissant l’allégresse des beaux jours à pleines dents.
Mais à présent, tout cela était terminé. Il ne restait de sa beauté d’avant qu’un corps affaibli, une âme épuisée et une volonté anéantie. « Je dois le tuer. » Idril leva la main au ciel, cette vieille épée abîmée entre les doigts. Son regard se posa alors sur son avant-bras dénudé ; sa peau, auparavant lisse, et d’une teinte dorée, s’était colorée d’un bleu glacial. Ses muscles se dessinaient sous un épiderme marqué de cicatrices et ses doigts s’étaient émaciés, à tel point qu’on aurait même pu croire qu’elle avait perdu sa peau.
L’Ulméra expira doucement en s’asseyant sur une pierre brisée. « Personne ne comprend. Je crois... Je crois que je suis morte. » La jeune fille baissa le regard et toucha sa peau. Elle ne sentit rien. Pas même une pression, pas même un tressaillement. Elle effleura la lame, les sourcils froncés. Elle ne sentit rien. Pas même la matière lisse et froide du métal, pas même le tranchant qui entailla le bout de son doigt. Elle regarda le sang s’écouler doucement, et un liquide rouge foncé, quasiment noir, en sortit à flots. Au bout de quelques secondes seulement, la plaie commença à se refermer et laissa sur son membre une fine coupure blanche en guise de souvenir.
Idril ferma les yeux. Elle se sentait perdue, faible et affamée. Son esprit vagabondait dans des endroits qu’elle ne connaissait pas, dans des sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressentis. Soudainement, elle perdit toute sensation, elle ne savait plus si elle tombait, si elle volait ou si elle était immobile. Elle se sentait juste se perdre dans les méandres de la mort. Le froid l’envahit à nouveau, la poussant à lutter contre cette douleur qu’elle ne ressentait pas. Elle chercha à crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
La jeune fille s’abandonna alors, un sourire attristé aux lèvres, et replongea dans un de ses vieux souvenirs. Un champ de bataille parsemé de corps éteins et de combats violents. Des troupes avachies derrière des remparts de fortune, et un ennemi toujours plus puissant. Une brume noire et épaisse qui recouvrait la plaine, semant chaos et destruction. Elle arrivait trop tard, la bataille était perdue. Les Shasins allaient prendre possession de l’Ulmérie et son peuple allait être asservi, si ce n’est tué et dévoré.
Elle ne pouvait pas laisser faire une telle chose. La peur et le chagrin l’empoignèrent, violentant sa raison, la poussant à réagir. Elle s’élança face à cet ennemi intouchable et lorsqu’elle fut perdue au milieu de cette brume noire, la jeune femme déploya ses ailes. Une vague de lumière parcouru la plaine, éclairant les ténèbres qui s’avançaient toujours plus de la Capitale.
Idril s’envola, et grâce à ses pouvoirs incomparables, elle se transforma, petit à petit. Son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes immenses percèrent ses doigts squelettiques. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple, pour le bien de l’Ulmérie. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon, et la créature disparut, formant une poudre invisible. La jeune fille bloqua les forces du Mal, les forçant à se ranger et à laisser son peuple en paix.
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. Ce fut un jour terrible, et en même temps un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage.
Mais Idril, en fait, finit par se réveiller deux jours plus tard. Sous une forme plus ou moins humaine, plus ou moins puissante. Sauf que son corps fut alimenté d’une soif inassouvie depuis des siècles, une soif qui la poussa à tuer, toujours plus de monde, toujours plus de villages. Tous ces crimes lui apportaient la satisfaction, mais dans la seconde, son désir de sang revenait, la tourmentant jusqu’à ce qu’elle craque à nouveau. Elle était prisonnière de ce cercle vicieux qui la contrôlait, l’incitant à décimer des armées et des peuples entiers.
Étant nouvelle ici, je voudrais déjà savoir si j'ai bien posté au bon endroit...
J'ai toujours eu beaucoup de mal à montrer mes textes aux gens qui m'entourent. Peut être parce qu'ils en révèlent un peu trop sur moi, je ne sais pas, mais j'ai toujours eu une gêne à ce niveau. J'ai déjà montré, en revanche, un nombre incalculable de projets à ma meilleure amie, qui écrit aussi depuis quelques temps.
Le problème c'est qu'elle n'a pas un esprit critique très développé et étant aussi novice que moi, aucuns conseils pour rendre mon texte plus intéressant.
Donc ! Je vais passer le cap et vous montrer l'histoire qui me trotte dans le cerveau depuis deux semaines.
J'ai déjà retravaillé le texte une fois, le problème c'est que je sais qu'il y a un problème, mais je ne sais pas où. Et ça, c'est vraiment mais alors VRAIMENT frustrant...
(Et si tu arrêtais de parler là ? On attend ton texte ! (ou pas) )
Je tiens à préciser que le début est un peu flou, j'ai prévu d'affiner la présentation du personnage et du monde où elle évolue au cours de l'histoire, étant donné que je prévois une suite plutôt... Conséquente.
Pour la police j'utilise : JasmineUPC taille 18, et je me retrouve avec 3 pages quasi pleines et un total de 1006 mots, sans compter les espaces.
N'hésitez pas à critiquer, quitte à me vexer, tant pis, je veux vraiment améliorer mon texte pour partir sur de bonnes bases.
La jeune Ulméra fixait le ciel gris et tumultueux qui râlait dans un grondement rauque. Des gouttes de pluie inondèrent petit à petit son visage. Elle savait qu’elles tombaient sur sa peau, mais ne les sentaient pas. Suspendue à cette branche bancale qui menaçait de s’effondrer, elle examina le cadre horrifique qui lui faisait face, ainsi que chaque arbre qui brûlait au loin. Des ruines, des armures empilées, des cadavres vidés de leur sang gisant au milieu des décombres qu’elle venait de traverser.
Idril passa une main dans ses cheveux roux et regarda la scène. Se jetant en bas de son arbre maigre, elle s’avança au milieu du carnage. Ses pieds nus écrasaient les os, les faisant craquer dans un bruit sourd. Elle savait qu’elle marchait sur les dépouilles du peuple qu’elle avait massacré mais ne sentait rien sous la corne de ses pieds.
Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension. Mais pas que. Elle se sentait bien, libre, repue. Elle continua d’avancer au milieu des rues détruites puis essaya de se souvenir. Rien. Le néant. Juste cette sensation de bien-être, cette puissance grandiose qui l’avait transportée, l’amenant à saccager une armée tout entière.
Elle avait connu le bonheur un jour, dans sa vie passée. Elle se souvenait encore des rayons du soleil caressant sa peau, de l’herbe humide qui chatouillait ses pieds et de l’odeur sucrée des Champs d’Emalion. Elle se rappelait avoir ri, sourit, dansé des heures entières jusqu’à en perdre haleine, ainsi que la première fois où elle avait saisi une épée dans ses doigts. Elle avait effleuré la béatitude, flânant toute la nuit dans la forêt, en saisissant l’allégresse des beaux jours à pleines dents.
Mais à présent, tout cela était terminé. Il ne restait de sa beauté d’avant qu’un corps affaibli, une âme épuisée et une volonté anéantie. « Je dois le tuer. » Idril leva la main au ciel, cette vieille épée abîmée entre les doigts. Son regard se posa alors sur son avant-bras dénudé ; sa peau, auparavant lisse, et d’une teinte dorée, s’était colorée d’un bleu glacial. Ses muscles se dessinaient sous un épiderme marqué de cicatrices et ses doigts s’étaient émaciés, à tel point qu’on aurait même pu croire qu’elle avait perdu sa peau.
L’Ulméra expira doucement en s’asseyant sur une pierre brisée. « Personne ne comprend. Je crois... Je crois que je suis morte. » La jeune fille baissa le regard et toucha sa peau. Elle ne sentit rien. Pas même une pression, pas même un tressaillement. Elle effleura la lame, les sourcils froncés. Elle ne sentit rien. Pas même la matière lisse et froide du métal, pas même le tranchant qui entailla le bout de son doigt. Elle regarda le sang s’écouler doucement, et un liquide rouge foncé, quasiment noir, en sortit à flots. Au bout de quelques secondes seulement, la plaie commença à se refermer et laissa sur son membre une fine coupure blanche en guise de souvenir.
Idril ferma les yeux. Elle se sentait perdue, faible et affamée. Son esprit vagabondait dans des endroits qu’elle ne connaissait pas, dans des sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressentis. Soudainement, elle perdit toute sensation, elle ne savait plus si elle tombait, si elle volait ou si elle était immobile. Elle se sentait juste se perdre dans les méandres de la mort. Le froid l’envahit à nouveau, la poussant à lutter contre cette douleur qu’elle ne ressentait pas. Elle chercha à crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
La jeune fille s’abandonna alors, un sourire attristé aux lèvres, et replongea dans un de ses vieux souvenirs. Un champ de bataille parsemé de corps éteins et de combats violents. Des troupes avachies derrière des remparts de fortune, et un ennemi toujours plus puissant. Une brume noire et épaisse qui recouvrait la plaine, semant chaos et destruction. Elle arrivait trop tard, la bataille était perdue. Les Shasins allaient prendre possession de l’Ulmérie et son peuple allait être asservi, si ce n’est tué et dévoré.
Elle ne pouvait pas laisser faire une telle chose. La peur et le chagrin l’empoignèrent, violentant sa raison, la poussant à réagir. Elle s’élança face à cet ennemi intouchable et lorsqu’elle fut perdue au milieu de cette brume noire, la jeune femme déploya ses ailes. Une vague de lumière parcouru la plaine, éclairant les ténèbres qui s’avançaient toujours plus de la Capitale.
Idril s’envola, et grâce à ses pouvoirs incomparables, elle se transforma, petit à petit. Son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes immenses percèrent ses doigts squelettiques. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple, pour le bien de l’Ulmérie. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon, et la créature disparut, formant une poudre invisible. La jeune fille bloqua les forces du Mal, les forçant à se ranger et à laisser son peuple en paix.
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. Ce fut un jour terrible, et en même temps un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage.
Mais Idril, en fait, finit par se réveiller deux jours plus tard. Sous une forme plus ou moins humaine, plus ou moins puissante. Sauf que son corps fut alimenté d’une soif inassouvie depuis des siècles, une soif qui la poussa à tuer, toujours plus de monde, toujours plus de villages. Tous ces crimes lui apportaient la satisfaction, mais dans la seconde, son désir de sang revenait, la tourmentant jusqu’à ce qu’elle craque à nouveau. Elle était prisonnière de ce cercle vicieux qui la contrôlait, l’incitant à décimer des armées et des peuples entiers.
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
Eh ben au niveau de l'écriture c'est franchement pas mal, je trouve. Le rythme est bon, la ponctuation aussi, c'est agréable à lire. Des maladresses (surtout le "mais pas que"), des erreurs de conjugaison (j'aurai remplacé le passé simple à certains moments par de l'imparfait voir du passé composé), mais il y a déjà une très bonne base.
Après si c'est qu'un début de roman, je ne peux pas dire grand chose sur l'histoire, mais quand même... C'est un prologue ? L'histoire se passe longtemps après cet événement ? Parce sinon c'est beaucoup de chose en peu de temps, mine de rien.
Surtout il y a beaucoup d'informations à la fin. Je suis pas fan de l'auto-spoil, c'est un peu comme saborder tout seul son histoire.
Mais ce n'est qu'un début de roman, et j'ai cru comprendre que tu écrivais sans plan. Je travaille comme ça, mais je suis obligé de me retaper des réécriture pas possible. Essaie d'en faire un petit quand même, d'avoir les lignes directrices.
Voilà, désolé du petit commentaire, mais en ce moment c'est un peu la folie niveau cours, et je ne pourrai revenir plus en détail que d'ici quelques semaines. Mais comme quelqu'un l'aura probablement déjà fait d'ici là...
Pour résumer je trouve que t'as une bonne écriture, ce qui est déjà pas mal. Le bémol, c'est que même si je ne peut pas apprécier l'histoire au vu de cet extrait très court, c'est pas super alléchant (avis personnel, pour pleins de raisons).
Ce que je peux te conseiller, c'est de commencer par des nouvelles. Déjà c'est plus court. Parce que 1000 mots sur un roman c'est ridicule (pas dans le sens péjoratif). Je pense que je ne suis pas le seul à avoir écrit des dizaines de débuts sur une idée qui me trottait dans la tête, et puis avorter du bébé parce que je n'avais rien sur la suite. Un roman c'est un investissement, c'est éééééééénormément de boulot.
Fais-toi la main sur des nouvelles. Tu pourras essayer différents styles, et surtout tester ta capacité narrative. Tu verras déjà si tu sais raconter des histoires (ce qui est déjà bien), et si tu en racontes de bonnes (encore mieux).
Enfin, si tu tiens vraiment à écrire ton roman, écris-le en one-shot, sans jamais le relire, et sans jamais le faire lire. Parce que sinon tu passeras ton temps à retravailler ce qui a été fait, et tu n'avanceras pas. Et lorsque tu avanceras, tu changeras encore ce qui a déjà été réécrit cent fois parce que ta trame aura changé (et oui, c'est la malédiction de ceux qui écrivent sans plan). Je te parle d'expérience, mais je pense pas être le seul à l'avoir vécu.
Voilà, un petit avis et des conseils en coup de vent
Après si c'est qu'un début de roman, je ne peux pas dire grand chose sur l'histoire, mais quand même... C'est un prologue ? L'histoire se passe longtemps après cet événement ? Parce sinon c'est beaucoup de chose en peu de temps, mine de rien.
Surtout il y a beaucoup d'informations à la fin. Je suis pas fan de l'auto-spoil, c'est un peu comme saborder tout seul son histoire.
Mais ce n'est qu'un début de roman, et j'ai cru comprendre que tu écrivais sans plan. Je travaille comme ça, mais je suis obligé de me retaper des réécriture pas possible. Essaie d'en faire un petit quand même, d'avoir les lignes directrices.
Voilà, désolé du petit commentaire, mais en ce moment c'est un peu la folie niveau cours, et je ne pourrai revenir plus en détail que d'ici quelques semaines. Mais comme quelqu'un l'aura probablement déjà fait d'ici là...
Pour résumer je trouve que t'as une bonne écriture, ce qui est déjà pas mal. Le bémol, c'est que même si je ne peut pas apprécier l'histoire au vu de cet extrait très court, c'est pas super alléchant (avis personnel, pour pleins de raisons).
Ce que je peux te conseiller, c'est de commencer par des nouvelles. Déjà c'est plus court. Parce que 1000 mots sur un roman c'est ridicule (pas dans le sens péjoratif). Je pense que je ne suis pas le seul à avoir écrit des dizaines de débuts sur une idée qui me trottait dans la tête, et puis avorter du bébé parce que je n'avais rien sur la suite. Un roman c'est un investissement, c'est éééééééénormément de boulot.
Fais-toi la main sur des nouvelles. Tu pourras essayer différents styles, et surtout tester ta capacité narrative. Tu verras déjà si tu sais raconter des histoires (ce qui est déjà bien), et si tu en racontes de bonnes (encore mieux).
Enfin, si tu tiens vraiment à écrire ton roman, écris-le en one-shot, sans jamais le relire, et sans jamais le faire lire. Parce que sinon tu passeras ton temps à retravailler ce qui a été fait, et tu n'avanceras pas. Et lorsque tu avanceras, tu changeras encore ce qui a déjà été réécrit cent fois parce que ta trame aura changé (et oui, c'est la malédiction de ceux qui écrivent sans plan). Je te parle d'expérience, mais je pense pas être le seul à l'avoir vécu.
Voilà, un petit avis et des conseils en coup de vent
Le Boiteux- Date d'inscription : 15/11/2013
Age : 33
Localisation : Picardie
Re: La Quête d'Idril
Je suis du même avis que Le Boiteux !
J'ai bien accroché, ce qui est rare quand c'est de la fantasy (je suis restée à Harry Potter et Le Seigneurs des Anneaux...) Donc de ma part c'est un trèèèèès bon point !
Par contre, j'ai eu un peu de mal à comprendre si c'était ses souvenirs, un rêves ou ce qui lui arrivait sur le moment lorsqu'elle raconte son sacrifice.
C'est tout ce que je peux te dire, et pour cause : mes débuts de romans ont avorté à partir d'une petite dizaine de page et la fantasy n'est pas vraiment mon univers. Quelqu'un t'aidera sûrement plus que moi !
J'ai bien accroché, ce qui est rare quand c'est de la fantasy (je suis restée à Harry Potter et Le Seigneurs des Anneaux...) Donc de ma part c'est un trèèèèès bon point !
Par contre, j'ai eu un peu de mal à comprendre si c'était ses souvenirs, un rêves ou ce qui lui arrivait sur le moment lorsqu'elle raconte son sacrifice.
C'est tout ce que je peux te dire, et pour cause : mes débuts de romans ont avorté à partir d'une petite dizaine de page et la fantasy n'est pas vraiment mon univers. Quelqu'un t'aidera sûrement plus que moi !
mathmatha- Date d'inscription : 30/05/2011
Age : 28
Re: La Quête d'Idril
Bonjour à tous et merci !
C'est une bonne idée de commencer par des nouvelles ! J'ai déjà essayé mais j'ai fais un bide total et pour cause : Je m'étale trop sur des détails pas importants...
Pour la taille, ce n'est qu'un début bien évidemment, j'avais écrit un texte il y a longtemps de plus de 20 000 mots sans espaces ! Le truc c'est que j'étais... Jeune, et le ça se ressentait dans mon écriture. :/
Pour ce qui est de changer de style, en fait, je suis incapable de faire ca. (Comme je ne lis que de la fantasy, c'est dur de sortir de cet univers...) J'avais du lire un recueil de nouvelles l'année dernière pour l'école, mais le thème ne m'avait pas plu (ça ne sortait pas de l'ordinaire, trop classique pour moi... Bref, pas mon monde, et des sujets auxquels je ne m'intéresse pas) et du coup je me suis retrouvée "dégoûtée" même si c'est un bien grand mot. (le recueil s'appelait : Nouvelles Contemporaines, regards sur le monde). Personne n'aurait des conseils pour trouver des thèmes plus ou moins intéressants ?
Mais oui je vais tenter l'écritures de choses plus courtes, merci Le Boiteux
Merci beaucoup Mathmatha, en fait c'est un peu... Une vision du passé, elle revoit ce qui est arrivé avant et au fur et à mesure, on se rapproche de sa situation actuelle (je pense être la seule à me comprendre en fait sur ce coup ^^)
En tout cas merci beaucoup à vous ! Je vais sûrement commencer une histoire plus courte. Manque plus qu'un thème !
C'est une bonne idée de commencer par des nouvelles ! J'ai déjà essayé mais j'ai fais un bide total et pour cause : Je m'étale trop sur des détails pas importants...
Pour la taille, ce n'est qu'un début bien évidemment, j'avais écrit un texte il y a longtemps de plus de 20 000 mots sans espaces ! Le truc c'est que j'étais... Jeune, et le ça se ressentait dans mon écriture. :/
Pour ce qui est de changer de style, en fait, je suis incapable de faire ca. (Comme je ne lis que de la fantasy, c'est dur de sortir de cet univers...) J'avais du lire un recueil de nouvelles l'année dernière pour l'école, mais le thème ne m'avait pas plu (ça ne sortait pas de l'ordinaire, trop classique pour moi... Bref, pas mon monde, et des sujets auxquels je ne m'intéresse pas) et du coup je me suis retrouvée "dégoûtée" même si c'est un bien grand mot. (le recueil s'appelait : Nouvelles Contemporaines, regards sur le monde). Personne n'aurait des conseils pour trouver des thèmes plus ou moins intéressants ?
Mais oui je vais tenter l'écritures de choses plus courtes, merci Le Boiteux
Merci beaucoup Mathmatha, en fait c'est un peu... Une vision du passé, elle revoit ce qui est arrivé avant et au fur et à mesure, on se rapproche de sa situation actuelle (je pense être la seule à me comprendre en fait sur ce coup ^^)
En tout cas merci beaucoup à vous ! Je vais sûrement commencer une histoire plus courte. Manque plus qu'un thème !
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
Tu te rendras compte que t'es encore jeune. Plus tu vas écrire et plus tu vas évoluer, et plus tu vas t'en rendre compte. Quand tu reprendras des textes qui datent de quelques temps, tu verras que ça saute aux yeux. Faut se lancer, et puis si on se rate c'est pas grave. Tout le monde se vautre (et on se vautre plus souvent qu'on ne réussit, souvent).
Pour les nouvelles à lire, prends ce qui t'intéresse, tout bêtement. Trouve des recueils d’auteurs que tu aimes bien. La plupart en ont.
Pour les nouvelles à lire, prends ce qui t'intéresse, tout bêtement. Trouve des recueils d’auteurs que tu aimes bien. La plupart en ont.
Le Boiteux- Date d'inscription : 15/11/2013
Age : 33
Localisation : Picardie
Re: La Quête d'Idril
Je ne lis jamais les commentaires des autres, ceci afin de ne pas être influencer et garder ma première impression. Ne t'étonne donc pas de retrouver (peut-être) les mêmes remarques.
Tu débutes, et comme tout débutant, tu fais des erreurs, ce qui est normal je te rassure. Mais ce qui va vraiment te rassurer est que contrairement à certains, tu n'en fais pas tant que ça. Et il est rare que je fasse des louanges, alors profites-en .
Oui, on sent la jeune plume (je m'explique plus bas), oui il y a quelques maladresses mais, très honnêtement, rien de grave. l'écriture, c'est comme le sport : au début, t'as l'impression que tu n'y arriveras jamais, puis tu t'y fais, tu y prends goût, tes réflexes se développent. Mais bien entendu, si déjà la base est bonne, ou plutôt saine, alors les progrès devraient être rapides. Bon, j'ai un peu l'impression de me répéter, je passe donc à la critique pure et dure.
La première chose que j'ai remarquée en lisant ce texte est l'abondance d'adjectifs. Personnellement, j'ai un style plutôt dépouillé, et mes commentaires se résument souvent à "élague, réduis, raccourcis" (etc), mais dans ton cas, cette abondance est plutôt révélatrice de ta "jeunesse d'écriture", et donc une de ces erreurs dont je parlais un peu plus haut. Donc oui, il y a beaucoup d'adjectifs, et trop d'adjectifs... tue l'adjectif! A vouloir créer une ambiance et y immerger le lecteur, on a tendance à souvent trop vouloir en faire (moi c'est l'inverse, parfois personne ne comprend ), et donc à alourdir le texte.
Pour bien te montrer, j'ai marqué en rouge les adjectifs de ton texte, et tu vas voir, c'est assez conséquent :
Bon, je ne dis pas qu'il faut tout enlever, loin de là, mais à mon (humble) avis, certaines phrases en contiennent trop, et donc gênent la fluidité du texte d'un côté, et noie un peu le lecteur sous trop d'informations de l'autre (mais donc, ce n'est que mon avis). D'ailleurs, en regardant bien, certains paragraphes sont pour ainsi dire "vides" d'adjectifs. Ne trouve-tu pas qu'ils sont en quelque sorte plus fluide, mieux construits et donc plus agréables à lire ?
Pour la suite... eh bien voir mon commentaire suivant
Tu débutes, et comme tout débutant, tu fais des erreurs, ce qui est normal je te rassure. Mais ce qui va vraiment te rassurer est que contrairement à certains, tu n'en fais pas tant que ça. Et il est rare que je fasse des louanges, alors profites-en .
Oui, on sent la jeune plume (je m'explique plus bas), oui il y a quelques maladresses mais, très honnêtement, rien de grave. l'écriture, c'est comme le sport : au début, t'as l'impression que tu n'y arriveras jamais, puis tu t'y fais, tu y prends goût, tes réflexes se développent. Mais bien entendu, si déjà la base est bonne, ou plutôt saine, alors les progrès devraient être rapides. Bon, j'ai un peu l'impression de me répéter, je passe donc à la critique pure et dure.
La première chose que j'ai remarquée en lisant ce texte est l'abondance d'adjectifs. Personnellement, j'ai un style plutôt dépouillé, et mes commentaires se résument souvent à "élague, réduis, raccourcis" (etc), mais dans ton cas, cette abondance est plutôt révélatrice de ta "jeunesse d'écriture", et donc une de ces erreurs dont je parlais un peu plus haut. Donc oui, il y a beaucoup d'adjectifs, et trop d'adjectifs... tue l'adjectif! A vouloir créer une ambiance et y immerger le lecteur, on a tendance à souvent trop vouloir en faire (moi c'est l'inverse, parfois personne ne comprend ), et donc à alourdir le texte.
Pour bien te montrer, j'ai marqué en rouge les adjectifs de ton texte, et tu vas voir, c'est assez conséquent :
Caelys a écrit:
La jeune Ulméra fixait le ciel gris et tumultueux qui râlait dans un grondement rauque. Des gouttes de pluie inondèrent petit à petit son visage. Elle savait qu’elles tombaient sur sa peau, mais ne les sentaient pas. Suspendue à cette branche bancale qui menaçait de s’effondrer, elle examina le cadre horrifique qui lui faisait face, ainsi que chaque arbre qui brûlait au loin. Des ruines, des armures empilées, des cadavres vidés de leur sang gisant au milieu des décombres qu’elle venait de traverser.
Idril passa une main dans ses cheveux roux et regarda la scène. Se jetant en bas de son arbre maigre, elle s’avança au milieu du carnage. Ses pieds nus écrasaient les os, les faisant craquer dans un bruit sourd. Elle savait qu’elle marchait sur les dépouilles du peuple qu’elle avait massacré mais ne sentait rien sous la corne de ses pieds.
Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension. Mais pas que. Elle se sentait bien, libre, repue. Elle continua d’avancer au milieu des rues détruites puis essaya de se souvenir. Rien. Le néant. Juste cette sensation de bien-être, cette puissance grandiose qui l’avait transportée, l’amenant à saccager une armée tout entière.
Elle avait connu le bonheur un jour, dans sa vie passée. Elle se souvenait encore des rayons du soleil caressant sa peau, de l’herbe humide qui chatouillait ses pieds et de l’odeur sucrée des Champs d’Emalion. Elle se rappelait avoir ri, sourit, dansé des heures entières jusqu’à en perdre haleine, ainsi que la première fois où elle avait saisi une épée dans ses doigts. Elle avait effleuré la béatitude, flânant toute la nuit dans la forêt, en saisissant l’allégresse des beaux jours à pleines dents.
Mais à présent, tout cela était terminé. Il ne restait de sa beauté d’avant qu’un corps affaibli, une âme épuisée et une volonté anéantie. « Je dois le tuer. » Idril leva la main au ciel, cette vieille épée abîmée entre les doigts. Son regard se posa alors sur son avant-bras dénudé ; sa peau, auparavant lisse, et d’une teinte dorée, s’était colorée d’un bleu glacial. Ses muscles se dessinaient sous un épiderme marqué de cicatrices et ses doigts s’étaient émaciés, à tel point qu’on aurait même pu croire qu’elle avait perdu sa peau.
L’Ulméra expira doucement en s’asseyant sur une pierre brisée. « Personne ne comprend. Je crois... Je crois que je suis morte. » La jeune fille baissa le regard et toucha sa peau. Elle ne sentit rien. Pas même une pression, pas même un tressaillement. Elle effleura la lame, les sourcils froncés. Elle ne sentit rien. Pas même la matière lisse et froide du métal, pas même le tranchant qui entailla le bout de son doigt. Elle regarda le sang s’écouler doucement, et un liquide rouge foncé, quasiment noir, en sortit à flots. Au bout de quelques secondes seulement, la plaie commença à se refermer et laissa sur son membre une fine coupure blanche en guise de souvenir.
Idril ferma les yeux. Elle se sentait perdue, faible et affamée. Son esprit vagabondait dans des endroits qu’elle ne connaissait pas, dans des sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressentis. Soudainement, elle perdit toute sensation, elle ne savait plus si elle tombait, si elle volait ou si elle était immobile. Elle se sentait juste se perdre dans les méandres de la mort. Le froid l’envahit à nouveau, la poussant à lutter contre cette douleur qu’elle ne ressentait pas. Elle chercha à crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
La jeune fille s’abandonna alors, un sourire attristé aux lèvres, et replongea dans un de ses vieux souvenirs. Un champ de bataille parsemé de corps éteins et de combats violents. Des troupes avachies derrière des remparts de fortune, et un ennemi toujours plus puissant. Une brume noire et épaisse qui recouvrait la plaine, semant chaos et destruction. Elle arrivait trop tard, la bataille était perdue. Les Shasins allaient prendre possession de l’Ulmérie et son peuple allait être asservi, si ce n’est tué et dévoré.
Elle ne pouvait pas laisser faire une telle chose. La peur et le chagrin l’empoignèrent, violentant sa raison, la poussant à réagir. Elle s’élança face à cet ennemi intouchable et lorsqu’elle fut perdue au milieu de cette brume noire, la jeune femme déploya ses ailes. Une vague de lumière parcouru la plaine, éclairant les ténèbres qui s’avançaient toujours plus de la Capitale.
Idril s’envola, et grâce à ses pouvoirs incomparables, elle se transforma, petit à petit. Son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes immenses percèrent ses doigts squelettiques. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple, pour le bien de l’Ulmérie. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon, et la créature disparut, formant une poudre invisible. La jeune fille bloqua les forces du Mal, les forçant à se ranger et à laisser son peuple en paix.
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. Ce fut un jour terrible, et en même temps un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage.
Mais Idril, en fait, finit par se réveiller deux jours plus tard. Sous une forme plus ou moins humaine, plus ou moins puissante. Sauf que son corps fut alimenté d’une soif inassouvie depuis des siècles, une soif qui la poussa à tuer, toujours plus de monde, toujours plus de villages. Tous ces crimes lui apportaient la satisfaction, mais dans la seconde, son désir de sang revenait, la tourmentant jusqu’à ce qu’elle craque à nouveau. Elle était prisonnière de ce cercle vicieux qui la contrôlait, l’incitant à décimer des armées et des peuples entiers.
Bon, je ne dis pas qu'il faut tout enlever, loin de là, mais à mon (humble) avis, certaines phrases en contiennent trop, et donc gênent la fluidité du texte d'un côté, et noie un peu le lecteur sous trop d'informations de l'autre (mais donc, ce n'est que mon avis). D'ailleurs, en regardant bien, certains paragraphes sont pour ainsi dire "vides" d'adjectifs. Ne trouve-tu pas qu'ils sont en quelque sorte plus fluide, mieux construits et donc plus agréables à lire ?
Pour la suite... eh bien voir mon commentaire suivant
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: La Quête d'Idril
Allez, c'est parti pour la suite...
En complément de ce que j'ai dit précédemment, j'ai aussi noté quelques tournures maladroites, souvent dans les descriptions. A titre d'exemple :
"Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension."
Nombre de "mot+adjectif" peuvent être remplacés par... un seul mot, ou une expression(ce n'est pas le terme exact mais il est le plus approprié) qui va permettre de fluidifier le texte (parce que le côté "nom+adjectif" est moins visible) J'ignore si j'arrive à bien me faire comprendre, et donc voici un exemple :
"citadelle effondrée" --> la citadelle en ruine, ou les ruines de la citadelle
De même :
"elle empoigna une épée brisée tombée à ses pieds" --> "les restes d'une épée" (je pense sur ce coup-là que cela suffit à faire comprendre au lecteur que l'épée est brisée et... par terre), mais si tu veux vraiment insister de manière discrète, alors explique implicitement que l'épée est sur le sol, et que donc elle doit... la ramasser! Et ça devient:
Elle ramassa les restes d'une épée
Enfin, et là je rejoins mes vieux démons que me disent de tout élaguer , tous les mots de ta phrase sont-ils utiles et nécessaires?
Exemple :
"Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face" --> Si elle lève le visage vers quelque chose, alors ce quelque chose lui fait forcément face, non ? (enfin, je vous cela ainsi).
Et donc, une fois tout cela combiné, en partant de ceci :
Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension."
Tu obtiens :
Le visage levé vers les ruines de la citadelle, la jeune femme ramassa les restes d'une épée et la regarda. Dans son esprit se mêlaient peur et incompréhension"
Maintenant, à toi de prendre ce qui t'intéresse, ce qui te semble pertinent et de jeter le reste. C'est avant tout ton histoire, et surtout TON style, donc à toi de le faire évoluer (dans le bon sens de préférence ).
Un petit conseil : quand tu écris, eh bien... écris. Ne te laisse pas parasiter pas un mot ou une expression que tu ne trouves pas, sinon tu vas court-circuiter ton élan et, pire, ton inspiration. Les relectures sont là pour ça : corriger, modifier, améliorer. Mais même à ce moment-là, contente-toi de corrections mineures (style des fautes d'orthographe, ou alors si d'un coup tu trouves "ZE" bon mot). Ensuite, laisse mûrir ton texte, enferme-le à double tour en haut d'un donjon et n'y touches plus pendant quelques semaines (ou, c'est super dur ), et là, quand tu le reliras, tu verras que tu seras beaucoup plus critique, et donc efficace dans tes corrections.
Bon, suite et fin... dans le prochain message...
En complément de ce que j'ai dit précédemment, j'ai aussi noté quelques tournures maladroites, souvent dans les descriptions. A titre d'exemple :
"Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension."
Nombre de "mot+adjectif" peuvent être remplacés par... un seul mot, ou une expression(ce n'est pas le terme exact mais il est le plus approprié) qui va permettre de fluidifier le texte (parce que le côté "nom+adjectif" est moins visible) J'ignore si j'arrive à bien me faire comprendre, et donc voici un exemple :
"citadelle effondrée" --> la citadelle en ruine, ou les ruines de la citadelle
De même :
"elle empoigna une épée brisée tombée à ses pieds" --> "les restes d'une épée" (je pense sur ce coup-là que cela suffit à faire comprendre au lecteur que l'épée est brisée et... par terre), mais si tu veux vraiment insister de manière discrète, alors explique implicitement que l'épée est sur le sol, et que donc elle doit... la ramasser! Et ça devient:
Elle ramassa les restes d'une épée
Enfin, et là je rejoins mes vieux démons que me disent de tout élaguer , tous les mots de ta phrase sont-ils utiles et nécessaires?
Exemple :
"Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face" --> Si elle lève le visage vers quelque chose, alors ce quelque chose lui fait forcément face, non ? (enfin, je vous cela ainsi).
Et donc, une fois tout cela combiné, en partant de ceci :
Le visage levé vers la citadelle effondrée qui lui faisait face, la jeune femme empoigna une épée brisée tombée à ses pieds et l’observa, l’espace d’un instant. Dans son esprit se mêlait peur et incompréhension."
Tu obtiens :
Le visage levé vers les ruines de la citadelle, la jeune femme ramassa les restes d'une épée et la regarda. Dans son esprit se mêlaient peur et incompréhension"
Maintenant, à toi de prendre ce qui t'intéresse, ce qui te semble pertinent et de jeter le reste. C'est avant tout ton histoire, et surtout TON style, donc à toi de le faire évoluer (dans le bon sens de préférence ).
Un petit conseil : quand tu écris, eh bien... écris. Ne te laisse pas parasiter pas un mot ou une expression que tu ne trouves pas, sinon tu vas court-circuiter ton élan et, pire, ton inspiration. Les relectures sont là pour ça : corriger, modifier, améliorer. Mais même à ce moment-là, contente-toi de corrections mineures (style des fautes d'orthographe, ou alors si d'un coup tu trouves "ZE" bon mot). Ensuite, laisse mûrir ton texte, enferme-le à double tour en haut d'un donjon et n'y touches plus pendant quelques semaines (ou, c'est super dur ), et là, quand tu le reliras, tu verras que tu seras beaucoup plus critique, et donc efficace dans tes corrections.
Bon, suite et fin... dans le prochain message...
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: La Quête d'Idril
Allez, troisième et dernier message de commentaires sur ton extrait.
Déjà, tu as su surmonter ta peur (ou ta timidité) de nous monter tes écrits, et ce n'est pas rien, surtout que tu fais cela avec une humilité presque touchante. Donc tu vois, ce n'est pas plus dur que cela, et les membres de ce forum ne sont pas là pour "casser de l'auteur". Par la suite, tu verras, sans dire qu'on y prend goût, on apprécie de dévoiler de nouveaux textes, même si on éprouve toujours une certaine appréhension. Les lecteurs vont-ils aimer ? Que vont-ils en dire ? Quelles erreurs ai-je commises ? etc. Certes, on est parfois déçu, notamment lorsqu'on pense un texte excellent et que les autres le trouvent ennuyeux, plat... mauvais Mais bon, si les critiques (dans tous le sens du terme) sont constructives, alors c'est le prix à payer pour progresser ou ne pas s'endormir sur ses lauriers! Et donc, en ce qui concerne ton texte, voici les miennes.
Je ne suis pas un adepte de la fantasy, mes seules lectures en la matière s'étant bornées au Seigneur des Anneaux et à deux ou trois sagas. Je ne peux donc pas apporter de commentaires sur le fond, à une exception près : pour une fois, il n'est pas question d'entrée de jeu d'elfes, trolls et autres êtres typiques de ce genre, et ça fait du bien. Il y a bien un dragon, mais celui-ci est un peu spécial, et donc oui, comme on dit, ça le fait.
Par contre, en ce qui concerne la fin, j'ai eu un peu de mal à faire la relation avec le début. Au niveau chronologique, ce début est-il avant ou après la fin du texte...?
Pour ce qui est de la forme, j'ai déjà pas mal commenté dans mes messages précédents, je n'ai donc pas grand-chose à ajouter. D'ailleurs, pendant que j'y pense, je te glisse un petit truc d'écriture : même s'ils paraissent inévitables, évite autant que possible les verbes dans certains, car ils sont un peu comme les adjectifs, ils alourdissent un texte. Par exemple, la formule " Quand ils arrivèrent..." peut très bien être remplacée par "A leur arrivée...". De même, les adverbes et participes-présents ralentissent la lecture, et cassent donc le rythme. A éviter donc comme la peste (ou alors avec modération)! Et du coup, ça fait 2 trucs d'écriture...
Bon, je reprends où j'en étais.
A la lecture de ton texte, on devine que tu débutes. Attention, cela ne signifie pas que tu es mauvaise. Simplement il y a certaines erreurs de jeunesse (je parle de jeunesse de l'écriture, pas de la tienne) qui apparaissent et que, le temps passant, tu finiras par voir toi aussi. Tu as déjà conscience que quelque chose cloche ; à mon avis, cela signifie que ton esprit devient un peu plus critique, cherche à s'améliorer, et c'est donc une très bonne chose.
Déjà, tu as su surmonter ta peur (ou ta timidité) de nous monter tes écrits, et ce n'est pas rien, surtout que tu fais cela avec une humilité presque touchante. Donc tu vois, ce n'est pas plus dur que cela, et les membres de ce forum ne sont pas là pour "casser de l'auteur". Par la suite, tu verras, sans dire qu'on y prend goût, on apprécie de dévoiler de nouveaux textes, même si on éprouve toujours une certaine appréhension. Les lecteurs vont-ils aimer ? Que vont-ils en dire ? Quelles erreurs ai-je commises ? etc. Certes, on est parfois déçu, notamment lorsqu'on pense un texte excellent et que les autres le trouvent ennuyeux, plat... mauvais Mais bon, si les critiques (dans tous le sens du terme) sont constructives, alors c'est le prix à payer pour progresser ou ne pas s'endormir sur ses lauriers! Et donc, en ce qui concerne ton texte, voici les miennes.
Je ne suis pas un adepte de la fantasy, mes seules lectures en la matière s'étant bornées au Seigneur des Anneaux et à deux ou trois sagas. Je ne peux donc pas apporter de commentaires sur le fond, à une exception près : pour une fois, il n'est pas question d'entrée de jeu d'elfes, trolls et autres êtres typiques de ce genre, et ça fait du bien. Il y a bien un dragon, mais celui-ci est un peu spécial, et donc oui, comme on dit, ça le fait.
Par contre, en ce qui concerne la fin, j'ai eu un peu de mal à faire la relation avec le début. Au niveau chronologique, ce début est-il avant ou après la fin du texte...?
Pour ce qui est de la forme, j'ai déjà pas mal commenté dans mes messages précédents, je n'ai donc pas grand-chose à ajouter. D'ailleurs, pendant que j'y pense, je te glisse un petit truc d'écriture : même s'ils paraissent inévitables, évite autant que possible les verbes dans certains, car ils sont un peu comme les adjectifs, ils alourdissent un texte. Par exemple, la formule " Quand ils arrivèrent..." peut très bien être remplacée par "A leur arrivée...". De même, les adverbes et participes-présents ralentissent la lecture, et cassent donc le rythme. A éviter donc comme la peste (ou alors avec modération)! Et du coup, ça fait 2 trucs d'écriture...
Bon, je reprends où j'en étais.
A la lecture de ton texte, on devine que tu débutes. Attention, cela ne signifie pas que tu es mauvaise. Simplement il y a certaines erreurs de jeunesse (je parle de jeunesse de l'écriture, pas de la tienne) qui apparaissent et que, le temps passant, tu finiras par voir toi aussi. Tu as déjà conscience que quelque chose cloche ; à mon avis, cela signifie que ton esprit devient un peu plus critique, cherche à s'améliorer, et c'est donc une très bonne chose.
Demi-Tour- Date d'inscription : 13/09/2011
Age : 51
Re: La Quête d'Idril
Salut !
Tout d'abord, merci pour ton commentaire super constructif, ça me fait super plaisir .
Je vais reprendre tout ce que tu m'as dit, donc, et je vais essayer de retravailler le texte pour changer les points négatifs.
C'est vrai que j'écris depuis pas très longtemps et c'est comme dans tout, on s'améliore avec le temps et les conseils ! Donc je vais tout suivre à la lettre (ou presque ) pour changer ce qui ne va pas.
En y repensant, tu as complètement raison, mes phrases sont lourdes à cause de toutes ces tournures qui les alourdissent. Je m'en étais pas rendue compte en écrivant, et puis j'ai toujours peur que mon texte devienne incompréhensible, du coup je mets trois tonnes d'adjectifs... Pas bien.
Pour ce qui concerne la chose qui clochait dans mon texte, je me doutais que ça avait un rapport avec la lourdeur ou les passages pas très clairs.
Pour la fin du texte, j'ai cru comprendre, en rassemblant tous les avis, que ce n'était pas trop compréhensible, donc je vais revoir ça.
En tout cas merci beaucoup à toi (et aux autres aussi hein ) d'avoir donné vos avis/conseils/critiques, ça me touche ! (N'importe quoi moi, on va pas se mettre à s'émouvoir pour un rien quand même ! )
Bref ! Je refais ça tout de suite et j'essaie de poster d'ici ce soir.
(Je pars en vacances cette nuit, oui pour la première semaine de la rentrée, je sais c'est pas bien... Et je serais en Espagne, donc je risque d'avoir un peu de mal à me connecter la journée ! J'aurais mon ordi le soir, donc je ne vous oublierais pas, promis )
Bon allez, j'édite le post et je vous montre les retouches des points présentés plus haut. (Je sais pas si ça se voit beaucoup, je peut le refaire s'il le faut. ) Avec une petite suite,
La jeune Ulméra fixait le ciel qui râlait dans un grondement rauque. Des gouttes de pluie inondèrent petit à petit son visage. Elle savait qu’elles tombaient sur sa peau, mais ne les sentaient pas. Suspendue à cette branche qui menaçait de s’effondrer, elle examina le cadre horrifique qui lui faisait face, ainsi que chaque arbre qui brûlait au loin. Des ruines, des armures empilées, des cadavres sans vie gisant au milieu des décombres qu’elle venait de traverser.
Idril passa une main dans ses cheveux roux et regarda la scène. Se jetant en bas de son arbre, elle s’avança au milieu du carnage. Ses pieds écrasaient les os, les faisant craquer dans un bruit sourd. Elle savait qu’elle marchait sur les dépouilles du peuple qu’elle avait massacré mais ne sentait rien sous la corne de ses pieds.
Le visage levé vers les ruines d’une citadelle, la jeune femme ramassa une épée et l’observa. Dans son esprit se mêlaient peur et incompréhension. Malgré tout, au fond d’elle-même, elle se sentait satisfaite et repue. Elle continua d’avancer au milieu des rues détruites puis essaya de se souvenir. Rien. Le néant. Juste cette sensation de bien-être, cette puissance qui l’avait transportée, l’amenant à saccager toute une armée.
Elle avait connu le bonheur un jour, dans sa vie passée. Elle se souvenait encore des rayons du soleil caressant sa peau, de l’herbe qui chatouillait ses pieds et de l’odeur sucrée des Champs d’Emalion. Elle se rappelait avoir ri, sourit, dansé des heures et des heures jusqu’à en perdre haleine, ainsi que la première fois où elle avait saisi une épée dans ses doigts. Elle avait effleuré la béatitude puis flâné toute la nuit dans la forêt, en saisissant l’allégresse des beaux jours à pleines dents.
Mais à présent, tout cela était terminé. Il ne restait de sa beauté d’avant qu’un corps et une âme épuisée ainsi qu’une volonté anéantie. « Je dois le tuer. » Idril leva la main au ciel, cette carcasse d’épée entre les doigts. Son regard se posa alors sur son avant-bras ; sa peau, auparavant lisse et d’une teinte dorée, s’était colorée d’un bleu glacial. Ses muscles se dessinaient sous un épiderme marqué de cicatrices et ses doigts s’étaient émaciés, à tel point qu’on aurait même pu croire qu’elle avait perdu sa peau.
L’Ulméra expira doucement en s’asseyant sur les restes d’une pierre. « Personne ne comprend. Je crois... Je crois que je suis morte. » La jeune fille baissa le regard et toucha sa peau. Elle ne sentit rien. Pas même une pression, pas même un tressaillement. Elle effleura la lame, les sourcils froncés. Elle ne sentit rien. Pas même la matière lisse et froide du métal, pas même le tranchant qui entailla son doigt. Elle regarda le sang s’écouler doucement, et un liquide rouge foncé qui virait au noir en sortit à flots. Au bout de quelques secondes,, la plaie commença à se refermer et laissa sur son membre une fine coupure en guise de souvenir.
Idril ferma les yeux. Elle se sentait perdue, faible et affamée. Son esprit vagabondait dans des endroits qu’elle ne connaissait pas, dans des sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressentis. Soudainement, elle perdit toute sensation, elle ne savait plus si elle tombait, si elle volait ou si elle était immobile. Elle se sentait juste se perdre dans les méandres de la mort. Le froid l’envahit à nouveau, la poussant à lutter contre cette douleur qu’elle ne ressentait pas. Elle chercha à crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
La jeune fille s’abandonna alors, un sourire attristé aux lèvres, et replongea dans un de ses souvenirs. Ce fut dans la peine et la douleur qu’elle retrouva ce champ de bataille parsemé de corps éteins et de violence, des troupes avachies derrière des remparts de fortune, et un ennemi toujours plus puissant. Une brume obscure recouvrait la plaine, en semant chaos et destruction. Elle arrivait trop tard, la bataille était perdue. Les Shasins allaient prendre possession de l’Ulmérie et son peuple allait être asservi, si ce n’est tué puis dévoré.
Elle ne pouvait pas laisser faire une telle chose. La peur et le chagrin l’empoignèrent, violentant sa raison, ce qui la força à réagir. Dans l’intrépidité de sa jeunesse, elle fonça tête baissée dans le piège qu’on lui tendait à bras ouverts. Elle s’élança face à son ennemi et lorsqu’elle fut perdue au milieu du brouillard, la jeune femme déploya ses ailes. Une vague de lumière parcourut la plaine, éclairant les ténèbres qui s’avançaient toujours plus de la Capitale.
Idril s’envola, et grâce à ses pouvoirs incomparables, elle se transforma, petit à petit. Son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes de rapace percèrent ses doigts. Elle se souvint que ce jour-là, elle fut fière de son acte. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple, pour le bien de l’Ulmérie. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon, et la créature disparut, formant une poudre invisible. Sous le coucher du soleil, la jeune fille bloqua les forces du Mal, les forçant à se ranger et à laisser son peuple en paix.
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Sa mort approchait, et son geste resterait gravé à tout jamais dans l’histoire de l’Ulmérie. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. Ce fut une tragédie, et en même temps un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage. Idril était morte pour sauver son peuple.
Mais il manquait une partie, un morceau de l’histoire qu’on avait découpé et sans lequel la suite de ses mémoires n’avait plus aucun sens. La jeune femme finit par se réveiller quelques jours suivant sa mort. Sous une forme plus ou moins humaine, plus ou moins puissante. A cet instant, son souvenir se dessina plus clairement. A son réveil, tout semblait identique aux jours précédents. A l’exception d’une chose : son corps fut alimenté d’une soif inassouvie depuis des siècles, une soif qui lui implorait de tuer, toujours plus de monde, toujours plus de villages.
Dans son esprit, elle se remémora tous ces crimes qui lui avaient apporté de la satisfaction. Mais aussi de cette seconde dans laquelle son désir de sang revenait et la tourmentait jusqu’à ce qu’elle craque de nouveau. C’est ainsi que son souvenir s’estompa, la raccrochant ainsi au présent. Elle était prisonnière de ce cercle vicieux qui la contrôlait, l’incitant à décimer des armées et des peuples entiers afin d’assouvir ses pulsions meurtrières.
Etait-elle morte ? Elle n’en savait rien, c’est ce qu’elle aurait dû être après tout. Idril était étalée sur le sol. La pierre paraissait chaude à côté de son corps gelé et ses paupières closes. Elle n’avait trouvé de réponse à sa question et n’avait toujours pas découvert cette pièce du puzzle manquante. Son corps épuisé refusa de se relever, malgré le fait qu’il ne ressentait qu’une fatigue passagère. Les ruines qui l’entouraient s’effondrèrent lorsque son poing vint entrer en collision avec le sol. L’impact secoua les roches et les renversa.
Idril se tourna difficilement sur le dos et posa son regard dans le ciel. Son visage innocent barbouillé de sang laissait ressortir ses yeux d’un gris profond. Une couleur qui s’accordait parfaitement à l’ambiance sinistre des vestiges de la cité. La puissance qui s’émanait de la jeune fille la fit frissonner. Elle se rappela de l’image qu’elle avait eue lorsqu’elle avait aperçu le front baigné dans la noirceur des ténèbres. La peur. Juste la peur et l’insolence de vouloir vaincre le Mal et d’être un héros. Puis elle se compara à ce brouillard terrifiant. Elle-même était devenue un monstre, ne pouvant s’empêcher de semer la mort là où elle posait les pieds.
Sa peau bleutée laissait apparaître ses veines, et son corps se remplit de haine. Comment elle, Princesse d’Ulmérie, avait-elle pu sombrer dans la démence ? Pourquoi avait-elle cédé à cette atrocité ? Elle imagina alors sa famille, sûrement endeuillée, à mille lieues de penser que leur fille était devenue une femme corrompue par l’animosité de la mort.
Idril se leva, puis les yeux remplis de larmes, elle donna un coup dans un mur encore à demi debout qui se trouvait derrière elle. Le ciel tonna, et la pluie tomba. Le souffle court, elle s’appuya sur les ruines. Puis tout à coup, comme à chaque fois, et pour l’éternité, ses démons s’éveillèrent. Sa puissance s’anima et elle serra les doigts. La jeune fille laissa un cri s’échapper qui résonna contre les parois détruites. Elle n’avait pas mal non, elle n’avait plus mal. Seulement son cœur se déchirait, chaque fois qu’elle pensait à la souffrance qu’elle faisait subir à ces personnes innocentes.
Elle se voyait comme un monstre, comme une menace que l’on devait détruire. C’est ainsi que la Princesse qu’elle avait été aurait vu une créature pareille à la sienne. Elle ferma les yeux et se redressa, fébrile. Ses iris changèrent en une couleur sombre, un bordeaux violacé entouré d’une peau balafrée. La jeune fille hocha la tête et hurla « Mais Idril ! Tu n’es plus une Princesse ! Regardes-toi ! » Puis sa voix tressaillit pour éclater en sanglots.
Tout d'abord, merci pour ton commentaire super constructif, ça me fait super plaisir .
Je vais reprendre tout ce que tu m'as dit, donc, et je vais essayer de retravailler le texte pour changer les points négatifs.
C'est vrai que j'écris depuis pas très longtemps et c'est comme dans tout, on s'améliore avec le temps et les conseils ! Donc je vais tout suivre à la lettre (ou presque ) pour changer ce qui ne va pas.
En y repensant, tu as complètement raison, mes phrases sont lourdes à cause de toutes ces tournures qui les alourdissent. Je m'en étais pas rendue compte en écrivant, et puis j'ai toujours peur que mon texte devienne incompréhensible, du coup je mets trois tonnes d'adjectifs... Pas bien.
Pour ce qui concerne la chose qui clochait dans mon texte, je me doutais que ça avait un rapport avec la lourdeur ou les passages pas très clairs.
Pour la fin du texte, j'ai cru comprendre, en rassemblant tous les avis, que ce n'était pas trop compréhensible, donc je vais revoir ça.
En tout cas merci beaucoup à toi (et aux autres aussi hein ) d'avoir donné vos avis/conseils/critiques, ça me touche ! (N'importe quoi moi, on va pas se mettre à s'émouvoir pour un rien quand même ! )
Bref ! Je refais ça tout de suite et j'essaie de poster d'ici ce soir.
(Je pars en vacances cette nuit, oui pour la première semaine de la rentrée, je sais c'est pas bien... Et je serais en Espagne, donc je risque d'avoir un peu de mal à me connecter la journée ! J'aurais mon ordi le soir, donc je ne vous oublierais pas, promis )
Bon allez, j'édite le post et je vous montre les retouches des points présentés plus haut. (Je sais pas si ça se voit beaucoup, je peut le refaire s'il le faut. ) Avec une petite suite,
La jeune Ulméra fixait le ciel qui râlait dans un grondement rauque. Des gouttes de pluie inondèrent petit à petit son visage. Elle savait qu’elles tombaient sur sa peau, mais ne les sentaient pas. Suspendue à cette branche qui menaçait de s’effondrer, elle examina le cadre horrifique qui lui faisait face, ainsi que chaque arbre qui brûlait au loin. Des ruines, des armures empilées, des cadavres sans vie gisant au milieu des décombres qu’elle venait de traverser.
Idril passa une main dans ses cheveux roux et regarda la scène. Se jetant en bas de son arbre, elle s’avança au milieu du carnage. Ses pieds écrasaient les os, les faisant craquer dans un bruit sourd. Elle savait qu’elle marchait sur les dépouilles du peuple qu’elle avait massacré mais ne sentait rien sous la corne de ses pieds.
Le visage levé vers les ruines d’une citadelle, la jeune femme ramassa une épée et l’observa. Dans son esprit se mêlaient peur et incompréhension. Malgré tout, au fond d’elle-même, elle se sentait satisfaite et repue. Elle continua d’avancer au milieu des rues détruites puis essaya de se souvenir. Rien. Le néant. Juste cette sensation de bien-être, cette puissance qui l’avait transportée, l’amenant à saccager toute une armée.
Elle avait connu le bonheur un jour, dans sa vie passée. Elle se souvenait encore des rayons du soleil caressant sa peau, de l’herbe qui chatouillait ses pieds et de l’odeur sucrée des Champs d’Emalion. Elle se rappelait avoir ri, sourit, dansé des heures et des heures jusqu’à en perdre haleine, ainsi que la première fois où elle avait saisi une épée dans ses doigts. Elle avait effleuré la béatitude puis flâné toute la nuit dans la forêt, en saisissant l’allégresse des beaux jours à pleines dents.
Mais à présent, tout cela était terminé. Il ne restait de sa beauté d’avant qu’un corps et une âme épuisée ainsi qu’une volonté anéantie. « Je dois le tuer. » Idril leva la main au ciel, cette carcasse d’épée entre les doigts. Son regard se posa alors sur son avant-bras ; sa peau, auparavant lisse et d’une teinte dorée, s’était colorée d’un bleu glacial. Ses muscles se dessinaient sous un épiderme marqué de cicatrices et ses doigts s’étaient émaciés, à tel point qu’on aurait même pu croire qu’elle avait perdu sa peau.
L’Ulméra expira doucement en s’asseyant sur les restes d’une pierre. « Personne ne comprend. Je crois... Je crois que je suis morte. » La jeune fille baissa le regard et toucha sa peau. Elle ne sentit rien. Pas même une pression, pas même un tressaillement. Elle effleura la lame, les sourcils froncés. Elle ne sentit rien. Pas même la matière lisse et froide du métal, pas même le tranchant qui entailla son doigt. Elle regarda le sang s’écouler doucement, et un liquide rouge foncé qui virait au noir en sortit à flots. Au bout de quelques secondes,, la plaie commença à se refermer et laissa sur son membre une fine coupure en guise de souvenir.
Idril ferma les yeux. Elle se sentait perdue, faible et affamée. Son esprit vagabondait dans des endroits qu’elle ne connaissait pas, dans des sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressentis. Soudainement, elle perdit toute sensation, elle ne savait plus si elle tombait, si elle volait ou si elle était immobile. Elle se sentait juste se perdre dans les méandres de la mort. Le froid l’envahit à nouveau, la poussant à lutter contre cette douleur qu’elle ne ressentait pas. Elle chercha à crier, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
La jeune fille s’abandonna alors, un sourire attristé aux lèvres, et replongea dans un de ses souvenirs. Ce fut dans la peine et la douleur qu’elle retrouva ce champ de bataille parsemé de corps éteins et de violence, des troupes avachies derrière des remparts de fortune, et un ennemi toujours plus puissant. Une brume obscure recouvrait la plaine, en semant chaos et destruction. Elle arrivait trop tard, la bataille était perdue. Les Shasins allaient prendre possession de l’Ulmérie et son peuple allait être asservi, si ce n’est tué puis dévoré.
Elle ne pouvait pas laisser faire une telle chose. La peur et le chagrin l’empoignèrent, violentant sa raison, ce qui la força à réagir. Dans l’intrépidité de sa jeunesse, elle fonça tête baissée dans le piège qu’on lui tendait à bras ouverts. Elle s’élança face à son ennemi et lorsqu’elle fut perdue au milieu du brouillard, la jeune femme déploya ses ailes. Une vague de lumière parcourut la plaine, éclairant les ténèbres qui s’avançaient toujours plus de la Capitale.
Idril s’envola, et grâce à ses pouvoirs incomparables, elle se transforma, petit à petit. Son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes de rapace percèrent ses doigts. Elle se souvint que ce jour-là, elle fut fière de son acte. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple, pour le bien de l’Ulmérie. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon, et la créature disparut, formant une poudre invisible. Sous le coucher du soleil, la jeune fille bloqua les forces du Mal, les forçant à se ranger et à laisser son peuple en paix.
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Sa mort approchait, et son geste resterait gravé à tout jamais dans l’histoire de l’Ulmérie. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. Ce fut une tragédie, et en même temps un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage. Idril était morte pour sauver son peuple.
Mais il manquait une partie, un morceau de l’histoire qu’on avait découpé et sans lequel la suite de ses mémoires n’avait plus aucun sens. La jeune femme finit par se réveiller quelques jours suivant sa mort. Sous une forme plus ou moins humaine, plus ou moins puissante. A cet instant, son souvenir se dessina plus clairement. A son réveil, tout semblait identique aux jours précédents. A l’exception d’une chose : son corps fut alimenté d’une soif inassouvie depuis des siècles, une soif qui lui implorait de tuer, toujours plus de monde, toujours plus de villages.
Dans son esprit, elle se remémora tous ces crimes qui lui avaient apporté de la satisfaction. Mais aussi de cette seconde dans laquelle son désir de sang revenait et la tourmentait jusqu’à ce qu’elle craque de nouveau. C’est ainsi que son souvenir s’estompa, la raccrochant ainsi au présent. Elle était prisonnière de ce cercle vicieux qui la contrôlait, l’incitant à décimer des armées et des peuples entiers afin d’assouvir ses pulsions meurtrières.
Etait-elle morte ? Elle n’en savait rien, c’est ce qu’elle aurait dû être après tout. Idril était étalée sur le sol. La pierre paraissait chaude à côté de son corps gelé et ses paupières closes. Elle n’avait trouvé de réponse à sa question et n’avait toujours pas découvert cette pièce du puzzle manquante. Son corps épuisé refusa de se relever, malgré le fait qu’il ne ressentait qu’une fatigue passagère. Les ruines qui l’entouraient s’effondrèrent lorsque son poing vint entrer en collision avec le sol. L’impact secoua les roches et les renversa.
Idril se tourna difficilement sur le dos et posa son regard dans le ciel. Son visage innocent barbouillé de sang laissait ressortir ses yeux d’un gris profond. Une couleur qui s’accordait parfaitement à l’ambiance sinistre des vestiges de la cité. La puissance qui s’émanait de la jeune fille la fit frissonner. Elle se rappela de l’image qu’elle avait eue lorsqu’elle avait aperçu le front baigné dans la noirceur des ténèbres. La peur. Juste la peur et l’insolence de vouloir vaincre le Mal et d’être un héros. Puis elle se compara à ce brouillard terrifiant. Elle-même était devenue un monstre, ne pouvant s’empêcher de semer la mort là où elle posait les pieds.
Sa peau bleutée laissait apparaître ses veines, et son corps se remplit de haine. Comment elle, Princesse d’Ulmérie, avait-elle pu sombrer dans la démence ? Pourquoi avait-elle cédé à cette atrocité ? Elle imagina alors sa famille, sûrement endeuillée, à mille lieues de penser que leur fille était devenue une femme corrompue par l’animosité de la mort.
Idril se leva, puis les yeux remplis de larmes, elle donna un coup dans un mur encore à demi debout qui se trouvait derrière elle. Le ciel tonna, et la pluie tomba. Le souffle court, elle s’appuya sur les ruines. Puis tout à coup, comme à chaque fois, et pour l’éternité, ses démons s’éveillèrent. Sa puissance s’anima et elle serra les doigts. La jeune fille laissa un cri s’échapper qui résonna contre les parois détruites. Elle n’avait pas mal non, elle n’avait plus mal. Seulement son cœur se déchirait, chaque fois qu’elle pensait à la souffrance qu’elle faisait subir à ces personnes innocentes.
Elle se voyait comme un monstre, comme une menace que l’on devait détruire. C’est ainsi que la Princesse qu’elle avait été aurait vu une créature pareille à la sienne. Elle ferma les yeux et se redressa, fébrile. Ses iris changèrent en une couleur sombre, un bordeaux violacé entouré d’une peau balafrée. La jeune fille hocha la tête et hurla « Mais Idril ! Tu n’es plus une Princesse ! Regardes-toi ! » Puis sa voix tressaillit pour éclater en sanglots.
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
Je suis jeune aussi, j'écris moins bien que toi et je fais plus de fautes d'orthographes donc je ne pourrais pas vraiment t'aider. De toute façon Demi-tour s'en est chargé.
Tout ce que je peux te dire, c'est que tu as un peu un style Homérique (As-tu déjà lu l'Illiade ou l'Odyssée ?)Tu as un style Homérique par l'abondance de détails et quelque utilisation d'hyperboles (exagerations).
J'ai une question sur Idril, est-ce que ce nom viendrai du livre de Tolkien : elfe aux cheveux d'or et aux pieds d'argent (j'ai cherché) ou des Chevaliers d'Emeraude : Lessien Idril, déesse fondatrice et femme d'abussos (ça je le sais par coeur ^^) ?
http://www.tolkiendil.com/encyclo/personnages/elfes/noldor/idril
Re: La Quête d'Idril
Salut (je réponds quelques lustres plus tard, je suis désolée, j'étais en vacances et internet ne marchait pas --')
Un style homérique, je chercherais. ;)J'ai déjà lu des extraits comme je faisais latin et grec au collège j'en ai lu quelques passages.
En fait Idril ça vient d'un site qui transformait son prénom en prénom elfique et Chloé ça donnait Idril, mais comme ça existe déjà je vais le changer, pour pas faire de plagiat ou quoi
Sinon je reviens avec une suite plutôt conséquente. :)J'ai bien avancé le soir quand je revenais du repas, de la plage et autre, du coup je suis contente j'ai bien continué !
Voila la suite corrigée. (Oui j'en ai plus mais elle n'est pas encore au point, notamment au niveau des adjectifs trop nombreux )
Lorsque les échos cessèrent de résonner au milieu des vestiges, Idril perçut des pas s’approcher. Les pierres s’éboulèrent et une petite fille se fraya un chemin dans les décombres. La Corrompue se tourna doucement, puis planta son regard dans celui de son invitée. Les traits de l’enfant s’étirèrent en voyant les iris flamboyants d’Idril, déformant son visage. Celle-ci lutta contre elle-même, contre cette puissance qui lui dictait de tuer ce corps sans défense.
La fillette s’approcha, des boucles blondes cascadant sur ses épaules. Idril serra un poing pendant que sa main libérée se remplissait de puissance. Ses griffes commencèrent à s’esquisser, mais l’enfant continuait de s’avancer. La peau de la jeune femme fut bientôt couverte de veines obscures et une flamme commença à brûler entre ses doigts. Allait-elle se laisser emporter ? Allait-elle exterminer cet enfant tel un monstre, un véritable démon sans pitié ? Idril sentit des larmes lui monter aux yeux. Le ciel se couvrit, laissant l’obscurité s’abattre dans le temple.
La blonde était seulement à quelques mètres, ignorant tout de ce qui pouvait lui arriver. Ignorant sûrement que la femme qui lui faisait face avait tué sa famille. Ignorant certainement qu’elle allait mourir si elle commettait l’erreur de toucher la peau brûlante de la Corrompue. La petite fille marchait toujours vers Idril, celle-ci combattant ses démons intérieurement. Ses yeux avaient déjà dû se colorer d’une teinte dorée, mélangée à du rouge sanguinaire, sa peau striée de rayures et ses griffes prêtes à tuer qui auraient dû effrayer la fillette. Pourtant, celle-ci tendait maintenant la main vers la jeune femme.
Un pas en arrière, puis deux, et Idril commença à reculer rapidement, laissant l’enfant au milieu des ruines pendant qu’elle s’enfuyait lâchement. Elle entendit des sanglots, puis remarqua que le petit corps s’était écroulé. « Princesse d’Ulmérie... » Pensa-elle. « Monstre corrompu et sans valeur... » Puis elle ferma les yeux et avança. « Tue ce démon Princesse, ne le laisse pas tuer davantage d’innocents ! » Les paupières closes, elle tenta vainement de vaincre ses tourments.
Un style homérique, je chercherais. ;)J'ai déjà lu des extraits comme je faisais latin et grec au collège j'en ai lu quelques passages.
En fait Idril ça vient d'un site qui transformait son prénom en prénom elfique et Chloé ça donnait Idril, mais comme ça existe déjà je vais le changer, pour pas faire de plagiat ou quoi
Sinon je reviens avec une suite plutôt conséquente. :)J'ai bien avancé le soir quand je revenais du repas, de la plage et autre, du coup je suis contente j'ai bien continué !
Voila la suite corrigée. (Oui j'en ai plus mais elle n'est pas encore au point, notamment au niveau des adjectifs trop nombreux )
Lorsque les échos cessèrent de résonner au milieu des vestiges, Idril perçut des pas s’approcher. Les pierres s’éboulèrent et une petite fille se fraya un chemin dans les décombres. La Corrompue se tourna doucement, puis planta son regard dans celui de son invitée. Les traits de l’enfant s’étirèrent en voyant les iris flamboyants d’Idril, déformant son visage. Celle-ci lutta contre elle-même, contre cette puissance qui lui dictait de tuer ce corps sans défense.
La fillette s’approcha, des boucles blondes cascadant sur ses épaules. Idril serra un poing pendant que sa main libérée se remplissait de puissance. Ses griffes commencèrent à s’esquisser, mais l’enfant continuait de s’avancer. La peau de la jeune femme fut bientôt couverte de veines obscures et une flamme commença à brûler entre ses doigts. Allait-elle se laisser emporter ? Allait-elle exterminer cet enfant tel un monstre, un véritable démon sans pitié ? Idril sentit des larmes lui monter aux yeux. Le ciel se couvrit, laissant l’obscurité s’abattre dans le temple.
La blonde était seulement à quelques mètres, ignorant tout de ce qui pouvait lui arriver. Ignorant sûrement que la femme qui lui faisait face avait tué sa famille. Ignorant certainement qu’elle allait mourir si elle commettait l’erreur de toucher la peau brûlante de la Corrompue. La petite fille marchait toujours vers Idril, celle-ci combattant ses démons intérieurement. Ses yeux avaient déjà dû se colorer d’une teinte dorée, mélangée à du rouge sanguinaire, sa peau striée de rayures et ses griffes prêtes à tuer qui auraient dû effrayer la fillette. Pourtant, celle-ci tendait maintenant la main vers la jeune femme.
Un pas en arrière, puis deux, et Idril commença à reculer rapidement, laissant l’enfant au milieu des ruines pendant qu’elle s’enfuyait lâchement. Elle entendit des sanglots, puis remarqua que le petit corps s’était écroulé. « Princesse d’Ulmérie... » Pensa-elle. « Monstre corrompu et sans valeur... » Puis elle ferma les yeux et avança. « Tue ce démon Princesse, ne le laisse pas tuer davantage d’innocents ! » Les paupières closes, elle tenta vainement de vaincre ses tourments.
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
écrire aussi bien à 15 ans, franchement ça m'épate. C'est propre, y'a vraiment pas grand chose à redire. Enfin si quand même, mais de toute façon je peux pas m'attarder sur les détails pour l'instant. Et puis je vais passer directement à ce qui est le plus intéressant.
T'écris bien, mais je trouve que ça manque un peu de style. C'est ça qu'il faut que tu essaies de trouver, je pense. Ton style. C'est un peu trop lisse, trop plat, trop fade ; tant la manière de raconter ton histoire que ta manière de l'écrire. Par exemple le fait de poser des questions d'un point de vue omniscient, ça fait un peu l'intervention du narrateur à la fin d'un dessin animé, quand l'épisode se finit en plein cliffhanger. ça me laisse comme un arrière goût de ridicule.
Ensuite, tu te tiens trop à la description visuelle. Pour plonger le lecteur dans ton monde, il faut littéralement le plonger. La description visuelle reste trop superficielle. Il y a aussi les odeurs, le goût, les sensations du personnage, les sons... Pas tout en même temps, mais ce sont des pistes. Il faut que ton univers son crédible, que ça fourmille de petites choses qui font qu'on sent que c'est réel, que c'est pas que de l'encre. Le diable est dans les détails. Il faut que tu forces le lecteur à penser à ce qu'il n'imagine pas spontanément, et c'est ça qui va faire que l'immersion sera forte ou non. Et ça, ça passe par de la description autre que visuelle.
Au passage, si tu adoptes un point de vue interne (ce qui à l'air d'être le cas, à part les questions nazes), il faut y aller plus franchement, que le lecteur se sente presque dans la peau de ton personnage.
ça c'était plutôt pour le côté écriture. Ensuite pour le côté histoire/narration. Je vais être un peu dur, mais je me suis ennuyé. J'ai lu sans vraiment lire, parce que t'as pas réussi à m'accrocher. Le style y a une part, comme je l'ai dit, mais il n'y a pas que ça.
D'abord, il y a booooocoup (oui je sais ça s'écrit pas comme ça) trop d'information. Dès le départ tu m'as planté. On arrive sur un roman (c'est sensé être un roman, hein ?), et direct tu m'envoies la biographie de la fille, tout en restant complètement flou ; nan. Un roman faut prendre le temps. Ce qui fait l'émotion est le plaisir, c'est l'attachement qu'on porte au personnage. On apprécie réellement un roman qu'à partir du moment où on connait bien les personnages. Là ta gonzesse on la connait pas, on s'en fout de pourquoi elle arrivée là (enfin moins en tout cas je m'en tape). Ce qui est important c'est ce qui se passe sur le moment, tout de suite. Sa biographie t'auras le temps de la ressortir plus tard, au fur et à mesure que ton histoire avancera. Et surtout aux moments opportuns. Ne jamais oublier la pertinence de la narration.
Surtout que c'est le début. Le début c'est primordial, parce que c'est ce qui fait que le lecteur va lire ton roman ou non. Il faut accrocher tout de suite. là ça va trop vite, il y a trop d'informations qui sont inutiles pour le moment, et en plus au début je calais rien : entre ce qui s'était passé avant et ce qui se passait maintenant j'étais paumé (et ouais, le problème quand on colle du passé dans une narration au passé et qu'on fout tout à l'imparfait/passé simple).
Après pour ce qui est du scenario en lui-même, ça sonne un peu jeune, quand même. Oui, c'est très magie, avec plein d'effets spéciaux (j'me comprend). C'est pas tellement mon truc. C'est pas du tout un reproche, pour le coup c'est vraiment une question de goût. Mais bon je lirai la suite, je suis très ouvert. La preuve, je lis encore des chairs de poule, comme quoi.
J'espère que tu trouveras deux ou trois trucs qui t'aideront, sinon c'est pas grave, c'est jamais que mon avis ;)Mais encore une fois c'est déjà pas mal du tout. Après faut être exigent pour obtenir encore mieux^^
Désolé pour les fautes, mais j'ai la flem' de me relire. C'est qu'il commence à se faire tard.
T'écris bien, mais je trouve que ça manque un peu de style. C'est ça qu'il faut que tu essaies de trouver, je pense. Ton style. C'est un peu trop lisse, trop plat, trop fade ; tant la manière de raconter ton histoire que ta manière de l'écrire. Par exemple le fait de poser des questions d'un point de vue omniscient, ça fait un peu l'intervention du narrateur à la fin d'un dessin animé, quand l'épisode se finit en plein cliffhanger. ça me laisse comme un arrière goût de ridicule.
Ensuite, tu te tiens trop à la description visuelle. Pour plonger le lecteur dans ton monde, il faut littéralement le plonger. La description visuelle reste trop superficielle. Il y a aussi les odeurs, le goût, les sensations du personnage, les sons... Pas tout en même temps, mais ce sont des pistes. Il faut que ton univers son crédible, que ça fourmille de petites choses qui font qu'on sent que c'est réel, que c'est pas que de l'encre. Le diable est dans les détails. Il faut que tu forces le lecteur à penser à ce qu'il n'imagine pas spontanément, et c'est ça qui va faire que l'immersion sera forte ou non. Et ça, ça passe par de la description autre que visuelle.
Au passage, si tu adoptes un point de vue interne (ce qui à l'air d'être le cas, à part les questions nazes), il faut y aller plus franchement, que le lecteur se sente presque dans la peau de ton personnage.
ça c'était plutôt pour le côté écriture. Ensuite pour le côté histoire/narration. Je vais être un peu dur, mais je me suis ennuyé. J'ai lu sans vraiment lire, parce que t'as pas réussi à m'accrocher. Le style y a une part, comme je l'ai dit, mais il n'y a pas que ça.
D'abord, il y a booooocoup (oui je sais ça s'écrit pas comme ça) trop d'information. Dès le départ tu m'as planté. On arrive sur un roman (c'est sensé être un roman, hein ?), et direct tu m'envoies la biographie de la fille, tout en restant complètement flou ; nan. Un roman faut prendre le temps. Ce qui fait l'émotion est le plaisir, c'est l'attachement qu'on porte au personnage. On apprécie réellement un roman qu'à partir du moment où on connait bien les personnages. Là ta gonzesse on la connait pas, on s'en fout de pourquoi elle arrivée là (enfin moins en tout cas je m'en tape). Ce qui est important c'est ce qui se passe sur le moment, tout de suite. Sa biographie t'auras le temps de la ressortir plus tard, au fur et à mesure que ton histoire avancera. Et surtout aux moments opportuns. Ne jamais oublier la pertinence de la narration.
Surtout que c'est le début. Le début c'est primordial, parce que c'est ce qui fait que le lecteur va lire ton roman ou non. Il faut accrocher tout de suite. là ça va trop vite, il y a trop d'informations qui sont inutiles pour le moment, et en plus au début je calais rien : entre ce qui s'était passé avant et ce qui se passait maintenant j'étais paumé (et ouais, le problème quand on colle du passé dans une narration au passé et qu'on fout tout à l'imparfait/passé simple).
Après pour ce qui est du scenario en lui-même, ça sonne un peu jeune, quand même. Oui, c'est très magie, avec plein d'effets spéciaux (j'me comprend). C'est pas tellement mon truc. C'est pas du tout un reproche, pour le coup c'est vraiment une question de goût. Mais bon je lirai la suite, je suis très ouvert. La preuve, je lis encore des chairs de poule, comme quoi.
J'espère que tu trouveras deux ou trois trucs qui t'aideront, sinon c'est pas grave, c'est jamais que mon avis ;)Mais encore une fois c'est déjà pas mal du tout. Après faut être exigent pour obtenir encore mieux^^
Désolé pour les fautes, mais j'ai la flem' de me relire. C'est qu'il commence à se faire tard.
Le Boiteux- Date d'inscription : 15/11/2013
Age : 33
Localisation : Picardie
Re: La Quête d'Idril
Merci beaucoup pour ton commentaire, en effet je viens de voir pour les questions et ça m'a fait rire. x)
En fait pour la présentation du personnage je comprends pas juste une petite chose : tu me dis que je dois la présenter au fur et à mesure de l'histoire, et après tu dis qu'on ne la connait pas et qu'on s'en fout. Du coup, je dois faire comment, la présenter tout de suite ou pas du tout ? (C'est compliqué ça )
Le style, en fait, ma prof de français m'avait déjà dit y'a un moment que je devais trouver mon style, le truc c'est que j'y arrive pas. O.o Je ne sais pas quoi rajouter...
Les descriptions ça risque pas de faire trop si je dois rajouter les autres sens (odeur, sons tout ça) ?
Oui la magie j'aime bien. :3 En fait ça vient sûrement du fait que j'ai toujours aimé les histoires du genre Harry Potter, Percy Jackson entre autre. C'est peut être ça le soucis.
En tout cas merci beaucoup à toi ! T'inquiète pas on te comprend, moi le soir j'écris des phrases qui sont pas francaises, c'est encore pire. x)
Pour ce qui est de cette histoire, je vais la mettre en pause je crois, parce que j'ai une autre idée qui me trotte dans la tête, alors du coup je vais surement ouvrir un nouveau sujet pour la montrer. Peut être que je continuerais un peu ce début de roman mais c'est pas sur, j'ai du mal à la continuer... :/
En fait pour la présentation du personnage je comprends pas juste une petite chose : tu me dis que je dois la présenter au fur et à mesure de l'histoire, et après tu dis qu'on ne la connait pas et qu'on s'en fout. Du coup, je dois faire comment, la présenter tout de suite ou pas du tout ? (C'est compliqué ça )
Le style, en fait, ma prof de français m'avait déjà dit y'a un moment que je devais trouver mon style, le truc c'est que j'y arrive pas. O.o Je ne sais pas quoi rajouter...
Les descriptions ça risque pas de faire trop si je dois rajouter les autres sens (odeur, sons tout ça) ?
Oui la magie j'aime bien. :3 En fait ça vient sûrement du fait que j'ai toujours aimé les histoires du genre Harry Potter, Percy Jackson entre autre. C'est peut être ça le soucis.
En tout cas merci beaucoup à toi ! T'inquiète pas on te comprend, moi le soir j'écris des phrases qui sont pas francaises, c'est encore pire. x)
Pour ce qui est de cette histoire, je vais la mettre en pause je crois, parce que j'ai une autre idée qui me trotte dans la tête, alors du coup je vais surement ouvrir un nouveau sujet pour la montrer. Peut être que je continuerais un peu ce début de roman mais c'est pas sur, j'ai du mal à la continuer... :/
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
En parti, je suis d'accord avec les propos de Le Boiteux. Tu écris fort bien pour ton âge (je ne prétendrai jamais avoir si bien écris lorsque j'avais 15 ans, ce serait un effroyable mensonge) et on prend plaisir à lire ce que tu racontes.
Seulement, il est vrai, il n'y a pas beaucoup d'immersion. Même le moment pendant lequel elle se transforme pour sauver son peuple d'une menace terrible ne m'est pas apparu, alors qu'on sent que tu essaies de faire ce qu'il faut pour. Je ne sais pas, peut-être faudrait-il davantages de précisions, d'émotions, à dire vrai !
"Le roman moderne est le moyen privilégié du tragique de l'homme", disait Malraux. Et on sent que cette scène pourrait être effroyablement tragique. Du sacrifice ne résulte que la naissance d'un être d'une telle cruauté, d'une telle horreur, qu'il est capable de tout détruire, de tout tuer. Il faut que tu fasses ressentir au lecteur ce tragique, cette fatalité terrible qui vient d'avoir lieu. Ce que j'essaie difficilement de te faire comprendre, c'est qu'on ne ressent pas assez les douleurs de tes personnages. Pourtant, "il n'y a qu'un seul sujet de roman : l'existence de l'homme dans la cité", disait Caillois, et on sent qu'il s'agit du but que tu veux atteindre. On sent qu'Idril veut se libérer des carcans que la Cité a établi !
Comme c'est déjà si bien écrit, il ne te manque que le style et l'émotion (douleur et persévérance seront des deux meilleurs amis !!!)
Je ne sais pas si ce que je vais te dire va t'aider, mais le style ne se cherche pas, il se trouve. Et encore, je ne suis pas certain qu'il se trouve. Certaines personnes me disent que j'ai un style particulier, pourtant je ne m'aperçois même pas de ce que je fais : j'écris, je laisse aller la plume. Il faut, j'imagine, que tu ressentes ton texte, et tout viendra.
Pour ce qui est de la description, il ne faut pas que ce soit d'un bloc. Il faut que tu dises parfois ce qu'elle sent, l'odeur autour d'elle, ou à d'autres moments, ce qu'elle voit, si c'est plus intéressant. Des paragraphes entiers de roman jouent parfois sur le seul odorat. Lis, tu trouveras comment faire.
Je n'ai aucun mal avec la magie, c'est aussi dans ces mondes que je progresse, alors tout ce que tu racontes me plaît également. Comme dit Le Boiteux, c'est une question de goût.
Je pense que Le Boiteux veut dire qu'il préférerait un incipit in media res. C'est-à-dire, qui commence sur les chapeaux de roue, entraînant le lecteur dans son sillage. Il n'est pas simple d'accrocher un lecteur dans une description de caractère. Après, certains romanciers le font, d'autres non. C'est un choix.
J'espère que cette explication t'aura éclairé, parce que je n'en suis pas certain ^^
Seulement, il est vrai, il n'y a pas beaucoup d'immersion. Même le moment pendant lequel elle se transforme pour sauver son peuple d'une menace terrible ne m'est pas apparu, alors qu'on sent que tu essaies de faire ce qu'il faut pour. Je ne sais pas, peut-être faudrait-il davantages de précisions, d'émotions, à dire vrai !
"Le roman moderne est le moyen privilégié du tragique de l'homme", disait Malraux. Et on sent que cette scène pourrait être effroyablement tragique. Du sacrifice ne résulte que la naissance d'un être d'une telle cruauté, d'une telle horreur, qu'il est capable de tout détruire, de tout tuer. Il faut que tu fasses ressentir au lecteur ce tragique, cette fatalité terrible qui vient d'avoir lieu. Ce que j'essaie difficilement de te faire comprendre, c'est qu'on ne ressent pas assez les douleurs de tes personnages. Pourtant, "il n'y a qu'un seul sujet de roman : l'existence de l'homme dans la cité", disait Caillois, et on sent qu'il s'agit du but que tu veux atteindre. On sent qu'Idril veut se libérer des carcans que la Cité a établi !
Comme c'est déjà si bien écrit, il ne te manque que le style et l'émotion (douleur et persévérance seront des deux meilleurs amis !!!)
Je ne sais pas si ce que je vais te dire va t'aider, mais le style ne se cherche pas, il se trouve. Et encore, je ne suis pas certain qu'il se trouve. Certaines personnes me disent que j'ai un style particulier, pourtant je ne m'aperçois même pas de ce que je fais : j'écris, je laisse aller la plume. Il faut, j'imagine, que tu ressentes ton texte, et tout viendra.
Pour ce qui est de la description, il ne faut pas que ce soit d'un bloc. Il faut que tu dises parfois ce qu'elle sent, l'odeur autour d'elle, ou à d'autres moments, ce qu'elle voit, si c'est plus intéressant. Des paragraphes entiers de roman jouent parfois sur le seul odorat. Lis, tu trouveras comment faire.
Je n'ai aucun mal avec la magie, c'est aussi dans ces mondes que je progresse, alors tout ce que tu racontes me plaît également. Comme dit Le Boiteux, c'est une question de goût.
Je pense que Le Boiteux veut dire qu'il préférerait un incipit in media res. C'est-à-dire, qui commence sur les chapeaux de roue, entraînant le lecteur dans son sillage. Il n'est pas simple d'accrocher un lecteur dans une description de caractère. Après, certains romanciers le font, d'autres non. C'est un choix.
J'espère que cette explication t'aura éclairé, parce que je n'en suis pas certain ^^
Re: La Quête d'Idril
Pour le personnage, ce que je veux dire, c'est que raconter son histoire d'entrée jeu c'est pas forcément intéressant. Justement, ce qui est intéressant avec les personnages c'est de les découvrir au fur et à mesure, découvrir leurs zones d'ombres.
Ce que je voulais dire, c'est qu'avant de connaitre le passé d'un personnage, il faut déjà le connaitre tel qu'il est maintenant. Là tu as une scène de fin du monde, un personnage qui m'as l'air assez belliqueux, et un combat dont on sait pas trop le pourquoi du comment. Insister sur ça pour le moment ce serait déjà pas mal. Insiste sur l'atmosphère chaotique, sur les émotions qui secouent ton personnage sur le moment, sur son côté noir et cruel. Ralenti l'action sur la bataille, développe plus. Peut-être un petit dialogue entre les deux ne serait pas superflu.
Les descriptions ne sont pas chiantes quand elles sont bien faites et bien intégrées. C'est difficile, mais c'est ce qui fait toute la différence. Après certains aiment les descriptions à foison, d'autres non. Je pense que la bonne description est celle qui retranscrit l'atmosphère que tu veux donner et que le lecteur ne voit pas passer. Tu veux avoir un pavé descriptif qui passe tout seul, et quelques lignes qui sont pénibles.
Après c'est comme ça que je vois les choses, t'es pas obligée d'être d'accord ;)La lecture c'est comme tout : il y a de tout et des lecteurs pour tout. L'important c'est qu'à la fin ton travail te plaise (ou te déplaise le moins possible, en tout cas). Avec nos avis on ne fait que te montrer ce qui nous gêne, ce qui nous déplait, ce qui peut être amélioré, mais ça n'engage que nous. Tu choisis ce qui te semble pertinent.
Pour le style, ce que je voulais surtout dire, c'est que c'est beaucoup trop cliché de la fantasy. Beaucoup trop. ça me fait penser à la façon dont on raconte un conte à un enfant avant qu'il aille se coucher, si tu vois ce que je veux dire. Le style c'est la personnalité, tu le trouveras au fur et à mesure. Mais il faut que tu essaies raconter à ta façon.
Ce que je voulais dire, c'est qu'avant de connaitre le passé d'un personnage, il faut déjà le connaitre tel qu'il est maintenant. Là tu as une scène de fin du monde, un personnage qui m'as l'air assez belliqueux, et un combat dont on sait pas trop le pourquoi du comment. Insister sur ça pour le moment ce serait déjà pas mal. Insiste sur l'atmosphère chaotique, sur les émotions qui secouent ton personnage sur le moment, sur son côté noir et cruel. Ralenti l'action sur la bataille, développe plus. Peut-être un petit dialogue entre les deux ne serait pas superflu.
Les descriptions ne sont pas chiantes quand elles sont bien faites et bien intégrées. C'est difficile, mais c'est ce qui fait toute la différence. Après certains aiment les descriptions à foison, d'autres non. Je pense que la bonne description est celle qui retranscrit l'atmosphère que tu veux donner et que le lecteur ne voit pas passer. Tu veux avoir un pavé descriptif qui passe tout seul, et quelques lignes qui sont pénibles.
Après c'est comme ça que je vois les choses, t'es pas obligée d'être d'accord ;)La lecture c'est comme tout : il y a de tout et des lecteurs pour tout. L'important c'est qu'à la fin ton travail te plaise (ou te déplaise le moins possible, en tout cas). Avec nos avis on ne fait que te montrer ce qui nous gêne, ce qui nous déplait, ce qui peut être amélioré, mais ça n'engage que nous. Tu choisis ce qui te semble pertinent.
Pour le style, ce que je voulais surtout dire, c'est que c'est beaucoup trop cliché de la fantasy. Beaucoup trop. ça me fait penser à la façon dont on raconte un conte à un enfant avant qu'il aille se coucher, si tu vois ce que je veux dire. Le style c'est la personnalité, tu le trouveras au fur et à mesure. Mais il faut que tu essaies raconter à ta façon.
Le Boiteux- Date d'inscription : 15/11/2013
Age : 33
Localisation : Picardie
Re: La Quête d'Idril
Tu n'es pas du tout obligé de changer le nom de ton héroïne, il est très bien !
À propos des sentiments de ton personnages et de l'immersion du lecteur je te conseil une saga, si tu n'as pas envie de tout lire je te retaperai les passages qui peuvent t'aider. Il s'agit des Chevaliers D'Emeraude d'Anne Robillard. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai lu les 12 tomes au moins 4 fois ou si c'est juste que j'idolâtre cette histoire, mais parfois je pleure, parfois je sourit. J'essaye de me mettre à la place d'un chevalier quand il doit prendre une décision, je me demande ce qui vas se passer quand un personnage important meur, et je tourne la page ! C'est très important que le lecteur se croit témoin de ce qui se passe dans ton livre.
Par exemple hier, je lisait un passage ou une apprentie rodeuse avait peur car Le Rvisseur de Minuit était dans sa chambre. Malheureusement, j'ai du m'endormir avant de finir ce passage et en m'endormant j'avais un peu peur ! Comme si j'étais Maddie, qui dormait dans une auberge miteuse avec le Ravisseur de Minuit à mes côtés. C'est aussi ça qui fait que le lecteure se sent à l'aise. (Là je donne des conseilles de bouffeuse de livres, je sais.)
Bref, excuse les fautes d'orthographe. C'est juste un conseil comme ça. Je ne peux pas te dire VRAIMENT comment arranger ton écriture, je peux juste te conseiller de lire, lire et re-relire !
À propos des sentiments de ton personnages et de l'immersion du lecteur je te conseil une saga, si tu n'as pas envie de tout lire je te retaperai les passages qui peuvent t'aider. Il s'agit des Chevaliers D'Emeraude d'Anne Robillard. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai lu les 12 tomes au moins 4 fois ou si c'est juste que j'idolâtre cette histoire, mais parfois je pleure, parfois je sourit. J'essaye de me mettre à la place d'un chevalier quand il doit prendre une décision, je me demande ce qui vas se passer quand un personnage important meur, et je tourne la page ! C'est très important que le lecteur se croit témoin de ce qui se passe dans ton livre.
Par exemple hier, je lisait un passage ou une apprentie rodeuse avait peur car Le Rvisseur de Minuit était dans sa chambre. Malheureusement, j'ai du m'endormir avant de finir ce passage et en m'endormant j'avais un peu peur ! Comme si j'étais Maddie, qui dormait dans une auberge miteuse avec le Ravisseur de Minuit à mes côtés. C'est aussi ça qui fait que le lecteure se sent à l'aise. (Là je donne des conseilles de bouffeuse de livres, je sais.)
Bref, excuse les fautes d'orthographe. C'est juste un conseil comme ça. Je ne peux pas te dire VRAIMENT comment arranger ton écriture, je peux juste te conseiller de lire, lire et re-relire !
Re: La Quête d'Idril
Le Sombre Minuit -> Si je comprends bien, je devrais insister sur la scène de la bataille, développer ses sentiments et essayer de faire passer une émotion à travers sa douleur, sa peine et sa haine non ?
Le Boiteux -> Tu penses aussi que je dois appuyer sur la scène de la bataille... Le truc c'est que Demi-Tour m'avait dit que j'utilisais trop d'adjectifs mais en comparaison, dans les romans c'est très décrit, et je n'arrive pas à faire l’intermédiaire, ou c'est trop, ou pas assez...
Ne t'en fais pas, je prends toutes les critiques et les avis, j'écris pour les autres avant d'écrire pour moi. Je ne vois pas l'intérêt que j'aurais à poster ici si je ne prenais pas en compte les avis des autres.
Emera -> Ok pour le nom, j'espère juste que ce n'est pas considéré comme plagiat en fait. :/
On m'a souvent parlé de cette saga mais j'ai déjà acheté tous les Eragon récemment et je ne peux plus, du coup, racheter de nouveaux livres... Mais il parait que l'histoire est géniale, j'en ai souvent entendu parler !
Je vois, mais c'est pas facile de retranscrire ce que je ressens moi-même pour que les autres comprennent la même chose. En fait j'ai plus l'impression de barber les gens ou de les forcer à s'imaginer quelque chose qu'ils ne veulent pas forcément imaginer (je sais pas si c'est français ça x) )
Bref, en tout cas merci beaucoup beaucoup beaucoup à vous trois ! Pour mon style je vais essayer de plus me laisser aller en écrivant, peut être que ça donnera quelque chose... En tout cas merci pour vos conseils/avis/critiques ca me fait plaisir.
Je vais sûrement corriger les débuts de l'histoire, du coup, peut être que ça me motivera à continuer. Je poste ça dès que j'ai recopié mon devoir de physique (satanés cours... )
Le Boiteux -> Tu penses aussi que je dois appuyer sur la scène de la bataille... Le truc c'est que Demi-Tour m'avait dit que j'utilisais trop d'adjectifs mais en comparaison, dans les romans c'est très décrit, et je n'arrive pas à faire l’intermédiaire, ou c'est trop, ou pas assez...
Ne t'en fais pas, je prends toutes les critiques et les avis, j'écris pour les autres avant d'écrire pour moi. Je ne vois pas l'intérêt que j'aurais à poster ici si je ne prenais pas en compte les avis des autres.
Emera -> Ok pour le nom, j'espère juste que ce n'est pas considéré comme plagiat en fait. :/
On m'a souvent parlé de cette saga mais j'ai déjà acheté tous les Eragon récemment et je ne peux plus, du coup, racheter de nouveaux livres... Mais il parait que l'histoire est géniale, j'en ai souvent entendu parler !
Je vois, mais c'est pas facile de retranscrire ce que je ressens moi-même pour que les autres comprennent la même chose. En fait j'ai plus l'impression de barber les gens ou de les forcer à s'imaginer quelque chose qu'ils ne veulent pas forcément imaginer (je sais pas si c'est français ça x) )
Bref, en tout cas merci beaucoup beaucoup beaucoup à vous trois ! Pour mon style je vais essayer de plus me laisser aller en écrivant, peut être que ça donnera quelque chose... En tout cas merci pour vos conseils/avis/critiques ca me fait plaisir.
Je vais sûrement corriger les débuts de l'histoire, du coup, peut être que ça me motivera à continuer. Je poste ça dès que j'ai recopié mon devoir de physique (satanés cours... )
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
Personnellement, pour répondre à ta question, il y a peu de temps j'ai écris tout une scène de bataille, et je crois avoir été plus dans les sentiments du personnage dans la bataille que dans ce qu'il fait explicitement.
À trop décrire, tu as raison, on perd le lecteur. Souvent, les lecteurs sautent les grandes descriptions pour aller vers les dialogues ou les batailles. Mais, à mon sens, ce ne sont pas ces deux derniers qui construisent le roman...
À décrire vraiment peu, on tombe dans l'excès inverse. Même Paris, Rome, ou toutes ces villes si connues, doivent être un minimum décrite. Mais il faut que tu trouves, à mon sens, la description que le personnage s'en fait, pas la tienne, ou celle de n'importe qui. Non, une description de rêve, de cauchemar, ésotérique ou non.
La bataille est un lieu où l'esprit devient :
- soit complètement instinctif et le personnage ne voit plus totalement.
- soit dans la rage et l'incompréhension, aux pleurs et aux désirs de paix.
- soit "youpi tralala, ce que tu veux".
Relis les scènes de bataille de Harry Potter, elles sont dans les plus descriptives et les plus compréhensibles qui soit !
À trop décrire, tu as raison, on perd le lecteur. Souvent, les lecteurs sautent les grandes descriptions pour aller vers les dialogues ou les batailles. Mais, à mon sens, ce ne sont pas ces deux derniers qui construisent le roman...
À décrire vraiment peu, on tombe dans l'excès inverse. Même Paris, Rome, ou toutes ces villes si connues, doivent être un minimum décrite. Mais il faut que tu trouves, à mon sens, la description que le personnage s'en fait, pas la tienne, ou celle de n'importe qui. Non, une description de rêve, de cauchemar, ésotérique ou non.
La bataille est un lieu où l'esprit devient :
- soit complètement instinctif et le personnage ne voit plus totalement.
- soit dans la rage et l'incompréhension, aux pleurs et aux désirs de paix.
- soit "youpi tralala, ce que tu veux".
Relis les scènes de bataille de Harry Potter, elles sont dans les plus descriptives et les plus compréhensibles qui soit !
Re: La Quête d'Idril
Merci beaucoup ! Bon, alors, j'ai changé la scène et je l'ai développée (peut-être trop ...?) Et du coup ça donne ça :
Idril s’envola et utilisa sa magie pour s’enfermer dans un cocon lumineux. Une fois à l’abri, elle ferma les paupières. Une douleur aiguë l’empoigna pendant que ses yeux se remplissaient de larmes. Elle sentit un liquide froid lécher sa peau, rendant son corps insensible. Les Shasins s’arrêtèrent et observèrent la boule de lumière confuse qui flottait au-dessus du magma ténébreux. La bataille semblait en pause, chaque camp retenant son souffle en attendant l’issue de cette transformation.
Idril se concentra puis son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes de rapace percèrent ses doigts. Une sensation atroce parcourait ses muscles, et des écailles poisseuses recouvrirent son visage. Au fond d’elle-même, elle se félicita de son courage ; pas par vanité, non, mais car elle savait bien qu’elle allait mourir, et qu’elle n’en avait pas peur. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple et pour le bien de l’Ulmérie. Et c’est en évaluant l’ampleur de sa puissance qu’Idril poussa encore plus sa transformation. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon. C’est à cet instant qu’elle comprit qu’elle ne pourrait plus jamais retourner en arrière.
« Je ne vais pas pleurer. » Se dit-elle en fronçant les sourcils.
La lumière qui jaillissait de sa puissance s’estompa afin de dévoiler sa nouvelle forme. Elle baissa le regard vers son corps, mélange de sable de cuirasse pourpre. Au sol, les yeux des soldats se dirigeaient tous vers leur grande Princesse. Ils étaient à la fois admiratifs et effrayés. Idril ne savait qu’en penser. Elle distingua au loin la horde des Shasins. Ce fut en les apercevant qu’un souvenir rejaillit ; Les bras chaleureux de sa mère qui l’enlaçaient avant de se coucher. Cette sensation qu’elle n’avait jamais pu remplacer, ce bonheur que les Shasins lui avaient volé. Elle se rappela des berceuses qu’elle lui chantait pour qu’elle s’endorme, et se remémora la douceur de sa voix. Une mélodie refit surface...
Elle se concentra puis disparut dans une explosion arénacée. Idril se souvint avoir tranché l’air pour retomber au beau milieu des troupes ennemies, saccageant ainsi la plupart des démons qui l‘entourait. « Une vie en échange de chaque fleur posée sur la tombe de ma mère. » Pensa-elle.
Lorsque le plus gros de l’armée fut éradiquée, il ne resta que quelques faibles guerriers qui trouvèrent la mort, tués par ses compatriotes. Idril se sentit soudainement pleine de vie, heureuse que tout soit terminé. Elle discerna alors une présence néfaste l’entourer. Une force qu’elle connaissait par cœur, une force qui l’avait fait cauchemarder pendant des années, une force qui avait déchaîné en elle, pour la première fois, un chagrin et une colère ineffable. Arseth, celui qui avait détruit son enfance et volé la vie de sa mère.
Un désir de vengeance enflamma le corps et l’esprit d’Idril lorsqu’elle distingua un ricanement qui avait traversé le champ de bataille. Elle se tourna violemment vers le bout de l’abattoir. Se dressait alors au loin une silhouette presque humaine hormis sa carrure imposante couverte d’une brume floue qui entourait un visage cruel orné de deux iris rouges flamboyant.
-Idril... Comment va ta mère ? Cracha le démon en étirant ses lèvres en un rictus moqueur.
-Je prendrais plaisir à assister à ton agonie Arseth. Et ça, je te le jure au nom de mon peuple. Grinça-elle alors, la haine mordant sa poitrine.
A cet instant, Idril s’éclipsa dans la nuit qui commençait à tomber et combattit avec ferveur ce démon qu’elle rêvait tant de tuer. Elle prit plaisir, comme elle l’avait dit, à déchaîner son pouvoir sur lui, quitte à recevoir des coups en échange. Une lame transperça sa patte gauche et entailla son ventre. Du sang, couleur or, s’échappait de ses plaies pendant qu’elle tentait de toucher son adversaire. Celui-ci tomba d’épuisement, après deux heures de combat, et Idril embrocha Arseth sur une de ses griffes.
La mort rôdait dans la plaine et Idril gronda en expirant difficilement. La fatigue s’empara d’elle pendant qu’elle sombrait dans la tristesse. Au final, tuer Arseth ne lui avait ni rendu sa mère, ni apaisé sa soif de vengeance.
-Maman...
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Sa mort approchait, et son geste resterait gravé à tout jamais dans l’histoire de l’Ulmérie. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. La dernière chose qu’elle entendit, si ses souvenirs étaient bons, c’était le rire de sa mère qui résonnait dans les couloirs du Palais de Kinarel. Ce fut une tragédie et à la fois un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage. Idril était morte pour sauver son peuple, et elle en était toujours aussi fière.
Idril s’envola et utilisa sa magie pour s’enfermer dans un cocon lumineux. Une fois à l’abri, elle ferma les paupières. Une douleur aiguë l’empoigna pendant que ses yeux se remplissaient de larmes. Elle sentit un liquide froid lécher sa peau, rendant son corps insensible. Les Shasins s’arrêtèrent et observèrent la boule de lumière confuse qui flottait au-dessus du magma ténébreux. La bataille semblait en pause, chaque camp retenant son souffle en attendant l’issue de cette transformation.
Idril se concentra puis son corps s’agrandit, s’élança et muta. De grandes pattes remplacèrent bientôt ses jambes et des griffes de rapace percèrent ses doigts. Une sensation atroce parcourait ses muscles, et des écailles poisseuses recouvrirent son visage. Au fond d’elle-même, elle se félicita de son courage ; pas par vanité, non, mais car elle savait bien qu’elle allait mourir, et qu’elle n’en avait pas peur. La jeune fille se sacrifiait, pour son peuple et pour le bien de l’Ulmérie. Et c’est en évaluant l’ampleur de sa puissance qu’Idril poussa encore plus sa transformation. Bientôt son visage fut remplacé par celui d’un dragon. C’est à cet instant qu’elle comprit qu’elle ne pourrait plus jamais retourner en arrière.
« Je ne vais pas pleurer. » Se dit-elle en fronçant les sourcils.
La lumière qui jaillissait de sa puissance s’estompa afin de dévoiler sa nouvelle forme. Elle baissa le regard vers son corps, mélange de sable de cuirasse pourpre. Au sol, les yeux des soldats se dirigeaient tous vers leur grande Princesse. Ils étaient à la fois admiratifs et effrayés. Idril ne savait qu’en penser. Elle distingua au loin la horde des Shasins. Ce fut en les apercevant qu’un souvenir rejaillit ; Les bras chaleureux de sa mère qui l’enlaçaient avant de se coucher. Cette sensation qu’elle n’avait jamais pu remplacer, ce bonheur que les Shasins lui avaient volé. Elle se rappela des berceuses qu’elle lui chantait pour qu’elle s’endorme, et se remémora la douceur de sa voix. Une mélodie refit surface...
Ma princesse endort toi...
Fais d’agréables rêves d’amour
Je resterais avec toi,
Pour toujours...
Son cœur se brisa et sa colère se déchaîna soudainement, emportant tout sur son passage. Sa douceur, sa bonté, sa clémence. Elle sentit une partie d’elle-même qui disparaissait, la haine se développant en elle pour la remplacer. Elle se concentra puis disparut dans une explosion arénacée. Idril se souvint avoir tranché l’air pour retomber au beau milieu des troupes ennemies, saccageant ainsi la plupart des démons qui l‘entourait. « Une vie en échange de chaque fleur posée sur la tombe de ma mère. » Pensa-elle.
Lorsque le plus gros de l’armée fut éradiquée, il ne resta que quelques faibles guerriers qui trouvèrent la mort, tués par ses compatriotes. Idril se sentit soudainement pleine de vie, heureuse que tout soit terminé. Elle discerna alors une présence néfaste l’entourer. Une force qu’elle connaissait par cœur, une force qui l’avait fait cauchemarder pendant des années, une force qui avait déchaîné en elle, pour la première fois, un chagrin et une colère ineffable. Arseth, celui qui avait détruit son enfance et volé la vie de sa mère.
Un désir de vengeance enflamma le corps et l’esprit d’Idril lorsqu’elle distingua un ricanement qui avait traversé le champ de bataille. Elle se tourna violemment vers le bout de l’abattoir. Se dressait alors au loin une silhouette presque humaine hormis sa carrure imposante couverte d’une brume floue qui entourait un visage cruel orné de deux iris rouges flamboyant.
-Idril... Comment va ta mère ? Cracha le démon en étirant ses lèvres en un rictus moqueur.
-Je prendrais plaisir à assister à ton agonie Arseth. Et ça, je te le jure au nom de mon peuple. Grinça-elle alors, la haine mordant sa poitrine.
A cet instant, Idril s’éclipsa dans la nuit qui commençait à tomber et combattit avec ferveur ce démon qu’elle rêvait tant de tuer. Elle prit plaisir, comme elle l’avait dit, à déchaîner son pouvoir sur lui, quitte à recevoir des coups en échange. Une lame transperça sa patte gauche et entailla son ventre. Du sang, couleur or, s’échappait de ses plaies pendant qu’elle tentait de toucher son adversaire. Celui-ci tomba d’épuisement, après deux heures de combat, et Idril embrocha Arseth sur une de ses griffes.
La mort rôdait dans la plaine et Idril gronda en expirant difficilement. La fatigue s’empara d’elle pendant qu’elle sombrait dans la tristesse. Au final, tuer Arseth ne lui avait ni rendu sa mère, ni apaisé sa soif de vengeance.
-Maman...
Puis, dans le vent qui venait de se lever, le corps de l’immense bête s’effondra. Sa mort approchait, et son geste resterait gravé à tout jamais dans l’histoire de l’Ulmérie. Les soldats accoururent et les prêtres firent tout leur possible. Mais les yeux du dragon s’éteignirent, et avec eux s’envola l’âme de la Sauveuse. La dernière chose qu’elle entendit, si ses souvenirs étaient bons, c’était le rire de sa mère qui résonnait dans les couloirs du Palais de Kinarel. Ce fut une tragédie et à la fois un jour de fête. Le peuple Ulmérien chanta et dansa toute la nuit autour du corps du dragon, en hommage à son acte de courage. Idril était morte pour sauver son peuple, et elle en était toujours aussi fière.
Caelys- Date d'inscription : 07/05/2014
Age : 25
Localisation : Lorraine
Re: La Quête d'Idril
Bon, tu as déjà reçu une foultitude de commentaires, notamment sur la forme (Demi-Tour s'est vraiment attelé à la tâche de correcteur avec zèle !).
Et je suis d'accord avec l'avis général : tu écris très bien pour une ado de 15 ans ! Il y a quelques maladresses, mais elles sont très faciles à rattraper. De toute manière, il faut souvent peaufiner son texte 3, 4, 5 fois avant qu'il soit fluide.
Certain ont estimé que tu donnais trop d'informations d'un coup, ou bien que tu perdais le lecteur en le parachutant directement dans une scène, sans commencer gentiment par le début de l'action. Personnellement, j'aime beaucoup cette façon d'attaquer les choses ! J'aime quand je commence à lire un bouquin et que je ne comprends pas la moitié des références et qu'elles se dévoilent ensuite petit à petit. J'adore me dire "ah oui ! on a déjà entendu parlé de ça au début mais je ne savais pas ce que c'était !". C'est souvent le cas dans les livre de science fiction, je trouve que ça tient en halène.
Pour les curieux, "L'Espace de la Révélation" d'Alastair Reynolds est tout à fait dans cette veine là. Il faut parfois attendre la moitié du roman pour comprendre certaines informations.
Bref, donc, moi j'approuve cette entrée en matière ! J'ajouterais également que j'aime la précision des descriptions (en évitant les infos inutiles que certains ont déjà mis en lumière). Personnellement, j'ai visualisé la scène sans difficulté : les ruines sur fond de ciel d'orage, le champ de bataille plein de cadavres. J'y ai même vue une forêt en lisière, avec des arbres sans feuilles... enfin, je suis partie loin.
J'ai également trouvé qu'on était efficacement envahi par les pensées et sentiments du personnage. La narration est onirique, on flotte avec l'héroïne dans le brouillard qui semble l'habiter.
En résumé, j'aime beaucoup le fond et la forme, et pour les détails stylistiques, on t'a déjà rebattu les oreilles de conseils !
En ce qui concerne le nom du personnage, je ne peux qu'aimer ! En effet, la capitale de l'un des Royaumes du monde que j'ai imaginé se comme Idril également... Je n'avais jamais entendu ce nom là avant, je crois. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !
Et je suis d'accord avec l'avis général : tu écris très bien pour une ado de 15 ans ! Il y a quelques maladresses, mais elles sont très faciles à rattraper. De toute manière, il faut souvent peaufiner son texte 3, 4, 5 fois avant qu'il soit fluide.
Certain ont estimé que tu donnais trop d'informations d'un coup, ou bien que tu perdais le lecteur en le parachutant directement dans une scène, sans commencer gentiment par le début de l'action. Personnellement, j'aime beaucoup cette façon d'attaquer les choses ! J'aime quand je commence à lire un bouquin et que je ne comprends pas la moitié des références et qu'elles se dévoilent ensuite petit à petit. J'adore me dire "ah oui ! on a déjà entendu parlé de ça au début mais je ne savais pas ce que c'était !". C'est souvent le cas dans les livre de science fiction, je trouve que ça tient en halène.
Pour les curieux, "L'Espace de la Révélation" d'Alastair Reynolds est tout à fait dans cette veine là. Il faut parfois attendre la moitié du roman pour comprendre certaines informations.
Bref, donc, moi j'approuve cette entrée en matière ! J'ajouterais également que j'aime la précision des descriptions (en évitant les infos inutiles que certains ont déjà mis en lumière). Personnellement, j'ai visualisé la scène sans difficulté : les ruines sur fond de ciel d'orage, le champ de bataille plein de cadavres. J'y ai même vue une forêt en lisière, avec des arbres sans feuilles... enfin, je suis partie loin.
J'ai également trouvé qu'on était efficacement envahi par les pensées et sentiments du personnage. La narration est onirique, on flotte avec l'héroïne dans le brouillard qui semble l'habiter.
En résumé, j'aime beaucoup le fond et la forme, et pour les détails stylistiques, on t'a déjà rebattu les oreilles de conseils !
En ce qui concerne le nom du personnage, je ne peux qu'aimer ! En effet, la capitale de l'un des Royaumes du monde que j'ai imaginé se comme Idril également... Je n'avais jamais entendu ce nom là avant, je crois. Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !
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