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Sheïlys - Roman en cours d'écriture

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Sheïlys - Roman en cours d'écriture Empty Sheïlys - Roman en cours d'écriture

Message par Sheïlys Ven 10 Fév - 19:04

Bonjour tout le monde,

Cela fait un moment que j'écris et j'aimerai obtenir quelques avis sur mon histoire. Je ne compte pas la publier, simplement j'aimerai m'améliorer. N'hésitez donc pas à commenter, critiquer ou dire clairement ce que vous en pensez. Je vous demanderai juste d'être indulgents, je ne suis pas écrivaine Embarassed
Les titres de chansons entre crochet peuvent être écoutés en même que vous lisez si vous le voulez.



Il faisait chaud, l’air était sec et un vent infatigable soufflait sans cesse tandis qu’un soleil écrasant asséchait tout ce qu’il pouvait. Le sol poussiéreux et l’austérité des lieux n’avait pas réussi à décourager les premiers Vagabonds de s’arrêter ici et d’y fonder la capitale Sud de notre Empire. Malgré le climat rude qu’on lui connaissait, la ville grouillait de vie. Les ruelles étaient grandes et spacieuses, pavées avec soin, ce qui permettait aux commerçants d’installer terrasses et étalages sans gêner la circulation qui se faisait dense. Le dallage était fait de telle sorte que le sol n’étouffait pas, ce qui permettait aux plantes de pousser librement dans les recoins ombragés de la ville. C’était une cité très importante dans l’Empire et un grand pôle commercial. On y trouvait toutes les richesses possibles et imaginables. Si quelque chose pouvait s’acheter, soyez sûr que vous la trouverait ici. Mais Ganode n’était pas connue que pour ces seules richesses. On y trouvait également les meilleures sources thermales naturelles, qui s’écoulaient sans interruption tout au long de l’année, et dont les canalisations souterraines permettaient de rafraichir l’eau et d’alimenter la ville. Des bassins avaient été aménagés çà et là dans les quartiers riches, ainsi que de grands jardins exotiques. Les bâtiments, recouverts de chaux, possédaient une architecture aérienne, donnant à la ville une grâce et une solidité à toute épreuve. Ils étaient conçus pour résister aux secousses qui assaillaient la ville lorsque la Reine Terre se mettait en colère. Ici c’était chose commune, et tout le monde en avait l’habitude.
Une jeune personne encapuchonnée d’une grande cape noire déambulait dans cette belle ville. L’été battait son plein, et beaucoup se retournèrent sous son passage, se demandant comment cet homme faisait pour ne pas suffoquer sous ces vêtements. Mais personne n’osa l’apostropher, car sous cette cape pouvait se cacher n’importe quel voyou, et de leur avis, seul un voyou se cacherai de la sorte en plein été. Un sourire fugace étira ses lèvres. Bien niait celui qui croit échapper au regard des autres en se cachant à tout prix.
         Il finit par interpeller un passant.
-          Dis-moi, mon garçon, quelle est la meilleure auberge dans le coin ?
Le bambin, d’abord méfiant, finit par accepter de le renseigner après avoir obtenu une pièce. Il réfléchit un instant en se grattant le sommet du crâne avant de répondre :
-      Depuis que Loupiot a fermé, c’est la taverne du Chien Boiteux la moins miteuse m’sieur !
Il lui indiqua la route avant de reprendre la sienne.
L’individu entra alors dans ladite taverne, et souffla discrètement en sentant l’odeur âcre de la sueur qui empestait les lieux. Il observa l’ameublement, de qualité acceptable, composé d’une dizaine de tables rayées et de simples tabourets. Les portes battantes de l’entrée donnaient sur une terrasse qui surplombait la rue, et l’unique fenêtre provenait du mur séparant l’arrière-cour de la salle.  Il se glissa vers le comptoir, qui se trouvait sur sa droite, et n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’un homme téméraire l’interpella, désignant sa tenue.
-         Et m’sieur, vous n’êtes pas d’ici vous, ça se voit à vos fringues, y a que les gens du Sud pour pas avoir chaud avec ça !
Sa voix, plutôt grave, fit rire les badauds de la salle, visiblement d’accords avec lui. Un étranger est toujours un pigeon à prendre.
-          Vous n’auriez pas besoin d’un guide par hasard ?
Il soupira pour lui-même. Il en avait marre de perdre son temps. Il inspira lentement et vérifia que son fin masque de tissus était toujours en place. Il lui permettait de modifier sa voix en gardant le visage toujours dissimulé.
-    Dis-moi l’ami, as-tu déjà entendu parler d’un dénommé Démone ? demanda-t-il en prenant un fort accent du Sud.
Le silence se fit aussitôt dans la salle. Il se retourna, les coudes appuyés sur le rebord du comptoir. L’homme qui lui avait parlé était en réalité plus jeune que sa voix ne le laissait supposer. Il était blond et portait une chemise blanche devenue jaunâtre avec le temps. Il ne lui laissa pas le temps de répondre et tourna la tête vers le comptoir.
-         Taverniers, aurais-tu une chambre de disponible pour trois nuits ?
-        Oui mon gars, mais je ne veux pas de grabuges dans mon établissement, et encore moins de malédiction. C’est clair ?
-         Limpide.
Un sourire malicieux étira ses lèvres. Il fit voler sa cape de manière théâtrale autour de lui, pris les clefs que lui tendant le tenancier et grimpa les escaliers quatre à quatre. Lorsqu’il ne fut plus visible, un homme demanda au jeune à la voix grave :
-      On fait quoi de lui ‘Toni ? On le détrousse comme les autres touristes ou pas ?
-      Bien sûr que oui. Il ne sait pas de quoi il parle. Cependant vaut mieux vérifier qu’il soit seul. Il reste trois nuits, c’est ça ? Alors on le détroussera la deuxième.
Sur ce il sortit de l’établissement sous l’œil mauvais du tenancier, se frottant les mains d’un air avide, suivit de cinq hommes.
 
         Le lendemain matin, l’homme en cape n’était toujours pas sorti de sa chambre qu’un autre étranger encapuchonné fit son apparition. Le même bandit que la veille lui fit la même offre qu’à l’autre voyageur avec sans aucun doute la même intention de le détrousser de son argent.
         L’homme soupira. Il jeta un bref coup d’œil à son interlocuteur, tout en s’avançant vers le bar. D’un geste mille fois répété il entrouvrit légèrement sa cape, laissant loisir au détrousseur d’admirer le manche de son épée, ainsi que le blason imprimé sur le fourreau. Cela suffit pour qu’il reconnaisse un des membres de la Famille Royale. Abandonnant alors toute idée de le voler il s’approchant néanmoins de lui, faisant comme s’il n’avait rien vu. Il parla alors d’un ton bas, que seul lui et l’homme en noir pouvait entendre, comme s’il concluait une bonne affaire, afin de ne pas éveiller les soupçons des autres.
-         Il n’est pas très prudent de Votre part de venir traîner ici, Votre Majesté, argua prudemment le bandit.
L’homme se commanda un verre à boire.
-         Le jour où j’aurais besoin de votre avis, Ferguson, je vous le ferai savoir.
Celui-ci avala sa salive. La voix qui s’adressait à lui était d’une monotonie à mettre les gens mal à l’aise.
-         Il y a un Usurpateur, ici, Votre Altesse. Il a également mentionné Démone.
L’homme ne réagit pas. Son visage dissimulé n’exprimait aucune émotion. L’autre était de plus en plus inquiet de l’indifférence de son interlocuteur. Après un long silence, il répondit, toujours de cette même voix blasée.
-         Depuis quand est-il arrivé ?
-    Hier dans l’après-midi mon Seigneur. Il a pris une chambre et n’en ai toujours pas ressortit.
A ces mots ils entendirent les marches de l’escalier craquer et virent une silhouette apparaître. Elle ne parut pas remarquer leur présence et s’installa à une table, dos au mur et face à l’entrée.
-         Faut-il l’arrêter Votre Majesté ?
-         Tu connais la loi Fergus’.
Celui-ci hocha la tête et partit s’assoir à la table de l’Usurpateur avant qu’il n’ait pu ajouter le moindre mot. Il finit son verre d’un trait et marmonna dans sa barbe.
-         Crétin.
Il se joignit alors à leur table, face à leur cible. Celle-ci parut se raidir à sa vue, mais elle ne fit aucun commentaire.
-       Alors comme ça tu oses usurper l’identité de notre Suzerain ? commença Ferguson d’un ton suffisant.
-         Ferme-la Fergus’, ordonna l’intéressé d’un ton acide. L’autre parut surpris. Ils burent tous deux une gorgée des verres qu’ils avaient commandés et il reprit :
-         Qui es-tu, l’Usurpateur ? Cela fait un moment que tu traine dans Notre royaume. Nous t’avons laissé filé jusqu’à présent mais ta présence commence à me gêner. Surtout si tu commences à parler de Démone.
Il caressa son épée, comme s’il s’agissait d’un tic. L’autre le suivit du regard, comme un chat qui guette.
-         Vous m’avez laissé filé ? reprit-il d’un ton moqueur. Je crois plutôt que vous vous êtes montrés incapables de m’attraper ! Je suis d’ailleurs surpris de vous voir ici. Sa Majesté qui fait le déplacement en personne pour un vulgaire fantassin, quel honneur !
On sentait poindre l’amertume sous ses escarmouches. Le suzerain de raidit en l’entendant parler. Cette voix… était si sinistre. Tout comme la sienne. C’est alors qu’il remarqua : l’homme en face de lui l’imitait parfaitement. Il fronça les sourcils. Cela le déstabilisait plus qu’il n’aurait bien voulu se l’avouer. Mais autre chose clochait. Il avait utilisé de terme de « vulgaire fantassin ». C’est comme cela qu’il avait coutume d’appeler les voleurs. Il sentit une colère froide l’envahir. Sa voix devint encore plus grave. L’autre frissonna en l’entendant.
-      Tu m’espionne, avoue-le. Personne ne pourrait m’imiter aussi fidèlement sans m’avoir fréquenté.
-         Belle perspicacité votre Honneur, ricana l’Usurpateur. Ça vous énerve, pas vrai ? D’être dans l’incapacité de mettre un visage sur ma personne ? J’imagine votre frustration.
Il soupira de manière théâtrale.
-         Pauvre petit « J » ! dit-il d’un ton sans joie.
Le suzerain s’appelait Jaime. Il voulut lui saisir la nuque en un geste plein de violence mais il esquiva et retourna la table sur lui, assommant au passage le blondinet. Il courut vers les escaliers, suivit de près par l’autre. Lorsqu’ils entrèrent dans sa chambre, il se retourna et ordonna :
-         Pas bouger !
Le suzerain se retrouva alors avec le tronc figé. Il lui avait parlé comme s’il s’agissait d’un chien. Cela le mit dans une fureur noire.
-         Sale traitre de mage ! grogna-t-il, la mâchoire crispée.
-         Oh non votre Grandeur, vous faîtes erreur. Depuis le début.
-         Comment ça depuis le début ?
Il s’approcha de lui et lui saisit le bras. Quand les gardes entrèrent, ils avaient disparu.
 
 
Il ouvrit doucement les yeux, son crâne lui faisant atrocement mal. La magie. On avait utilisé la magie sur lui. Il referma les yeux. La lumière était trop douloureuse. Il sentit une main douce lui caresser les cheveux. Une main de femme. Il remarqua alors qu’il était allongé sur un matelas moelleux, et qu’il y avait peu de bruits. Il entendait le gargouillis timide d’un cours d’eau. Le soleil caressait doucement son visage et il faisait frais. Une douce odeur de lavande embaumait l’air. La femme près de lui se leva. Il entendit un bruit de vaisselle. Elle revint vers lui, lui soutint la tête et le fit boire. Il n’avait pas remarqué à quel point il était déshydraté avant que l’eau ne coule dans sa gorge.
-         Doucement, murmura une voix d’homme.
Cette voix. Jaime lui saisit alors le poignet et lui fit une clé de bras. Il ouvrit doucement les yeux, attentif à tout mouvement. Quand sa vision s’éclaircit et qu’il lui fut moins douloureux de voir il raffermit sa prise, et scruta son adversaire. Celui-ci poussa un grognement de douleur. C’était le mage de tout à l’heure. Il observa la main qu’il maintenait dans son dos. Une main de femme. Soudain il comprit. Abasourdit il relâcha un peu sa prise, suffisamment pour qu’elle le frappe et se libère. Il s’affala sur le matelas sous le coup, sa vision redevenue trouble, et sentit, plus qu’il ne vit, le poids de son corps assis sur le sien, l’empêchant de bouger. Il vit de nouveau nettement et essaya de la frapper, mais elle bloqua ses bras de manière efficace. Elle avait beaucoup de force. Penchée comme elle l’était au-dessus de lui il tenta le tout pour le tout et arracha des dents le tissu qui lui couvrait le bas du visage avant qu’elle ne recule la tête. Il cessa alors de se débattre et regarda attentivement son visage. Il était assez ridicule avec son morceau de tissu entre les dents, mais le mage ne s’en aperçu pas. [2CELLOS - Shape Of My Heart]. Elle venait de faire apparaitre un nouveau voile devant son visage, trop rapidement heureusement pour qu’il ne puisse l’avoir reconnue. Dans le cas contraire elle ne pourrait mener à bien sa mission. Il profita du temps qu’elle mit pour dissimuler son identité pour se cambrer brusquement, la projetant sur le côté, et renversa tout le poids de son corps afin de l’immobiliser à son tour, inversant ainsi les rôles. Elle laissa échapper une brève exclamation de surprise et couvrit son visage de ses bras plutôt que d’essayer de se libérer. Elle donnait l’image d’une personne aillant l’habitude qu’on la batte et attendant le moment fatidique. Son attitude le fit hésiter. Pourquoi le fait qu’il voit son visage était si important ? Il commença à tirer sur ses bras quand elle l’immobilisa à nouveau à l’aide de sa magie. Il entraperçu un bref éclat rouge sous sa tunique. Elle rampa alors sur le sol et récupérera le tissu qu’il lui avait enlevé. Une fois remit par-dessus l’illusion magique elle soupira de soulagement, sans pour autant se détendre. Sa voix était toujours la sienne. Elle n’avait plus celle de l’homme. L’aurait-il abîmé ? Elle réapparut dans son champ de vision.
-          Debout ! ordonna-t-elle froidement.
Il réalisa alors qu’il n’était plus ensorcelé. Il se remit debout, d’abord docilement, puis s’élança vers elle. Avant qu’il ne l’atteigne il heurta un mur invisible et fit une grimace douloureuse en se frottant la tête. Sa mimique lui enleva de sa froideur.
-          Bon sang ! grogna-t-il, vexé.
C’était un mage après tout.
-          Jaime, l’appela-t-elle.
-      Tiens, je n’ai plus le droit à « Votre Majesté » ? demanda-t-il d’un ton arrogant.
Elle ne cilla pas.
-          J’ai besoin d’entrer dans le palais de ton père.
Il se figea.
-       Pourquoi ? demanda-t-il sur la défensive, sans grand espoir d’obtenir une réponse honnête. Tu m’espionnes, ce qui signifie que tu es déjà entrée dans le palais.
Elle inspira profondément, pesant les mots qu’elle s’apprêtait à lui dire.
-          Il a détruit ma famille quand je n’avais que 7 ans.
-          Ta famille n’est pas la seule qu’il a détruite.
-          Il a également volé mon héritage.
-          Ton héritage ?
Elle se contenta de hocher la tête, ne souhaitant visiblement pas en dire plus.
-          Et qu’attends-tu de moins, pauvre écervelée ?
Elle sourit. Son regard resta froid.
-          J’aurais surtout besoin de ton aide pour y rester le temps de localiser mon héritage.
-     Je pourrais te dire où il est si tu me disais ce que c’est… argua-t-il sournoisement.
Elle ne se laissa pas prendre au piège.
-          Non.
-          Très bien. Mais dit-moi, juste pour savoir, pourquoi est-ce que je t’aiderai ?
-          Parce que la seule chose que tu désires le plus au monde en dehors de ta liberté c’est de voir mourir ton père.
-          Et qu’en sais-tu au juste ?
Elle baissa la tête et s’intéressa à ses mains, comme s’il ne lui avait jamais posé de question, puis elle les cacha derrière son dos. Sa voix resta égale. Elle le regarda droit dans les yeux, sans ciller.
-          Je sais qu’il te battait. Ta mère t’a jeté un sort pour qu’il ne puisse plus te toucher, ni même voir autre chose que ses fautes lorsqu’il pose les yeux sur toi. Puis elle est partie. Depuis tu sièges derrière lui. Il utilise ton intelligence pour arriver à ses fins et ne prend même plus la peine de cacher son aversion pour toi, convaincu que toute les fautes qu’il voit sont les tiennes. La seule raison pour laquelle tu ne l’as pas encore tué c’est parce qu’il sait où est partie ta mère.
Il se laissa tomber sur le matelas. Comment pouvait-elle savoir tout ça ? Même les domestiques actuels n’en savaient pas autant. Son père y veillait au grain. Elle commença à faire les cents pas. Elle faisait tout pour cacher ses émotions. Il la suspecta néanmoins, plus qu’il ne pouvait le voir, qu’elle se sentait concernée par son histoire. Il essaya de deviner qui elle était, sans y parvenir.
-          Qui es-tu ? demanda-t-il de nouveau.
Elle s’arrêta, dos à lui, droite comme un i.
-          Tu ne dois pas savoir, répondit-elle simplement, sans aucune émotion dans la voix.
-          Mais pourquoi ? Qu’est-ce que ça change pour moi puisque visiblement tu sais déjà tout et que visiblement tu comptes tuer mon père de toute façon ? s’emporta-t-il, irrité.
Il vit ses épaules se crisper. Visiblement ses bourreaux n’avaient pas fait que la battre. Cela le mit encore plus en colère. Il se mit debout et voulu l’approcher, mais le mur invisible l’en empêcha. Une colère froide monta en lui. Il se retourna et marcha, parvenant de nouveau à maitriser ses émotions. Il inspira et relâcha la tension dans ses épaules. Il jeta un bref coup d’œil à la jeune femme. Elle n’avait pas bougé d’un iota. Il regretta brièvement de s’être emporté, se rappelant que les mages supportaient difficilement les émotions fortes. Il se rassit sur son lit de fortune et attendit, les coudes appuyés sur ses genoux.
Elle se retourna vers lui. Ses yeux étaient entièrement noirs, sans pupille, sans iris. Semblables à deux billes d’onyx. Il sentit la température de la pièce augmenter légèrement et crut même sentir de l’électricité statique parcourir sa peau. Elle tendit la main vers lui et eu un frisson, qui arrêta son geste. Elle baissa alors le bras et ses yeux reprirent un aspect normal. La température redescendit et l’air retrouva son degré initial. Elle ferma les yeux, inspira, expira puis les rouvrit. Elle frissonna de nouveau et s’assit sur une chaise. Elle paraissait épuisée.  Elle resta tout le reste de la journée comme ça, assise, le regard dans le vide. Sa tête oscillait légèrement et quand il lui parlait, elle écoutait sans vraiment comprendre ce qu’il lui disait. Quand la nuit arriva il se coucha sur le matelas, ne la quittant pas des yeux. Malgré ses inquiétudes il s’endormit rapidement.
Un bruissement le réveilla. Elle était penchée au-dessus de lui, son visage toujours masqué par le tissu. Elle avait retiré sa cape mais cachait ses cheveux sous un linge. Il la regarda d’un air endormi et tendit la main vers son visage. Elle se figea.
-          ..lys, marmonna-t-il dans les havres du sommeils.
Son bras retomba. Il s’était rendormi. Elle se redressa, remit la couverture sur ses épaules et s’assit sur sa chaise. Elle ne ferma pas l’œil de la nuit.
Au matin, il fut réveillé par le froid. Il tâtonna mais ne réussit pas à retrouver la couverture.
-          Allez, debout Jaime !
Le ton énergique de la voix, qui lui semblait familière, lui fit ouvrir un œil. Il s’étira comme un chat tout en baillant avant de remarquer qu’il était dans sa chambre, au Palais. Il se redressa vivement, ne comprenant pas comment il s’était retrouvé ici. Son regard perdu fit rire la domestique qui le réveillait chaque matin. Elle ne se préoccupa plus de lui et plia la couverture qu’elle venait de lui retirer. Elle la déposa au pied du lit et commença à ranger la pièce sous l’œil pensif du Prince qui se passait la main dans ses cheveux en pagailles.
Il finit par se lever et remarqua qu’il avait dormit avec ses vêtements. Il alla voir son père, lui demandant à quelle heure est-ce qu’il était rentré la veille. Celui-ci l’ignorait, dormait. Il mit donc sa rencontre avec l’étrange mage sur le compte de la fatigue et reprit le cours normal de sa vie.
Je posterai la suite en fonction de vos réactions. Merci de m'avoir lu ! Very Happy

Sheïlys

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Message par extialis Ven 10 Fév - 19:55

c'est une fanfic?
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Message par Sheïlys Ven 10 Fév - 20:32

Non c'est une création personnelle, mais il est possible que certains éléments fassent penser à d'autres histoires. Si c'est aussi flagrant cela m'aiderai de savoir ce qui y fait penser, que je corrige

Sheïlys

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Message par extialis Ven 10 Fév - 21:08

juste le prénom : jaime qui me fait penser au trône de fer. rien de plus. ce début d'écrit est pas mal du tout pour quelqu'un qui ne se dit pas écrivain, mais il y a encore du travail. comme par exemple (et je suis la première a en faire défaut surtout dans un premier jet, malgré que je sois éditée lol) prendre le temps de poser les personnages, éviter les verbes ternes. je prends le début de ton texte (par exemple encore, juste pour te faire avancer) : 
Il faisait chaud, l’air était sec et un vent infatigable soufflait sans cesse tandis qu’un soleil écrasant asséchait tout ce qu’il pouvait.


faire et être, bon bof : exemple à la va vite :  un vent chaud et sec asséchait la région. 


il faudrait que je prenne le temps d'examiner le texte, mais je n'en ai pas. utilises-tu un correcteur qui pourrait te faire revenir sur tes phrases?
je ne suis pas seule sur ce forum, peut-être attendre l'avis plus constructif d'autres lecteurs. j'essaierai d'y revenir mais pas ces prochains jours, je suis partie pour bosser 10 par jours pendant ces vacances scolaires. si tu n'as pas de retour, penses à te rendre là : http://jeunesecrivains.superforum.fr/ j'y ai pas mal d'amis réactifs
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Message par Sheïlys Sam 11 Fév - 10:04

Ah... Je n'ai pas lu le trône de fer, je ne savais pas pour le prénom.. Je suis un peu dégoûtée du coup ^^" mais c'est pas grave j’essaierai d'en trouver un autre qui me plait autant que celui-là, merci pour la remarque !

Merci aussi pour tes conseils et ton lien, comme je suis en train de l'écrire c'est vrai que niveau vocabulaire c'est pas très varié.. ^^"
En revanche pour le fait de "poser" les personnages j'ai fait exprès de laisser le lecteur dans le vague au début, est-ce que ça risque de gêner ?

J'utilise un correcteur basique de traitement de texte, mais sinon personne ne relis derrière moi, d'où le fait que je la poste ici, pour tenter de trouver des gens qui auraient l'envie et le temps de me faire travailler mon histoire

Encore merci pour tes conseils et tes encouragements, ça fait vraiment plaisir ! ^^
Bon courage pour ton boulot !

Sheïlys

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Message par extialis Sam 11 Fév - 10:50

merci Smile
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Sheïlys - Roman en cours d'écriture Empty Re: Sheïlys - Roman en cours d'écriture

Message par Demi-Tour Mar 14 Fév - 19:48

Bon, vu que 1/ je suis de retour et que 2/ le forum ne grouille pas d'activité (mais c'est bien mieux ainsi car au moins on pourra prendre le temps d'échanger et on aura pas à se disperser), je vais me lancer dans le commentaire de ton texte. Je vais faire ça dans le message suivant car je suis plutôt du genre à rentrer dans les détails ; je vais donc procéder partie par partie (donc en gros paragraphe par paragraphe) et j'attendrai ton avis sur mon avis avant de continuer.

Mais si je fais ce message, c'est également pour te prévenir d'une chose qui m'a parfois été reprochée : quand il y a une mauvaise critique à faire, je la fais. Mon ton peut parfois paraitre autant et/ou cassant, mais il n'en est rien, je te rassure. Et dans ces cas-là, il ne faut pas hésiter à me le dire.

Bon, sinon, ben voilà, j'y vais. A dans quelques minutes (je dis ça au cas où tu lises ce message avant que j'ai pu poster la réponse)
Ah, si ! Une dernière chose : mon avis n'a pour seule valeur que de n'être mon avis, hein  Wink

Demi-Tour

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Sheïlys - Roman en cours d'écriture Empty Re: Sheïlys - Roman en cours d'écriture

Message par extialis Mar 14 Fév - 19:50

Smile message pour Sheïlys, demi tour est toujours de bon conseil Smile
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Sheïlys - Roman en cours d'écriture Empty Re: Sheïlys - Roman en cours d'écriture

Message par Demi-Tour Mar 14 Fév - 20:46

Il faisait chaud, l’air était sec et un vent infatigable soufflait sans cesse tandis qu’un soleil écrasant asséchait tout ce qu’il pouvait. Le sol poussiéreux et l’austérité des lieux n’avait pas réussi à décourager les premiers Vagabonds de s’arrêter ici et d’y fonder la capitale Sud de notre Empire. 
Malgré le climat rude qu’on lui connaissait, la ville grouillait de vie. Les ruelles étaient grandes et spacieuses, pavées avec soin, ce qui permettait aux commerçants d’installer terrasses et étalages sans gêner la circulation qui se faisait dense. Le dallage était fait de telle sorte que le sol n’étouffait pas, ce qui permettait aux plantes de pousser librement dans les recoins ombragés de la ville. C’était une cité très importante dans l’Empire et un grand pôle commercial. On y trouvait toutes les richesses possibles et imaginables

En rouge : les adjectifs (ou ce qui peut y être assimilé). Si je les fais ressortir ainsi, c'est pour montrer combien il y en a, ce qui (à mes yeux, je ne le répéterai jamais assez) écrase un peu le texte : beaucoup d'informations à assimiler en quelques phrases tout en faisant que le texte est très formaté. 
Ensuite, certains verbes (dits "faibles", comme être, faire, etc.) ou expressions appauvrissent en quelque sorte le texte, ou plutôt ne permettent pas de le faire vivre et limitent le lecteur dans l'image qu'il peut se faire de la scène.
Par exemple, le dallage est fait de telle sorte  que xxxx.... Peut-être le vois-tu dans ton esprit, mais le lecteur, certainement pas (pas moi en tout cas  tongue) Suggestion : un truc du style (qui me vient là, comme ça, sans réfléchir, don certainement très nul mais c'est juste pour illustrer) "Avec le temps, la chaleur fini par fendiller les longues pierres qui recouvraient la chaussée des principales artères, permettant à des touffes d'herbe bla bla bla ". 
Après, une astuce : plutôt que de mettre un adjectif, remplace le par le nom correspondant.
Ex : "les recoins ombragés de la ville" peut devenir "à l'ombre des hauts bâtiments"

Je poursuis sur le même morceau de texte, car il y a encre à dire (et tu vas comprendre pourquoi je ne commente jamais tout un texte d'un coup lol) 



Il faisait chaud, l’air était sec et un vent infatigable soufflait sans cesse tandis qu’un soleil écrasant asséchait tout ce qu’il pouvait. Le sol poussiéreux et l’austérité des lieux n’avait pas réussi à décourager les premiers Vagabonds de s’arrêter ici et d’y fonder la capitale Sud de notre Empire. 
Malgré le climat rude qu’on lui connaissait, la ville grouillait de vie. Les ruelles étaient grandes et spacieuses, pavées avec soin, ce qui permettait aux commerçants d’installer terrasses et étalages sans gêner la circulation qui se faisait dense. Le dallage était fait de telle sorte que le sol n’étouffait pas, ce qui permettait aux plantes de pousser librement dans les recoins ombragés de la ville. C’était une cité très importante dans l’Empire et un grand pôle commercial. On y trouvait toutes les richesses possibles et imaginables. 


Alors... Ce que je vais dire recoupe un peu mes observations précédentes : le texte ne "vit" pas, parce que ce sont souvent les mêmes tournures ou style de phrases qu'on retrouve. Mais c'est un peut comme pour les adjectifs, l'astuce consiste à prendre un morceau de phrase et à voir si tout ce qui y est dit est vraiment utile, et également à essayer de remplacer certaines expressions par un mot (et surtout virer ces satanés verbes faibles). Bref, épurer d'un côté et enrichir de l'autre en imageant pour faire "vivre" la scène et non pas rester dans une description statique. car c'est une scène qu'on décrit, pas une image...

Et puis surtout, suggérer des choses est souvent plus efficace que de les décrire (Cf 2eme exemple)


Ex : Malgré le climat rude qu'on lui connaissait 
- Malgré SON climat rude / malgré la rudesse du climat (et en enlevant "qu'on lui connaissait")


Ex : Il faisait chaud, l'air était sec et un vent infatigable soufflait sans cesse tandis qu'un soleil écrasant asséchait tout ce qu'il pouvait
- Le vent soufflait, infatigable, soulevant dans sa furie des grains de sable chauffés à blanc par le soleil, xxxxxx 


Bon sinon, plus globalement, déjà un bon point, il y a très peu de fautes d'orthographe (qui sont plus à mon avis des fautes d'inattention). 
Ensuite, on sent que tu as plein de choses à dire, mais que tu ne prends pas le temps de les dire. Le problème (pour tout auteur) est hélas qu'il voit parfaitement la scène dans son esprit, mais il doit trouver le juste milieu pour la décrire sans inonder le lecteur ni le laisser face au néant. Pour ton texte (ou plutôt pour l'extrait que j'ai commenté), on comprend qu'il fait chaud, mais c'est à peu près tout. Mais s'agit-il d'un désert ? Si oui, de sable, comme le Sahara ? D'un désert du style ouest-américain, avec de hauts rochers plats ? Nord-africain, donc couverts de roches diverses et de pistes caillouteuses ?
Le décrire pourrait donner vit au texte, immerger le lecteur. Bon après, il ne faut pas non plus en faire des tonnes, et surtout adapter le style (en gros, faire la chasse aux verbes faibles et ne pas se contenter de décrire mais... faire "vivre" Wink  

En tout cas, si c'est ton premier texte, dis-toi que tu t'en sors bien. Il y a des "fautes" communes à tous les débutants, donc rien d'alarmant. J'ai juste l'impression que tu t'es fixé un point quelque part dans l'histoire et que tu souhaites vite y arriver. Je me trompe ? Je demande car le texte semble aller... vite, très vite.
Après, difficile de juger s'il ne s'agit que d'un début. La partie "pose de l'histoire" vient peut-être après...?

Demi-Tour

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