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Guerre des Factions

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Amiedetous
Drakov64
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Message par Drakov64 Dim 3 Mar - 0:36

Bon, eh bien voilà le début de mon roman, la Guerre des Factions!
Donc c'est assez court, mais c'est aussi le premier point de vue de l'histoire, sachant que je change souvent les points de vue et les époques en étant le plus clair et concis possible.
Pour la petite histoire, ce début, je viens de le faire. Le début qui occupait ma page depuis deux ans n'était pas si bon, j'ai donc opéré un changement que je souhaitais faire depuis des semaines.

On se retrouve à bord du Cuirassé Stellaire de classe Seigneurie, dans une dimension parallèle. Le Seigneur de Guerre Drakov et le Général Valdès sont presque prêts à rentrer chez eux. Mais il reste des choses à faire...Des choses importantes.
La scène se déroule en 2562, c'est à dire 550 ans après le début de la guerre des factions. Drakov est donc adulte.

-D’pêchons ! D’pêchons !
-Prends le p’tit maillet et tape sur la porte si ça presse.
-J’vais te l’mettre quelque part pour commencer !
-Ah non ! C’est soit ça, soit j’prends mon temps !
-Mais bordel, le vaisseau est prêt à passer en vitesse dimensionnelle ! Si on prend trop notre temps ils risquent de nous tomber dessus et nous de claquer ! Et si ça arrive, j’te jure sur la tête de c’vaisseau que j’te botte le cul en Enfer.
-Le maillet.
-Non de dieu ! Mais tu l’cherches çui-là !
-Le maillet.
Actuellement, je rêvais d’avoir un minimum d’Energie pour défoncer cette porte et le virer d’ici par la peau du cul.
-Qu’est-ce que ça veut dire trois coups ??
-Que si tu sors pas de cette pièce sous cinq minutes, je fais une partie de tennis avec tes burnes! Avoue que ce serait dommage, on rentre dans une dizaine de minutes !
-Fini, chef !
-Merci.
Il repartit en direction du poste de pilotage. Même si c’était si près, on avait besoin d’une carte pour le retrouver. Il devait être en train de…
-Ah le fumier ! Le fumier ! T’aurais pu tirer la chasse !
-T’as pas précisé !
-J’arrive !
-J’t’attends ! Fais gaffe aux pièges à loup j’en ai rajouté !
Les pièges à loup…C’était les seules armes qui nous restaient pour combattre ces créatures infâmes. C’était peu. Très peu. Mais au moins, si elles arrivaient, on était prévenus.

Comme je le disais, ce n'est pas grand-chose, mais si je prends la partie d'après, ce serait trop long. Vous avez maintenant un avant-goût de l'humour mis en place dans ce roman.
Donc, dites moi si vous voulez que je poste une plus longue partie pour vous faire une idée ^^

Après moultes réflexions (en fait non, mais quand même), j'ai posté un topic exprès pour les comm's, ici


Dernière édition par Drakov64 le Jeu 7 Mar - 16:01, édité 1 fois
Drakov64
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Message par Amiedetous Dim 3 Mar - 8:12

J'ai lu. C'est vivant. On en apprend beaucoup en très peu de lignes: le temps, le lieu, deux personnages, des créatures dangereuses qu'il faut combattre avec des moyens dérisoires.... et on est déjà dans le feu de l'action.
Je ne connaissais pas le mot "burnes" que je suis allée chercher sur google. J'ai un vocabulaire étendu, mais dans d'autres directions que le vôtre.
Votre texte plaira à des lecteurs de votre génération, mais moi, je suis un "vieux crouton" (il n'y a pas de féminin; les québecquois disent "une vieille sacoche"). Je me sens mieux dans des textes qui, par les mots et les phrases, se démarquent nettement de la langue parlée.
Je date un peu: j'ai appris à mes enfants (qui sont plus âgés que vous!) à ne pas dire: "Je vais faire pipi" ou "Je vais aux toilettes", mais "Je vais me laver les mains". Je trouve ça plus élégant.
Les expressions "Tu me fais chier", "Couilles molles!", "Vas te faire enculer" etc. (je sais bien que vous ne les avez pas utilisées; ce sont des exemples.) ainsi que les allusions à la sexualité et aux besoins naturels dans un contexte qui est à priori étranger à ces domaines, me répugnent un peu.
Je m'imagine tout à fait que mes écrits puissent vous faire hurler!
Continuez quand même, car, à mon avis (qui n'est pas celui d'une professionnelle, mais celui d'une madame-tout-le-monde), vous avez de l'étoffe.

Amiedetous

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Message par Drakov64 Dim 3 Mar - 9:35

Amiedetous a écrit:J'ai lu. C'est vivant. On en apprend beaucoup en très peu de lignes: le temps, le lieu, deux personnages, des créatures dangereuses qu'il faut combattre avec des moyens dérisoires.... et on est déjà dans le feu de l'action.
Je ne connaissais pas le mot "burnes" que je suis allée chercher sur google. J'ai un vocabulaire étendu, mais dans d'autres directions que le vôtre.
Votre texte plaira à des lecteurs de votre génération, mais moi, je suis un "vieux crouton" (il n'y a pas de féminin; les québecquois disent "une vieille sacoche"). Je me sens mieux dans des textes qui, par les mots et les phrases, se démarquent nettement de la langue parlée.
Je date un peu: j'ai appris à mes enfants (qui sont plus âgés que vous!) à ne pas dire: "Je vais faire pipi" ou "Je vais aux toilettes", mais "Je vais me laver les mains". Je trouve ça plus élégant.
Les expressions "Tu me fais chier", "Couilles molles!", "Vas te faire enculer" etc. (je sais bien que vous ne les avez pas utilisées; ce sont des exemples.) ainsi que les allusions à la sexualité et aux besoins naturels dans un contexte qui est à priori étranger à ces domaines, me répugnent un peu.
Je m'imagine tout à fait que mes écrits puissent vous faire hurler!
Continuez quand même, car, à mon avis (qui n'est pas celui d'une professionnelle, mais celui d'une madame-tout-le-monde), vous avez de l'étoffe.

Oui je comprends tout à fait votre opinion. Mon vocabulaire est étendu dans toutes les directions, par conséquent je peux parler aussi bien vulgairement que de manière soutenue. Cependant, les personnages représentés dans cette histoire ont un caractère qui leur sont propre et certains parlent de manière vulgaire - parce que c'est leur caractère.
Et comme vous le dîtes, ce roman de type SF/fantasy au vocabulaire plus garni du côté familier correspondrait mieux à ma génération, c'est exact Smile
En tout cas merci d'avoir commenté!
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Message par extialis Jeu 7 Mar - 9:34

bah moi j'aime bien, ça pulse et ça sent le vrai Smile
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Message par Drakov64 Jeu 7 Mar - 15:55

extialis a écrit:bah moi j'aime bien, ça pulse et ça sent le vrai Smile

C'est-à-dire? Chuck Norris est à l'écoute Cool
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Message par extialis Jeu 7 Mar - 20:43

Laughing j'ai trois garçons donc... bon. ils ne mettent pas les mêmes noms d'oiseaux quand ils s'engueulent mais ça se rapproche très fort. ça fait... ben deux mecs qui se causent sans que maman soit derrière eux (et re Laughing )
mais ils ne savent pas que j'écoute, je sais me faire invisible, voilà pourquoi je dis ça.
cela dit (puisque tu me pousses à la parole) :
Il repartit en direction du poste de pilotage. Même si c’était si près,
on avait besoin d’une carte pour le retrouver. Il devait être en train
de…

il "repartit" m'embête un peu. proposition : "il retourna vers le poste de pilotage" ou "il tourna les talons: direction le poste de pilotage", ou... enfin autre chose, c'est mieux que repartir (c'est mon avis)

et "si c'était si..." (trop de ssss à mon sens. on me l'a souvent reproché à moi aussi)
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Message par Drakov64 Ven 8 Mar - 17:08

extialis a écrit:Laughing j'ai trois garçons donc... bon. ils ne mettent pas les mêmes noms d'oiseaux quand ils s'engueulent mais ça se rapproche très fort. ça fait... ben deux mecs qui se causent sans que maman soit derrière eux (et re Laughing )
mais ils ne savent pas que j'écoute, je sais me faire invisible, voilà pourquoi je dis ça.
cela dit (puisque tu me pousses à la parole) :
Il repartit en direction du poste de pilotage. Même si c’était si près,
on avait besoin d’une carte pour le retrouver. Il devait être en train
de…

il "repartit" m'embête un peu. proposition : "il retourna vers le poste de pilotage" ou "il tourna les talons: direction le poste de pilotage", ou... enfin autre chose, c'est mieux que repartir (c'est mon avis)

et "si c'était si..." (trop de ssss à mon sens. on me l'a souvent reproché à moi aussi)

Une mère qui sait se faire invisible, le dream :')

Oui, je préfère le "il retourna". Ou peut-être "courut". Je vais procéder au changement sur mon fichier word :oui:

Je n'avais même pas fait attention aux sons. Tu viens juste de m'y faire penser! Je pourrai peut-être procéder à un changement comme "Ca pouvait être aussi près qu'on voulait..."
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Message par Drakov64 Mer 13 Mar - 20:45

Une petite scène de la page 245, qui illustre le côté Vampire de l'Histoire Smile De ce fait, il faudrait que je présente brièvement les personnages qui s'y trouvent.
Rappel : Cette scène se déroule à l'époque une, soit très exactement en février 2013, et non en 2562 comme la première que j'ai postée Wink

Rouge : Vampire Française noble possédée par Satan lui-même. Vient de fuir la Légion Drakovienne pour vivre avec Axel. Âge Humain : 16.

Axel : Humain recueillit par Rouge alors qu'il était battu par deux dealers pour ne pas avoir fait passer de la drogue. Tombe amoureux de Rouge. Âge : 17.

Gunsley : Légionnaire traître qui décida de quitter la Légion pour vivre avec une Vampire. Âge : 28

Aïsa : Vampire sauvée par Gunsley. Héberge, avec ses parents, Rouge, Axel et Gunsley. Âge Humain : 14.



-T’étais où ? J’avais peur qu’il te soit arrivé quelque chose…demanda Axel avec inquiétude.
-J’ai été voir Grievous, il m’a appelée. répondit Rouge, confiante.
-Pourquoi t’y es allée ?
-J’ai bien fait. Apparemment, une autre porte de l’Enfer s’est ouverte. C’est pas rien. Il va falloir protéger la maison contre les poltergeist.
-D’accord…
-Aïsa ? Tu peux m’aider ? demanda Rouge.
-Oui, j’arrive, je vais demander à mes parents s'ils peuvent nous aider aussi.
-Et nous on fait quoi ? demanda Axel.
-Gunsley et toi vous pouvez rien faire, laissez-nous faire.
-D’accord…Zekevska je…J’voulais te d’mander…Est-ce que tu pourrais…
-Oui. Oui je sais. Quand j’aurai fini. Ou tu voulais me dire autre chose ?
-Il y’avait de ça, mais aussi…Non je peux pas.
-Dis-le.
-Je t’aime.
-Moi aussi…Depuis que je t’ai vu…
Le petit chien blanc faisait la fête à son maître.
-Non, c’est pas l’moment p’tit chien !
Ils hésitèrent quelques instants, puis ils s’approchèrent pour s’embrasser, mais ils furent interrompus par Aïsa.
-Ah ! Désolée ! Je vous dérange peut-être…
-Euh…Non non, t’inquiète pas. Alors, on commence ?
-Oui on est prêts.
-Gamin, on va placer les canons défensifs. fit Gunsley.
-Mais…je sais pas m’en servir.
-Non mais juste à les placer, après moi je pourrai les armer.
-D’accord.
-Tu l’aimes hein ? demanda l'ancien Légionnaire.
-Oui. Elle m’a sauvé la vie. Elle est magnifique et elle sait se battre. Elle est attentionnée. Elle est…parfaite…
-…Je crois que les Vampires sont l’espèce qui devrait remplacer l’Humanité. Ils sont moins corrompus, calmes et de confiance. C’est tout le contraire de l’espèce Humaine.
En réalité, il voulait parler du passé de Rouge, mais il préférait laisser les choses se passer.
-Ouais, c’est vrai. Pourquoi t’as trahi ?
-Marre des dégénérés de la Légion, et je me suis rendu compte que je me battais pas pour ce que je voulais au départ. Alors je me bats pour eux maintenant. Et je veux plus m’éloigner d’Aïsa.
-T’as raison. Tu crains une attaque de quelqu’un ?
-Non, c’est Rouge. Drelfin risque de venir ici pour tirer sur tout ce qui bouge. Il faut se défendre.
-On défendra pas la maison avec quelques tourelles à répétition.
-C’est pour repousser les assauts les plus petits, si ça se trouve c’est pas lui qui nous attaquera l’premier. Alors autant tenir le plus longtemps possible.
La journée passa. Axel était trop fatigué pour rester debout. Il dormait dans le lit de la chambre d’amis.
Zekevska venait aussi se coucher. Mais quand elle le vit dormir, elle eut plutôt l’idée de lui faire plaisir.
-N’aie pas peur…chuchota-t-elle.
Il dormait encore. Elle caressait sa joue doucement pour ne pas le réveiller. Elle s’approcha tout aussi doucement pour apposer sa morsure et prouver son amour envers lui. Mordre une personne endormie la rend inconsciente sur le champ. C’est pour cela que malgré la violence de la morsure, il ne se réveilla pas. Le sang coulait le long du cou. Pendant qu’elle le buvait, elle fit ce qu’elle put avec sa langue pour empêcher le sang de couler sur les côtés. Gunsley se tenait à l’entrée. Il pouvait entendre clairement le sang qu’elle avalait par choppes de bière, puis les bruits de succion quand le sang ne venait pas assez vite.
Dans sa dimension, Drakov voyait clairement la scène, et avec le plus grand dégoût.
-Qu’est-ce qui s’passe Drakov ?
-Rien…Rappelle-moi de plus faire mes méditations à certaines heures, s’il-te-plaît.
Gunsley, quant à lui, était fasciné. Il ne bougeait pas. Il regardait sans quitter des yeux. Il ne savait pas ce qu’il devait en penser. Il était dans la même situation qu’Axel, amoureux, peut-être elle aussi. Il pouvait se réveiller complètement vide de sang sans être prévenu. Et dans ce cas, ça ne le dérangerait pas.

Oui pour cette scène, il y'a des tonnes d'améliorations à faire, parce que je sais pas du tout comment la raconter...Mais bon, j'attends vos comm's pour me dire quoi (me dire ce qu'il en est quoi Very Happy ) Wink
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Message par californiagirl Ven 15 Mar - 7:14

C'est très bien écrit je trouve, j'aime bien le rythme donné aux dialogues ( dans les 2 extraits). Maintenant, un livre ce n'est pas seulement un style c'est aussi une histoire avec rythme lent/rapide si possible harmonieusement liés. Donc l'ensemble importe, surtout les 15/30 premières pages à soigner beaucoup
Je n'ai pas bien compris : qu'est-ce que tu as du mal à écrire? à raconter exactement dans cette scène ?
Je ne suis pas fans de vampires, mais je trouve l'évocation et les personnages plutôt justes.
Toutefois, le thème du vampirisme étant à la mode si tu présentes ton texte dans une maison d'éditions; il faut pouvoir se démarquer des autres. En tout cas, il n'y a pas de fautes , coquilles qui sautent aux yeux, ça aussi c'est bien !

PS : l'absence de chapitres me paraît un peu gênante, là aussi faut voir. Je n'ai pas connaissance de livres sans chapitrage...
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Message par Drakov64 Ven 15 Mar - 17:45

Et oui je sais que c'est un ensemble, j'e prends de plus en plus conscience...Comme j'évolue depuis mes 13 ans...Et comme tu dis, c'est surtout là que ça pêche : les 15/30 premières pages. En fait, moi-même j'aime pas comment j'ai raconté tout ça, donc je vais devoir modifier tout ça. En rapport avec ce que j'expliquais précédemment. C'est pas seulement dans cette scène, mais dans tout le roman : il y'a 100 fois plus de dialogues qu'autre chose, parce que je ne vois pas quoi ni comment décrire cet environnement qui peut donner beaucoup d'indices au lecteur. Bref, j'avais déjà prévu au début de son écriture que je referai un passage, je crois qu'il est temps Wink

Pour les chapitres...Pour le moment, je vais écrire en parties, parce que je ne vois pas encore comment je pourrai en chapitres plus court. Après près de 300 pages quand j'y arriverai, je pense que j'entamerai une deuxième partie qui prendra plus grand soin à s'occuper de la Coalition (les gentils) que de la Légion et des Nationalistes (les méchants).
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Message par Drakov64 Dim 17 Mar - 19:47

Allez, la continuité du premier extrait. On passe du point de vue de Drakov et Valdès à celui de Varkröf et Zoltan. Scène totalement remodelée. Elle s'étale un peu plus sur ces personnages, dont l'un deviendra le personnage principale de l'histoire durant une partie Smile

-S’il te plaît ! Pourquoi je pourrais pas savoir ? demanda Varkröf
Cette fois-ci c’était sérieux. Varkröf, le petit Vampire aux cheveux mi-longs et lisses voulait vraiment savoir qui pouvait être celui qu’on lui cachait tant.
-Parce que ! répondit sa mère. En parler attirerait le malheur sur nous.
Sa mère, la Vampire aux cheveux noirs et longs était assez inquiète quand le sujet venait sur le tapis. En effet, elle avait peur. Les événements du passé, même s’ils étaient lointains, pouvaient marquer à tout jamais.
-Peut-être que c’est pas si important que ça ? Intervint la sœur du fils.
La jeune Vampire aux cheveux roux et longs était la plus calme de tous. Elle ne se sentait pas concernée par ce sujet. Elle était toujours honnête. Même trop parfois.
-Non, je veux une réponse ! J’ai vu cette croix sur un bâtiment abandonné sous la neige, vers là-bas. J’aimerai bien en savoir plus.
-Bon, allez dis-lui, c'pas la mort quoi ! Intervint le père à son tour.
L’Humain qui lisait son journal ne se sentait pas plus concerné que sa fille. Ses lunettes, sa barbe de deux jours et son visage doux lui donnaient un air gentillet. Cette petite famille vivait comme elle pouvait dans une maison de fortune, sur Thule.
-Non. Kéba avait déjà prédit un malheur si on prononçait son véritable nom. Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Mais, ça a rien à voir ! On a jamais prononcé son vrai nom, on le connaît même pas.
-Son nom ? Drakov ? demanda Varkröf.
La mère se retourna en mettant son doigt sur la bouche, comme pour faire taire les enfants. Le père, lui, n’eut pas de réaction exagérée et tourna la page de son journal.
-Oui…Enfin, c’est toujours pas son vrai nom donc…Et puis c’est que des croyances enfin, on n’a jamais prononcé son vrai nom et y’a quand même eu un massacre. Maintenant il est mort. Alors si il devait instiguer une nouvelle guerre…
Le père avait l'air d'être dérangé par cette discussion.
-Il n’empêche que c’est pas quelque chose qu’on explique aux enfants avant de se coucher…Allez. Il est tard, le jour va bientôt se lever.
Le frère et la sœur allèrent se coucher. Mais les parents eurent tout de même une petite discussion.
-Tu sais bien ce qu’on pense de lui. On n’a jamais eu de preuves qu’il soit mort. Et même si les prévisions de Kéba datent de longtemps, elles ont toujours été vraies.
-Ouais non mais j’comprends…Seulement, tu sais que je me sens pas autant concerné par ça. Je veux dire, c’est un peu exagéré, il demande juste à savoir qui c’est. Quand Hitler a fait quasiment le même massacre, on n’a pas hésité à en parler.
-A ce moment-là, le monde était en équilibre…L’Energie n’existait pas.
-Si, mais…
-Oui je sais, elle existait mais personne ne l’utilisait. Mais quand il a commencé à l’utiliser devant tout le monde…
-Oui je comprends. Mais c’est fini maintenant. T’es pas assez souple.
-Et bien toi tu l’es trop.
-Ah tiens…Des débris sont en train de tomber droit sur nous, d’après le journal local.
-Pardon ?
-On va se faire écraser par un truc qui tombe de l’espace.
-T’es…Et ça te gêne pas plus que ça ?
-Non. Ça va s’écraser, mais en entrant dans l’atmosphère ça va sûrement se désagréger.
-Sûrement. Oui, vu comme ça…Je vais prévenir les enfants.
-Soit.
La mère monta à l’étage et découvrit, paniquée, que Varkröf et sa sœur n’étaient plus là.
-Chéri ! Ils sont plus là ! fit-elle en descendant les marches quatre à quatre.
-Oui, sûrement…Ils ont dû partir chez Zoltan. Ou plutôt, il a dû partir chez Zoltan, et elle a voulu l’en empêcher.
-Pourquoi tu réponds ça tout de suite ? Tu sais quelque chose ?
-Non, je sais rien, mais c’est prévisible. Vas-voir Zoltan et tu verras, ils seront là-haut tous les deux.
-Et tu n’en bouges pas un seul sourcil…
-Mais je m’inquiète pas.
-Tu sais que je déteste cet homme !
-C’est pas un homme c’est un DRK.
-C’est pire !
-Mais je le connais, il leur fera rien de mal. C’est bien l’un des rares DRK à avoir collaboré avec la Coalition pendant la grande guerre.
-Je vais les chercher.

-Varkröf, viens !
-Non.
-Viens !
-Mais laisse-moi !
-Tu sais ce que maman pense de ce type ! fit Ginnie en se mettant devant son frère, tentant de lui bloquer le chemin.
-Et moi je sais qui il est.
-T’es trop jeune.
-Tu crois ça ? Bouge.
Varkröf toqua trois fois à la porte de la cabane en bois. Il savait comment il devait s’y prendre. C’était tout un art d’aller chez Zoltan.
-Crève représentant d’mes couilles ! Sur la tête de ma mère qu’est morte j’vais t’défoncer !
Après cette phrase, Varkröf savait qu’il fallait s’écarter à bonne distance de la porte. Il fit signe à sa sœur de le rejoindre. La porte s’ouvrit très violemment. Le canon de la Grayson de Zoltan était visible depuis le côté de la porte.
-Personne ? C’est toi Varkröf ?
-Oui.
-Ahhhh, à la bonne heure ! Je croyais que j’allais finir cette bière tout seul ! Ben ? Pourquoi elle tremble celle-là ? ‘l’est timide ? fit Zoltan, avec le sourire.
-Elle a peur.
-Ah ! Et ben faut pas, tu sais quand j’ai perdu mon œil gauche en 2 042 c’est pas la peur qu’a dominé. C’est Zoltan qu’a dominé la peur ! Allez, entrez plutôt. Y’a des représentants sauvages dans le coin, prêts à vous bondir dessus pour vous faire raquer un maximum.
Ils entrèrent tous, et Zoltan ne ferma pas la porte derrière lui. Il s’assit sur sa chaise en bois, adossé en mur se situant en face de l’entrée. Varkröf prit un petit tabouret de dessous la table. Ginnie tremblait, et était au bord de l’évanouissement.
-Qu’est-ce qui t’amène ?
-Ben, ça fait longtemps que je me pose la question, et ma mère veut pas m’en parler. C’est un truc simple pourtant.
-Et ben envois.
-C’est la Légion. Et leur chef. Je sais qu’ils ont disparu depuis longtemps, mais je veux savoir pourquoi est-ce que c’est si tabou. Pourquoi leur chef est aussi craint ?
-Extermination…chuchota la sœur, dont le regard était désormais vide.
-Et pourquoi toi tu le sais et pas moi ? C’est affligeant, quand même !
-Parce que de une, je suis ta grande sœur, et de deux je suis moins instable que toi !
-Ouais, et ta sœur a raison. Drakov et son armée avaient pour projet la vraie solution finale pour les espèces dominantes de la planète Terre. Je sais pas si vous voyez ce que c’était la solution finale ?
-Extermination des juifs de 1939 à 1945. Fit la sœur, d’un ton savant.
-Ouais, c’est ça. C’était la même chose, sauf que Drakov avait débusqué les Vampires, les Reptiles et les L~G. Il a lancé l’extermination de toutes ces espèces. Il a jamais réussi. On dit qu’il a eu des descendants, et certains disent que c’est votre mère.
-De quoi ? firent les deux enfants avec étonnement.
-Rassurez-vous c’est complètement faux ! D’une part parce qu’il a jamais rien fait avec n’importe quelle femme que ce soit et d’autre part parce que…et ben parce qu’il était eunuque ! Il a remplacé son mastard par un canon de calibre 7, et fonctionnel ! C’était pas bien jojo, croyez-moi !
-Immonde…fit la sœur, profondément dégoûtée.
-Non, moi je trouve ça marrant. Répondit Varkröf, peu touché par cette révélation.
-Bref, si jamais vous vous sentez détestes par votre entourage, dites-leur que jamais de la vie vous n’êtes descendants d’un piètre exterminateur.
-T’étais proche de lui ?
-C’était mon chef pendant quelques mois, puis je l’ai trahi pour rejoindre votre armée.
-La Coalition ? demanda la sœur pour avoir une confirmation.
-Ouais. La Coalition. Toi qu’est intelligente, je suppose que tu connais les Vraz.
- Nascha Vraz, Draköf Vraz…Kéba Vraz…Oui. Ils sont frères et sœurs.
-S’ils ont le même nom de famille…fit remarque le frère.
-Je veux dire ils sont tous frères et sœurs. Drakov compris.
-Drakov était Vampire ? fit le petit, quelque peu excité par la nouvelle.
-Oulà non, loin de là ! Non il était Drakovien. Ça ressemble à l’humain mais c’est pas la même mentalité.
-Tu peux me raconter des trucs qui se sont passés ? Ou que t’as faits ? Comme tu l’as vécue, cette guerre…
-Et je vais même t’expliquer comment Drakov a eu accès à toute cette puissance.
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Message par Drakov64 Lun 8 Avr - 16:22

Dernière version modifiée des premières scènes de l'histoire. Après cela, je reprendrai le roman dans le même style que ce post. Et je posterai aussi la suite d'ailleurs.

Le premier extrait, la première scène se déroulant en 2562.




Chapitre 1 :
L’ascension du Drakovien





On était coincés ici depuis 500 ans, et on allait enfin sortir de cet enfer. Ce vaisseau spatial que j’ai moi-même crée s’est retourné contre moi. Il veut notre mort. Mais on est presque sortis d’affaire. Le couloir était sombre. Le vaisseau tout entier était sombre. Evidemment, les couplages de charge ne fonctionnaient plus, mais ils étaient déjà morts avant mon arrivée dans cette épave. Alors du coup, on se fiait aux étoiles et aux soleils pour s’éclairer par les vitres. On était tous les deux obligés de progresser par les bords de cette épave. Il aura fallu faire avec pour parcourir les 150 000 kilomètres de ce foutu vaisseau dans l’optique de réparer le réacteur défaillant, et refaire le trajet vers le poste de pilotage. On y est, là, d’ailleurs. Plus précisément, on est aux chiottes, juste avant ledit poste de pilotage. Bien sûr, Valdès, petit Général d’armée de son état, y est, et moi je poireaute. Depuis dix minutes. Quand je pense que pendant des décennies j'ai été le militaire le plus respecté de la galaxie connue, et que je me retrouve là à attendre derrière un paltoquet qui ne se souvient pas de ses racines...
-Dépêchons, dépêchons ! m’exclamai-je.
-Prends le p’tit maillet sur la porte là, et tape dessus. Je trouve ça marrant. Répondit-il.
-J’vais te l’mettre quelque part, tu vas voir…
-C'est soit ça soit je prends mon temps. Je te cache pas que ça m'embête pas de le prendre, mon temps.
-Mais non de dieu, le vaisseau est prêt à passer en vitesse dimensionnelle ! Si on prend trop notre temps ils risquent de nous tomber dessus et nous de claquer ! Et si ça arrive, j’te jure sur la tête de c’vaisseau que j’te botte le cul en Enfer. J’en suis capable et tu l’sais !
-Le maillet.
-Non de dieu ! Mais tu l’cherches çui-là ! fis-je en dressant le poing qu'il ne voyait pas.
-Le maillet. répéta-t-il.
J'aurais vendu mon âme pour enfoncer cette porte avec un bélier Zerq. Mais je serais passé à travers trente épaisseurs de mur et ça ne m'intéresse pas des masses d'esquinter ce vaisseau plus qu'il ne l'est déjà.
-Qu’est-ce que ça veut dire trois coups ? demanda-t-il.
-Que si tu sors pas de cette pièce sous cinq minutes, j’te rétrograde! Avoue que ce serait dommage, on rentre dans une dizaine de minutes !
-Chef, j’ai fini, chef !
Être rétrogradé pour un Légionnaire, c’est la pire des choses qui soit. Surtout quand on est prêt à rejoindre notre armée après tant de temps passé sans elle. Je me souviens des grades d’inférieurs. Leur situation était pire que celle de nos ennemis et prisonniers. Les nouvelles victimes de camps de concentration.
-Merci beaucoup.
Il retourna vers le poste de pilotage. Ça pouvait être aussi près qu’on voulait, ce vaisseau est tellement immense que se tromper d’une porte peut mener à plusieurs journées de perdues.
-Ah le fumier ! Le fumier ! Mais t’aurais pu tirer la chasse, gros sac!
-T’as pas précisé.
-Traître, j’arrive ! Et pour t’botter l’train !
-J’t’attends ! Fais gaffe aux pièges à loup j’en ai rajouté !
Les pièges à loup…C’était les seules armes qui nous restaient pour combattre ces créatures infâmes. C’était peu. Très peu. Mais au moins, si elles arrivaient, on était prévenus. L’équipage de Valdès était possédé par d’étranges créatures mi organiques, mi spirituelles, comme des âmes. Elles prenaient possession des corps qu’elles mutilaient, tuaient…Parfois, elles se battaient sous leur propre forme. Et c’est quand je voyais ces immondices que je regrettais d’être venu ici. Et la plupart des possesseurs sont intouchables. Ils ne sont même pas physiques. J'espère de toutes mes armes me débarrasser d'eux en changeant de dimension.






Et voilà la suite. Cette scène, donc, se passe en parallèle de la première scène. A quelques minutes près.

-S’il te plaît ! Pourquoi je pourrais pas savoir ? demanda Varkröf
Cette fois-ci c’était sérieux. Varkröf était le jeune Vampire d’une dizaine d’années humaines, qui se tenait debout et immobile au milieu de la pièce, éclairée par une cheminée où crépitaient avec difficulté quelques flammes mourantes. Il était petit, habillé en noir, comme le voulait la tradition chez les Vampires Lunaires. Les cheveux mi-longs et lisses surplombaient un visage d’ange qui pouvait parfois montrer une telle détermination qu’il devenait celui d’un Diable. Ses yeux un peu en amende accentuaient ce sentiment de dureté.
-Parce que ! En parler attirerait le malheur sur nous.
Sa mère. Une jeune femme charmante qui faisait face à l’enfant. Elle avait les cheveux longs et noirs comme la nuit. Son visage, contrairement à la nature de son espèce, n’était pas pâle, mais d’un vert léger. Entre un blanc lunaire et un vert qui bataille pour prendre la place du blanc. Son visage, comme celui d’Alezssia en son temps, comportait des traces rouges. Le sang de son défunt frère, de qui elle était très proche. C’était une tradition chez certaines familles.
-Peut-être que c’est pas si important que ça ?
La grande sœur de Varkröf. Elle avait douze ans humains. Ses cheveux roux tombant jusqu’en bas du dos étaient caractéristiques de ces Vampires qui se nourrissaient beaucoup de sang. Mais elle était rousse de naissance. C’est un fait plutôt rare dans cette espèce. Quelques taches de rousseur venaient égayer cette frimousse qui reflétait l’honnêteté et la gentillesse. Elle passait à côté de son frère en allant chercher à manger. Elle laissait sa mère gérer la situation.
-Non, je veux une réponse ! J’ai vu cette croix sur un bâtiment abandonné sous la neige, vers là-bas. J’aimerai bien en savoir plus.
-Bon, allez dis-lui, c'pas la mort quoi ! Intervint le père à son tour.
L’Humain qui lisait son journal ne se sentait pas plus concerné que sa fille. Ses lunettes, sa barbe de deux jours et son visage doux lui donnaient un air gentillet. Il passait la plupart de ses journées, calmement, à lire son journal dans son fauteuil, près du feu.
Cette famille avait été composée par une mère Vampire et un père Humain. C’était comme un blasphème pour la science. Les enfants nés Vampires n’héritaient pas de la longévité de leur espèce, mais de leurs capacités physiques seulement. Ils pouvaient vivre dix ou vingt ans de plus qu’un simple Humain. Malgré tout, cette famille vivait comme elle pouvait dans une petite maison de fortune de Thule.
-Non. Kéba avait déjà prédit un malheur si on prononçait son véritable nom. Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Mais, ça a rien à voir ! On n’a jamais prononcé son vrai nom, on le connaît même pas.
-Son nom ? Drakov ? demanda Varkröf.
La mère se retourna en mettant son doigt sur la bouche, comme pour faire taire les enfants. Le père, lui, n’eut pas de réaction exagérée et tourna la page de son journal.
-Oui…Enfin, c’est toujours pas son vrai nom donc…Et puis c’est que des croyances enfin, on n’a jamais prononcé son vrai nom et y’a quand même eu un massacre. Maintenant il est mort. Alors si il devait instiguer une nouvelle guerre…
-Il n’empêche que c’est pas quelque chose qu’on explique aux enfants avant de se coucher…Allez. Il est tard, le jour va bientôt se lever.
Le frère et la sœur allèrent se coucher, en passant par cet escalier en bois assez large. Il débouchait sur un couloir dont la constitution pouvait laisser croire à une construction très ancienne. A droite se situait la salle de bain. A gauche, il y’avait deux entrées : une pour la chambre des enfants, l’autre pour celle des parents.
Ces derniers étaient restés en bas pour discuter de ce sujet. Le père était assis dans son fauteuil, en tournant les pages de son journal. Ça ne le dérangeait pas de voir sa femme lui faire face debout, avec une expression sur le visage à faire froid dans le dos.
-Tu sais bien ce qu’on pense de lui. On n’a jamais eu de preuves qu’il soit mort. Et même si les prévisions de Kéba datent de longtemps, elles ont toujours été vraies.
-Ouais non mais j’comprends…Seulement, tu sais que je me sens pas autant concerné par ça. Je veux dire, c’est un peu exagéré, il demande juste à savoir qui c’est. Quand Hitler a fait quasiment le même massacre, on n’a pas hésité à en parler.
-A ce moment-là, le monde était en équilibre…L’Energie n’existait pas.
-Si, mais…
-Oui je sais, elle existait mais personne ne l’utilisait. Mais quand il a commencé à l’utiliser devant tout le monde…
-Oui je comprends. Mais c’est fini maintenant. T’es pas assez souple.
-Et bien toi tu l’es trop.
-Ah tiens…Des débris sont en train de tomber droit sur nous, d’après le journal local.
-Pardon ?
-On va se faire écraser par un truc qui tombe de l’espace. Dixie dit : « C’est un très vieux Cuirassé stellaire de la Légion. Son état est déplorable et nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour détruire ces restes. Quelques formes de vies ont été détectées, et nous comptons sur nos équipes de secours pour les intercepter. J’ordonne l’évacuation immédiate des villes dans la zone de crash présumée ».
-T’es…Et ça te gêne pas plus que ça ?
-Non. Ça va s’écraser, mais en entrant dans l’atmosphère ça va sûrement se désagréger. Ça réduira les dégâts.
-Sûrement. Oui, vu comme ça…Je vais prévenir les enfants.
-Soit.
La mère monta à l’étage et découvrit, paniquée, que Varkröf et sa sœur n’étaient plus là.
-Chéri ! Ils sont plus là ! fit-elle en descendant les marches quatre à quatre.
-Oui, sûrement…Ils ont dû partir chez Zoltan. Ou plutôt, il a dû partir chez Zoltan, et elle a voulu l’en empêcher.
-Pourquoi tu réponds ça tout de suite ? Tu sais quelque chose ?
-Non, je sais rien, mais c’est prévisible. Vas-voir Zoltan et tu verras, ils seront là-haut tous les deux, à tous les coups.
-Et tu n’en bouges pas un seul sourcil…
-Mais je m’inquiète pas.
-Tu sais que je déteste cet homme !
-C’est pas un homme c’est un DRK.
-C’est pire !
-Mais je le connais, il leur fera rien de mal. C’est bien l’un des rares DRK à avoir collaboré avec la Coalition pendant la grande guerre.
-Je vais les chercher.

Seules quelques plaines séparaient la maison de Varkröf à la cabane en bois de Zoltan. Ce soir, elles étaient à peine éclairées par une faible lueur verte venant du ciel, constitué d’obscurité et d’étoiles, comme sur Terre. Mais cette onde traversait le ciel de la planète de part en part et remplaçait la Lune terrestre pendant les nuits. Plus le jour approchait, plus l’onde s’amplifiait, jusqu’à ce qu’un soleil prenne le relais pour la journée.
-Varkröf, viens !
-Non.
-Viens !
-Mais laisse-moi !
-Tu sais ce que maman pense de ce type ! fit Ginnie en se mettant devant son frère, tentant de lui bloquer le chemin.
-Et moi je sais qui il est.
-T’es trop jeune.
-Tu crois ça ? Bouge.
Varkröf toqua trois fois à la porte de la cabane. Il savait comment il devait s’y prendre. C’était tout un art d’aller chez Zoltan.
-Crève représentant d’mes couilles ! Sur la tête de ma mère qu’est morte j’vais t’défoncer !
Après cette phrase, Varkröf savait qu’il fallait s’écarter à bonne distance de la porte. Il fit signe à sa sœur de le rejoindre. La porte s’ouvrit très violemment. Le canon de la Grayson de Zoltan était visible depuis le côté de la porte.
-Personne ? C’est toi Varkröf ?
-Oui.
-Ahhhh, à la bonne heure ! Je croyais que j’allais finir cette bière tout seul ! Ben ? Pourquoi elle tremble celle-là ? ‘l’est timide ? fit Zoltan, avec le sourire.
-Elle a peur.
-Ah ! Et ben faut pas, tu sais quand j’ai perdu mon œil gauche en 2 042 c’est pas la peur qu’a dominé. C’est Zoltan qu’a dominé la peur ! Allez, entrez plutôt. Y’a des représentants sauvages dans le coin, prêts à vous bondir dessus pour vous faire raquer un maximum.
Ils entrèrent tous, et Zoltan ne ferma pas la porte derrière lui, étrangement. La cabane ne représentait finalement qu’une pièce où s’imposait une table en bois, quelques chaises et tabourets autour et des chandelles sur les murs.
Zoltan s’assit sur sa chaise, adossée au mur se situant en face de l’entrée. Varkröf prit un petit tabouret de dessous la table. Ginnie tremblait, et était au bord de l’évanouissement. Il est vrai que la dégaine de Zoltan pouvait impressionner. Le crâne entièrement rasé, le torse seulement couvert par des ceintures de balles, et un œil en moins, que couvrait un cache-œil noir. Cette fois-ci, il portait une légère écharpe blanche, qui efféminait toute la virilité qui se dégageait de son visage d’habitude.
-Qu’est-ce qui t’amène ?
-Ben, ça fait longtemps que je me pose la question, et ma mère veut pas m’en parler. C’est un truc simple pourtant.
-Et ben envois.
-C’est la Légion. Et leur chef. Je sais qu’ils ont disparu depuis longtemps, mais je veux savoir pourquoi est-ce que c’est si tabou. Pourquoi leur chef est aussi craint ?
-Extermination…chuchota la sœur, dont le regard était désormais vide.
-Et pourquoi toi tu le sais et pas moi ? C’est affligeant, quand même !
-Parce que de une, je suis ta grande sœur, et de deux je suis moins instable que toi !
-Ouais, et ta sœur a raison. Drakov et son armée avaient pour projet la vraie solution finale pour les espèces dominantes de la planète Terre. Je sais pas si vous voyez ce que c’était la solution finale ?
-Extermination des juifs de 1939 à 1945. Fit la sœur, d’un ton savant.
-Ouais, c’est ça. C’était la même chose, sauf que Drakov avait débusqué les Vampires, les Reptiles et les L~G. Il a lancé l’extermination de toutes ces espèces. Il a jamais réussi. On dit qu’il a eu des descendants, et certains disent que c’est votre mère. C’est pour ça que les passants vous jettent des cailloux des fois…Ou parce que vous êtes des bâtards, ça joue aussi.
-De quoi ? firent les deux enfants avec étonnement.
-Mais rassurez-vous c’est complètement faux ! D’une part parce qu’il a jamais rien fait avec n’importe quelle femme que ce soit et d’autre part parce que…et ben parce qu’il était eunuque ! Il a remplacé son mastard par un canon de calibre 7, et fonctionnel ! C’était pas bien jojo, croyez-moi !
-Immonde…fit la sœur, profondément dégoûtée.
-Non, moi je trouve ça marrant. Répondit Varkröf, peu touché par cette révélation.
-Bref, si jamais vous vous sentez détestés par votre entourage, dites-leur que jamais de la vie vous n’êtes descendants d’un piètre exterminateur. Là ça passera mieux, là. Ou pas…
-T’étais proche de lui ?
-C’était mon chef pendant quelques mois, puis je l’ai trahi pour rejoindre votre armée.
-La Coalition ? demanda la sœur pour avoir une confirmation.
-Ouais. La Coalition. Toi qu’est intelligente, je suppose que tu connais les Vraz.
- Nascha Vraz, Draköf Vraz…Kéba Vraz…Oui. Ils sont frères et sœurs.
-S’ils ont le même nom de famille…fit remarque le frère.
-Je veux dire ils sont tous frères et sœurs. Drakov compris.
-Drakov était Vampire ? fit le petit, quelque peu excité par la nouvelle.
-Oulà non, loin de là ! Non il était Drakovien. Ça ressemble à l’humain mais c’est pas la même mentalité.
-Tu peux me raconter des trucs qui se sont passés ? Ou que t’as faits ? Comme tu l’as vécue, cette guerre…
-Ouais. Je peux peut-être même t’expliquer comment on en est tous arrivés là. Après tout, Drakov s’est fait la malle en emportant la plupart de ses secrets.

Comme je pars jusqu'à vendredi soir en Pologne, je serais pas trop dispo. Alors j'en profite aussi pour poster la version 6.4 du début du roman. Pour comparer la première et la dernière version. Pour tout vous dire, j'emploierai ces techniques d'écriture pour le reste de la bête.
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Message par Drakov64 Lun 20 Mai - 21:14

Voici la suite. On se retrouve à notre époque, en Janvier 2012. Sachant que cette histoire est un peu une alternative irréaliste à NOTRE histoire, c'est un peu par là que commence l'alternative à celle-ci. Bonne lecture.




Je suis…Drakov. Drakov Hartman. J’utilise ce nom depuis déjà des années. Non pas que je n’aime pas le mien, mais je pense qu’on devrait tous pouvoir forger son propre nom. C’est ce que j’ai fait, d’ailleurs. Mon vrai nom, c’est Lukas Lepourcelet. Pur Français de seulement quatorze ans, et fier anarchiste de mon état. Je n’ai pas vraiment un parti politique défini. Non. Ils sont tous corrompus, quels qu’ils soient. Par l’argent. Cette chose, quand il y’a un problème, revient toujours sur le tapis. C’est inconcevable que l’Humain conserve un système défaillant après tant de temps, tant de galères, tant d’échecs. Alors je combats la corruption du capitalisme, les erreurs du communisme et l’espèce Humaine, que je ne trouve pas digne d’accéder à un niveau de vie supérieur.
C’est pour ça que je suis anarchiste. Parce qu’il est temps de changer de système et de mettre l’espèce Humaine au pas.
Quand un Humain finit une guerre, il jure de ne plus recommencer. Des années plus tard, il refait la même erreur et ose se plaindre. C’est intolérable. Alors je donne un petit coup de pouce à l’Histoire. J’espère pouvoir en tout cas.
Je suis en train de négocier quelque chose sur ma messagerie avec les nationalistes et skinheads du coin pour déstabiliser l’ordre. Malgré tout, j’ai une petite idée sur comment faire changer les choses. Même si je n’ai pas beaucoup de moyens, les autres en ont. Willy Maray et Fabrice Réko sont tous deux prêts à passer à l’action. Ils ne sont pas seuls. J’imagine que si on s’arme correctement et qu’on trouve un endroit où se cacher, on peut terroriser la population et déstabiliser les politiciens manipulateurs. Il faut au moins lancer un mouvement et faire comprendre aux gens ce qui se passe vraiment. On peut y arriver. Après ça, on aura de plus en plus de soutien à travers le pays. Et pas seulement des nationalistes ou anarchistes.
Mais j’arrête le débat avec eux pour ce soir. Mes yeux tombent de sommeil et sont brûlés par la lampe de bureau et l’écran du PC, qui sont les seuls éléments qui éclairent ma chambre. Une pièce assez grande, plus grande que les besoins d’une seule personne même, tapissée de posters GTA et Star Wars. Parce que oui, j’aime bien GTA et Star Wars. A côté de mon bureau, une armoire à fringues toujours pleine, qui sert parfois de placard à bordel. Et juste en face, mon lit. Ce pieu duquel je suis tiré tous les matins pour aller bosser. Te laisser dormir, dans ce monde ? Non, t’en demandes déjà trop. Allez. Demain est quand même une courte journée. Autant la passer en forme et de bonne humeur.

Et voilà. Lever à sept heures, un mercredi. Je remercie comme tous les matins le système de vouloir m’exploiter jusqu’au bout. Heureusement, je termine à seulement midi et quart. Le temps de prendre le déj’, faire la toilette, de me saper et me voilà dans le car. J’aime bien le car. Parce que le chauffeur c’est Abdoul. On peut discuter de tout avec lui. Il a toujours le sourire et il déconne même quand les moments sont tendus. Je crois qu’il est l’un des rares maghrébins immigrés pour qui j’éprouve du respect. Il a un petit peu de barbe, des cheveux noirs très courts et il est un peu joufflu. Ça lui donne un air très sympathique.
Il y’a aussi Jean-Gui, mon pote. Il est gamin et il n’a pas un physique facile. Une sacrée tête carrée et des lèvres remontées. Mais il est tellement gentil qu’en troisième il se laisse dominer par des sixièmes. Dommage pour lui, je l’aime bien.
On est arrivés au collège. Premier réflexe : rejoindre Rèmy sous le préau. On est toujours ensemble dans ce bahut. Une synchronisation parfaite des idées et des actes. Par exemple, quand il faut illustrer un propos par un geste à un sixième.
-Yo.
-Yo.
-On s’fait une LAN de GTA 4 ce soir ? demandai-je. Ouais r’marque…Le gros Alane il l’a…Jean-Gui aussi…Si jamais tu peux pas, je m’en fais une avec Jean-Gui.
-Bababa ! Jean-Gui ! Avec la pauvre heure que lui imposent ses parents par jour…
-Une heure de PC par semaine ! Mais ce qui est assez magique avec ce gars, c’est qu’il a droit à une heure de PC par semaine, mais il a le droit de jouer à GTA 4. Je sais pas, quand je veux bousiller la jeunesse de mon gosse je vais jusqu’au bout.
En parlant, on fait le tour de la cour non-stop. Les bancs sont toujours pris de toute façon. A l’entrée du collège, il y’a un petit bâtiment administratif, abritant une féroce bête sauvage appelée secrétaire et le principal, grand, grassouillet mais très sympa, un peu old-school. Entre ce bâtiment et le premier bâtiment, il y’a assez de place pour laisser passer les hordes d’élèves le mercredi midi. Le premier bâtiment n’a que des salles de cours. Il tient beaucoup de place dans cet espace. Le deuxième bâtiment est quelques mètres plus loin, plus à droite par rapport à l’entrée. Il abrite le vieux Lamotte, un CPE pas du tout compétent. Il ne fait rien, ne sort pas de son bureau, gueule, pose des colles, se sent supérieur, avec un tarin aussi énorme que Pinocchio et une écharpe rose même l’été. Le self est en face du bâtiment un, quelques mètres plus loin du second bâtiment. La position des bâtiments était en fait assez régulière. Pour moi, il y’avait assez de place. Mais les élèves sont jamais contents, et l’espace est toujours un peu plus restreint par le règlement intérieur.
Vient l’heure de manger, juste après l’heure d’histoire. Je sors devant Jean-Gui et derrière Juliette. Juliette est l'intellectuelle de la classe. Elle est petite. Très petite pour son âge. Par contre, ses cheveux sont très longs pour sa taille, et châtain. Son visage est peu commun. Je ne saurais comment le décrire. C’est l’une des rares filles dans mes âges à ne pas mettre de maquillage du tout, même pas de vernis, et à ne pas se saper comme une grosse prostituée. Je crois que c’est ça que j’aime chez elle. Elle porte souvent des vêtements noirs. Comme moi. Sauf que moi, il y’avait des dessins, des formes. Et mes pompes étaient blanches. Elle non. Tout en noir.
Mais bon, faire le con avec les beaufs du bahut ça a un prix. Ouais, pour meubler mon temps, j’ai traîné avec les pires autistes du département. Et comme j’ai cette fâcheuse tendance à vite m’adapter à ceux avec qui je suis, j’ai fait comme eux. Pas des conneries, des gamineries. Bon, maintenant, qui croira que je réfléchis un minimum ? Non, y’a qu’avec Rèmy que la vérité sort toute seule comme ça. Que je suis moi-même.
Là je fais la queue avec Jean-Gui. On galère pour simplement avoir un peu de bouffe. Ça fait quatre ans que je leur dit qu’il faudrait qu’ils l’agrandissent ce self, ils m’écoutent jamais. Arrivé à hauteur des cuisiniers, je me rends enfin compte qu’on mange des hamburgers. En quatre ans, je n’ai jamais vu ça. Des hamburgers à la Croix de l’Orme. Mon dieu…Je prends une assiette, un dessert et je vais chercher une place avec Jean-Guillaume. C’est mercredi, donc normalement c’est pas compliqué de trouver une place. Mais non, il a fallu que ces courageux surveillants bloquent la deuxième partie du self. Pas grave. On trouve une table et on s’assoit. Je suis tout simplement curieux de savoir quel goût à cette chose. Je croque.
-C’est une blague ? demandai-je. J’ai l’impression de bouffer du bois, et le steak est pas cuit. Décidément ils savent rien foutre ces bâtards de traiteurs. J’en ai ma claque de faire la queue pour bouffer ces merdes. C’est des Humains, on est au 21ème siècle et ils sont pas foutus de faire un truc comestible, merde j’sais pas moi !
-Non moi j’trouve ça bon. Répondit Jean-Gui.
-Mais toi tu trouves tout bon, abruti. Ça fait quatre ans…non, trois ans que j’te dis de taper quand on t’emmerde, et toi tu m’réponds « oui gna gna gna violence ». Ben oui violence !
-Ben oui mais…
-Chhhhh ! Réponds pas ! Bon j’me casse, tu m’suis ?
-Non j’finis.
-Ouais ben moi je m’tire.
En déposant mon plateau, je tombe sur Juliette qui me reproche, gentiment, de laisser Jean-Gui tout seul.
-Bon, écoute, j’veux bien qu’tu sois la mère d’à peu près tout l’monde ici, mais Jean-Gui il a presque dix-sept ans. Tu crois pas qu’il peut se débrouiller un peu seul non ?
En fait, elle l’apprécie autant que moi. Mais moi je ne le montre pas. Parce que tous ces coups de pied au cul que je lui mets avec Rèmy, c’est mérité. C’est symbolique. Histoire de lui dire de se secouer les plumes quand il faut. On l’insulte, on l’avoine, on le maltraite. Rien n’y fait, il se laisse toujours marcher sur les pieds ! Juliette, elle, c’est différent. Elle lui parle normalement, reste avec lui quand il est seul…D’un autre côté c’est une femme. Une gentillette. Je préfère la brutalité. Ça résout tout. Et si ça résout rien, c’est qu’on n’a pas été assez brutal.
Je regarde à travers la vitre de la porte. Le ciel est gris. Très gris. Depuis hier après-midi d’ailleurs. J’attends Jean-Gui dehors quelques instants. Quand il arrive, on parle, on fait des tours de cours. On se propose des trucs.
-Ce soir tu te fais une parte de GTA 4 avec moi ? demandai-je.
-J’peux pas, j’ai pas le droit le mercredi.
C’est quelque chose d’assez affligeant quand même.
La dernière sonnerie du mercredi retentit. Je rejoins le car d’Abdoul, prêt à rentrer.
-Alors ? C’était bien ? demanda-t-il.
-Ben un matin d’bahut, mon pote. Ça craint.
-Et t’as vu l’match hier ?
-J’sais pas j’regarde pas l’foot.
-Ah oui c’est vrai.
Après quelques mots échangés avec Jean-Gui et Abdoul, on arrive à mon arrêt. Ma mère vient me chercher. Il y’a moins d’un kilomètre d’ici à chez moi, mais j’ai pas envie de faire le trajet à pied.
-Ça s’est bien passée ta p’tite journée ? demanda-t-elle.
-Ma matinée, déjà, et non, je comprends pas pourquoi je dois me lever le matin, après tant de pertes de temps. Qu’ils nous apprennent au moins à nous servir d’armes. Quelque chose d’utile. Parce que savoir comment casquer mes impôts j’m’en fous, tu vois ? L’autre avec ses devoirs civiques…j’lui mets dans l’cul quand il veut.
-Oui, je sais mon cœur.
Elle prend ce que je dis au second degré. Je peux pas lui en vouloir, c’est une mère. Une mère qui croit connaître son fils. Mais je pense qu’elle me reconnaîtra plus si Willy et Fabrice trouvent un compromis. Parce que je suis prêt à me sacrifier pour entrer dans l’Histoire et livrer une nouvelle vie à tous nos fidèles. Quelques dizaines d’anarchistes et de nationalistes. C’est pas beaucoup, mais avec l’effet de surprise on peut faire plus que ce qu’on pense. Et je n’ai rien à perdre.
C’est pour ça que la mort ne me fait pas peur. Je n’ai rien à perdre. Si je meurs je ne serais pas exploité par le système. Si je ne meurs pas je le détruirai. Comment avoir peur quand on pense comme ça ? Et puis je suis convaincu que derrière ce rideau appelé « mort » se cache quelque chose. Pas un Dieu ou un Enfer. Non. Quelque chose de logique. De concret. Et si je meurs, je saurais enfin ce que c’est. C’est pour ces raisons que la mort ne me fait pas peur.
Je passe l’après-midi à jouer à des jeux. GTA 4, Battlefront 2…Mes animaux passent me voir à l’étage de temps en temps. Mon chien vient sur mon lit, mon chartreux vient sur mon bureau et me fait lâcher la souris avec sa tête et mon chat de gouttière miaule à l’entrée de ma chambre puis repart. Je crois que quand j’ai perdu un chat il y’a quelques années, j’ai pleuré et pleuré et pleuré. Je ne concevais pas une telle perte. Quand des membres de ma famille meurent, je n’arrive pas à verser de larme. Parce que ma misanthropie s’étend même aux membres de ma famille. Une autre raison de mourir. Ne plus côtoyer une espèce que je trouve tout droit sortie d’une décharge stellaire qu'ils ont appelée big bang.
En fin de soirée, je regarde les messages reçus de la part de Willy et de Fabrice. Ils s’accordent pour un rendez-vous à Joigny, une ville voisine. Comme ils savent que j’ai des problèmes de mobilité dû à mon trop jeune âge, ils prendront leur téléphone pour me tenir au courant du plan. De leurs moyens.
Pour moi, tout va bien. Je suis maintenant prêt à aller me coucher. J’écoute une musique qui me tient particulièrement à cœur, puis je ferme les yeux. En attendant le trou noir du sommeil.


Dernière édition par Drakov64 le Lun 27 Mai - 20:02, édité 1 fois
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Message par Phénix-IroZz Sam 25 Mai - 16:08

Je n'ai pas tout lu, faute de temps car moi aussi j’écris. L'ensemble m'a l'air très compréhensible mis à part quelque détail mais rien de grave, ne change rien à part si tu le décide toi même, j'ai hâte de lire la suite, j'ai était plonger dans ton bahut tout du long. Mes respect à Jean-Gui !!

Amicalement Phénix-IroZz.

Phénix-IroZz

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Message par Drakov64 Lun 27 Mai - 20:43

Suite. Attention ça décoiffe.

Je me réveille difficilement. Comme à chaque réveil. Mais cette fois, c’est différent. C’est brûlant. Mes yeux sont encore effroyablement fatigués. Je ne vois rien. Je sens juste que sous mes mains, le sol est brûlant. Ou juste très chaud, puisque je peux quand même les poser quelques instants. Je me mets debout trop rapidement parce que mes mains commençaient à roussir, mais je perds l’équilibre et retombe en arrière. C’est moins brûlant cette fois.
Je me lève une seconde fois, et je fais des efforts pour me maintenir debout. J’essaie d’ouvrir les yeux et de les frotter pour enlever les larmes du réveil. Je vois enfin. Je vois de la terre brûlée, seulement éclairée par des coulées de lave sur les côtés. Je suis quasiment encerclé par de la lave. Et au-dessus, un plafond. Je dois être dans une sorte de grotte. Très profond dans la terre.
La question que je me pose maintenant, c’est qu’est-ce que je fais là ? Un rêve ? Ou une très dure réalité ? Une hallucination ? Je me risque à demander s’il y’a quelqu’un. Ma voix résonne un peu.
Derrière moi, j’entends un étrange bruit, indescriptible. Je n’ai jamais entendu ça. Je regarde derrière moi, surpris. Une tête. Une tête dans le mur. Mais est-ce que je peux me permettre d’appeler ça une tête ? C’est…un truc. Un machin. Une chose.
Une forme plate, très grande avec trois appendices noirs énormes qui ressortent du crâne, faisant penser à de longs cheveux. Au milieu de cette forme plate, un symbole étrange, mais pas de tarin, pas d’yeux ou de bouche. Parce qu’à la place de la bouche, c’est des larves blanches énormes qui gigotent dans tous les sens. Ça doit faire au moins deux ou trois fois ma taille. J’ai failli chier dans mon froc quand je l’ai vue me fixer. Enfin fixer, façon de parler…Ça à pas d’œil. A côté de ça, une fille. Elle doit avoir quinze ou seize ans. Elle est habillée tout en noir, dans une sorte de cape qui recouvre quasiment la totalité de son corps. Elle a des cheveux longs et roux, qui tombent jusqu’en bas du dos. Elle a un minois charmant. Un minois très pâle aussi. Etrange dans un tel endroit. Surtout qu’elle est pieds nus, sur un sol à au moins soixante-quatre degrés. Au mollet droit, elle porte un étrange tatouage, le même symbole qu’on peut voir sur la tête encastrée dans le mur. Cette horreur entame le dialogue la première.
-Que penses-tu de l’Humanité ?
C’était ses premiers mots. Etrangement, elle avait une voix plutôt normale pour quelque chose qui n’a pas de cordes vocales.
Sur le coup, je ne sais trop quoi répondre. Ça impressionne quand même quand ça prévient pas. Mais c’est étrange qu’il me pose cette question particulière comme mot de bienvenue.
-Une espèce à neutraliser dans l’urgence avant qu’elle ne commette l’irréparable. Répondis-je en tentant de prendre une voix assurée. Vous…pardon, mais vous me connaissez ?
-Drakov Hartman ?
-Oui. Répondis-je.
-Alors oui, je te connais. Oui, c’est très certainement une espèce inférieure. J’en sais quelque chose…Est-ce que tu es prêt à tout sacrifier pour établir ton ordre sur ta planète ? Pour modeler ce monde à ton image ?
Je ne sais quoi répondre. C’est une question piège, c’est sûr. A chaque fois, je me prends la mauvaise réponse en pleine gueule. Mais le temps passe, et je me remémore pas mal de situations dans lesquelles se sont mis les Humains. Je repense au monde tel qu’il est. Aux magouilles. A la corruption. A l’argent, chose que je déteste le plus au monde. Quand on sait que cette chose corrompt, que cette chose occupe toute une vie avant la vie elle-même... Et si je ne fais rien, ça n’est pas prêt de changer. Si j’établis l’ordre auquel je rêve depuis des lustres…alors le monde aura atteint la perfection. Il est temps.
-Oui.
La tête rit quelques secondes, puis me balance un « très bien » que même Mr Burns aurait craint.
Je commence à flancher. J’ai l’impression de voir flou. Peut-être que ce n’est pas qu’une impression non plus.
-Accepte mon don. Et demain, tu auras de quoi établir ton ordre et organiser ton armée. Je n’ai pas le temps d’aborder le sujet, mais tu comprendras très vite de quoi je veux parler. Elle te rejoindra.
La fille à côté du visage m’a fait un léger signe de tête.
-Pourquoi ? Demandai-je.
-Contente toi de faire équipe avec elle. Elle t’aidera à te familiariser avec ta nouvelle puissance. Je vais tout faire pour te garantir la victoire.
A la fin de sa phrase, des squelettes ensanglantés et des corps pourris dégoulinèrent le long de ses larves pour se poser mollement par terre, le tout empêtré dans une mare de sang sûrement pourri aussi. J’ai beau être un dur, j’ai quand même la nausée. Mais je me ressaisis vite.
-Est-ce que tu sais ce que tu dois faire ? me demanda cette immondice.
-Oui…Êtes-vous sûr que je suis censé comprendre ce qui va se passer ?
Et ce qui est en train de se passe…pensai-je.
-Ne t’inquiète pas pour ça. J’ai tout prévu. Maintenant, pars.
Je trouve le marché fort intéressant. Mais c’est trop tard. Je ne vois plus, et je tombe. Je ne contrôle plus rien.

Je me réveille en sursaut, le cœur battant et transpirant, pile à l’heure du réveil.
-C’est con les rêves…Je me disais aussi…
Je me dépêche de me lever pour aller aux toilettes et vite faire ce que j’aurai dû faire pendant ce rêve : dégobiller.
-J’ai pas regardé The Thing hier, pourtant…
Ma mère me demande si ça va. Je lui réponds que oui, évidemment.
Maintenant, même cirque que tous les matins avant d’aller me faire endoctriner par l’éducation nationale. Histoire qu’on soit sûr que je pense ça et seulement ça. Que je sois facile à contrôler pour le gouvernement. Peu de gens pensent jusque-là, et c’est pourtant ce que je suis sûr qu’il se passe.
Dans le car, l’ambiance est un peu tendue. Les gamins et Abdoul ne parlent que de ça : un bâtiment stellaire en orbite de la Terre. Je n’y croyais pas au début. Puis la radio confirme ce qu’ils disaient tous. Bah, qu’est-ce que ça va changer pour moi ? Ça empêche personne de venir m’emmerder à sept heures du matin.
Abdoul nous dépose au collège, et comme tous les matins, je vais voir Rèmy. A côté de lui, Florian, un Nationaliste extrémiste convaincu. Aussi l’un de mes meilleurs potes. Ils parlaient aussi de ça. Les « il paraît » font à peine douter, mais je ne crois toujours que ce que je vois, et jusqu’à preuve du contraire, je n’ai toujours pas vu ceci.
Ce n’est qu’un détail, mais ça fait bientôt quatre jours que le temps n’a pas bougé d’un pouce. Un ciel gris mais dégagé. Pas de pluie, pas de soleil. Ni trop chaud, ni trop froid. J’aime bien quand le temps n’est pas éclairé. Parce que j’aime pas le soleil. Alors je ne me plains pas vraiment.
Depuis le préau, à l’opposé de la cour, de l’autre côté du grillage qui la délimite, j’ai cru voir une personne habillée tout en noir, sans que je ne puisse voir son visage. Je n’ai pas spécialement fait attention en tournant mes yeux vers Florian pour répondre à sa question. Je regarde encore dans cette direction, mais il a disparu. J’ai dû halluciner avec un gothique du bahut.
Je passe la journée seul, ou accompagné de Rèmy ou Jean-Gui. En rentrant, comme tous les soirs, je monte directement dans ma chambre pour voir ce qui se passe sur le PC.
J’ai reçu un message de Willy me disant qu’il a rendez-vous ce soir avec Fabrice et qu’il serait préférable que j’aie un moyen de les joindre. Alors j’appelle Willy pour lui dire de me rappeler, parce que j’ai plus de crédit.
-Allô allô, y’a d’la merde dans l’tuyau ? fis-je.
-Ouais, d’la demer, mon frère. Entendis-je de Fabrice.
-Soyons sérieux cinq minutes. Je pense que vous avez déjà entendu parler de la nouvelle. Fit Willy.
-Ouais. Répondit Fabrice.
-Sérieux…On m’a tanné avec ça toute la journée. Répondis-je à mon tour.
-S’il y’a raison de s’inquiéter, vous pensez que c’est super utile de tenter un coup d’état, si on se fait péter la gueule deux jours après ?
-Y’a pas d’raison d’s’inquiéter. Fis-je. On fait ce qu’était prévu. Encore une magouille de ces sales capitalistes de merde.
-Et qu’est-ce qu’était prévu ? demanda Willy.
J’hésite longuement avant de répondre. Je pense à répondre que rien n’est prévu.
-La prise d’otages. Répondis-je.
-Pardon ? s’étonna Willy.
-Pardon ? suivit Fabrice.
-La prise d’otages. Répétai-je. Plus de quatre-cents âmes vivantes dans les locaux. Et les locaux, je les connais par cœur. Le gouv’ osera pas faire le con avec les victimes…pardon, ses esclaves. On réclame du pognon et des armes, comme on montrera pas tous nos tronches, on pourra s’en servir plus tard sans raser les murs pour s'armer et se défendre un peu mieux. Et je connais un coin bien quéplan pas loin de ma zone. Quand on se tirera, on pourra se planquer ici, personne saura qu’on est là.
-Mais ils vont nous pister, sois pas con non plus ! s’écria Willy.
-Ouais. Nous pister jusqu’à l’entrée, sûrement. Mais nous suivre dans les galeries, peut-être pas.
-Des galeries ? Sérieusement ? On se paumera aussi.
-Non. Je les connais pas mal, c’est Florian qui me les a faites découvrir. Il y’a plein d’endroits piégés. Si un intrus entre, il ressort pas. Et s’ils sont assez cons pour se faire dézinguer à la chaîne, on inquiétera la population, et on se fera connaître.
-Connaître pour quoi ? Parce qu’on aura flingué la moitié du GIGN en quelques jours ?
-Non. On revendiquera ce qu’on voudra pendant la prise d’otages. Tu vas voir.
-On revendique quoi ? demanda Willy. Je suis simplement Nationaliste, et Fabrice est anarchiste. On demande un foutoir encadré ou un foutoir total ?
-On revendiquera les deux. Je sais ce que je fais. Pointez-vous demain après-midi à quatorze heures. A l’entrée t’as un bâtiment à droite, puis un autre à gauche, et encore un autre à droite. Tu prends celui-là. Tu montes au premier. Troisième porte à droite, je suis dedans. Comme vous serez plusieurs dizaines, vous prendrez les autres bâtiments aussi, ça va de soi. Ah, et pointez-vous en bagnoles rapides, que vous garerez à l’entrée de mon bâtiment. Et venez bien armés.
Willy hésite longtemps avant de répondre qu’il était peu préparé. Mais Fabrice le coupa en le taxant de fiotte et en disant que lui était préparé, et qu’il pourrait amener Willy jusqu’au collège demain, et à l’heure.
-Au fait, ton vrai nom c’est quoi? demanda Willy. Pas que j’ai pas confiance, tu vois, mais…Même si on s'est vu plusieurs fois, c'est la moindre des choses.
-Drakov est le seul nom que t’enregistreras pour me parler. Il est temps d’abandonner nos noms pour se reconnaître entre nous. De les forger, maintenant. Toi et Fabrice aussi. Choisissez n’importe quel nom, un seul. Celui avec lequel vous voulez être reconnu. Demain, personne saura vraiment de qui on parlera. Ils comprendront pas non plus qu’ils auront à faire à la plus grosse révolution menée jusqu’ici. Vous pourrez aussi venir cagoulés si ça vous chante. Terminé. Fini-je en raccrochant.
-Il a terminé, comme il dit. Je crois qu’il tourne la carte.
-Non, moi j’l’aime bien ce gosse. Répondit Fabrice. Il a tout compris, on n'a rien à voir avec n'importe quel autre mouvement politique. On a tout compris, c'est ça la différence.

Demain, j’entrerai dans l’Histoire. Maintenant, j’entre dans mon plumard.
Et voilà. Je me réveille encore sur un sol brûlant, dans un environnement qui sent la caisse. Mais en pire. Le soufre. Cette fois-ci, je prends un peu plus mon temps pour me relever. Exactement le même endroit qu’hier. Deux coulées de lave qui encerclent mon chemin de terre. Un plafond de pierre. En face de moi, une entrée très sombre. Je ne vois rien là-bas. A ma gauche juste un mur séparé de moi par de la lave, qui s’étend à perte de vue. Derrière, juste un mur. A droite, le mur qui m’a fait dégueuler mon dîner ce matin
D’ailleurs, la raison de cette joyeuseté est en train apparaître sous mes yeux.
-Salutations, jeune homme.
-De même. Répondis-je.
Des squelettes toujours baignés dans le sang sortent de ses larves géantes. Des mouches et autres cafards envahissent les cadavres de chair pourrie. Je me dis qu’hier, c’était peut-être pas juste un rêve alors. Deux fois de suite, ça commence à bien faire.
-Je me sers de tes rêves pour te parler. Je n’ai pas vraiment la puissance nécessaire pour faire autrement, mais je l’ai pour t’aider à poursuivre tes objectifs.
-D’accord…Mais je pourrais savoir qui vous êtes avant d’entreprendre quoique ce soit ?
-Non, je ne dirai rien, tu ne me croiras pas. J’ai entendu dire que demain, tu prendras ces Humains en otage ? Et pourquoi ? C’est quelque chose que je n’ai pas compris.
-C’est pas tant pour mes revendications que squatter ce bâtiment l’arme à la main, tout en sachant ce que je fais.
C’est vrai. Quand on a le sentiment de puissance, on a tout. C’est ce que j’ai toujours pensé. Alors, le simple fait de se faire pisser dessus des centaines de personnes quand je veux, c’est comme un don divin. Ce qu’il y’a, c’est que ce n’est pas qu’un rêve, ça se produira demain.
-Tu auras peut-être besoin d’aide.
-Et vous suggérez quoi ?
-Ce bâtiment stellaire, ça te dirait d’y faire un tour ?
-Tu veux dire que…ça vient de toi ?
-Je suis déçu que tu n’aies pas cru un seul instant que ce rêve la nuit dernière était plus qu’un rêve.
Je lui réponds que n’étant pas consommateur de LSD, je ne pouvais pas penser que ça irait plus loin qu’un simple rêve. Il répond à ces mots que j’avais un sens de l’humour décapant…Je ne vois ce qu’il y’a de drôle, mais je le laisse parler.
-Alors, ça te dit ?
-Si t’as les moyens de m’emmener là-haut avant la fin de la nuit, je suis pas contre.
Puis tout devient noir autour de moi. Je me sens transporté. Je ne touche ni sol ni murs, je ne bouge pas non plus. Je suis dans un néant. Ça n’a duré que quelques secondes. Dommage, c’était bien. Mais j’ai toujours l’impression qu’on me tient par les côtes et que ma respiration est coupée par une chute libre à deux cents kilomètres heure. Ça devait pas être aussi magique que ça ce voyage.
-De quoi ? On est à l’intérieur de ce machin, là ?
-Ce « machin » comme tu dis, c’est ce qui va créer ton armée. Je pourrais bien te dire d’où provient ce bâtiment et te raconter son histoire, mais il semble que nous n’avons pas le temps.
-Tu dis rien de ça, rien de toi…Si j’t’emmerde tu me l’dis.
Il ne répond rien à ça. Il se lance sur autre chose, genre comment créer son armée avec la Forge pour les nuls. Il m’explique comment utiliser ce complexe, comment l’entretenir, comment y créer son armée, comment il fonctionne…De ce que m’a dit l’autre, l’installation semble magique. Mais je trouve plutôt qu’elle est juste mécanique. Comme simplement une technologie très avancée. Cette usine fabrique n’importe quoi issu des pensées. Elle n’a pas besoin de matériau pour fabriquer, je crois que c’est seulement là que la magie opère, si j’ai bien compris ses explications à rallonge.
-Mais alors pourquoi y’a besoin d’une console de commande ?
-C’est ce qui connecte ton esprit à la Forge. Imagines-tu si chacune des pensées qui traversaient ton esprit étaient prises en compte sans que tu le demandes ?
-Non.
-Vas-y.
Je m’approche lentement de la console de commande. Je n’ai aucune idée de comment ça fonctionne. Il me semble qu’il m’avait expliqué comment ça marche, mais à ce moment-là je devais penser à autre chose, pour ne pas préciser. L’écran est allumé, mais vide. Il n’y a rien d’affiché à part des carreaux de taille égale. A côté de cet écran, une sorte de boule en verre noir. J’essaie de la toucher toucher. Elle s’allume, mais la surprise m’a fait retirer ma main. Elle est de nouveau éteinte. Je repose ma main dessus et la laisse en attendant la suite.
-Emissaire de l’achèvement détecté. Fit une voix mécanique féminine. Désignation de l’émissaire…Drakov Hartman. En attente de confirmation.
-Et là je fais quoi ?
-T’as pas écouté quand je t’ai dit ?
-J’ai pas la réputation de tout retenir d’un coup.
-Il faut que tu lui dises que c’est bon. Dans ta pensée.
-Oui, je vois.
C’est ce que je fis.
-Emissaire de l’achèvement Drakov Hartman reconnu. Nouveau régent de la Forge Stellaire attribué.
-C’est qui l’régent ?
-C’est toi.
-Ah…
-Sélectionnez l’objectif à construire.
-Oui, ce que je veux construire quoi…Et là j’fais quoi ?
-Pense. Pense à ce que tu veux qu’elle construise, elle le fera. Elle comprendra ce que tu veux, même le plus implicite. Tu as le temps pour créer toute une armée.
-Juste une question : je dors encore ou je suis réveillé là ? Parce que si je fais un rêve je veux juste pas qu’il s’arrête, mais du coup ça sert à rien.
-Ce que tu fais en rêve arrive réellement. Je ne fais jamais quelque chose pour rien.
Qu’il en soit ainsi ! Mais je suis un peu pris au dépourvu. Voyons pourtant, j’ai beaucoup d’inspiration…Oui, excellent. J’ai déjà une grande idée de la formation de mon armée. Trois armées déjà prêtes, et la Légion, la seule véritable armée équipée de mon propre équipement. Mais d’abord, il me faut une armée d’urgence.
-Droïde de combat B1, en attente. Droïde de combat B2, en attente. Chasseur droïde, en attente. Magnagarde, en attente. Droïdeka, en attente. Destroyer Providence, en attente. Frégate Munificent, en attente. Modèle unique Grievous, en attente. Char d’assaut blindé, en attente. Char de combat blindé, en attente. Hailfire, en attente. Equipement de la liste: personnalisé. Matériau de construction de la liste: standard. Psychologie des individus à modeler ou à construire : personnalisée. Modifiée.
-Je ne pensais pas que tu manquais autant d’imagination.
-C’est pas une question d’imagination, mais de stratégie. Si je sais directement à quoi j’ai à faire, ce sera plus facile. Et en attendant, tu pourrais répondre à mes questions. Comme par exemple…qui t’es ? Ce que tu es? Qu’est-ce que tu me veux ? Pourquoi spécialement moi ? Qui est la fille qu’était avec toi la nuit dernière ? C’est quoi ce bâtiment ?
-Je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas répondre tout de suite. Fit la chose en prenant une voix totalement différente de normalement.
Une voix plus aigüe et éraillée. Elle était grave et d'outre tombe avant.
-Occupe-toi plutôt de terminer ce que tu as à faire et de donner les ordres pour demain.
Je ne suis pas très en confiance. J’ai l’habitude de beaucoup me méfier, et depuis hier, je ne me méfie qu'un peu. Je trouve ça bizarre. Très bizarre. Et j’aime pas ce qui ne s’explique pas. Cette fois-ci, la chose vomit des corps jaunes non Humains infestés de mouches. Je me demande encore d’où il vomit des trucs pareils…Parce que c'est pas des espèces connues cette fois! Non non non, ce serait trop simple. Je ne m'attarde pas dessus et je me re-penche sur mon nouveau joujou.
Cette usine est très facile à prendre en main en fin de compte. Pour le moment, je suis au centre du bâtiment. Ça s’étend sur un kilomètre par un kilomètre. Les lumières ne sont pas encore allumées, il y’a juste une loupiotte qui clignote au plafond. Apparemment, l’usine s’étend sur plusieurs dizaines d’étages, et le haut consiste au poste de pilotage et de défense en cas d’attaque. Mais quelle attaque ? Pour le moment je suis bien le seul à posséder de l’armement spatial, toutes planètes confondues, sinon je me serais déjà inquiété.
De tous les côtés de la pièce, il y’a des entrées sombres. Je ne peux pas voir ce qu’il y’a derrière l’entrée. Par contre, je sais que c’est derrière ces mêmes entrées que sont fabriquées les machines et même les créatures organique. Cette chose reproduit parfaitement les corps organiques, et ils vivent à merveille. Je viens de faire l’essai avec des Lander Manti. Pour ceux-là, j’ai dû modifier la psychologie pour éviter des désagréments avec les autres armées.
Ce sont des sortes d'insectes géants qui doivent faire deux fois ma taille. Certains ressemblent à des mouches. D'autres ont des formes plutôt...inédites, dirons-nous. Il y'a même des araignées géantes, appelées "veuves" qui excellent dans le combat à distance. Et leur résistance n'est pas à prouver. De manière général ils sont plutôt dominants dans le combat aérien.
Si tout pouvait être aussi simple dans la vraie vie.
-J’ai terminé. Les largages de munitions sont programmés, et les dépôts des soldats localisés. L’invasion orbitale est prête. Les combats terrestres devraient pas poser trop de problèmes.
-Bien, très bien…N’oublie pas que les pouvoirs de construction et de destruction, à la vitesse de la pensée t’appartiennent désormais.
-Et c’est maintenant que tu me le dis ? Si j’ai autant de puissance, pourquoi je me fais caguer à utiliser cette usine plutôt qu’à tout faire moi-même ?
-Parce que je viens juste de te la donner.
-Donner quoi ?
-Ta force.
-Ah.
-En plus, tu n’as pas vraiment l’habitude d’utiliser ce genre de chose, je me trompe ?
-Non, pas vraiment j’dois l’avouer.
-Donc tu pourrais aller jusqu’à utiliser l’énergie vitale de ton corps sans t’en rendre compte. Ce serait dommage de mourir juste avant une si grande victoire.
Cette chose est immonde, cette chose sort de nulle part, et tout ce qu’elle veut, c’est ma réussite. Elle refuse de me dire pourquoi je dois réussir, pourquoi elle m’a choisi. Ce truc cache quelque chose. J’ai vraiment très peur de découvrir ce que c’est trop tard. Mais une sorte de force cosmique m'empêche de refuser ce qu'il me demande. Je crois que c'est la force de la soif de pouvoir.


Ps : Jean-Gui a bien reçu tes respects Guerre des Factions 1733620072
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Message par Drakov64 Mar 4 Juin - 20:23

Suite :

Je me réveille en sursaut, et j’allume machinalement la lumière. Evidemment, mes yeux regrettent déjà ce réflexe. Je pars directement aux toilettes pour rendre ce que j’ai pris la veille. Je me suis levé trop vite, je suppose que c’est pour ça. Mais ça ou autre chose, c’est pas vraiment agréable.
-Corps organique de merde…Et puis ce rêve aussi…
Je remarque que je transpire encore plus qu’hier au lever.
-Eh ben j’suis parti pour prendre une douche avant d’y aller, j’ai vachement l’temps, tiens…
Et puis, il y’a le stress. Un coup préparé comme ça, c’est pas n’importe quoi. J’ai pas peur d’échouer. Je veux juste que ma pensée atteigne le pays voire le monde. En vérité, je prends ce petit endroit en otage parce qu’il y’a beaucoup de monde. Beaucoup de monde que je peux pas blairer. Alors leur perte serait pas énorme à mes yeux, et en plus, sur leur dos, je peux lancer un mouvement révolutionnaire très important. J’ai beaucoup à gagner, mais rien à perdre. Tactiquement, j’ai l’avantage. Je connais les locaux par cœur, et je sais comment me tirer d’ici. S’il y’a urgence, on est largement assez armés pour recevoir tout le GIGN. C’est pour ça qu’au final, je ne m’inquiète pas. Mais ce qui me fait le plus plaisir, c’est que le gouvernement le verra pas venir. D’habitude, tous les coups médiatisés sont le fruit du gouvernement. Les autres sont étouffés. Celui-là, ça va être dur de le cacher aux yeux de la populace.
Je suis prêt pour ma dernière journée d’endoctrinement. Je n’arrête pas de penser à ce rêve et à ce qui se prépare. Je ne me sens pas concerné par ce que j’ai rêvé. Mais si c’est vrai, alors ça change tout.
Je prends le car avec Abdoul le chauffeur, encore obnubilé par la découverte spatiale.
Pendant le trajet, je discute avec Jean-Gui. Je n’oublie pas que ce gros imbécile est dans ma classe. Et je ne sais pas ce que je vais en faire. Si je le laisse partir ou si je le laisse mourir. Je réfléchirai à la question avec les autres, même si je connais d’avance leur réponse.
On arrive devant le collège. Je vais sous le préau comme d’habitude. Je cherche Florian et Rèmy pour les prévenir. Je les trouve ensemble, dans un coin du préau, avec d’autre clampins qui me sortent par les yeux.
-Hé ! Bien ou bien mes couilles ?
Ils me regardèrent mais ne me répondirent pas. Il n’y a pas tellement de chose à répondre de toute façon. J’hésite à les prévenir. Puis je me dis que je leur dirais quand le moment viendra. Qui me croira de toute façon ? Qui penserait que j’aurais assez d’influence pour fomenter un coup pareil ? Personne. Tout le monde me prend pour un sans âme. En même temps, j’enchaîne rarement les crises de nerf.
La matinée passe. Midi aussi. C’est bientôt l’heure de reprendre. Je demande une dernière chose à Florian avant d’aller me faire endoctriner.
-Florian, tu serais toujours partant pour une ratonnade dans le département ?
-Ouais !
-Ok.
Il n’a pas l’air de se demander pourquoi je lui ai posé cette question. J’espère que sa réponse restera la même quand il aura la possibilité de le faire. Même si ça n’arrive pas, ce n’est pas une perte coûteuse. Si j’en ai les moyens, je compte bien rallier les immigrés d’Afrique à ma cause. Je sais que sur certaines choses, ils seront d’accord avec moi.
La sonnerie retentit. Je stresse un peu. C’est normal. C’est la dernière fois que je devrais la fermer sur mon opinion sur le National-Socialisme. Comme c’est le thème des cours en ce moment, j’hésite à faire part de mes pensées là-dessus. Même si le Nazisme contrevient à mon propre ordre. On entre dans la salle. Je m’installe au fond, à côté de Jean-Gui, et je ne pense qu’à une seule chose : ce qui va arriver dans une demi-heure.
-Lukas !
-Quoi ?
-Tu te réveilles, s’il-te-plaît ? Tiens, ça te dit quoi l’invasion Allemande en 1940 ?
-Ben moi j’dis que c’est dommage que de si bonnes idées politiques et militaires se tournent contre nous.
-Pardon ?
-Non, je dis que je suis National-Socialiste mais pas Allemand ! Désolé Jean-Gui.
-Mais y’a pas de mal.
Jean-Gui est Allemand d’origine. Ça doit venir de là son physique difficile. La prof commence à s’énerver en me demandant si je connais bien l’histoire des Nazis, etc, etc.
-Mais vous me demandez ce que j’en pense, j’vous l’dis, c’est dur de juger parce que je suis moi-même National-Socialiste ! Après, si vous voulez entendre ce que vous voulez entendre…Je suis un gentil Juif de France et je trouve tellement intolérable la barbarie Nazie de l’époque. Et bien sûr, il est évident que je soutiens totalement la trahison de monsieur Blum pour bâtir Israël.
-Non, c’est bon, tu dis plus rien.
-Ben quoi, c’est pas plus criminel d’être Nazi que d’être socialiste madame la fonctionnaire ! Pardon, madame l’institutrice. Fis-je en souriant.
Je prenais rarement mes aises, mais je me disais que je pouvais toujours compter sur mes gars pour montrer le droit chemin à cette brave dame.
-Bon, c’est, bon, donne-moi ton carnet. Et un délégué pour l’accompagner chez le CPE ?
Juliette leva la main. Il aurait été improbable qu’elle ne fut pas déléguée…Au moment où je commence à me lever, quelqu’un toqua à la porte. L’adrénaline monte. Et si c’est ce que je pense, ça va pas servir à rien.
La prof va pour ouvrir et Juliette reste debout à côté de sa place. L’instant fatidique où elle ouvre la porte. J’entendis au moment même où elle l’ouvrit un « bouh » suivit d’un rire qui ne s’oublie pas. C’est Fabrice. Sa M16 dépasse déjà de la porte d’ailleurs. La prof, elle, recule et tombe en arrière à cause de l’estrade. Les autres ne disent rien, mais le stress se fait déjà sentir. Juliette ne bouge pas et reste debout. Moi, je me lève et je vais voir mon ami. Car je me situe dans le camp de ceux qui ont les flingues, et ça c’est bien.
Une petite accolade avec l’anarchiste pour marquer le coup.
-Vous êtes combien ?
-Une quarantaine. Répondit-il.
-Et pourquoi il est pas là ?
-Ah Wi…Euh, Zoltan ? Ben il a eu un empêchement, c’est sa grand-mère qu’est morte. Alors il va à l’enterrement et il arrive.
-Tu t’fous d’ma gueule ? Il aurait pas abandonné un coup comme ça pour sa grand-mère.
-Ah mais il arrive, hein…
Il a l’air d’avoir quelque chose à se reprocher…
-Et il avait combien d’hommes ?
-Une trentaine.
-C’est suffisant. Vous avez fait tous les bâtiments ? Même le gymnase là-haut ?
-Oui, t’inquiètes pas. Et celle-là elle fait quoi d’bout ? Assieds-toi !
Juliette reste tétanisée devant le M16 de Fabrice. Je ne sais pas si je dois la laisser parler avec Fabrice ou si je l’aide.
-De toute façon on reste trois jours ici. Alors il faut aménager les salles. Fous les tous dehors, dans le couloir. Les autres salles aussi. Tous dans le couloir. On va attendre l’arrivée des flics, ce sera pas long.
Fabrice qui bafoue, j’aime pas ça. Surtout quand Willy est pas là. Pourtant, s’il voulait me foutre en l’air aussi il l’aurait déjà fait. Les deux sont Skinhead pourtant. Comme quasiment tout leur attroupail. Dans le couloir, ils s’assoient tous. Dont Rèmy et Florian. Une chance qu’ils soient dans le même bâtiment que moi. Rèmy sort un « mais fu », montrant qu’il n’avait pas envie de terminer sa sieste en Histoire.
-Ben levez-vous. Averell, c’est à toi qu’je cause.
-A moi ? Voulut s’assurer Florian.
-Mais à ton avis, putain ! T’as cru quoi quand je t’ai demandé si oui ou non t’étais prêt pour une ratonnade ?
Il y’a du mouvement. Les soldats se remuent autant que les otages. Il faudrait que je puisse subtiliser un portable pour demander à Willy ce qui se passe vraiment. Mais tant qu’ils sont là, ils me laisseront pas faire, c’est sûr. D’un autre côté, il est que treize heures cinquante. Il arrivera peut-être à l’heure.

Nascha est allongée dans ce lit depuis avant-hier soir. Elle dit que c’est juste un rhume. Mais on n’y croit pas trop quand on la voit perdre connaissance sans prévenir et qu’elle vomit du sang. Des médecins Humains entourent son lit et étudient le cas comme si c’était un cobaye ou une bête découverte. Elle ne parle pas beaucoup. Elle a du mal, mais même quand elle va pas bien, elle fait de son mieux pour nous dire ce qu’il faut faire. Le pire, ce n’est pas son état physique, mais mental. On voit parfois durer une expression de terreur sur son visage, alors qu’il n’y a rien, et des terreurs nocturnes, comme disent les Humains…Sauf que nous, on vit la nuit justement. Elle a l’air si fragile sur son lit…Sa longue chevelure rousse et son visage toujours illuminé par le bonheur ne portent pas à croire qu’elle est la meilleur combattante de la famille.
-C’est quelque chose d’étrange. Fit un médecin. C’est inexplicable. Pourtant, c’est la première fois que quelque chose de vraiment inexpliqué arrive depuis qu’on vous connaît.
-Mais c’est pas la première fois que quelque chose comme ça arrive. J’avais un frère et une sœur qui se sont suicidé. Répondis-je. Mes autres sœurs ont compris quelque chose et ne veulent pas en parler. Elle fait partie de celles qui ont compris pourquoi ils se sont suicidés tous les deux. Elles ont dit que c’était quelque chose d’annonciateur ou je sais pas quoi. Les autres ne sont pas sûres, et elle ne veut toujours pas en parler. Têtue…
-Vous pensez que c’est dangereux ? Vous devez mieux en savoir que nous sur ce cas.
-Dangereux ? Je sais pas…
-Faites juste attention à vous et votre famille, majesté. Vous serez les seuls qui serez en mesure de nous protéger si il se passe quelque chose d’anormal. Nous ne sommes que médecins et civils.
-Je sais.
Les médecins de la pièce partent. Je pense que leur diagnostic est qu’ils n’ont aucune idée de ce qu’elle a. Je profite de leur absence pour enfin m’approcher d’elle. Et espérer qu’elle me dira enfin ce qui se passe. Elle dort à moitié. Elle prend des inspirations profondes, comme si son cœur battait très vite. Je remarque que c’est le cas : son cœur bat trop vite sans raison apparente.
-Dr..Dr…Draköf…fit-elle difficilement en convulsant à moitié.
-Te fatigue pas…répondis-je.
Elle a eu du mal à parler pour cette fois. Son œil droit est bizarre. Des craquelures noires sont apparues dans le blanc de l’œil. C’est de pire en pire.
-Dis-moi juste ce qui se passe. Comment je peux t’aider ?
Elle tremble et peine à respirer maintenant. Il faut que j’appelle Kéba pour lui demander de m’aider. Je vais voir dans le sous-sol du château. C’est plus qu’une famille qui y vit, c’est toute une communauté. J’essaie de me faufiler difficilement parmi tous ces gens, qu’ils soient Humains ou Vampires. Ce sous-sol nous a empêchés des centaines de fois d’être découverts.
Je m’arrête à un tonneau de sang qui côtoie un tonneau de bière. Il faut bien de la boisson pour tous, et ici, elle est servie à volonté.
Je vois enfin Kéba qui discute avec Dalsiyé. Ce sont deux de mes sœurs. Kéba et Dalsiyé sont toutes les deux peu bavardes. Elles discutent juste entre elles de temps en temps, et quand quelqu’un d’autre leur parle, elles donnent une réponse courte d’à peine quelques mots, sans chercher à continuer la conversation. La différence entre les deux, c’est que Kéba manipule quelque chose qui me dépasse. Souvent elle s’en sert pour soigner ou pour s’éviter des corvées. Il n’y a aucune explication logique à ce qu’elle fait avec ça très souvent. On se demande comment ça peut arriver. Comment peut-elle se retrouver d’ici à ici sans avoir bougé par exemple…
Kéba ressemble à Nacha. La même couleur de cheveux, qui sont de même taille chez les deux. Un visage qui signale une protection si on en a besoin. Elles ne se ressemblent pas tant que ça de près. Nascha a les yeux gris et ceux de Kéba sont rouges et elle porte des traces rouge sang sur le bras droit.
Dalsiyé, elle, ne ressemble pas du tout aux autres membres de la famille. Elle a des cheveux blonds et longs, un teint beaucoup plus foncé que le nôtre et un visage d’une expression tellement dure qu’elle ne donne pas envie de faire connaissance.
-Kéba ! J’te cherchais !
-Pourquoi ?
-Il faut faire parler Nascha.
-Je suis à peu près sûre de ce qu’elle a. Pour être sûr il faut la faire parler. Et pour la faire parler, il faut qu’elle soit en meilleure forme. Pour ce faire, je dois me servir de… mon don pour qu’elle se sente mieux. Et si c’est ce dont je suis à peu près sûre que c’est, on risque de la perdre pour de bon.
-Et ce serait quoi ?
-Je ne dirai rien, c’est plutôt grave, mieux vaut attendre.
-Mais ça sert à quoi ? Je suis sûr que t’es capable de la guérir complètement !
-Non. Si j’essaye, je risque de la tuer plutôt que de la sauver.
-Mais qu’est-ce qui se passe ! Dis-moi !
-Non. C’est contraire à mes principes.
-Et c’est quoi tes principes ?
Je n’ai jamais compris pourquoi elle s’efface tant de l’existence alors qu’elle a de quoi écraser la planète entière.
-Je ne dois jamais dire ce que je sais par mon don. Si je disais tout ce que je savais depuis le début, j’aurais modifié toute l’Histoire. Autrement dit il n’y aurait plus de monde, parce que je te signale qu’il y’a plus dangereux que moi, et que j’en connais qui en profiteraient.
-C’est ta sœur que tu laisses mourir ! m’écriai-je.
Je pense que je l’ai dit trop fort, parce que le silence pèse maintenant et tout le monde nous regarde. Kéba me prend par le bras, agressive, pour m’emmener à la chambre de Nascha.
-Tu veux savoir ce qu’elle a ? D’accord.
Arrivés dans la chambre, Kéba allume une bougie pour éclairer faiblement la pièce. On ne porte déjà pas la lumière dans nos cœurs, alors à l’agonie…
-Vas lui chercher du sang. Me demanda-t-elle.
Je ne mets pas longtemps à trouver une petite réserve de sang et un verre dans la pièce principale du château. C’est tout simplement l’entrée, une très grande pièce décorée de tableaux et autres ornements qui est vide ce soir. Le monde censé la remplir se trouve dans la cave.
Quand je reviens, Nascha est contre le dossier du lit, tremblante et le regard vide.
-Elle convulse presque. Me fit Kéba. Merci.
Kéba lui fait boire le verre de sang. Nascha a du mal à avaler, et un peu de sang coule le long de son menton.
-Allez, dis-moi ce qui se passe. Dis tout à ta grande sœur.
Kéba sert Nascha dans ses bras, comme pour la réconforter. Un amour fraternel que j’ai eu autrefois.
-C’…C’e…C’Drakov, Drakov…S…Satan…
Elle parle toujours en convulsant. En tout cas, si c’est pas des convulsions, c’est des tremblements très forts. Des tremblements qui ont réussi à la mettre à terre plusieurs fois.
-Nascha… Pourquoi tu l’as pas dit plus tôt ? demanda Kéba. C’est pas une honte d’être possédé. Comment ça s’est passé ?
-C…Comme un ch…choc. La première f…fois, je suis tombée c…c…comme ça. Un choc. C’…C’est Drakov de…d…retour. E…et…et p…possédé.
-Lui aussi ?
-Oui.
-Est-ce que tu essayes de te débarrasser de lui en utilisant tes dons ?
-Ou…Oui.
-Arrête ça. Je vais trouver un autre moyen de te libérer. Plus t’en utiliseras, plus il deviendra fort. Et comme notre Seigneur à tous Draköf a absolument tenu à ce que je m’en serve…
-Hé ! Maintenant qu’on est fixés, on a de quoi la soigner !
Elle s’approche de moi et me chuchote à l’oreille.
-Et c’est quoi ta solution ?
Je pensais qu’elle en avait une de solution. Mais je dois avouer que je n’en ai moi-même pas.
-J’espérais que t’en avais une. Mais du coup, qu’est-ce qu’elle a ? Parce que j’ai pas tout compris…
-Je t’expliquerai.
-Où sont p’pa et m’man ? demandai-je.
-Ils ont pensé comme moi. Alors ils se concertent avec leurs homologue pour savoir quoi faire.
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Message par Drakov64 Mar 4 Juin - 21:25

Suite :

-Allô, allô, y’a d’la merde dans l’tuyau ?
-Drakov ?
-Ouais. J’ai subtilisé un portable à un otage.
-Un otage ? me demanda Willy l’air surpris.
-Ouais. Dis, c’est normal que Gorz soit déjà arrivé et pas toi ?
-Non c’est pas normal, mais je suis un peu en retard.
-Ce gros sac est arrivé à moins vingt. Il a dit que t’étais à un enterrement et moi je dis qu’il essaie de me la faire à l’envers.
-Possible. Mais il risque pas de faire grand-chose, le Syrien a trafiqué leurs armes sur ma demande, comme j’avais pas envie qu’ce taré me chie dans les bottes…j’ai pris mes dispositions.
-Ils les ont pas essayées ?
-Non, ils ont dû les prendre en cata dans notre réserve. Nous on a bien pris soin de les prendre avant qu’ils se pointent à notre réserve. Mais t’inquiètes pas, on arrive.
-Oubliez pas tous les bâtiments.
Zoltan semble dépassé. Apparemment il n’est pas au courant et ça confirme le fait que Gorz est pas net. J’ai pris un peu de temps, ils sont descendus au rez-de-chaussée pour boucler les entrées. J’ai attendu qu’ils changent d’étage pour pas qu’ils entendent. Je passe machinalement ma main gauche au-dessus de ma main droite en forme de pistolet.
-Alors ? C’est la merde ou pas ? demanda Rèmy.
-Pas trop, mais quand même. Répondis-je. J’vais squatter l’bureau en attendant Zoltan. Vous connaissez le mot de passe admin ? Parce que j’ai bien envie de faire sauter le proxy histoire de me faire une partie de Bulletstorm.
-Ouais il me semble. Fit Florian. Attends…
Je le suis dans la pièce où je me trouvais il y’a de ça dix minutes juste avant l’arrivée de Gorz. Il allume le vieux PC et attend patiemment qu’il démarre. Il fait plusieurs essais avant de trouver le bon mot de passe.
-Ça m’étonnerait que tu réussisses à faire tourner un jeu dessus.
-T’inquiètes, j’suis un pro. Répondis-je.
Pendant ce lourd temps de silence, un coup de feu retentit, suivit d’un bruit de verre brisé, accompagné de cris de femelles apeurées. Etonné mais pas effrayé, je tourne lentement la tête vers les fenêtres par réflexe. « N’oublie pas que les pouvoirs de construction et de destruction, à la vitesse de la pensée t’appartiennent désormais. » Ces mots me reviennent maintenant. Cette détonation vient de me réveiller. Aucune personne armée ne se trouve ici. Les débris de verre sont tombés de l’autre côté. Florian baisse les yeux et continue de modifier les paramètres de connexion, comme si rien ne s’était passé. Rèmy entre dans la pièce, pas plus étonné que nous.
-What the fuck it are ? demande-t-il en franglais, une langue que nous avons déjà particulièrement développée…
-Rien. C’est l’bruit d’mes couilles qui se posent sur le front du monde. Répondis-je. Et sur celui de l’autre enlécu, j’vais faire un tour en bas. Attendez-moi là.
L’excitation grimpe en vitesse grand v. Sûr de moi, je sors de la pièce et atterri presque directement sur les escaliers descendant au rez-de-chaussée, où se trouvent Fabrice et ses hommes. Mais je n’ai pas besoin de les descendre, un des hommes de Fabrice, suivi du reste de la troupe, commence déjà à monter. Je n’ai pas e temps d’agir que déjà il dégaine son M16 et me tire dessus. Par réflexe, je mets mon bras devant mon visage, même si je sais parfaitement que ce n’est pas ce qui arrêtera une balle…
Tout ce que j’entends après la pression sur la détente, c’est un « clic » qui indique que le chargeur est vide, puis une petite détonation qui surprend le détenteur de l’arme. La surprise est tellement grande qu’il lâche son M16 et vocifère des injures à l’encontre de Zoltan pour le sabotage de son fusil.
-C’est pas Zoltan qu’a bousillé ton flingue. Fis-je. C’est le Syrien. Celui qui nous fournit nos pétoires.
-Ça change rien, regarde combien on est. Regarde qui t’es. T’es rien. C’est à nous de guider la révolution. Pas à toi ou aux nationalistes qui dorment en pyjama bleu blanc rouge.
-On dirait Fabrice quand tu causes. Mais j’vais t’apprendre une chose : le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont des pétoires foireuses, et ceux qui ont pas de pétoires mais qui peuvent quand même te botter l’cul. A mains nues.
-Ah ouais ? fit-il en montant vers moi, sûr de lui.
-On parie ? demandai-je.
Je frotte ma main gauche dans ma main droite, puis je mets un coup dans le vent avec cette dernière. Mais même dans le vide, ce coup atteint son but et fait rougir la joue gauche de ce type.
-C’était quoi ça !? s’exclama-t-il, effrayé et surpris.
Je suis encore plus excité. Les autres restent immobiles, sans même essayer leurs armes.
Alors tout ceci est bien réel. J’ai bel et bien cet espèce de pouvoir. Je ne comprends même pas comment je m’en sers. Par la pensée ? Hin…J’ai même pas besoin de penser pour ça. Quand j’ai tiré tout à l’heure, j’avais la tête vide. Enfin, je pensais à Bulletstorm. Bulletstorm qui est un jeu de tir à la première personne…Ça a peut-être un lien. Si je revois l’autre je lui demanderai. Ce pervers qui attend que les gens dorment pour leur dire un truc…
-Ouais. Vous avez p’tet raison. N’essayez pas vos armes tout de suite. Vous pouvez être déçus.
-On a entendu une arme, c’est pour ça qu’on est montés. Elle est où ?
-Elle est là.
Je mime le rechargement d’une arme avec mes mains. Puis avec ma main droite, je fais le pistolet et je vise celui que j’ai baffé à distance. Je relève juste ma main pour imiter le recul d’une arme. Le coup invisible part, mais le trou au milieu de la tête de celui-ci est bien visible, et bien réel.
-Oh ! C’est pas vrai ! C’est quoi ce bordel ! J’vous ai d’mandé d’le flinguer, pas d’tailler l’bout d’gras !
C’est Gorz qui s’énerve et qui arrive. Il bouscule quelques-uns de ses soldats et s’approche dangereusement de moi. Ayant l’avantage de la hauteur, je peux charger un coup de pied bien droit dans sa gueule. Il se vautre dans les marches, et personne ne fait rien pour l’arrêter. Ils me regardent tous.
-Bon…Ben…J’crois qu’on va…s’en aller. Hein, les gars ?
-Mais si on s’en allait maintenant ?
-Ouais, bonne idée.
-Non, vous allez nulle part. Allez allez, on s’bouge. Avec les otages.
Les soldats, au courant de leur position difficile, ne disent rien et font ce que je dis. Ils montent en enjambant le cadavre de leur camarade. Je les suis pour leur dire de se poser dans la pièce où Florian trafique la connexion du PC.
-C’est beautifaul ! Une quinzaine de prisonniers à moi tout seul ! C’est beautifaul !
-Mais euh…commença un soldat de Gorz.
-Ta gueule et laisse-moi savourer ça ! Regarde, tellement j’te mets à l’amende j’te rabaisse au niveau des civils. Et n’importe lesquels, les mineurs ou les très très vieux. Ah putain, ça mérite une photo, ça. Hé, t’as pas une webcam ?
-Bien sûr, j’ai toujours une webcam de rechange dans ma poche au cas où. J’déconne, par contre le PC a plus d’limite de connexion. Mais il a une RAM tellement pourrie…
-Ouais ouais t’inquiète, j’ai c’qui faut.

Je ne comprends pas pourquoi ma famille s’inquiète tant, je ne suis pas si malade que ça. Je peux largement me lever et marcher. Non, c’est un simple choc quand j’ai revu l’image de mon jumeau décédé…Kéba avait prédit qu’il serait de retour un jour, mais moi qui voulait ne pas trop y penser… Le chagrin m’a envahie quand ma moitié m’a laissée seule. Je me souviens encore que nous avons tous les deux passé notre vie ensemble. Nous avons passé un peu plus d’un siècle ensemble. J’ai cent soixante-dix ans maintenant. Ça fait déjà longtemps qu’il est mort.
Il y’a quelque jours, j’ai eu comme une révélation. J’ai vu où il était passé depuis tout ce temps. Qui il est devenu. Son corps frêle et son visage toujours animé d’un sourire ont laissé place à une brute incontrôlable.
En passant devant un verre de sang dans une salle vide, je regarde dedans pour voir ce qu’est devenu mon visage, lui qui a l’air d’inquiéter tout mon entourage.
Des traces noires et rouges un peu partout…Je me tâte le visage pour voir si je sens quelque chose à ces endroits-là. Rien. Bha, c’est le sang qui fait ça, un vrai miroir serait mieux, mais notre reflet refuse d’apparaître sur le verre…
Je me dirige vers la sortie du château. Je ne suis tombée sur personne. Même pas de gardes, personne. Je ne comprends pas pourquoi, surtout durant une pareille soirée. Mais ça vaut mieux, je vais loin. Je sais où est mon jumeau. En fait, je sens juste de quel côté il est. C’est étrange, je n’ai pourtant rien du don de Kéba, mais depuis ce jour où j’ai vu son nouveau visage, je me sens bizarre. Je suis sûre et certaine qu’il se situe à un endroit précis que j’ai vu. Et je sens qu’il est…par là. Il faut que j’aille tout droit. Il faut que j’y aille en me transformant, il est plutôt loin. Je compte un ou deux jours avant d’y arriver.

Satan m’a enfin libérée après des décennies dans sa dimension pourrie. Il veut que je corrompe Drakov en lui faisant utiliser un maximum de ses pouvoirs. Il devrait se rendre compte assez tôt qu’il se fait posséder, mais en utilisant ses pouvoir pour sa survie en cas de combat, et en les utilisant pour renvoyer son possesseur, il ne fera qu’empirer les choses.
Je crois qu’il m’a déjà vue hors de l’Enfer de toute façon. Il n’était pas sûr de m’avoir vue, parce que je me suis faite discrète, mais il a beaucoup douté. J’espère que peu d’Humains m’ont vue. Je n’aimerai pas qu’un imprévu intervienne.
Je ne connais pas grand-chose de lui. Satan m’a juste dit qu’il a peur de tout ce qu’il ne connaît pas, et de ce qu’il ne contrôle pas. Je pourrais peut-être me servir de ça.

Cela fait maintenant quelques heures que je squatte cet établissement. Gorz et ses soldats se tiennent tranquilles, et moi, je joue à Bulletstorm sur un PC tout pourri, avec une webcam que j’ai faite apparaître dessus. Remarque, la manette avec laquelle je joue est arrivée ici de la même manière. Et pour faire passer le tout, j’écoute de la musique de Rouge. Un groupe révolutionnaire, anti-capitaliste. Leurs chansons ont un ton de métal violent sympathique avec des paroles plus vraies que vraies.
-Putain j’me fais chier…sort Rèmy durant un silence pesant.
Je pose ma manette et tape dans le creux de ma main gauche avec le dos de ma main droite. Il fait de même. Je crois qu’il a compris que je ne débriderai aucun autre PC ici.
-Hey, t’as entendu ? Des bagnoles. Regarde par la fenêtre.
Je mets sur pause et vais voir à la fenêtre qu’effectivement, des buggys, des pick-up et des transit venaient de se garer dans la cour, près des bâtiments. Des soldats avec et sans cagoules en sortent. Je reconnais Zoltan qui court à mon bâtiment.
Je l’attends patiemment sur le pas de la porte. Il arrive en courant, suivi de quelques soldats.
-Où il est ?
-Avec les otages. Je leur ai botté l’cul. Par contre, il y’a encore une menace dans les autres bâtiments. Je te conseille de prévenir les autres.
-Trop tard. De toute façon, mes hommes sont bien mieux entraînés. Anciens skinheads et Dies Irae. Eux c’est quoi ? C’est rien. C’est rien du tout. Ils savent même pas tenir une arme.
-Certes. Répondis-je tout simplement. Ils ont pas testé avant de s’en servir. Bon ben ils regrettent maintenant.
-Ouais ils les ont prises dans le bac commun, une caisse où on devait tous se servir pour venir. On a pris les flingues non piégés et on leur a laissé les autres. On s’est servis avant eux, on avait autre chose à faire avant. Et là on va faire quoi ?
-Maintenant, on prévient la France qu’on les tient par les boules no problemo. T’as pas le numéro de phone à Sarko ?
-Euh…Ben ce…Non. Non parce que ben c…voilà.
-Ah merde, je l’aurai bien appelé pour lui dire que c’est un nul et attirer l’attention de tout le monde mais c’est pas grave.
Le temps de finir cette phrase fut aussi celui pour les flics d’arriver. On entend les sirènes, et ceux qui sont à la fenêtre regardent avec étonnement les manœuvres complexes des flics pour simplement garer une clio. Enfin, je suppose, je n’y suis même pas à la fenêtre. Mais mes doutes se confirment quand je vais voir ce qui se passe avec les autres.
-On est dans la merde ou on n’est pas dans la merde ? demanda Rèmy.
-On n’y est pas encore. Répondis-je.
-Ah, je vois !
-…ouais ouais j’vous l’passe. Draky c’est pour toi.
-De quoi ? Demandai-je avec étonnement.
-Ben c’est la maison poulagat parce que…
-Oui donne-moi ça. Allô, allô y’a d’la merde dans l’tuyeau ?
-Euh…Oui…Euh…Vous êtes encerclé. Libérez les otages et sortez les mains sur la tête. Rendez-vous…
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase.
-Ecoute, mon ami. Commençai-je avec l’accent Québecois bien forcé. Pour quatre paiements faciles de vingt-neuf dollars quatre-vingt-dix-neuf là, tu recevras pas un, pas deux, pas trois…mais bien quatorze willy waller two thousand six, unbelievable !
Je raccroche. Je n’avais rien à dire.
-Et sinon c’était quoi le plan ?
-Ben, je l’envois chier.
Je retourne m’installer à mon bureau, les guibolles dessus. J’active la webcam pour balancer mon premier message à ceux qui le verront.
-Si cette affaire se répand dans les médias, je suis sûr que beaucoup d’entre vous se demanderont ce qui se passe à l’intérieur. On va aussi vous montrer qu’on déconne pas. Tiens, choppe le gros sac bleu là.
-Cui-là ?
-Ouais. Flingue-le.
Le soldat s’exécuta. Enfin, il exécuta l’autre.
-Non, c’est pas des conneries. Et à tout moment on peut très bien tuer une personne plus jeune, plus fragile…Comment ils appellent ça ?
-Des gamins ?
-Non…Ah oui, des mineurs. Quand t’es prisonnier du système, t’es pas un gamin, t’es mineur. Soit un futur mouton. Mais c’est qu’il serait temps de donner nos revendications ! Premièrement, nous sommes misanthropes et ne tolèrerons pas plus longtemps l’espèce Humaine et sa société. Nous invitons tous les intelligents à nous rejoindre pour combattre l’oppression du système Humain en anéantissant l’espèce Humaine. Deuxièmement, nous voulons que les coupables des morts qui vont suivre, à savoir le chef…
Je coince sur ces mots. Comme un blocage incontrôlable. Mais je fais un effort incommensurable pour les prononcer.
-…à savoir le chef de l’Etat Nicolas Sarkozy et les peaux de burnes qui l’accompagnent, que vous appelez ministres. Si les intéressés ne sont pas là dans vingt-quatre heures, nous tuerons un otage par heure de retard. Et si dans deux jours, le dimanche vingt-deux Janvier, nos réclamations n’ont pas été écoutées, nous faisons sauter les locaux, avec les otages. Et si vous ne nous prenez toujours pas au sérieux, ça, c’est un avant-goût. Tiens, bute-le, lui.
Le soldat tire dans un otage au hasard.
-Mais non, pas lui, l’autre !
-Ah !
Et il tire dans un deuxième gars de la classe. Je m’en foutais qu’il tire dans l’un ou l’autre. Mais du coup ça fait une excuse pour en tuer deux.
-Mes condoléances à la famille Berthon et à la famille Micard. Pour éviter tout désagrément comme ceci, engagez vos gosses dans la Légion ! Ha ha ha ha !
Je suis seulement en train de percuter que je les tiens tellement par les burnes, que je peux peut-être même les obliger à s’engager dans notre armée. J’éteins la cam, et mets la vidéo en ligne d’une pensée.
La Légion se forgera sûrement plus rapidement grâce aux Mils, aux Mantis et à la CSI. Quand les Humains flipperont, ils demanderont pas dans quelle armée ils s’engagent. Et quand ils découvriront un véritable système de liberté, ils ne voudront plus en sortir. Ils convaincront les autres de se joindre à nous. On agit un peu comme des Vampires. On ne tue pas seulement l’ennemi. On réduit leurs effectifs en augmentant les nôtres.
Deux ou trois heures passent. Il est vingt heures. J’allume la télé de la salle. Même si rien ne lui donne la moindre chaîne, avec moi, elle a des chaînes. Je regarde TF1, et tombe pile sur le questionnement d’un journaliste apparemment avec les flics, juste en face. Je reconnais les lumières bleues et rouges qui clignotent. Je monte le son pour que tout le monde écoute.
-« …et bien écoutez, il s’agit d’une prise d’otages apparemment basique, mais pas sans raisons. Les forcenés ont mis en ligne une vidéo il y’a quelques heures pour donner leurs réclamations largement misanthropes et sociopathes… »
Sur l’instant, je bousille la télécommande que j’ai dans la main. Il vient de dire de quelqu’un qu’il est sociopathe parce qu’il est pour la liberté du monde. Journaliste socialiste de mes boules.
« -…apparemment, le chef des forcenés serait un élève, ici, à la Croix de l’Orme et serait accompagnés de personnes d’extrême droite et d’anarchistes. Nous ne savons pas encore s’il est forcé de faire ces vidéos pour les forcenés ou s’il en est lui-même le chef, en tout cas, personne n’a vu venir ceci d’un garçon sans passé… »
-Sans passé, moi ? J’te chie dans les pompes ! J’ai certainement dû faire plus que toi en trois heures que toi en une vie. Capitaliste de mes couilles.
J’éteins la télé en rageant. Les médias tournent les phrases comme ça les arrange. Sociopathe…C’est mon devoir de cracher sur cette société pourrie, dans le monde entier. Tu devrais en faire autant journaliste de mes deux. Je fais un dernier montage vidéo, avec la musique « Appel à résister » de Rouge. Je pense que ça devrait faire passer le message que je veux faire passer. Il y’a tant d’images qui montrent la simple vérité. La vérité…Un thème souvent abordé par Rouge. Jamais par la politique.
« Croyez-vous qu’ils ont peur de nous ? Croyez-vous qu’ils ont peur de vous ? Bien sûr, ils ont peur de vous ! Je répète, ils ont peur de vous ! »
-Drak ?
-Quoi.. ? fis-je, déconcentré de ce que je faisais.
-Y’a quelqu’un qu’est arrivé.
-Un ministre ? Le nain ?
-Non. Une fille. Rousse. J’ai pas son nom. Elle est pieds nus et elle a un tatouage sur le mollet droit.
Je me lève d’un coup, surpris. Je comprends tout de suite de qui il s’agit.
-Elle est passée par où ?
-Aucune idée. Tu la connais ?
J’ouvre à peine la bouche pour commencer à répondre, puis la fille apparaît devant la porte. Sapée seulement de noir. Un noir qui contraste avec la couleur de sa peau.
-Qu’est-ce qu’on fait ?
-Rien…répondis-je.
Je suis pris au dépourvu. Je n’avais pas du tout prévu ça. Je me rappelle qu’il me l’avait dit. Qu’il m’avait dit qu’elle serait là. C’est elle que j’ai vu derrière le grillage l’autre fois. Et maintenant elle est là. En face de moi. Je ne connais rien d’elle. Je ne sais pas si elle est dangereuse ou non.
En tout cas, les gardes ont des frissons. Et moi aussi. La température se refroidit d’un coup. Je m’approche d’elle. On se regarde dans les yeux, sans rien dire, rien exprimer sur le visage. Sûrement en attendant que l’autre baisse les yeux en premier. Mais rien. Sûrement trente longues secondes comme ça, avec un silence de mort.
Pour couper court, un soldat met sa tête entre nous deux, et nous regarde bêtement, souriant, se foutant de notre gueule. Alors je brise le silence.
-C’est quoi ton nom ?
Le soldat se retire, comprenant que je posais la question à la fille. Du coup, elle me répond.
-Zekevska.
Drôle de nom…Je ne le retiendrai jamais, ça c’est sûr. De toute façon, j’en n’ai rien à secouer, c’est pas à elle que je posais la question.
-C’est pas à toi que je cause. Toi. C’est quoi ton nom ?
-J’m’appelle Gilles.
-Trouve-toi un vrai nom. Du genre que tes vieux t’ont pas donné. Gamin, va. Allez, casse-toi.
Il s’exécute et s’en va à l’autre bout du couloir. Je regarde la fille de la tête aux pieds, m’assurant qu’elle est bien qui je pense qu’elle est.
-Tu vas me fixer longtemps ? Ou tu me laisses entrer ?
Je n’ai pas le courage de chercher de quoi répondre.
-Qu’est-ce que tu es ? Certainement pas Humaine. Envoyée par une créature organique plus crade que Florian.
-Hé, ta gueule !
Là non plus, je ne réponds rien.
-Si je te réponds que j’allais te demander si je peux taxer du sang à tes otages, ça répond à ta question ?
-Du sang pourquoi faire ?
-Eh ben pour…
Elle n’arrive pas à s’expliquer. Elle cherche ses mots. Je ne suis pas sûr de comprendre. Quelque chose d’illogique se passe et je surchauffe.
-Pour consommer. Voilà. Je cherchais le mot exact.
-Tu veux boire ? Tu veux que j’appelle les pompiers ?
-Hin hin hin, très drôle. En attendant si j’ai pas de sang, ça risque de me mettre de mauvaise humeur, et quand tu me verras de mauvaise humeur, tu voudras pas que ça recommence.
Je me décale pour la laisser entrer.
-Elle me fait plus peur que toi, mec. Fit Rèmy.
-Normal, j’suis d’ton côté. Hé, tu fais quoi ?
-Tu vois bien, j’en cherche un ou une appétissant.
Rèmy et moi nous regardons.
-The fuck…Mais bon dieu d’merde, t’es pas au Leclerc ici ! Laisse mes otages tranquilles et vas te chercher ta bouffe toi-même. Et surtout fais pas de tâche de sang sur mon sol. C’est crade.
-Ici, je suis chez moi. Je fais ce que je veux. Tiens, elle.
-Non surtout pas elle. J’en sais rien, moi…Prends lui. Fis-je en désignant Gilles du doigt.
-Hey, j’ai rien fait moi !
-Et pourquoi pas elle spécialement ? T’es amoureux, c’est ça ?
Je ne réponds rien, sachant que quelque soit ma réponse, elle trouvera le moyen de dire que oui, effectivement…voilà, quoi. Et là, comme je n’ai rien répondu, révélation sur son visage.
-Ah, mais c’est ça !
-Ça quoi ?
-T’es amoureux d’elle en fait !
Je me gratte la barbe pour réfléchir à ce que je pourrais répondre de marrant à ça.
-Recherche d’une réponse adéquate en cours. Non.
-On ne cache pas ses sentiments à un Vampire.
-Dafuq ?
Elle passe à côté de moi. Elle fait marcher Juliette juste devant elle. Elle passe son doigt sur une de ses canines, et se coupe sur toute la longueur. Puis la blessure disparaît. Un filet de sang commence à couler, mais la blessure se referme et elle passe sa langue sur le petit filet de sang qui a eu le temps de couler.
-Not bad.
Je ne suis tellement surpris de rien…
-Tu l’emmènes où ?
-En haut ?
-Fais gaffe quand même. La tue pas.
-Je lui laisserai ce qui faut de sang si tu veux.
J’attends qu’elle soit partie de mon étage pour commencer à parler.
-Putain, ça va être long deux jours…
-On reste deux jours ici ? demanda un soldat.
-Jusqu’à après demain matin. J’ai un petit message à faire passer à nos amis capitalistes.
-C’est pas que ça surprend de voir débouler ça comme ça mais ça surprend de voir débouler ça comme ça. Qu’est-ce qui se passe, Draky ? demanda Zoltan. Sérieusement. T’en sais quelque chose.
-Oui…J’e sais quelque chose oui tout à fait. Fis-je d’une traite. Non mais je capte une chose sur deux de ce qui se passe. Elle, c’était pas prévu qu’elle squatte ici. Mais c’était prévu que je leur botte le cul à ces fumiers ! Hein ! m’exclamai-je en regardant Gorz. Après-demain matin, ce qui se passe, c’est que plusieurs armées vont descendre de l’orbite pour combattre sur la planète. Et ces armées c’est à moi. Voilà, au moins c’est dit, maintenant je t’écoute.
Il ne dit rien, personne ne dit rien. Quelques une doivent me croire, d’après ce qu’ils ont vu tout à l’heure. D’autres sont très sceptique et me prennent pour un fou, je suppose.
-J’espère que t’as au moins capté qu’on n’est pas dans un jeu vidéo. Répondit Zoltan.
-Quoi ? Tu veux une preuve ? Regarde cette meuf. C’est quoi d’après toi ? Alors déjà ça c’est pas net, mais personne voit ce qui se passe. Et quand ils comprendront ce sera trop tard.
La fille revient déjà, s’essuyant la bouche avec sa manche, même si quelques traces de sang ne partent pas.
-Désolée, j’ai le hoquet. Dis-moi, t’aurais pas des clous ? C’est pas si simple pour la crucifixion sans clous…
-Ça va passer vite…Ça va passer vite…Ça va passer vite…répétai-je. Tu l’as laissée là-haut ?
-Ben oui…
Je m’empresse de monter à l’étage pour rechercher le corps.
-Hé, tu vas où ? J’rigolais !
Je ne m’occupe pas de ce qu’elle dit. Je la laisse seule avec les autres. Je monte les deux séries de marches, prend le petit couloir qui mène au CDI, puis je recherche le corps. Je la vois étendue par terre, entre les tables et les chaises. Je préfère m’approcher doucement. Je suis juste à côté d’elle, mais je ne me baisse pas. Elle respire encore, mais difficilement. Je ne me baisse que maintenant pour voir deux petites traces rouges sur le cou. Mais pas seulement ici. Sur le bras droit aussi. Je me risque à poser cette question stupide qu’on pose toujours dans ces moments-là, alors qu’on a la réponse sous les yeux.
-Ça va ?
A ma grande surprise, elle me répond qu’elle ne s’était jamais sentie aussi bien. Je l’embarque, direction la salle où je suis censé me trouver actuellement. Elle est petite, elle est mince, mais elle pèse son poids ! Ou c’est moi qu’ai rien dans les bras. Faudrait que je remédie à ça alors.
-Si t’as besoin de quoique ce soit, demande nous. Les autres aussi, fais leur passer le message. Quand t’iras mieux…
A l’entrée de la salle, les soldats et la fille se regardent tous en chiens de faillance. Seuls Rèmy et Florian, à l’autre bout du couloir, rient aux éclats.
-Pourquoi tu l’as ramenée ? Si elle mord quelqu’un…
-Non mais elle mordra personne. Elle sait se maîtriser.
-Qu’est-ce que t’en sais ?
-J’en sais que…dalle. Et puis, si elle essaie, elle sera vite calmée.
-Tu peux pas te passer d’elle, c’est ça plutôt.
Je la dépose doucement sur le sol, avec les autres. J’ai parfaitement entendu ce qu’a dit la fille, et cette fois je compte bien lui répondre.
-J’en n’ai pas plus à foutre d’elle que de toi. Vous pourriez tous crever sur le bord de la route que ça me ferait ni chaud ni froid. Il est temps que tu piges que ça fait une paye que j’ai abandonné l’idée de m’approcher de ce genre de créature. Quite à jouer les mongoliens.
-Tu parles de créature. T’en fais partie.
Je me retourne brusquement, moi qui sortais de la pièce pour rejoindre Florian et l’autre !
-Tu me considères comme un Humain ? Tu m’insultes alors qu’on se connaît que depuis quinze minutes ?
-Douze minutes trente-quatre secondes très exactement.
Elle m’énerve d’une force phénoménale. Mais je ne peux rien faire. C’est une créature non Humaine. Et comme tous les êtres non Humains de la planète, elle doit avoir de quoi se défendre. J’ai vu ce qu’elle a fait à Juliette. C’est pas du flan. Et je voudrais pas que ça m’arrive. Je pourrais sûrement utiliser ces pouvoirs, là. Mais elle doit être bien plus familière que moi avec ça. J’ai peur que si je tente ma chance, je me prenne une raclée assez mémorable. Alors je pense que le mieux serait de ne pas l’énerver et d’attendre qu’elle soit endormie pour l’assassiner. Je ne risque rien si ce que je suis en train d’entreprendre foire. J’aurais tué un animal. Pas une personne.
Pour commencer je vais créer un bouclier invisible pour empêcher n’importe quelle matière de m’atteindre, si jamais certains voulaient tenter leur chance pendant mon sommeil.
Finalement je l’ignore pour rejoindre Flo et Rèmy. Mais je pense qu’à un moment, je perdrai patience et je le regretterai. Zoltan nous rejoint, avec deux gardes.
-Là il est temps de causer sérieusement. On va faire quoi ? Est-ce que t’as un plan que tu planques depuis le début ?
-Ouais, t’inquiète pas. On a à notre disposition…de quoi mettre la planète sous blocus. Et on aura ça sous la main d’ici dimanche. A partir de ce moment-là, si le gouvernement capitaliste refuse ce qu’on demande, on déclenchera la troisième guerre mondiale. Et si tu me prends toujours pour un dégénéré, je t’invite à tourner quelques instants ton regard vers cette jeune créature pour te montrer à quel point le monde a déjà changé…
-J’en ai déjà vu assez en quelques heures. C’est pour ça que je te demande comment ça va se passer.
-Si rien ne se met en travers de mon chemin, tout ira bien, tu verras. Sinon…
-Tout ira mal, merci d’être là pour trancher.
-De rien. Sinon, je compte bien instaurer un nouvel ordre. Un nouveau système. Il est temps qu’ça change, pas vrai les mecs ?
-Ouais ! Répondirent la plupart des soldats en chœur.
-Eh ouais. Même le nationalisme radical a besoin d’un changement. Je te montrerai ça demain matin comment ça se présente.
-Dis dont…Tu pourrais pas faire en sorte qu’on reçoive toutes les chaînes sur toutes les télés ?
-Vas-y essaye voir ?
-Ah ouais. Ben merci.
Je n’ai fait que vouloir que ça fonctionne, et ça fonctionne. Mais j’ai peur qu’il n’y ai un revers à ça. Et je l’attends.
-Zoltan, appelle les gars qui sont au gymnase, la perme et le bâtiment A. Demande aux gars si ça va bien de leur côté.
-Ouais, reçu.
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Message par surfeur Mer 5 Juin - 18:39

J'ai lu la première partie. C'est imbuvable !

Il existe peut-être une introduction ou autre mais dans l'état, ça part dans tous les sens.......On a souvent la sensation que les phrases ont été empilées les unes sur les autres et l'on peine à les relier.
Tu as pensé à toi mais pas au lecteur.
C'est dommage car la syntaxe est correcte.


Je ne savais pas que les allemands avaient un physique difficile Smile

surfeur

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Message par surfeur Mer 5 Juin - 18:57

Pour être plus précis (première partie de la page 2)

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Message par Drakov64 Mer 5 Juin - 19:22

Oui, c'est parce que je vais vite. Après je sais pas si t'as lu la première partie de la page 1, on comprend peut-être mieux l'histoire en commençant par le début Cool
Donc comme je disais, je vais plutôt vite. Donc ça peut venir de là. Mais développe un peu quand même.

Et l'histoire se passe dans la réalité, donc comme tu vois l'Allemand mal fait est une véritable expérience à vivre Cool
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