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5 ) Une aventure de Lolotte (lll)

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Message par Jafou Sam 20 Aoû - 17:58

Encore une heure avec toi...


Salut à tous. Je me nomme Chépa et suis un Cocker plutôt noir avec le bas des pattes et le museau blond vénitien mais attention, flamboyant ! Je suis probablement un peu bâtard et ignore le nom de mon père. Par contre ma maman se nomme Amock et je lui ressemble énormément, ce qui n’est pas si mal. Elle est la fille putative des enfants, Ju et Patrick , du grand-père (un peu faux) de ma maitresse bien aimée ; vous suivez ?
Bien entendu, j’en entend déjà qui disent : oui, encore un prétentieux qui s’est affublé d’un nom Indi pour se donner du genre... Eh bien, pas du tout ; le jour où ma mère putative m’a offert en cadeau à mon actuelle et adorable maitresse, elle lui a demandé : comment vas-tu l’appeler ? Et l’autre toute rousse blonde a pris son air le plus benêt pour répondre : Heu... J’sais pas ! Alors on m’a baptisé Chépa. Vous voyez, mauvaises langues, ça n’a rien d’asiatique.
Vous avez d’ailleurs sûrement déjà entendu parler de moi car devinez qui est ladite maitresse bien aimée. Vous ne voyez pas ? Mais c’est Lolotte, vous savez, la rouquine, blonde incandescente qui faillit un jour se noyer au cours d’un rêve peu glorieux quoi qu’aquatique !
Depuis ce terrible naufrage avorté, Lolotte a grandit elle est même devenue majeure (enfin, n’exagérons rien !), a été reçue à son bac, à la repêche et avec trois petits points d’avance et mis plein de sous de côté pour passer dans la foulée son permis de conduire (je vous dit, une grande, une vraie).
A la vérité par un jour de grande exaltation elle a utilisé ses sous pour s’acheter une jument ce qui fait qu’elle a faillit passer son permis avec un seul cheval à sa disposition ce qui est peu même à cinquante kilomètres/heure. Mais enfin comme elle est un peu bénie des dieux elle a tout de même obtenu le précieux carton valant douze points et conduit une petite Peugeot rouge primitivement destinée à Dadou, sa mère qui du coup se déplace à pieds ou dans le vaillant et increvable 4X4 de Fabou. Moi, qui ne suis qu’un modeste chien, j’en conviens, je trouve que Lolotte conduit bien, avec précision, décision et prudence.
A cheval, mon opinion n’est pas encore bien certaine car elle a manqué m’écraser, juste un peu ! Mais elle se lance dans la compétition de dressage encouragée par sa belle-sœur Caro une vraie femme de choual qui anime des centres équestres et a récemment épousé son demi-frère Benji dont elle a un fils, Hugo, actuellement au collège en cinquième (à moins que ce ne soit en quatrième ; les humains, parfois c’est compliqué !) Par ailleurs et comme on ne prête qu’aux riches, Hugo a lui-même une demi-sœur, Morgane, une délicieuse ado d’environ quinze ans pas toujours facile à vivre et qui est donc la demi-nièce par alliance de ma maitresse. Suivez-vous toujours ?
Je ne répéterais jamais trop que ma maitresse est une grande jeune fille responsable. Aussi munie de son bachot a-t-elle intégrée une école (privée) qui va la conduire à obtenir un BTS. J’ignore, moi, cocker, ce qu’est un BTS mais je sais que c’est encore un morceau de papier qui va lui permettre d’exercer le beau métier d’assistante vétérinaire (une profession dont, entre nous, on aura, nous les chiens, toujours l’emploi, les vaches, cochons, moutons aussi, que nous mangerons ultérieurement avec plaisir !). Elle épongera les pipis, ramassera les crottes, nettoiera les instruments et si nécessaire aidera son patron praticien à faire une césarienne, opérer un cancer ou pratiquer une euthanasie. Elle souhaite d’ailleurs se spécialiser en anesthésie puis, ensuite travailler dans un parc zoologique communément appelé Zoo, et pourquoi pas dans un cirque. Peut-être soignera-t-elle mes cousins, frères et ancêtres, Loups, Chacals, Renards Coyotes ou Hyènes.
Bien que Lolotte, ma maitresse éprouve pour moi un amour fou et explosif, (elle me cajole, m’embrasse vingt fois à l’heure me porte dans ses bras, me fait dormir sur son lit) elle aime aussi énormément touts les animaux n’appartenant pas à la famille des hominidés ce qui pourrait poser problème quant à sa descendance. Je dis ça, mais ne suis qu’un modeste chien. La reproduction humaine, extraordinairement compliquée, codifiée, conditionnée me dépasse largement. La première chienne qui exhale les phéromones convenables, je me la saute et hop-là (si je peux !).
Elle aime les chevaux, c’est atavique, les oiseaux, les renards, écureuils, blaireaux et tutti quanti même les chats candidats domestiques et concurrents déloyaux s’il en fut ! Pfutt.
Les puces, tiques et autres insectes parasites, j’affirmerais pas.
Hors donc, ma maitresse a quitté le cocon familiale a notre grand désespoir à tous beaucoup plus vite que ne l’avaient fait ses frères (demi) pour s’installer dans un petit appartement de la rue Bayard à Toulouse entre un sex-shop et un lupanar qui pourraient en cas de grande disette financière lui apporter une aide non négligeable. En fait bien qu’assez grande artère, la rue Bayard est sécurisante car très surveillé par la flicaille. Je sais pas trop ce que c’est mais Dadou aime pas mais alors, pas du tout ! Donc très surveillée parce que c’est une rue à putes. Là encore je ne sais guère de quoi il retourne mais j’ai cru comprendre qu’il s’agissait de jeunes filles pour qui, comme les chiennes, le premier mâle, argenté, qui passe est le bon. Et alors c’est normal, non ?
Maintenant que sa chère et merveilleuse petite fille est partie vivre sa vie dans la grande ville, Dadou (Fabou aussi) est comme moi, toute triste et elle fume encore plus. Alors pour son anniversaire et à titre de produit de substitution on lui a offert un chiot ; Léo (parce que c’est l’année des F et que le prénom de Ferré c’était justement Léo ; vous suivez toujours ?) Un berger allemand poil ras avec d’horribles oreilles dressées raides au-dessus de la tête, plein de puces et de vers ; pouah. Depuis on l’a purgé et épucé mais il se gratte, se gratte...
Au début il a voulu rouler les mécaniques ; monsieur moi-Je et les autres à plat ventre. Tu parles si je te l’ai remis en place. Depuis ça va, même des fois, on joue. Et l’autre, là, la Lolotte qui te lui file des bisous tant qu’elle peut ! C’est qui son chien bien à elle, hein, hein ?
Pour la ST-Sylvestre le Grand-père (un peu faux) de Lolotte s’est annoncé, comme ça ; tu parles d’un sans gène. On a bien été obligés de l’accueillir avec son gros camion qui encombre toute la rue (mais pour pisser, il a pas des roues plus grandes que les autres voitures ; prétentieux, va). Par contre il a amené mon cousin Bolzo et ça c’est bien, c’est un cocker bleu un peu crâneur à cause de quartiers de noblesse qu’aurait sa famille. Et alors, ça mange pas de pain ! Je l’ai reçu en grognant pour bien montrer qu’il n’était qu’un invité (tu parles !) de passage mais après on s’est tout raconté depuis la dernière fois. Léo voulait le mordre, parce qu’il se targue d’être appelé « Chien-loup », mais en fait juste parce que Dadou lui défend, mais quand elle les a mis tous les deux dans le jardin (moi, j’aime pas trop par temps froid !) ils ont fait une de ces partie ; quatre jours qu’elle a duré ! De temps en temps il y avait Zippo qui aboyait pour montrer qu’il participait mais il a la voix éraillée des grands fumeurs. Zippo c’est le troisième chien de la maison, un ancien gandin orgueilleux qui a paumé tous ses cartilages et peut plus arquer. Alors Dadou l’a mis en retraite sur un coussin qu’il ne quitte que pour aller faire un tour rapide dans la rue et changer de coussin. Il y a aussi les chats. Ils ont un nom, mais on dit « les chats », c’est bien suffisant !
Il y aussi Tootsie et Luna, les deux juments ; mais ça, c’est sacré, on en cause pas, on respecte !
La première nuit, le Grand-père tout flambard, que je me la ramène : et il fait pas froid et tout ça, il a voulu dormir dans son beau camion avec un chauffage qui refusait de s’allumer. Il a du se geler les bouboules méchant. C’est vrai qu’à son âge, c’est pas grave, ça sert plus !
Le soir du 31 décembre ils sont tous partis chez Vincent et Sylvie +++ les grands amis qui vivent dans une soupente à vaches de luxe. Ils ont fait la fête toute la nuit en mangeant un tas de très bonnes choses. Le Fabou et son complice ils avaient fait rôtir à la broche un cochon de lait de douze kilos, farci jusqu’à la gueule. Il parait que c’était un délice ; et vous croyez qu’ils nous auraient emmenés pour participer un peu ? Que dalle, ils nous ont lâchement abandonnés tous les quatre. La-bas, ce sont les chats (six, pleins de fourrures épaisses) qui se sont tapés tous les reliefs. Et après, ils veulent qu’on les aime ; hypocrites.
Ma Lolotte est revenue repue, avant les autres pour qu’on se fasse quand même un câlin, sous le gui. Les vieux sont rentrés à cinq heures, si c’est pas une honte, imbibés d’alcool et de viandes juteuses, après avoir joué comme des gosses à des jeux stupides pas faits pour des intellectuels. Y-a qu’à voir les photos, z’ont bonne mine !
Samedi premier de l’an, sauf Fabou, z’ont pas refait surface avant midi, bu des litres de café et chipoté sur des restes de cochon et un repas dont personne n’avait envie. Après ils ont regardé un peu la télé, bon prétexte pour somnoler en douce. Et ils ont achevé la journée en glandant dans une brume confortable tout en ne se couchant pas avant près de deux heures du mat ; par habitude. Lolotte et moi, on dormaient déjà depuis longtemps. Hi hi, le Grand-père qui se sentait les pieds froids a accepté de dormir dans un lit et une chambre bien chauffée. Et pan sur l’amour-propre !
Nous voilà déjà au dimanche deux janvier. Finies les festivités, l’année coure déjà vers sa fin. Si, si, vous verrez que ça viendra vite ; moi qui prend sept ans à chaque fois, j’en connais un bout la-dessus.
Non seulement la fête mais aussi les vacances sont terminées ; et là, c’est grave car ma maitresse s’en va ce soir se faire avaler par la ville monstrueuse. Aujourd’hui, on repasse, on trie des vêtements, on rempli des cabas de provisions, conserves et surgelés. C’est qu’elle part pour cinq jours ; faudrait pas qu’elle vint à manquer...
Voilà, elle va partir, je suis dans ses bras et elle m’embrasse éperdument. Et si elle ne revenait pas vendredi. Avec tous ces godelureaux qui traînent la savate sur les trottoirs, on ne sait jamais ; si elle allait s’amouracher. Mais quelle horreur. Ils ont décidé de tous l’accompagner à Toulouse ; même le papi qui veut voir son nid. S’il vous plaît, gens que j’aime emmenez-moi aussi, que je passe encore une heure avec toi, maitresse bien aimée.
Youpi, ils ont dit oui ! Je me cale dans le 4X4 entre Dadou et Lolotte et vogue la galère ; les autres vous attendrez !
C’est mignon chez elle, je n’étais encore jamais venu, mais c’est petit et moderne. Cela n’a pas la douceur chaude de «chez nous» ni son côté délicieusement ancien ; j’ai failli dire anchien mais je suis périgourdin pas auvergnat.
Après être rentrés, tout le monde a mangé mais le cœur y était pas vraiment. On s’est un peu serrés les uns contre les autres ; il manquait du flamboyant dans l’air de la maison.
En plus, demoiselle Luna nous a fait des frayeurs. Elle avait à l’évidence des coliques ce qui est très mauvais pour un choual qui a des intestins interminables. Elle ne mangeait pas son orge, grattait du sabot et se couchait en se roulant au sol. Très mauvais tout ça. Fabou l’oreille au flanc qui n’entendait aucun transit parlait déjà d’appeler le vétérinaire ; un dimanche soir, voyez facture ! Mais il a d’abord essayé les vieilles méthodes, il lui a passé un licou et l’a emmené promener dans le village pour la secouer. Eh bien, les mecs, ça a marché car au niveau des dernières maisons elle a fait un beau crottin abondant et bien moulé que Fabou il en était content comme si c’était lui qui l’avait fait. Après tout allait bien et le transit avait retrouvé de bienheureux borborygmes ! Mais Fabou qui est un homme social est reparti avec un petit sac ramasser le beau crottin de Luna. Il y a plein d’habitants grincheux dans le village et il ne voudrait pas être accusé de polluer l’environnement. Je vous demande un peu ; le meilleur engrais pour la fleur en pot. Comme si tous ces humains ils ne polluaient pas cent fois plus qu’un brave choual avec tous leurs détritus, poubelles, eaux usées et récipients Jacob Delafon. En plus quand ils mangent des champignons de Paris, cette sublimation du vrai crottin de choual, ils disent rien, ils bâfrent !
On s’est tous couchés harassés !
Le lundi a été un jour ordinaire. Grand-père qui voulait rentrer chez lui s’est laissé convaincre de rester encore un peu. Bolzo et moi, on étaient contents quand il a dit oui et pour le récompenser Fabou lui a réparé le chauffage de son beau camion qui refusait de s’allumer. Maintenant il marche. Alors grand-père a voulu récompenser Fabou (ça n’en finit jamais leurs trucs). Ils sont allés faire des courses ensemble et ont ramené de quoi se jeter dans le gosier un chouette apéro. J’ai gouté une fois, pour voir, ce qu’ils aiment tant siroter ; beurk, c’est dégueulasse !
Le chauffage du camion marche mais le vieux il a quand même couché dans la chambre bien chauffée.
Mardi, c’est la fin, on glande encore un peu mais le cœur y est plus. Après le déjeuner Bolzo et nous autres on s’est dit plein de choses gentilles en langue chien pendant que les trois autres se faisaient des léchouilles à n’en plus finir.
Et puis ils sont montés dans le camion les deux et on les a vus tourner au bout du village. Z’étaient vraiment partis. Heureusement que dans deux jours et demi Lolotte revient...
Parce que le vieux, à l’âge qu’il a, est-ce qu’on le reverra ?


CCCCCChépa, Cocker.
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